Windows on the world de Frédéric Beigbeder
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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waouwww.
Il l'a fait, il a osé, écrire un livre sur un sujet aussi bouleversant. Ce que l'on ne peut pas lui reprocher c'est de manquer de courage, parce qu'il faut avoir de solides tripes pour raconter l'histoire qu'il nous livre .
Le souffle vous manque tant la fin est proche, inévitable, horrible et insurmontable. L'histoire d'un père qui emmène ses fils au restaurant des tours du WTC un matin du 11 septembre 2000, une fin que l'on connaît tous mais que l'on voudrait différente.
De l'autre côté, et toutes les minutes comme pour faire un break (heureusement) Beigbeder se raconte, nous livre l'émotion que cet événement a provoquée chez lui. J'ai découvert un écrivain sensible qui raconte avec force les relations que l'on crée avec ses enfants, l'amour d'un père. Bon j'ai lu presque tous ses livres et je dois dire que c'est de loin son meilleur. Pour info, il m'a été impossible de refermer le livre une fois ouvert. âmes sensibles s'abstenir...
Les éditions
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Windows on the world [Texte imprimé], roman Frédéric Beigbeder
de Beigbeder, Frédéric
B. Grasset
ISBN : 9782246633815 ; 22,00 € ; 20/08/2003 ; 374 p. ; Format Kindle
Les livres liés
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Les critiques éclairs (32)
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9/11 à la sauce Beigbeder
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 22 juin 2019
Personnellement je n'ai pas trouvé ce bouquin plus ou moins raté ou réussi que les deux autres que j'ai lus, récemment.
L'auteur parle à nouveau de lui-même, de sa relation avec l'oncle Sam, et bien sûr de cette évènement tragique que les plus de vingt ans auront pour toujours en mémoire.
A lire donc à la rigueur, mais pas pour en faire comme d'autres un incontournable.
Troublant, horrifiant, poignant, répugnant…
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 17 janvier 2012
Tentée par la description de l’indescriptible aussi, sûrement…
Je termine à peine la lecture de ce livre que je possédais depuis des lunes sur mes rayons et je m’empresse de formuler les émotions contradictoires qui m’habitent, sans analyse ou rationalisation quelconque, surtout avant d’oublier l’essentiel de ce qu’il m’importe de retenir…
Je connaissais peu l’auteur, ne l’ayant jamais lu auparavant…, et je constate, fort populaire sur ce site!
Dès les premières pages le désir de provoquer est omniprésent chez lui d’où son audace; tout a déjà été dit dans les appréciations précédentes, le choix de l’auteur de mixer fiction et réalité est génial et super bien développé, mais ceci ne couvre qu’un tiers du livre, un autre tiers est consacré à des réflexions personnelles qui sont souvent pertinentes, intéressantes et bien documentées et puis il y a tout le reste; un auto-centrisme obsessionnel, inintéressant, surtout infiniment lassant.
Un de ses meilleurs romans
Critique de Ravachol (, Inscrit le 24 octobre 2010, 41 ans) - 14 novembre 2011
Certains passages sont magnifiques, d'autres sont crus... Certaines scènes sont hilarantes, d'autres émouvantes... Et c'est justement de cette évasion vers la Culture que ce roman tire sa force. L'auteur parvient à porter un discours objectif en ne jugeant pas cet acte barbare, simplement en le décrivant.
Vers la fin du roman, on craint une scène à "l'américaine", avec des descriptions spectacle, mais il n'en est rien. Beigbeder se pose des limites et même si l'on rit beaucoup tout au long de ce livre, on ne manque pas de respect aux victimes. Un très bon livre.
11/09/2001
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 8 septembre 2011
De plus une enquête plus approfondie sur les causes de l’attentat, ses conséquences, sur les terroristes, leurs histoires, leurs motivations, aurait été bienvenue, un travail d’immersion à la Truman Capote pour son fabuleux « de Sang Froid » en quelque sorte. La différence c’est que l’un a mis plus de 10 ans pour rédiger son œuvre contre quelques mois pour l’autre.
C’est là que l’on peut voir les limites de Beigbeder, auteur que j’apprécie grandement au demeurant.
Je reste donc quelque peu déçu par ce roman toutefois agréable à lire, bilan mitigé.
Décapant
Critique de Tim (Limas, Inscrit le 3 août 2011, 30 ans) - 5 août 2011
En revanche, j’ai adoré, son humour décapant lorsqu’il détourne les guides touristiques,et qu’il rebaptise le restaurant. Il est d’une puissance corrosive ! J’ai apprécié également le balancement entre les événements du WTC et le travail d’écrivain qu’il mène pour se transporter lors de cette catastrophe. De plus, l’auteur est digne en parlant des victimes, il ne fait pas dans le pathos, et il y a une réelle facette tragique intéressante, malgré une autocensure absurde à certains moments.
Cependant, cet écrivain se perd à nous parler de ses frasques de sa vie des beaux quartiers et il n’hésite pas à s’auto glorifier. Il y a aussi cette vue assez étrange du peuple oriental, certaines blagues de mauvais goût sur le ramadan, parlant de « nègres » au lieu d’afro-américains, et il fait cela en se justifiant deux lignes après, il cherche à provoquer et parfois les amalgames relèvent d’un goût plus que douteux. Cette volonté de balancer des idées alors qu’il se contredit après laisse une sensation étrange, de pareilles lignes n’ont pas lieu d’être. Ce qui m’a rebuté entre autres vient également de l’omniprésence de l’anglais, du franglais, on ne saisit parfois pas toutes les phrases et c’est dommage. De plus, à défaut d’insuffler par le pouvoir d’écrire une imposante silhouette aux Twin Towers, il le fait par des chiffres, ce qui est un peu déplaisant et cela rebute à l’entrée du livre.
Bref, il y a du bon et du moins bon, de la lourdeur, de la légèreté, de l’humour et du drame, de l’intelligence et de la superficialité. Un roman intéressant mais un peu trop hétéroclite.
Bof...
Critique de Jo (Quelque part au coeur des Ardennes, Inscrite le 30 décembre 2003, 48 ans) - 12 septembre 2010
Windows on the world est un ouvrage intéressant quand il parle de ce qu'il se passe dans les tours, minute après minutes. La diversité des réactions humaines, la peur, l’inquiétude, tout cela est bien rendu et très prenant. Mais les kilos de "moi moi moi" dans les autres parties, dur dur de lire à longueur de pages : « Je suis traumatisé par mon absence de traumatisme » et autres vérités du même acabit ; même si certaines de ses réflexions, entre autre sur la relation père-enfant, sont touchantes. Par ailleurs, en lisant certaines de ses phrases on peut se demander s’il ne tend pas lui-même le bâton pour se faire battre… Un exemple : « Ce roman utilise la tragédie comme une béquille littéraire » Un autre ? : « Vais-je pouvoir me regarder dans la glace après avoir publié un roman pareil ».
Je retiens de ma lecture également son évocation des événements du 11/09 selon différents sentiments… un bel essai, même si on est loin de la tirade du nez.
Malgré tout j’ai trouvé ses références au cinéma et à la littérature intéressantes, d’autant plus qu’elles arrivent toujours de manière très fluide, en relation avec ce qu’il a dit précédemment.
mouais...
Critique de La méchante martine (, Inscrit le 25 juin 2009, 42 ans) - 25 juin 2009
tout y est prétexte à se justifier de ce qu'il est, poussant même à douter (pour ma part) sur la réelle envie d'écrire un sujet sur le 11 septembre plus que sur son nombril.
en conclusion, le "personnage" BEIGBEDER, déjà symbole de la "hip" attitude et de la classe bourgeoise, en ressort comme quelqu'un de complètement vide, dénué d'intérêt et vraiment nocif à notre plaisir littéraire.
il imite parfaitement les "assassins" du 11 septembre... il utilise sans remord l'émotion et la souffrance liées au 11 septembre pour parler de ses "pseudos" problèmes existentiels et de sa "pseudos" souffrance.
1 étoile pour la forme...
Au coeur de la tragédie
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 27 avril 2007
L’autre partie, ce sont toutes les régressions de Beigbeder, ses pensées, ses expériences, ses voyages à New York, etc. Il m’a fait rire quelquefois, et j’ai bien reconnu l’auteur qui m’avait tellement plu dans «l’amour dure trois ans». Mais cette fois, la magie n’a pas opéré de la même façon. J’y ai trouvé quelques longueurs, ou encore des passages mal lus que je n’avais pas toujours envie de reprendre. On se dit qu’on retrouvera bientôt Carthew et ses enfants, mais ce n’est parfois que pour une page à peine et c’est reparti pour trois, quatre autres pages de «journal Beigbeder». Ce n’est jamais réellement ennuyant, mais plutôt lassant à la longue.
Etrange sentiment
Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 48 ans) - 2 janvier 2007
Ici, Windows on the World confirme la qualité de style de ce jeune écrivain. Toutefois, on est dans ce qu'il y a de plus racoleur.
Ce roman pose de nombreuses questions sur notre monde et sur les conflits générés par un manque total de compréhension entre les cultures et les religions.
J'ai été très touchée par le récit en suivant l'évolution de ce père de famille et ses deux enfants. On connaît la fin mais quoiqu'il arrive on se demande toujours comment aurait-on réagi si on avait été dans les tours ce jour-là ?
Je reste tout de même persuadée qu'il est difficile d'écrire sur ce sujet car nous n'avons aucun recul sur cette catastrophe. Beigbeider fait ici preuve de courage et s'attaque à la culture américaine et à son hégémonie de plus en plus mal perçue sur la planète.
C'est complet
Critique de Caco- (, Inscrit le 29 décembre 2005, 58 ans) - 19 août 2006
Un petit exemple:"L'essentiel c'est de ne pas participer.A la résistance passive, il est temps de préférer la désertion active."
Ground Zero Chronicles
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 30 janvier 2006
Vous l’avez compris, ce livre comporte deux parties distinctes : une fiction sur le 11 septembre, et une autobiographie/témoignage, au choix.
Il est vrai, c’est dommage. C’est dommage d’avoir si peu de pages sur la catastrophe, et tant sur l’auteur. C’est vrai que c’est prétentieux, Beigbeder. Certains disent même que ce roman n’est qu’un prétexte pour parler de lui. Je ne crois pas. En réalité, j’aime bien tous ces passages. Ca me plait de connaître sa vision des choses, de lire les choses comme il les écrit, crûment. Et vas-y que je te parle de ma jeunesse, que je te parle de mes parents, que je te parle de la veste que ma copine m’a mise. Mais ce qui fait que ça nous intéresse (en tout cas que ça m’intéresse, moi) c’est que tout ça est très bien écrit, et mis en relation étroite avec l’évènement de triste mémoire. Il nous explique ce qui, selon lui, mène a ce genre d’atrocités.
Et puis, que dire de la partie fiction ? Superbe, trash, horrible, triste, géniale en somme ! Comment résister à la naïveté du récit d’un enfant de 10 ans ? Vraiment, cette partie est superbe, et là encore on nous peint la culture américaine, le ‘American Dream’ par excellence, les traders amants, la femme d’entretien portoricaine, etc…
« I love you daddy. Eh tu sais papa, j’ai pas peur de tomber, regarde, je pleure pas et toi non plus. »
Superbe, horrible…Ce passage a failli me tirer des larmes, vraiment…
J'adore.
Poussif et racoleur.
Critique de Seraphina (SAINT QUENTIN, Inscrite le 4 mars 2005, 54 ans) - 7 décembre 2005
J'ai ouvert ce livre par curiosité, comme tout le monde - comment ne pas être curieux de voir ce qu'un écrivain a fait de cet événement ! Et franchement, j'ai eu du mal à le terminer. Certes, le découpage en minutes est une bonne idée, mais il y a tromperie sur la marchandise : la 4ème de couverture annonce que l'auteur a imaginé ce qui s'était passé ce matin-là... et on a à peu près tout sauf ça. Si, allez, un "chapitre" sur 2 ou 3 parle effectivement de cette histoire - et c'est d'ailleurs assez prenant. Mais encore faut-il sauter les longues, très longues digressions de Beigbeder sur lui-même, sur son enfance parisienne, sur ses amis connus, sur tout, sur rien. Comble du racolage facile (je sais, je suis dure, mais vraiment, ça m'agace) : la fin - là où tout le monde meurt - contient des passages prétendument (?) "coupés" car trop choquants. Quelle platitude !
"C'est rare, un écrivain qui a peur du livre qu'il est en train d'écrire. Je sens bien que je n'y arrive pas." (p. 280) Dans ce cas, pourquoi s'obstiner ?
facile
Critique de Clo31 (, Inscrite le 9 septembre 2005, 66 ans) - 23 septembre 2005
Je l'ai trouvé suffisant du genre à vouloir en mettre plein la vue. Quant au "style littéraire", franchement... Evidemment l'histoire interpelle et intéresse c'est pourquoi je titre ma critique "facile".
Je suis très déçue.
... il a osé !
Critique de Angelnix (, Inscrite le 2 mars 2005, 53 ans) - 10 juillet 2005
j'ai été très touchée par l'histoire du père et de ses deux fils, comment ne pas se sentir impuissant face à une telle brutalité, la mort... Ils savent que la fin est proche et malgré tout leur courage ils devront l'affronter en face...
C'est toujours face à la mort qu'on réalise que la vie peut s'arrêter dans la minute... qu'il faut profiter de chaque instant.
Fiction de cette famille qui je pense reflète bien ce qu'ont dû vivre certaines personnes dans ce cauchemar réaliste.
Un hommage avant tout, bien que commercial
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 17 mai 2005
Oui, ce livre est un polaroïd, et pourtant il a reçu le prix Interallié.
On avait besoin d'un hommage, mais le voyeurisme n'est-il pas au moins autant de notre part ?
Il n'y a pas que du marketing, il y a également un signe envers les victimes, une marque de l'impuissance face à la barbarie.
Et la relative platitude de style tombe bien : elle traduit bien notre dénuement.
Hommage aux victimes du 11 septembre
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 15 avril 2005
Comme certains ici je pense qu'il fallait oser pour écrire sur un tel sujet sans tomber dans le pathétique ou le voyeurisme.
J'ai beaucoup apprécié l'histoire du père avec ses deux jeunes enfants. Et cela, ne m'a pas gêné que toutes les minutes Beigbeder nous livre ses impressions, ses sentiments, ses bouts de parcours.... Cela s'avérait presque nécessaire pour faire une pause et ne pas sombrer dans l'enfer...
Bref, premier roman de Beigbeder et j'ai été séduite.
Beigbeder désintégré...
Critique de Hadrien (, Inscrit le 14 février 2005, 47 ans) - 8 mars 2005
Beigbeder nous prévient d'ailleurs qu'écrire sur le 11 septembre est une tentative peut-être vouée à l'échec... je souhaite le rassurer tout de suite : c'est effectivement un piètre bouquin.
Beigbeder reprend le découpage en chapitre de "vacances dans le coma" mais les chapitres sont ici des minutes et non plus des heures. C'est finalement la seule chose que Beigbeder arrive à faire passer dans son livre : la perception du temps qui semble en effet très long...
Les personnages sont vides et d'une banalité affligeante. On peut aimer un livre sans s'identifier aux personnages... mais cela semble impossible ici tant l'histoire est désespérément plate.
Habituellement Beigbeder nous tient grâce à son sens des formules qui donne un style léger au livre... "Windows on the world" fait défaut à la règle, ça sonne creux, bâclé...
à oublier !!!
Commercial mais efficace
Critique de Titange (, Inscrit le 14 avril 2004, 43 ans) - 2 mars 2005
Et je ne m'était pas trompé. En effet, il a très bien marché car s'est un sujet dont on parle encore aujourd'hui.
Toutefois, il a traité l'histoire avec grandeur. Il a su nous faire croire en ses personnages et arrive même à nous donner de l'espoir pour leur survie, malgré la fin qu'on leur connait.
C'est donc un livre attendu mais tourné de façon crédible et parfois amusante au point qu'on en oublie la finalité. Un bon point pour la création des "héros" plus vrais que nature dans une tragédie trop célèbre qui n'en possède pas.
Prix interallié
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 11 janvier 2005
Bien sûr, ça dérape par moment. Les passages de nombrilisme sont particulièrement gênants. Parfois, il s’éloigne trop ou effleure des aspects qui auraient mérité plus d’attention.
En tant que roman, c’est mal foutu. Mais à titre de commentaire sur notre monde, c’est affreusement juste. Je crois que livre aura beaucoup plus de poids quand nous aurons oublié, dans vingt ans peut-être. Il a été publié trop tôt, mais c’est quand même rafraîchissant de lire un auteur moderne qui ose nous parler d’autre chose que sa dernière baise.
Windows in Beigbeder
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 23 août 2004
Touchant!
Critique de Isabe (Montréal, Inscrite le 14 juillet 2004, 49 ans) - 15 juillet 2004
Je ne lui reproche pas d'être tombé dans l'autobiographie, les auteurs font tous cela ou presque, il l'a juste fait ouvertement.
Personnellement, j'ai adoré. C'est très touchant et, même si on connaît la fin dès le début (ce que l'auteur prend soin d'ailleurs de préciser), on lit jusqu'à la fin, on vit la fatalité atroce à laquelle ont dû faire face les gens qui se trouvaient dans cette situation le 11 septembre.
Moi, je dis BRAVO. C'est un roman touchant qui aborde un sujet délicat sans aucune pudeur, mais sans faire dans le sensationnalisme malsain propre aux médias.
Beigbeder parle de lui
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 28 avril 2004
L'approche de Beigbeder est plaisante : qu'a-t-il pu se passer ce matin du 11 septembre dans ce restaurant très fréquenté ? Il invente un tas de personnages, il leur donne vie, on croise un père divorcé accompagné de ses enfants, des amants boursicoteurs... des clients dont le point commun est de se trouver dans le Windows on the world le 11/09/2001 à 8h30. Un récit qui dure deux heures et demie.
Ce qui m'a intéressée, ce n'est pas cette histoire de clients imaginaires ni la couleur du café qu'ils ont bu avant de mourir, mais plutôt cette manière subtile employée par Beigbeder (que je déteste, je reconnais avoir un à priori négatif) pour parler de lui-même, de son enfance, de sa famille, de ses défauts, de sa vision particulière du rêve américain.
Beigbeder se livre et pour une fois, il le fait sans tapage (peut-être est-ce savamment calculé de sa part me direz-vous...). On a l'impression qu'il se moque de lui, en profondeur. Sincérité ou paillettes ?
"J'ignore vraiment pourquoi j'ai écrit ce livre. Peut-être parce que je ne voyais absolument pas l'intérêt de parler d'autre chose. Qu'écrire d'autre ?"
Triste constat
Critique de Mœlibée (Paris, Inscrit le 17 avril 2004, 40 ans) - 19 avril 2004
courageux ou opportuniste?
Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 9 avril 2004
N'y a-t-il pas aussi un certaine voyeurisme, en tant que lecteur, à vouloir pénétrer dans cette tour en même temps que les avions, à suivre ses occupants jusqu'à leur fin tragique?
Beigbeder a, pour moi, le courage d'avoir osé ramener ces horribles événements en une fiction qui ne pouvait être que poignante malgré ses personnages un peu stéréotypés, de se raconter en parallèle, de nous livrer son propre bilan sans complaisance.Il nous interpelle et il faut le reconnaître, nous dévoile un peu à nous-même.
Et le livre se refermant, ne nous laisse-t-il pas l'égoïste jubilation de nous dire: "moi, je suis vivant" ?
windows of myself
Critique de Lolia (, Inscrite le 18 mars 2004, 51 ans) - 19 mars 2004
Analyse clinique
Critique de Lézard (Genval, Inscrit le 29 janvier 2004, 40 ans) - 15 mars 2004
Conséquences, controverses.
.
Autant dire que la crainte d’un nouveau clash ne pouvait que croître lorsqu’il fut de notoriété publique que Frédéric Beigbeder écrirait sur les événements du 11 septembre..
Nouveau coup de marketing, il semblerait. Et pourtant ! Et pourtant, d’après ses propres paroles, il ne pouvait écrire sur autre chose, la question reste d’ ailleurs encore posée. Sur quoi d’autre donc pouvait-il disserter ?
Admettons et lisons l’œuvre.
J’aime le début : « Vous connaissez la fin : tout le monde meurt ». En effet, « Windows on the world » conte la fin tragique d’un père, Carthew Yorston, prisonnier avec ses deux enfants de la tour n°1 du World Trade Center, le 11 septemenbre 2001, dès 8h30. Il ne sera donc pas question de suspense.
Parallèlement, Beigbeder parle de lui. Chez Beigbeder les sentiments sont plaqués or, les émotions, du toc. Et les Tic-Tac titré des différents chapitres ne suffisent pas à masquer le déjà légendaire égocentrisme de l’auteur Hype du moment.
Une littérature sèche.
Affligeant.
Se servir de morts pour se faire valoir. .
Honteux et humiliant.
Si encore il avait osé une description organique, charnue et odorante. Que l’atrocité dépasse l’aspect épuré renvoyé par CNN.
Hypocrite, sans-gêne, malveillant et irrespectueux
Si encore il ne s’était pas infligé une pseudo-censure qui cache mal son incapacité à relater l’émotion.
Mais beigbeder est un paradoxe.
Car combien de ses sentences ne sonnent-elles pas justes ?
Combien de ses phrases ne nous touchent-elles pas car il nous ressemble ?
Qui de nous s’avoue vaniteux, cupide et intéressé ?
Frédéric Beigbeder ose. Oser est sa force, oser est son message.
Frédéric Beigebeder s’accuse, paraphrasant Zola. Là est son génie.
Se connaître soi-même n’est-ce pas là intérêt d’une telle littérature ?
A côté du sujet
Critique de Apostrophe (Bruxelles, Inscrit le 11 février 2001, 63 ans) - 12 mars 2004
Polaroïd
Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 9 mars 2004
La partie relatant la dernière heure des survivants du restaurant panoramique est moins intéressante. Cet événement est trop proche de nous pour qu'on arrive à vraiment apprécier un récit romancé. Il est plus facile de faire revivre de façon crédible l'erruption du Vésuve à Pompéi que de raconter un drame que tout le monde a vécu, fut-ce en simple spectateur.
Windows of the shame
Critique de Marissou (Liège, Inscrite le 7 novembre 2003, 51 ans) - 17 novembre 2003
remarques de Nevermore
Critique de Nevermore (Rennes, Inscrit le 10 mai 2002, 42 ans) - 21 octobre 2003
Je pense aussi que Beigbeder a raison lorsqu'il dit que nous devenons de plus en plus parano... Selon lui le 11sept aurait été le point de mire de cette angoisse planétaire. C'est vrai que partout la paranoïa nous guette : cigarettes, alcool, prévention routière... les campagnes de pub n'arrêtent plus, jusqu'au jour où nous resterons définitivement coincés chez nous à regarder BIG BROTHER nous regardant... je m'enflamme un peu et je m'éloigne du sujet, mais ça me fait plaisir. A propos de Windows On The World : comme l'a fait remarquer un journaliste dans l'émission Campus: est-ce que le commentaire d'un événement extraordinaire fait-il une oeuvre? Un écrivain honnête ne devrait-il pas s'échapper un peu plus?
Il a osé et tant mieux
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 1 septembre 2003
Somewhere in the sky...
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 23 août 2003
Tout le monde se souvient du moment où l'on a appris la terrible nouvelle; " Tu as vu à la télé les images... Non, que se passe-t-il?... Va vite voir! C'est effroyable!..." . On se précipite vers son petit écran, et là, le choc des images. Un moment hors du temps, le temps comme figé face à l'impensable, l'inqualifiable. Tous on se souvient.... Beigbeder a pris un risque, le risque de raconter cette histoire, une tentative pour comprendre l'incompréhensible, l'inexplicable. Et comme Bernard-Henri Levy l'avait réalisé un peu plus tôt dans l'année avec son enquête sur l'affaire Pearl, Beigbeder utilise la fiction là où les témoignages ne pourront plus nous parvenir. Il invente donc des personnages, un père et ses deux enfants, qui déjeunent au "Windows on the world", restaurant chic dominant Big Apple. Coincé dans la tour entre le toit et le nonante-quatrième étage, là où l'avion s'est écrasé, coupant toute tentative de sortie. Se faire une idée alors que même la fiction doit être en deçà de la réalité.
Un texte poignant, plein de justesse, d'humanité et de retenue sur le courage d'un père plongé dans la tourmente de cette tour infernale, quelque part dans le ciel. Bouleversant. Et Beigbeder, du haut de la tour montparnasse dans le ciel parisien, qui un chapitre sur deux, nous livre ses réflexions sur l'événement , sur les relations franco-américaines, sur sa vie post onze septembre 2001. Autant de pauses nécessaires avant de replonger dans l'enfer avec cette famille.
Certaines critiques fustigeront cette initiative, d'autres s'emballeront. De mon côté, je préfère penser que toute initiative pour comprendre, malgré ses défauts, est en soi louable et intéressante.
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Beigbeder est-il un écrivain ? | 64 | Balamento | 4 mars 2009 @ 20:20 |