Le testament de l'orange de Anthony Burgess
(The clockwork testament)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Romans historiques
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Orange amère...
Présentation de l'éditeur
Avec Le Testament de l'Orange, Anthony Burgess dénonce comme il l'a fait dans l'Orange mécanique, la violence d'une société qui pervertit les esprits.
Professeur de littérature anglaise dans une université de New York, Enderby a écrit un scénario tiré du poème de Gerard Manley Hopkins, Le Naufrage du Deutschland. Or le cinéaste engagé sur le film va complètement détourner le script pour en faire une histoire plus que scabreuse. La version hollywoodienne met en effet principalement en scène le viol de nonnes par de jeunes nazis. La sortie du film provoque un déchaînement de violence : de jeunes déséquilibrés vont eux aussi s'en prendre à des soeurs. Rendu responsable de ces actes terribles, Enderby est désormais l'ennemi public n° 1. Entre les coups de fil anonymes, les menaces incessantes, les voyous mais aussi les médias, c'est une société tout entière qui se retourne contre un seul homme et devient l'incarnation de la violence qu'elle dénonce. Le Testament de l'Orange n'est pas la suite de L'Orange mécanique, le précédent roman de Burgess. Cependant, il semble évident que l'auteur fait là un parallèle avec sa propre histoire. Après la sortie de l'adaptation cinématographique de L'Orange mécanique, plusieurs faits divers atroces furent attribués à l'influence néfaste du film. L'auteur du livre, qui avait participé à sa campagne promotionnelle aux côtés de Stanley Kubrick, fut alors rapidement mis en accusation
situation d’autant plus injuste qu’il avait écrit son livre pour tenter d’ exorciser l’agression et le viol collectif dont son épouse Lynne avait été victime… Là où Anthony Burgess voulait stigmatiser la dérive de certains groupes de jeunes sous les traits d’Alex, un anti-héros en rupture de ban, le film utilisa, à l'inverse, des arguments visuels et musicaux propres à glorifier la violence. L’auteur se sentit alors floué par la toute puissance dénaturante de la version filmée qu'il réprouva jusqu'à sa mort en 1993 ("The film made it easy for readers of the book to misunderstand what it was about, and the misunderstanding will pursue me till I die.") ...
Moralité : mieux vaut y réfléchir à deux fois avant d'abandonner ses droits...
Les éditions
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Le testament de l'orange [Texte imprimé] Anthony Burgess traduit de l'anglais par Georges Belmont et Hortense Chabrier
de Burgess, Anthony Belmont, Georges (Traducteur) Chabrier, Hortense (Traducteur)
R. Laffont / Bibliothèque Pavillons
ISBN : 9782221126066 ; 7,20 € ; 01/06/2011 ; 231 p. ; Poche
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Mécanique de l'orange
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 16 décembre 2013
Auteur du Scénario d’un film controversé le Professeur Enderby est pris à parti par l’opinion, les médias et la société bien pensante, pour le caractère subversif de l’œuvre portée à l’écran. Les auteurs dudit film étant hors du territoire, il se trouve être le seul représentant pour défendre l’œuvre en question et tous les griefs lui seront assénés. Invité à une émission polémique afin de faire valoir sa vision de la société et défendre l’œuvre dont il a écrit le scénario, Enderby se retrouve pris au piège d’un talk show où il ne pourra pas vraiment défendre son point de vue.
Burgess dans ce livre, fait d’une part une critique acerbe de la réalité Américaine de la fin des années 70, réalité qui ressemble beaucoup à la nôtre, aujourd’hui, en opposant le libéralisme puritain et hypocrite d’une société moderne, au conservatisme britannique beaucoup plus loyal et pragmatique et qui apparait surtout comme beaucoup plus ouvert, finalement. D’autre part, il défend l’idée que l’art ne peut être tenu pour responsable des dérives qu’il pourrait engendrer. On retrouve là, bien évidemment un plaidoyer pour la défense de son livre précédent « l’orange mécanique » dont l’adaptation cinématographique avait été censurée pour cause d’incitation à la violence. Enderby dans la défense de son scénario, ne renie pas la violence et le caractère blasphématoire de son œuvre, il nie simplement la responsabilité que celle-ci pourrait avoir sur les comportements humains, la thèse étant que le mal n’est pas éradiqué parce qu’il est nié.
Un très bon livre d’Anthony Burgess, où l’on retrouve son amour pour les mots et sa grandiloquence, très bien servi, encore une fois, par ses traducteurs, Balmont et Chabrier
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L'art peut il être tenu pour responsable des dérives de la société ? | 62 | Pytheas | 24 décembre 2013 @ 15:02 |