Les maîtres de la lumière de Jacques Anquetil
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entre doutes et illumination
la fiche de l'éditeur:
Rouen, 1850. Le jeune Jacques Angot, initié par son père à l'art du vitrail et à son langage symbolique, devient maître verrier. Esprit avant-gardiste, il se lance dans la création de vitraux dont les seules vibrations colorées sont une ouverture sur la lumière divine.
Son père, la belle Béatrice, son ami Flaubert puis Claude Monet vont soutenir Jacques dans cette quête de l'impossible : capter la lumière fugitive.
Lorsque ses maquettes pour les vitraux du Mont-Saint-Michel, jugées trop modernes, sont refusées, tout s'écroule. Et la disparition successive de ses proches le plonge dans une grande détresse, qui l'éloigne de Dieu. Mais lorsqu'un père bénédictin lui confie la création des verrières d'une abbaye romane située près de Rouen, le maître peut enfin réaliser son rêve, et retrouver la foi...
Avec sensibilité et passion, Jacques Anquetil nous fait pénétrer dans le monde fascinant et méconnu des artisans du verre qui, depuis des siècles, allient art, poésie et hommage au divin.
Jacques Anquetil vit à Paris. Écrivain, historien du textile, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Mémoires d'un tisserand (NIL, 1996), Routes de la soie, Les routes du coton et Les routes de la laine (Lattès, 1992-1999-2001) et Anquetil-Duperron, premier orientaliste français, paru aux Presses de la Renaissance en 2005.
Un livre édifiant, presque une vie de saints. Rien ne manque: bons sentiments, mérite du travail assidu, respect des aînés, humilité devant les coups de la destinée, passion dans l’élan artistique, combat entre le Bien et le Mal et victoire de l'Archange! Et tout cela, par la grâce de Dieu!
Malgré les mises à l’épreuve : la mort de la femme aimée en couches et de leur seul descendant, la révolte de Jacques est domestiquée peu à peu tant l’art du verrier prend sa source dans la lumière. Le même cheminement de recherche incessante est suivi par Monet, lorsqu’il peint tour à tour ses meules, ses portails de cathédrale et ses nymphéas. La création artistique humaine est élévation et recherche spirituelle. La lumière est tout. La vie est un vitrail fait d'ombres et de lumières. Grâce à la fusion avec l’esprit créateur, l’invisible est palpable derrière le visible.
Baudelaire est sans doute divin, lui aussi, avec ses correspondances et la magie des sons des couleurs et des mots. Nous plongeons dans une époque artistique tellement fertile, malgré le manque de confort, les maladies incurables - pour le maître verrier, la menace du saturnisme - et le rôle omniprésent du pouvoir des anciens et de l’argent. Cest passionnant.
Le style est tantôt légèrement compassé, tantôt maladroit, à la limite du scolaire, tantôt éclatant de justesse dans les descriptions de nature, de lieux saints et de productions artistiques. Comme un vitrail. Là on touche une fibre vivante et lumineuse. Le génie des mots entre en vibration avec le génie du maître verrier novateur et solitaire : un fragment de ciel tombé sur l’écorce terrestre.
Les éditions
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Les maîtres de la lumière [Texte imprimé] Jacques Anquetil
de Anquetil, Jacques
Presses de la Renaissance
ISBN : 9782856169056 ; 18,50 € ; 18/01/2007 ; 296 p. ; Broché
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