L'armée furieuse de Fred Vargas
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Le meilleur !!
Fans de Fred Vargas, rejoyce ! Après trois ans d'attente longue comme un jour sans pain (attente cependant amoindrie par la diffusion de TVfilms de Josée Dayan adaptés de romans de l'auteur, tous excellents), elle revient ! 427 pages, "L'Armée Furieuse", vient tout juste de sortir, et on retrouve avec un plaisir intense et non dissimulé le commissaire Adamsberg, son adjoint en chef Danglard, ses adjoints Retancourt et Veyrenc, ainsi que Lucio son voisin, Zerk son fils, la Boule le chat de la photocopieuse, et bon nombre de nouveaux personnages venant enrichir un peu plus l'univers si particulier de l'auteur(e). On peut en revanche se poser la question de savoir où est passée Camille...
Si "Un Lieu Incertain" était très réussi, "L'Armée Furieuse" est clairement d'un niveau plus élevé. Se passant en majeure partie en Normandie (comme ce fut le cas pour "Dans Les Bois Eternels"), ce nouveau polar décalé (humour frappé, situations invraisemblables, double-intrigue bizarre, personnages loufoques), ce roman met en scène une légende locale d'un petit village du Calvados, légende faisant penser à celle de Sleepy Hollow : une armée de morts, menée par un seigneur de guerre du nom de Hellequin (la Mesnie Hellequin, ou Armée Furieuse, ou Grande Chasse) apparaît, parfois, de nuit, sur un chemin que plus personne n'ose emprunter. Cette Armée saisit (c'est le terme utilisé dans le roman) celles et ceux qui font le mal, qui sont méchants, vicieux, qui ont un mauvais fond.
Une jeune femme, Lina, voit cette Armée en train de prendre quatre hommes du village (une vision prémonitoire, ces quatre hommes, et pas la réalité), ce qui signifie que ces quatre hommes vont bientôt calancher. De ce fait, un de ces quatre, Herbier, un chasseur, est retrouvé mort. Une poignée de jours auparavant, la mère de Lina a fait le voyage jusqu'à Paris pour voir Adamsberg et lui dire qu'elle sent qu'un drame va se produire par chez elle, mais elle n'ose pas parler de l'Armée, par superstition. Marqué par cette histoire, Adamsberg se rend à Ordebec (le village), et ve se retrouver confronté à cette histoire de la Mesnie Hellequin, auxquels pas mal de monde croit...
Parallèlement, notre fameux commissaire lunaire doit aussi résoudre une affaire sordide, un industriel retrouvé mort, carbonisé dans sa voiture. Tout porte à croire qu'un jeune pyromane est l'auteur du crime, mais Adamsberg n'y croit pas trop...
Drôle, mouvementé, décalé, ce roman est du niveau de "Sous Les Vents De Neptune", est est même légèrement supérieur à ce roman qui, auparavant, était le sommet de Fred Vargas. Bref, ce nouveau cru en est un remarquable, tout simplement, et si vous aimez l'univers de Vargas, qu'attendez-vous donc, vous devriez déjà être partis pour la librairie la plus proche afin de vous le procurer !
Les éditions
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L'Armée Furieuse
de Vargas, Fred
V. Hamy / Chemins Nocturnes
ISBN : 9782878583762 ; 19,80 € ; 18/05/2011 ; 430 p. ; Broché -
L'armée furieuse [Texte imprimé] Fred Vargas
de Vargas, Fred
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290041000 ; 7,90 € ; 05/06/2013 ; 439 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (17)
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Les 5 dernières minutes
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 5 janvier 2016
Des thrillers en une histoire palpitante
Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 34 ans) - 12 novembre 2014
J'ai eu quelques difficultés à plonger dans l'histoire, ainsi qu'à faire le tri dans les affaires mais dans l'ensemble j'ai apprécié ce temps d'écoute (12h au total tout de même !)
J'ai trouvé les enquêtes plutôt bien menées et j'ai savouré les moments de réflexion et de supposition d'Adamsberg et de ses adjoints.
Bémol pour la version lue : j'ai écouté au moins trois fois la fin avant de comprendre qu'il s'agissait de la fin ! J'imaginais que mon autoradio avait un problème, mais non... le roman était fini !
Un peu déçue
Critique de Echo (Aquitaine, Inscrite le 25 avril 2013, 46 ans) - 8 novembre 2013
L’air vivifiant du bocage normand !
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 7 mars 2013
« Non il y a beaucoup de choses qu’il ne sait pas. Il ne sait pas trouver une femme, mais il a une nouvelle amie depuis deux mois, c’est un événement exceptionnel. Il ne sait pas trouver l’eau mais il repère très bien le vin blanc, il ne sait pas contraindre ses peurs ni oublier la masse de ses questions, qui s’accumulent en un tas effarant qu’il parcourt sans relâche comme un rongeur son terrier. Il ne sait pas courir, il ne sait pas regarder la pluie tomber, ni le fleuve couler, il ne sait pas négliger les soucis de la vie, et pire, il les crée par avance pour qu’ils ne le surprennent pas. Mais il sait tout ce qui n’est pas à première vue utile. Toutes les bibliothèques du monde sont entrées dans la tête de Danglard, et il reste encore beaucoup de place. C’est quelque chose de colossal, d’inouï, c’est quelque chose que je ne peux pas te décrire.”
Quand je titre « bocage normand » c’est largement vrai sauf que, … sauf que Fred Vargas fait très fort ici puisqu’Adamsberg doit se dépatouiller avec plusieurs affaires en même temps, dont une à Paris, de nature sensible, qui pourrait lui coûter son poste. Mais Adamsberg … !
Tout commence avec la visite à Paris, sur recommandation du vicaire d’Ordebec, dans le Calvados, d’une paysanne tendance arriérée à Adamsberg. Elle lui en dit suffisamment peu mais de manière tellement intrigante que notre bon commissaire, malgré une quasi affaire d’état qui lui tombe sur les bras, contre toute logique – c’est Fred Vargas et Adamsberg, aussi ! – fait le déplacement en Calvados. Et là … imaginez une légende magnifique d’une « armée furieuse », « la Mesnie Hellequin » qui défierait les siècles et viendrait ponctuellement saisir des malfaisants (des voleurs, des tricheurs, des meurtriers, …). Et une armée furieuse qui se manifesterait au préalable en apparaissant en rêve à quelqu’un « choisi ».
Ce « quelqu’un choisi » c’est la fille de la paysanne venue rencontrer Adamsberg à Paris. Elle a vu la Mesnie Hellequin défiler et emporter quatre citoyens d’Ordebec. Trois qu’elle peut nommer et un quatrième qu’elle n’a pu distinguer. Par le passé les visionnaires de la Mesnie Hellequin ont été tués pour moins que ça.
Bien entendu, lors de son voyage éclair en Calvados, Adamsberg va tomber sur un premier mort, un des désignés …
La suite est un bonheur pour qui aime les vagabondages à la Vargas. Défi à la logique, parfois au bon sens. La marginalité élevée au rang de règle de vie. Mais une marginalité qui permet d’élucider les enquêtes, quand même !
Jubilatoire
Critique de Chirhaf (, Inscrite le 19 octobre 2011, 44 ans) - 7 décembre 2012
Ceux qui ne connaissent pas Vargas, doivent peut être lire quelques premiers romans avant, pour pouvoir apprécier ce dernier cru à sa juste valeur.
Ce roman est simplement excellent, drôle, haletant, efficace, étonnant... bref du concentré Vargas... qui comme d'habitude nous fait un bien fou.
ADAMSBERG en Normandie
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 17 décembre 2011
Moi je dis bof, c'est lent, trois enquêtes se chevauchent, dont une d'un pigeon ficelé aux pattes!!!!!!
C'est aussi lent que du Maigret.
C'est quand même très bien écrit, mais pas trop ma tasse de thé, habitué plutôt aux thrillers sauce Chattam, Grangé, Ellory, Lehane etc.......
C'est mon 4 ème Vargas (Ceux qui vont mourir te salut - Pars vite et reviens tard - Dans les bois éternel) je suis persévérant mais je crois que ce sera mon dernier livre de Vargas, je le répète, trop lent (mais avec beaucoup de talent).
Hymne à la capacité déductive
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 27 novembre 2011
Les différents policiers sont montrés sous leurs différents petits travers humains qui les aident à tenir face à la misère du monde qu’ils côtoient et essaient de combler tous les jours. On voit qu’ils sont obligés de biaiser les procédures pour faire advenir la vérité, sous les yeux plus ou moins volontairement détournés de la hiérarchie. On constate qu’ils subissent des pressions pour enquêter ou pas dans une direction qui arrange politiquement.
La seule chose à sauver est la façon très bien décrite dont le commissaire Adamsberg (à l’instar de tout chercheur) arrive à faire ses déductions par association d’idées ou de situations sans rapport les unes avec les autres. Il s’agit une démarche qui est très loin de l’efficacité technocratique mais c’est elle qui amène souvent aux inventions scientifiques, ... ou policières dans le cas présent. Et cela n’est pas donné à tout le monde car il faut avoir la patience de laisser flotter son esprit et suivre son intuition afin qu’il fasse les liens !
IF-1111-3810
Un bon cru
Critique de Fanchic2011 (, Inscrit le 16 juillet 2011, 58 ans) - 9 novembre 2011
un petit Vargas
Critique de Aligot (, Inscrite le 6 août 2010, 55 ans) - 21 octobre 2011
captivant
Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 20 septembre 2011
Hautement savoureux ...
Critique de Chakili (Floreffe, Inscrit le 30 décembre 2010, 76 ans) - 8 septembre 2011
Le microcosme d'Adamsberg est présent, pour ceux qui ont lu des ouvrages précédents; les lecteurs inédits le découvrent aisément, mais la référence répétée à des romans antérieurs (même si c'est en bas de page) est irritante.
La lecture est très agréable, la trame originale et passionnante dans un style incomparable. C'est hautement savoureux.
Inégalable !
Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 58 ans) - 30 août 2011
Extrait : "- Oui, à force de s'éloigner des mots, les théories les plus pures tournent aux racontars. Et l'on ne sait plus rien. D'approximation en inexactitude, la vérité se dissout et la place est faite à l'obscurantisme."
Pelletons des nuages ensemble...
Critique de Herbet Moon (, Inscrit le 14 août 2011, 29 ans) - 14 août 2011
L'histoire en elle même, un peu gore par moment, reprend parfaitement le schéma narratif de Fred Vargas où nous pelletons des nuages pendant 400 pages avec notre commissaire préféré,et où Danglard, pour la première fois, révèle sa face noire.
Mais le mieux dans un Vargas, c'est de retrouver avec un immense plaisir ses personnages loufoques (Estalère, Froissy, Mordent...) et aussi d'en découvrir de nouveaux : les Vendermot resteront indissociables de leur créatrice.
Tous ces petits détails que l'on accumule et souvent oublie resurgissent de la mémoire d'Adamsberg pour résoudre l'affaire, ceci pour notre plus grand plaisir. Et au styyle inimitable de Fred Vargas de lâcher ces petites phrases souvent anodines, qui moi me remplissent de bonheur à chaque lecture...
Armée fumeuse, policiers sympathiques
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 11 août 2011
Si cet ouvrage reste dans le droit fil des précédents Vargas pour la grande qualité des dialogues, alliant érudition et humour, il s’en détache cependant en ce sens que deux affaires principales y sont conjointement traitées au lieu d’une seule.
L’on ne s’ennuie à aucun moment en traversant ce roman, tout en se trouvant surpris par le peu de logique du dénouement, mais qu’importe si le lecteur est jusqu’à la fin demeuré attaché aux héros de l’histoire … !
Le pelleteux de nuages dans le bocage normand
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 23 juillet 2011
Mais le succès étant ce qu'il est, cette Armée furieuse allait-elle tenir ses promesses ?
Reconnaissons que l'amie Vargas démarre très fort.
Grâce à Tavernier, James Lee Burke et Dave Robicheaux, on avait découvert il y a peu les brumes électriques des marais de Louisiane, propres à faire surgir du néant toute une armée de confédérés.
Avec Fred Vargas, ce sont maintenant les sous-bois du bocage normand qui laissent entrevoir, à la nuit tombée, la Mesnie Hellequin, l'Armée Furieuse.
[...] - Comment ça se présente ? De quoi s'agit-il ?
- Il y a eu un meurtre - un homme - et une tentative de meurtre sur une vieille femme. On ne pense pas qu'elle survivra. Trois autres morts sont encore annoncées.
- Annoncées ?
- Oui. Parce que les crimes sont directement liés à une sorte de cohorte puante, une très vieille histoire.
- Une cohorte de quoi ?
- De morts en armes. Elle traîne dans le coin depuis les siècles des siècles, et elle emporte avec elle les vivants coupables.
- Parfait, dit Noël, elle fait notre boulot en quelque sorte.
- Un peu plus car elle les tue. Danglard, expliquez leur rapidement ce qu'est l'Armée Furieuse.
Une ‘vraie’ légende qui veut que depuis l'an mille, de Suède en Touraine, en passant par l'Allemagne et la Lorraine, et jusqu'en Normandie donc, les nuits de pleine lune voient défiler l'Armée furieuse du sieur Hellequin, une chevauchée d'esprits guerriers dont les âmes ne trouvent jamais le repos. Ces fantômes bruyants et caracolants viennent “se saisir” ici-bas de nouveaux compagnons malfaisants qui ne méritent pas, eux non plus, le repos éternel.
Malheur à vous, si l'on vous voit chevaucher et hurler en compagnie de la meute du sieur Hellequin : vous voici, à votre tour, condamné pour d'inavouables fautes commises ici-bas. Et condamné à très court terme : tout au plus vous reste-t-il quelques jours pour plier vos bagages avant le grand voyage.
Alors bien sûr quand Lina, une jeune fille du village normand, affirme avoir vu trois ou quatre de ses concitoyens chevaucher à bride abattue un soir de pleine lune ... c'est la panique. D'autant qu'un premier cadavre est vite découvert.
[...] - Le Seigneur Hellequin a désigné des victimes, et un homme se croit légitimé pour les tuer. C'est ce que vous pensez ? Que la vision de Lina a fait surgir un assassin ?
[...] - Tout est venu de la Mesnie Hellequin. Elle est passée et je l'ai vue. Il y avait quatre saisis, il y aura quatre morts.
Est-ce l'Armée furieuse qui les emporte ? Est-ce un voisin “bien intentionné” qui a jugé bon de répondre à l'invitation de la Mesnie Hellequin et a voulu rendre lui-même “vraye justice” ?
De toute évidence ce mystère est de ceux auxquels Jean-Baptiste Adamsberg ne peut résister bien longtemps ! Et nous non plus !
Alors au final, le succès annoncé ?
Et bien c'est sans doute l'un des Vargas les plus solides, les mieux construits. L'intrigue policière (ou plutôt les intrigues car il y en a deux, presque trois, qui s'entrecroisent) est bien maîtrisée. On sent que Vargas a choisi de plaire à un plus large public.
Les dialogues savoureux, délicieux, onctueux, dont elle est coutumière, sont au rendez-vous. Les petites histoires débarquent sans prévenir, on n'y comprend goutte, et puis voilà, cinquante pages plus loin, ça resurgit et ça fait plop.
Mais tout cela semble trop raisonnable, trop sage. De belles explosions de ci, de là, mais le feu d'artifice n'est pas aussi délirant que, par exemple, dans un récent Lieu incertain.
En terrain connu
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 14 juillet 2011
Un excellent roman avec le grand plaisir de retrouver cette galerie si particulière de personnages caractéristiques. Galerie qui s'agrandit de volume en volume , avec quelques apparitions de Zerk, le « nouveau » fils d'Adamsberg.
Impossible une fois encore de découvrir le tueur sans le raisonnement tortueux mais admirable du héros.
Petit bémol cependant: une impression de déjà-vu, due sûrement à de nombreuses analogies avec « Dans les bois éternels ».
Après le très bon résumé de Bookivore , il ne me reste plus qu'à ajouter que malgré ce bémol, je reste une grande adepte de Me Vargas.
Long par moments
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 10 juin 2011
Quatre affaires en une fois c'est un peu beaucoup. De plus on ne retrouve pas un Adamsberg habituel. Il en va de même avec Danglard et d'autres. Ils semblent ne plus croire en lui et lui-même me semble souvent hésitant
Non ce n'est pas l'ambiance habituelle !
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