Leviatemps de Maxime Chattam
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Francophone
Moyenne des notes : (basée sur 21 avis)
Cote pondérée : (27 245ème position).
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Le maître du temps...
"Le Maître Du Temps", tel devait être, à la base, le titre du nouveau roman de Maxime Chattam, sorti le 29 septembre dernier, et que je viens juste d'achever. Titre définitif assez bien trouvé, "Léviatemps", que je préfère au titre provisoire, qui faisait un peu téléphoné. "Léviatemps", riche de 443 pages en 54 chapitres (certains de ces chapitres sont d'ailleurs étonnament longs, mais j'y reviendrai), se passe dans le Paris de 1900, en pleine Exposition Culturelle (celle au cours de laquelle furent faits le Petit et le Grand Palais, ainsi que le Pont Alexandre-III).
Guy De Timée est un jeune écrivain qui a fui sa femme Joséphine pour vivre sa vie, et réside dans une maison close parisienne, le "Boudoir de Soi", où il a sympathisé avec la tenancière Julie et les pensionnaires, notamment Milaine et Faustine, avec qui il est vraiment devenu ami (sans connotations sexuelles : pour avoir le droit de continuer à résider dans le local au-dessus du bordel, il lui est interdit de coucher avec les filles). Il tente d'écrire un roman policier à la Conan Doyle, mais il peine vraiment à la tâche et n'est pas satisfait.
Un soir (une nuit, en fait), Milaine est retrouvée morte, à côté du bordel. Trouvée dans une position étrange (comme si elle faisait la roue), transpirant du sang, le blanc des yeux noir (l'iris aussi), elle semble avoir été tuée d'une manière vraiment étonnante. Guy et Faustine, aidés par Martial Perotti (un jeune flic), décident d'enquêter, et découvrent que d'autres prostituées, de milieux différents (l'une d'entre elles vient de la rue Monjol, un quartier hautement mal famé, vrai cloaque, no man's land), ont également été tuées, récemment, et de manières différentes. La police semble se foutre un peu royalement de ces meurtres. Pas Guy et Faustine (et Martial, qui aimait Milaine), pour qui la mort de Milaine est un déchirement. Ils vont bientôt plonger dans une affaire mêlant meurtres sordides et ésotérisme...
"Léviatemps" est un roman étonnant. Sans être le sommet de Chattam (honnêtement, il a fait mieux), ce roman, qui peine vraiment à démarrer (je vais faire peur aux CLiens Chattamophiles, mais qu'importe : les 100 premières pages sont assez longuettes. Oui : les 100 premières pages !) se poursuit ensuite avec passion, est vraiment réussi, mais son début est laborieux, malgré une peinture réussie du Paris 1900. Et une ambiance glauque très bien rendue. Parfois, on s'y croirait vraiment !
Chapitres parfois longs (15-20 pages), ce qui, comparé aux autres romans de Chattam qui, tous (sauf "Le 5ème Règne") possèdaient beaucoup de chapitres de 3-6 pages, est un changement de taille. "Léviatemps" reste cependant un page-turner de la plus belle eau, une réussite malgré une ou deux fausses notes (le début, encore et toujours...). Allez, dans l'ensemble, 4/5 me semble une note plus que correcte, car c'est franchement pas le moins bon roman que l'auteur nous ait offert jusqu'à présent (et qui est, pour moi, et malgré qu'il soit quand même très bon, "Le Sang Du Temps") !
Les éditions
-
Léviatemps [Texte imprimé], roman Maxime Chattam
de Chattam, Maxime
Albin Michel
ISBN : 9782226215307 ; 22,30 € ; 29/09/2010 ; 443 p. ; Broché -
Léviatemps [Texte imprimé] Maxime Chattam
de Chattam, Maxime
Pocket / Thrillers (Paris. 1998)
ISBN : 9782266207041 ; 8,70 € ; 10/05/2012 ; 570 p. ; Poche
Les livres liés
- Leviatemps
- Le requiem des abysses
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Les critiques éclairs (20)
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Ennuyeux
Critique de Sonic (, Inscrite le 22 juillet 2022, 40 ans) - 22 juillet 2022
Bof.
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 18 septembre 2021
Le portrait psychologique du tueur dressé par le trio "d'enquêteurs" est bien trop redondant, et paraît peu crédible à mesure qu'ils assemblent les indices relevés.
J'ai eu la fâcheuse impression de lire un récit plus "technique" sur le plan de sa conception, avec un peu de remplissage autour, plutôt qu'une véritable histoire, réfléchie et originale.
Très moyen, surtout en regard de ce qu'a déjà proposé l'auteur.
Tic-tac
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 6 novembre 2019
Je ne connaissais Maxime Chattam que de nom, c'était donc la première fois que je me lançais dans un de ses romans et pour un premier essai j'ai été plutôt convaincu. Malgré quelques petits défauts j'ai donc bien aimé cette histoire et j'ai passé un bon moment en compagnie de l'écrivain et de la courtisane.
Ambiance Paris Exposition Universelle de 1900
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 26 juin 2017
Martial, effondré, Faustine légitimement touchée, unissent donc leurs efforts à ceux de Guy (l’écrivain qui rêve de devenir un autre Conan Doyle, encore faut-il le préciser) qui va mettre au service de la quête de la vérité ses réflexes et ses ressources d’écrivain. C’est qu’en effet la police officielle ne semble pas prendre ceci au sérieux. Pourtant il semble bien qu’il y a eu, il y a peu, d’autres meurtres de prostituées qui n’ont pas été reliés par la police à celui de Milaine, mais …
Mais nous sommes dans un roman. Mais Maxime Chattam en quelque sorte nous a avoué vouloir devenir un nouveau Conan Doyle … tout peut donc arriver.
Pour connaître la suite il vous faudra affronter les 443 pages du roman (qui se dévorent, à dire vrai !) et quelques rouages de la création de l’Exposition universelle, quelque crocodile croisé dans les égouts. Quelques bizarreries plus loin, alors vous saurez. Le Léviatemps. Un beau titre. Un polar intéressant à l’atmosphère un peu surannée …
déjà lu mieux
Critique de Mayfair (Distroff, Inscrite le 30 mars 2007, 51 ans) - 25 mars 2013
long, long, long
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 6 septembre 2012
Les policiers appelés et chargés de l’enquête semblent plus pressés de la classer sans suite que de retrouver le meurtrier de Milaine, d’autant qu’elle n’est pas la première fille de joie torturée avant d’être assassinée. Guy décide donc de partir de ses talents de déduction et d’analyse des caractères développés pour les besoins de son métier d’écrivain pour définir le portrait de l’assassin à partir de ses crimes, en s’appuyant sur Faustine, une jolie prostituée du Boudoir de soie, et Martial Perotti, un jeune policier qui fréquentait assidument la morte.
Sur fond d’exposition universelle de 1900, les voilà partis sans autre arme ou atout que leur envie de faire justice (et de récupérer du « matériel » pour écrire un bon livre pour Guy) dans les abysses de l’âme inhumaine du « serial killer ».
J’ai trouvé ce Chattam vraiment très moyen. Il faut passer le premier tiers du livre pour que l’histoire soit lancée. Le second tiers m’a fait penser à un mauvais « remake » de l’excellent Aliéniste de C. Carr, avec un peu les mêmes éléments, types d’échanges/de protagonistes, « surprises », mais avec de plus grosses ficelles. Enfin, il y a le dernier tiers, où commencent un peu l’action et le suspense. J’ai vraiment trouvé le temps sur une grosse moitié du livre, j’ai eu un peu de mal à accrocher au personnage principal, bref, je suis un peu déçue… mais il parait que la suite est mieux !
Très décevant
Critique de Ewilan07 (, Inscrite le 27 août 2012, 58 ans) - 27 août 2012
Mais que dire du reste? Les dialogues - quand ils n'ont pas de fonction historique ou didactique - sont inconsistants, tout comme les personnages. Et l'intrigue n'est guère palpitante: un vague "remake" de Jack l'éventreur. On se dit alors que l'épilogue va être original, spectaculaire et donner une cohérence à l'ensemble. C'est malheureusement un échec. On frôle le ridicule et l'histoire, pour le coup, est encore moins crédible.
Bref, une très grande déception.
Pastiche d’un roman du XIXe siècle
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 11 août 2012
L’argot fait quelques apparitions lorsque les personnages le nécessitent mais l’euphémisation contemporaine de la mort prend le pas sur la réalité historique avec la façon moderne de « partir » du monde des vivants au lieu de simplement « mourir ».
Un écrivain à succès, le narrateur, qui ne trouve plus l’inspiration dans son milieu bourgeois, quitte sans un mot sa femme et sa petite fille pour se réfugier dans le grenier d’une maison close. A l’occasion du meurtre d’une des courtisanes, il va utiliser ses techniques d’écrivain pour traquer le coupable. Cela donne lieu à des digressions trop longues sur les insectes nécrophages, la graphologie et la psychologie notamment dans ses aspects sexuels.
Un sentiment de « déjà lu » m’a effleuré pendant toute cette lecture sans surprise.
IF-0812-3928
Bonne idée
Critique de Eyewead (Paris, Inscrite le 8 juillet 2011, 36 ans) - 5 juillet 2012
Prenant
Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 4 juin 2012
un leviatemps tout en longueur
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 29 mai 2012
On est cependant bien loin des "arcanes du chaos" malheureusement.
1900
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 25 avril 2012
Prostitution et horlogerie.
L’enquête le mènera jusqu’à l'exposition universelle de 1900.
C'est pas mal, mais ne vaut pas la trilogie du mal......
Pourquoi pas ?
Critique de Su7ptible (, Inscrit le 16 août 2011, 32 ans) - 28 août 2011
c'est un peu long , trop long je dirais , Guy a raté sa carrière de policier tellement il est " bon " dans ce domaine ci , j'ai également compris pourquoi " Leviatemps " Haha , Maxime Chattam est fou , mais un fou conscient .
je pense que les suites de ce livre sauront nous montrer pourquoi celui-ci ne lui ressemble pas du tout
Cependant la description de Paris au début du XXème siècle est parfaitement bien maîtrisée
L'ambiance plutôt glauque n'excuse pas la froideur du livre , on s'ennuierait presque ! ( presque )
je met 3 étoiles car l'auteur n'est pas un navet , j'ai tout lu et j'excuserais un égarement de sa part dans son .. " Inspiration " ?
Oui après coup.
Critique de Christophe30 (Bruxelles, Inscrit le 25 janvier 2009, 49 ans) - 4 mars 2011
Mais où est Mr Chattam ??
Critique de Oliivia (, Inscrite le 5 mai 2010, 38 ans) - 26 janvier 2011
Grande Déception
Critique de Canelle (, Inscrite le 26 janvier 2011, 45 ans) - 26 janvier 2011
Que s'est-il passé cette fois? Il n' y a pas de rythme, pas de subtilité, on ne s'attache pas aux personnages principaux. Le livre traîne en longueur et le suspense à son minimum.
Et puis ces leçons de criminologie de comptoir qui ne sont pas du tout convaincantes. Ce sont les passages qui m'ont le plus ennuyés. Etudiante en crimino, on voit bien que seul le B.A. BA a été mis à contribution, avec des raisonnements qui ont du mal à se tenir.
Des phrases toutes faites comme "Si je connais mes victimes, je saurai qui est le tueur" il y en a un certains nombre, et non, on ne pas dire que ce soit du profilage de qualité. C'est un peu enfoncer des portes ouvertes. On est loin de la Trilogie du Mal!
Bref, j'ai réussi à tenir le coup jusqu'à la fin (3 semaines pour le finir au lieu des 48heures habituelles!) et mon dieu quelle catastrophe!
Une fin complètement folle qu'on ne peut même pas imaginer dans le genre un peu "fantastique". C'est là que le titre Leviatemps prend toute sa forme... mais non, vraiment ça ne tient pas la route!
J'ai aimé la description de Paris à cette époque par contre, ce sera donc une étoile et pas plus. Monsieur Chattam, vous n'allez pas devenir historien tout de même?
Déçue
Critique de Marie33 (Le Médoc, Inscrite le 1 octobre 2010, 58 ans) - 13 décembre 2010
Un profiler du début du XXe siècle
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 9 décembre 2010
Maxime Chattam a vraiment le don de faire transparaître ce Paris de la Belle époque avec ses quartiers prestigieux, comme ses quartiers miséreux. La description de l'exposition universelle est très bien rendue. L'enquête est aussi très originale et le rythme est haletant, grâce à de petits chapitres très courts, qui font que l'on tourne sans cesse les pages.
Plutôt d'accord
Critique de Ashirogi_Muto (ST LAURENT DU VAR, Inscrit le 7 novembre 2010, 41 ans) - 7 novembre 2010
Ce que j'ai clairement aimé : la description sans détour du Paris de 1900, avec les clivages sociaux, les lieux pittoresques, sordides et la lutte des classes bien présente encore.
Il est vrai que le début du roman est un peu "lent". Le temps (pardonnez le jeu de mots) de rentrer dans le vif du sujet et le livre est déjà bien entamé. J'ai eu l'impression que Guy ne faisait qu'affiner son portrait du tueur mais que rien n'avançait réellement. Il a fallu les 100 dernières pages pour que tout s'emballe.
D'un autre côté, Maxime Chattam nous gratifie d'un héros qui semble hors de son époque.
Ebauche du premier "profiler", romancier en panne d'inspiration et écoeuré par le monde dans lequel il vit, Guy de Timée reste un héros attachant car non invulnérable et soumis à de fortes émotions contradictoires : l'amour, la fascination pour la part d'ombre de l'être humain, le dégoût pour lui-même. Tout autant d'éléments qui le rendent "humain" même si lui-même semble s'éloigner de plus en plus de sa condition d'être civilisé.
Si on rajoute à tout cela une critique de la société de consommation où la modernisation et le factice vont remplacer l'humain et le naturel, on se retrouve avec un Jack l'Eventreur à la sauce parisienne bien sympathique.
Néanmoins, on est loin du meilleur Maxime Chattam et comme Bookivore, je classerais cet ouvrage comme l'un des moins bons (avec en dernière position le troublant "Le Sang du Temps").
Bon, après, c'est parce que je suis pro Chattam que je suis si exigeant car 4 étoiles pour un de ses moins bons romans (je n'ai pas dit pire !!), c'est tout de même plus que respectable.
A lire, mais à retenir ??
pas tant que ça....^^
Critique de Oogie (, Inscrit le 8 octobre 2009, 47 ans) - 23 octobre 2010
Pour moi la première partie est captivante, on pénètre dans les brumes de ce Paris qui va basculer dans l'industrialisation, on glisse sur les pavés rongés par le désespoir de ceux qui cherchaient un eldorado, l'alchimie entre personnage et atmosphère prend d'emblée, l'histoire est accrocheuse, la lecture est fluide, rapide et on plonge le souffle court vers une fin qui, peut être encore une histoire de temps, est à mon goût trop précipitée comme si l'auteur voulait nous jeter en pâture son "oeuvre", ça manque de profondeur psychologique on peut tout aussi bien se contenter de ce final mais bon j'aurais aimé ( égoïstement ) quelque chose de plus recherché au niveau personnage.
Voila sentiment mitigé....
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