Courir à trente ans de Nicolas Rey
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Bof, décevant ...
Personnellement j'ai pédalé dans la semoule en commençant ce nouveau roman de Nicolas Rey. J'avais un peu de mal à comprendre qui tenait la plume, de qui parlait-on, que se passait-il... L'histoire de Frank m'est enfin saisissable qu'on passe subitement à l'histoire de Vincent. Ah bon, c'est un recueil de nouvelles en fait?.. Je suis perplexe.
Suivent les histoires de Jean, de Marc et de Louis. Et puis on retrouve Frank et ces autres énergumènes à La Clinique (autrement dit, un lieu pour trentenaires épuisés et déroutés). Finalement ces vies mises bout à bout avaient un lien, indicible certes, et qui se concluent dans cet endroit clinique à réparer les âmes en peine et les recalés de l'amour. C'est d'ailleurs assez comique: "Pas de visite féminine. Interdiction formelle de conserver des lettres d'amour. Interdiction formelle d'écouter de l'opéra et de prononcer une phrase contenant les mots Serge Reggiani, interdiction de fumer une cigarette seul le soir en buvant un verre d'alcool de plus de 40°. Interdiction de téléphoner à une même personne plus de trois minutes. En ce qui concerne les textos, Frank, pas même en rêve! Vous le savez. Et surtout, mais cela aussi, vous le savez déjà, interdiction de lire des romans. En revanche, obligation de lire des essais, que des essais, rien que des essais, toujours des essais." (...)
Toutes ces raisons drastiques imaginées par l'auteur pour soigner ses personnages: des trentenaires en perte de souffle, des gars qui ont loupé leurs relations amoureuses. Entre celui qui n'a pas su quitter sa femme, celui qui a abandonné son épouse et leur enfant, celui qui a tout quitté pour une jeune actrice inconnue, celui toujours épris de son amour d'enfance..., les héros de Nicolas Rey sont des paumés. Savait-on qu'à trente ans on devenait "la génération désenchantée" ? eh bien, apparemment. Car tous ces personnages ont en commun de n'avoir pas su partir au bon moment, de n'avoir pas su prendre leur vie à bras-le-corps... "Ce sont des victimes volontaires de la vie de couple." Et résultat: on les retrouve dans cette Clinique pour âmes désolées.
Le ton de Nicolas Rey se veut mordant et un rien désabusé. Son écriture oscille entre le style de l'observateur et du commentateur d'un programme de tv-réalité. Il se pose à distance et expose les faits: "Notre homme quitte le salon. (...) Nous sommes dimanche. La télévision diffuse un reportage sur les grandes surfaces, informatif et divertissant." (...) L'écriture se laisse, ou non, apprécier.
Un roman un peu déroutant, avec des passages assez drôles, parfois lourds, mais l'ensemble se lit distraitement. Pas le meilleur de l'auteur.
Les éditions
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Courir à trente ans [Texte imprimé] Nicolas Rey
de Rey, Nicolas
Au diable Vauvert / Littérature générale
ISBN : 9782846260695 ; 10,59 € ; 08/04/2004 ; 162 p. ; Broché
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Hier encore, j'avais vingt ans
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"Les vies sont ainsi faites, elles tiennent le coup des décennies entières puis basculent sur un baiser."
A travers des situations tantôt dramatiques tantôt loufoques, mais toujours confuses, Nicolas Rey se penche sur les problèmes de notre société et de ces jeunes trentenaires déjà désillusionnés. Pas de pessimisme ou de fatalisme dans ses propos, beaucoup d'humour au contraire, pas mal de vitesse aussi, ce qui entraîne d'ailleurs une certaine difficulté à suivre tout le monde en même temps, beaucoup de pistes sont exploitées et il faut suivre!
Tôt ou tard, un événement, grave ou anodin, un regard, une humeur... peuvent faire basculer une vie, la métamorphoser. Comment réagir quand on s'est fixé des repères qu'on imagine immuables? C'est ce que Nicolas Rey propose au lecteur à travers les parcours de ses héros, qui vont s'enfoncer dans l'erreur, soit en se figeant dans un passé nostalgique qui ne les aide pas à se prendre en main, soit en décidant d'avancer et en faisant le mauvais choix.
Par moments, ce livre est énervant. Parce qu'il raconte ce que nous faisons tous: hésiter et nous tromper. Impossible de rester distant face aux protagonistes, on finit très vite par s'identifier à eux, même si au début, leurs comportements amusent ou agacent et qu'on suit tout cela d'un oeil extérieur bienveillant (quoique parfois irrité!).
un chef d'oeuvre!
Critique de Claro (, Inscrit le 11 mai 2004, 107 ans) - 11 mai 2004
Nicolas Rey est le nouvel Artaud, le nouveau Genet, le nouveau Florian Zeller!
Décevant
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 9 mai 2004
On aurait aimé plus de longueur aux histoires de Franck, Vincent, Jean, Marc, Louis. Leurs histoires sont à peine évoquées que déjà elles se referment et l'on passe au suivant de ces messieurs. A la lecture de ce roman, je me suis senti frustré par tant de brièveté. Le thème intéressant aurait gagné à être plus développé.
Bien sûr, Nicolas Rey écrit bien, a un style et possède le sens de la formule : « A Paris, le soir, les mots d'amour s'échangent en fraude dans les salles de bains avec un téléphone portable. C'est la raison pour laquelle, vue d'avion, la ville scintille à ce point »...
Mais, en refermant ce livre, je ne peux qu'être déçu. Qui aime bien, châtie bien!
Du vent !
Critique de Merlin (Bruxelles, Inscrit le 25 février 2004, 60 ans) - 17 avril 2004
Ardisson ne veut rien dire
Critique de Mayla (, Inscrite le 13 avril 2004, 46 ans) - 13 avril 2004
le livre fait le portrait d'hommes trentenaires en crise, "il sont sur le point d'aimer, ils aiment, et puis ils se perdent,
" Les vies sont ainsi faites, elles tiennent le coup des décennies entière, ouis basculent sur un baiser. Embrasser quequ'un qu'on aime et qu'on ne connaît pas est une drôle d'idée." Extrait du livre.
et puis il y a Vincent coincé entre son traveil et son mariage , qui perd son meilleur ami, et qui en traçant son portrait fait celui de pas mal d'entre nous.
" il était plutôt du genre silencieux. Plutôt du genre à offrir des livres pour se faire comprendre, Plutôt du genre timide et grand.Il n'était pas préparé à ce que la vie lui passe dessus comme un semi-remorque. Personne n'était préparé. Disons qu'on fait avec, que l'on a composé tant bien que mal? disons que nous avons tous fait avec...." dit Vincent.
on aime courir à trente ans pour sa poésie noire mais tendre , pour la beauté de cette flamme en nous qui essaie de vivre même secrète et froissée.
chacun a sa place dedans
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message à Merlin | 18 | Mayla | 29 avril 2004 @ 10:15 | |
trentenaires | 7 | B1p | 13 avril 2004 @ 09:58 |