L'éventreur de Pékin de Peter May
(Chinese whispers)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Asiatique
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Ennuyeux
C’est le deuxième roman de Peter May que je lis.
La trame policière de ce roman est classique : dans le Pékin d’aujourd’hui (2004), une série de meurtres a lieu. Les victimes sont toutes des jeunes femmes prostituées qui après avoir été étranglées et égorgées ont leur corps affreusement mutilé, découpé, éparpillé, mis en scène… Le tueur communique avec la police via des messages qui font immédiatement penser au fameux ‘Jack, l’éventreur’ de Londres à la fin du XIXe siècle. En effet, il reprend les crimes du tueur londonien avec tous les détails macabres et malsains que son indigne prédécesseur avait inventés. Aux commandes de l’enquête se trouve un policier entre 2 âges, le chef de section Li qui vient d’être récompensé par sa hiérarchie et le régime pour lequel il travaille pour des hauts faits de bravoure et autres. Avec son équipe, il va s’attaquer à cet éventreur et tenter de l’arrêter avant qu’il n’arrive aux mêmes totaux et atrocités que l’anglais.
Le roman se situe donc à Pékin et dans ses environs et décrit la « révolution » économique actuelle dans ce pays et les différentes classes d’individus qui sont apparues ainsi que la corruption et la déshumanisation qui l’accompagnent. Ce côté est intéressant mais autant que comme décrit dans les romans de Xiaolong Qiu que j’ai lus. L’enquête en elle-même fait intervenir les proches du policier et ses collègues. On est alors plongé dans une histoire abracadabrante liée à des détecteurs de mensonge -à un moment où il n’y a pas encore de suspect- avec force détails qui n’apportent que très peu au lecteur et qui m’ont semblé avoir été placés là un peu comme pour faire du remplissage. Alors, les malheurs arrivent pour notre inspecteur, sa famille et ses amis. Les décès et autres sont comptabilisés et se succèdent comme une descente aux enfers du médaillé des premières pages et ses proches ne sont pas épargnés : cela devient incroyable et lassant même si on imagine bien que Li a mis les pieds où il ne devait pas, dans les hautes sphères du régime.
La lecture est ennuyeuse et le suspense quasi absent inversement proportionnel aux quantités de détails introduits ; l’histoire devient rocambolesque et part dans différentes directions avec de nouvelles victimes et de nouveaux « mystères »…
Les personnages ne m’ont pas été sympathiques ou attachants ou extraordinaires ou conventionnels. J’ai trouvé que ce roman est un fourre-tout, calqué sur d’autres œuvres policières mais sans originalité ou trouvaille personnelle de la part de l’auteur.
J’avais de loin préféré « L’île des chasseurs d’oiseaux » !
Les éditions
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L'éventreur de Pékin [Texte imprimé], roman Peter May traduit de l'anglais par Ariane Bataille
de May, Peter Bataille, Ariane (Traducteur)
Actes Sud / Babel noir
ISBN : 9782742794645 ; 9,70 € ; 05/01/2011 ; 448 p. ; Poche
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Passionnant
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 22 septembre 2022
Toutes les étapes de l'enquête permettent de révéler des rouages de la vie administrative quotidienne, le poids d'une hiérarchie où règne un pouvoir absolu.
Il ne fait pas bon vouloir s'opposer aux tracasseries stériles, lourdes et abêtissantes.
L'intrigue est, comme à l'habitude, bien menée. Les doutes de l'inspecteur Li, héros du roman, apparaissent assez tôt. Le roman bascule alors dans la démarche de ce policier pour pouvoir confondre celui qui, avec son énorme pouvoir, tire de nombreuses ficelles.
Un roman, dépaysant, immergeant, un polar comme je les aime.
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