Le festin nu de William Seward Burroughs
( Naked lunch)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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delirium très mince
Cette chronique est autant une critique qu'un appel : Quelqu'un pourrait-il me dire ce qu'est "le Festin Nu" ?
En ouvrant ce livre, il ne faut effectivement pas s'attendre à une histoire ni même à un quelconque récit. Nul hôte clairement identifié pour vous recevoir à la table du Festin, nul Festin à attendre d'ailleurs.
Le Festin Nu, ce serait plutôt une orgie. Une orgie de visions cauchemardesques, un ballet d'êtres putrides et souffreteux qui déambulent dans des lieux à peine imaginables. Le Festin Nu, c'est une ribambelle de mises à mort où le meurtre fleurte joyeusement avec l'orgasme et le foutre.
Le Festin Nu, c'est plus clairement une accumulation de scènettes qui tiennent moins du rêve que du cauchemar.
Le Festin Nu, c'est un délire, du moins je le présume, le délire de Burroughs et ses visions morbides échevelées rythmées par l'injection de la drogue dans les veines, sous une peau qui prend graduellement l'apparence du carton.
Au final, je l'avoue, la lecture est difficile parce qu'on ne sait pas si tout celà à un sens pour un cerveau non ébouillanté par la drogue (et encore, peut-être n'y avait-t-il un sens que pour le cerveau de Burroughs lui-même). Bien sûr on pourra prendre plaisir à l'une ou l'autre évocation, mais tout celà est bien pénible à suivre et à apprécier, mis à part quelques rares passages dont l'irréalité drôlatique confine au génie (mais ils sont rares, vraiment très rares, et je n'ai pas écorné les pages au vol.)
P.S. Si quelqu'un a compris comment on pouvait être rassasié par un tel Festin, qu'il n'hésite pas à laisser sa critique : elle m'intéresse...
Les éditions
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Le Festin nu [Texte imprimé] William Burroughs traduit de l'anglais par Éric Kahane
de Burroughs, William Seward Kahane, Éric (Autre)
Gallimard / Collection L'Imaginaire
ISBN : 9782070702084 ; 9,90 € ; 11/09/1984 ; 254 p. ; Poche -
Le festin nu [Texte imprimé] William Burroughs trad. de l'américain par Éric Kahane préf. de Gérard-Georges Lemaire
de Burroughs, William Seward Lemaire, Gérard-Georges (Préfacier) Kahane, Éric (Traducteur)
Gallimard / Folio. Science-fiction
ISBN : 9782070422371 ; 6,48 € ; 31/03/2002 ; 334 p. ; Poche
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Incroyable.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 6 octobre 2013
Je comprends parfaitement qu'on n'y accroche pas car c'est écrit de façon tellement désordonné qu'un chat n'y retrouverait pas ses jeunes. Il n'y a pas d'histoire, rien pour s'accrocher et c'est vraiment désespérant.
Je me sens très impliqué dans le problème de la dépendance (toutes les dépendances) et je peux vous donner ce conseil : il faut absolument se pencher sur ce monument car c'est vraiment du format XXL qui ne laisse pas indifférent !
C'est dur à lire et ça fait mal
Burroughs décrit le toxicomane (le vrai, pas le sniffeur de coke ou le fumeur de joint) mais le dépendant total aux opiacés car pour lui il y a deux catégories de drogues : opium ou pas opium !
Opium sous toutes ses formes : morphine, héroïne, palfium etc.
Que dire de cet "apomorphine" dont je n'avais jamais entendu parler ?
Il est vrai que soigner les junkies ne doit pas être la priorité de l'industrie pharmaceutique qui a d'autres milliards à aller chercher.
Lu en une nuit qui fut une épreuve... une curieuse nuit dont je garderai un souvenir affolant.
Une ambiance incohérente
Critique de Lancelot du Lac (Genève, Inscrit le 19 novembre 2009, 37 ans) - 21 novembre 2009
Je ne pensais pas que j'allais me plonger dans un univers aussi glauque et dur, et j'ai eu beaucoup de peine à m'immerger dans ces pages. Pourtant, ce fut un coup de fouet, du foutre plein la gueule! Je l'ai lu le plus vite possible comme voulant traverser un mauvais rêve, mais ce bouquin, d'une crudité rafraîchissante, m'est incontestablement resté entre les dents.
Je pense qu'avant de vouloir absolument donner un sens à ce texte, il faut accepter de perdre le contrôle et se laisser "bercer" par une narration brutale, incohérente et par son contenu souvent hermétique.
Toute la question du rapport à ce livre, selon moi, ne se trouve pas dans son sens, mais bien dans son ambiance. De ne pas savoir où nous en sommes dans l'histoire, la dureté du propos et cet univers glauque sont autant d'éléments qui posent un décor, une ambiance étouffante, malsaine, déroutante. Et c'est cette atmosphère qui fait toute la force de ce livre.
Qui a dit qu'une ambiance se devait d'être agréable pour être bonne?
Aucun style, aucun intérêt.
Critique de Suspicious Character (, Inscrit le 18 mars 2008, 39 ans) - 20 avril 2008
Trop souvent Burroughs nous sème dans ses délires de drogués dont on ne parvient même pas à savoir quand ils commencent ni quand ils finissent. Cela passe du coq à l'âne sans liaison, c'est plein de descriptions et d'allusions que manifestement seuls l'auteur et ses potes comprennent.
Si vous souhaitez lire de vrais délires hallucinatoires originaux, correctement composés et écrits, optez pour des oeuvres de Philip K. Dick par exemple.
Festin nul !
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 27 mars 2008
J’ai remarqué avec une certaine surprise que les adulateurs du « Festin nu »étaient des jeunes de 25 à 30 ans qui n’ont connu l’auteur qu’à travers sa légende et que cette légende a décidément la peau bien dure même si elle est percée de multiples trous pratiqués par les injections les plus diverses de drogues variées et avariées.
Il faut se souvenir que Burroughs a bâti sa légende à la fin des années cinquante quand Buddy Holly, Elvis Presley, Eddie Cochran et quelques autres mettaient le rock and roll à la mode. C’était l’époque du Maccarthisme qui terrorisait le milieu artistique américain entre autres, il était donc de bon ton d’afficher une attitude provocante pour narguer cette autorité envahissante, contraignante et même coercitive. Les musiciens ont inventé le rock, les écrivains se sont réfugiés dans la littérature décalée et marginale et la drogue est devenue le carburant de beaucoup d’entre eux. Des œuvres géniales ont été écrites à cette époque, faut-il rappeler « Of the road » de Kerouac, « Last exit to Brooklyn » de Selby (critiqué sur ce site) et quelques autres. Mais « Le festin nu » n’a rien à voir avec ces chefs d’œuvre, c’est un bouquin sans queue ni tête qui ne veut rien dire même à ceux qui ont fait l’effort de le lire en état de vol (plané). Burroughs a profité de son appartenance à la Beat Generation pour construire sa légende comme certains artistes contemporains pensent devenir célèbres en étant le plus hermétique, ou le moins compréhensible, possible.
Chez Burroughs on sent déjà le marketing de la drogue : vous pensez, il a osé se droguer, il a osé affronter l’ordre établi, il a osé transgresser les tabous, il a osé malgré sa famille (il est le petit fils du Burroughs des ordinateurs) et avec tous ces arguments bien orchestrés auprès des médias, il a construit une légende alors qu’il avait abandonné la drogue depuis longtemps et qu’il se plaisait dans son style délirant parce qu’il ne pouvait peut-être pas être Kerouac.
A quoi bon lire ce livre qui ne veut rien dire et que de toute façon vous ne comprendrez pas ! Restez donc auprès de Kerouac, Selby, Miller (en l’occurrence Henry), etc…, dans la transgression l’Amérique ne manque pas de génie !
Incroyable délire paranoïaque
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 26 mars 2008
Certains passages semblent être des descriptions de visions de drogues, d'autres sont en fait des petites histoires indépendantes venant se greffer dans le 'tout' du roman. Le 'tout' fait de ce "Festin Nu" une oeuvre culte, difficile, déviante ("La Machine Molle" ira encore plus loin), violente, malsaine, parfois drôle, parfois ultra choquante, toujours à la limite de la folie pure. Et, accessoirement, un monument de la littérature à contre-courant, et de la littérature tout court. Indispensable.
Interzone
Critique de Hereith (, Inscrit le 1 février 2008, 43 ans) - 18 février 2008
Ames sensibles s'abstenir.
Tout ici est muté, tordu, les pensées (cf le grandiose Dr Benway), les corps, le temps.
L'Interzone est le territoire de ce jeu de massacre, le monde vu à travers la drogue et la paranoïa.
Veines et cerveaux détruits par les substances, trafic de résidus foetaux, créatures étranges (les Mugwumps), scènes de sexe qui virent au gore...l'étendue des dégâts est vaste, très vaste.
On n'en croit pas ses yeux, on est effaré, on se marre (si on aime l'humour noir bien serré) et on en redemande.
NB: le livre devait s'appeler Interzone mais Kerouac trouvait ça trop commun et l'a rebaptisé avec l'accord de Burroughs Le Festin Nu.
Il a été publié la première fois chez Olympia Press (collection de livres porno) comme un certain Lolita...
Une certaine décadence...
Critique de Lyre (, Inscrit le 7 septembre 2004, 44 ans) - 7 septembre 2004
Curieuse sensation
Critique de Denwall (Paris, Inscrit le 9 avril 2004, 43 ans) - 11 avril 2004
Il n'empêche que ce livre me laisse une sensation étrange. je ne sais toujours pas si j'ai adoré ou détesté. J'ai pourtant laissé passer du temps pour avoir une idée précise mais il me semble qu'une seule lecture ne peut suffire.
Le festin nu c'est l'histoire d'un homme, ou plutôt de ses "trips de drogués". Parfois à hurler de rire, parfois aux portes du malsain, et le tout sans transition.
Il vaut mieux savoir qu'il s'agit de la succession de délires paranoïaques, sinon on a du mal à comprendre de quoi parle le livre.
Le style est tout à fait remarquable mais il n'y a pas d'histoire. Le livre est drôle mais parfois à peine soutenable Bref, c'est tout l'un ou tout l'autre.
A noter une adaptation au cinéma par Cronenberg en 91, c'est dire si le sujet est étrange ;)
En deux mots : Vraiment étrange mais les amateurs de style "à part' se jetteront dessus. Ames sensibles s'abstenir.
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