Ils n'ont pas pris Verdun et nos mémoires ne l'ont pas oublié

Le chapelet d’expériences amoureuses sert de fil conducteur à l’intrigue. Le narrateur est amené à s’intéresser à la vie d’un de ses grands oncles, à savoir le docteur Robert Besson donné comme né en 1872 et mort en 1923. L’essentiel de l’action se déroule durant la Grande Guerre dans les hôpitaux ou ambulances plus ou moins loin du front. La vie de ce personnage se structure à travers ses rencontres féminines, innombrables et cela nous permet d’approcher diverses façons de ressentir les effets du conflit. Dans le Pays basque ou le Var, avec une fille d’un artiste vietnamien (qui a proposé de laquer les hélices d’avion pour les rendre plus résistantes) ou une Victoire femme d’un officier prisonnier des Turcs, on n’a pas la même représentation de la guerre et elle ne modifie pas son mode de vie de la même façon.

Ce récit est l’occasion de découvrir des moments de rencontre entre le héros et des personnalités tels Gide ou Paul Bourget à Paris, l’aviateur Henri Fabre ou Paul Bolo Pacha à Biarritz. D’autres personnages publics sont totalement fictifs comme Albert Rougier, présenté comme un ancien député du Var. L’amitié du héros pour Hugo Belou, intellectuel parisien, qui sert comme brancardier explique certaines de ces fréquentations.

En fin d’ouvrage figure le "Carnet de tranchées" écrit par le médecin militaire de Maujouy, ce dernier ne figure pas parmi les morts pour la France ; il est très probable qu’il soit entièrement l’œuvre d’Olivier Nourry. D’ailleurs le romancier précise au début de l’ouvrage que ses efforts pour rendre crédible ce récit, ne doivent pas faire oublier qu’il relève de la fiction. Par contre la prière "Notre Joffre qui êtes au feu" retranscrite page 278 est rigoureusement authentique.

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  Mémoires oubliées [Texte imprimé], roman Olivier Nourry

  de Nourry, Olivier
  Glyphe
  ISBN : 9782352850861 ; 21,00 € ; 17/06/2013 ; 328 p. ; Broché

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