B1p
avatar 01/04/2004 @ 22:09:44
Clarabel, intéressante théorie comme quoi les trentenaires sont une génération désenchantée.
Il y a du vrai là-dedans et ta critique m'inciterait bien à lire ce bouquin où il se pourrait peut-être que je me retrouve.
Trentenaires... génération du délitement, de l'éternelle enfance qu'on ne veut pas lacher, génération du moi je veux tout, pas parce qu'elle en a besoin mais parce qu'il faut consommer pour vivre ou peut-être vivre pour consommer.
Trentenaires... génération de la perte définitive du sens avec ces gens qui s'égosillent sur les affiches pour toujours plus de mercantilisme et de mensonges qu'on fait semblant de croire.
Trentenaires... génération du semblant d'exister.
Trentenaires... désarroi.
Trentenaires... dissolution.

Clarabel 02/04/2004 @ 16:13:02
Suite à ton message, oui ce dernier roman de Nicolas Rey est fait pour toi !!

Personnellement j'avais un peu de mal à m'y retrouver (je n'ai pas encore passé la barre des trente ans.. !! ) mais j'ai aimé ce que tu as écrit et tellement vrai.

Petite mise en garde : le style de l'auteur. Moi je découvrais et au début j'étais assez perplexe...

Bonne lecture,
Clarabel

B1p
avatar 02/04/2004 @ 18:37:17
J'envisagerai sérieusement de le lire.
En attendant, ça me faisait penser que Houellebecq avait un peu raté le coche avec son "Extension du Domaine de la Lutte". Personnellement, je crois qu'il y aurait plus exactement eu "Extension du Domaine de la Pute". Du politicien qui essaye de se faire élire, du quidam qui essaye de s'entretenir physiquement (pour plaire et trouver sa place), du chercheur d'emploi sur le marché du travail (qui est obligé de gommer ce qu'il est pour "plaire" à l'embauche), du travailleur qui doit "plaire" pour monter dans la hiérarchie, des entreprises qui essaye d'avoir la cote en bourse.
En bref, la société actuelle c'est la culture de l'excitation, de la réduction de l'individu à ce qu'il a d'émoustillant. En tant que trentenaire qui estime que les autres sont plus qu'un objet de désir, je me révolte, mais contre qui ????

Sidonie 11/04/2004 @ 12:23:25
Bonjour,

Si vous appréciez Nicolas Rey comme moi, je vous conseille de visiter son site sur : http://nic.rey.free.fr. Et de donner votre avis sur le forum !
Venez enrichir le débat sur son dernier livre ou sur les écrivains de sa génération...

a+

Denwall 11/04/2004 @ 19:14:05
Je ne sais pas si vous avez vu l'auteur hier soir chez Ardisson mais c'était assez dramatique, mais néanmoins comique.
Il n'arrivait pas à résumer son livre et ne se souvenait pas de ses personnages, tout le monde le charriait :)
Assez plaisant à voir, il ne m'a toutefois pas donné envie de lire son dernier roman... y a-t-il quelqu'un qui pourrait le faire à sa place ?

Denwall.

B1p
avatar 12/04/2004 @ 18:42:16
oui je l'ai vu et je me suis bien poilé. Plutôt sympa Nicolas Rey. J'étais resté sur une image de provoc' facile à sa dernière visite chez l'homme en noir, mais là, il m'a paru humain. Ce qui ne me pousse pas particulièrement à acheter son roman. Les réflexions amoureuses style "je t'aime, moi non plus", ça commence sérieusement à m'ennuyer. J'ai suffisamment de questions de ce type à la maison, et je ne vois donc pas pourquoi je renchérirais en lisant son roman. S'il donne une image plus large des trentenaires (je veux dire hors problèmes de couple), alors là oui peut-être...

Mayla 13/04/2004 @ 09:58:03
tout le monde sait que le premier objetctif d'Ardisson est que l'invité soit une personalité, il vouulait juste de l'audiance,un peu d'animation;
le livre je doute fort qu'il l'a lu,il l'a juste cité, Nicolas Rey ne pouvait rien faire d'autre se trouvant en décalage total, Ardisson a voulu montrer le personnage médiatique et non l'écrivain.
le livre est vraiment bien, très touchant et très profond n'omettant aucun détails pour livrer des personnages trentenaires , mariés coincés entre le travail, les projets de vacance, et la maison de compagne.
juste un aperçu: Marc décide d'inviter l'amour de son enfance mariée maintenant à fleuriste.
"Cécile gisse l'enveloppe dans son sac à main.Ses lèvres frémissent.Jeudi soir, Cécile a son cours d'aquarell.une copine peut la couvrir.Mais jusqu'à quelle heure? Mais pour quoi faire? Jusqu'à quand? Une pièce de théâtre à Paris et les enfants qui ont classe le lendemain matin.une heure trente de trajet en voiture. Toute cette dangereuse circulation. Cette difficulité à se garer.Ce théâtre que l'on ne connaît pas .Le mensonge à inventer pour son mari.le retour forcément angoissant. Cette difficulté à s'endormir.la peur de se faire piéger.Le compteur kilométrique, l'éventualité d'un accident, l'impossibilité dans sa vie d'une petite sortie de route.
Tant d'efforts insurmontables pour vivre un peu."

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