Walden, ou, La vie dans les bois de Henry David Thoreau
( Walden)
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances , Littérature => Anglophone
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Dissident
En 1845 Henry David Thoreau a décidé de vivre dans un cabanon dans les bois afin de mettre à l’épreuve sa philosophie de la vie simple et de l’ascétisme. « Mon plus grand talent a été de me contenter de peu ». Avez-vous aimé « Into the wild » ? Alexander Supertramp était en quelque sorte le disciple de Thoreau, qui à son tour était le disciple de R. W. Emerson. Contrairement au jeune homme parti pour l’Alaska, Thoreau n’était pas au bout du monde, mais au bout du village. Enfin, à 2 km du village. Il y est resté deux ans. Ce bouquin est un fragment autobiographique.
Notre dissident sarcle les haricots, cueille les myrtilles, pèche et observe la nature. L’étang, les arbres, les saisons, les bêtes, le chant des oiseaux, le vent du Nord, la fonte des neiges lui sont une source inépuisable de bonheur. « Il m’arrivait d’entendre les renards en leurs courses errantes sur la croûte de neige, par les nuits de lune ». Voilà pour la deuxième moitié du bouquin. Quant à la première partie, plus aride à mon sens, il s’agit de son credo. Le comment et le pourquoi de cette vie où l’on se contente de peu. Se concentrer sur l’essentiel, se détourner du consumérisme et du matérialisme. Que faire alors de son temps et son énergie ? Méditer, jouir de la nature, chercher la vérité, lire et s’instruire. Sa démarche m’interpelle, mais le style ne m’a pas enthousiasmé. Il y a des longueurs et la traduction datant de 1922 ne facilite pas les choses.
« Thoreau ne s’est jamais marié ; il a vécu seul ; il n’est jamais allé à la messe ; il n’a jamais voté ; il a refusé de payer l’impôt ; il n’a pas mangé de viande, n’a pas bu du vin et a ignoré le tabac ; tout en étant un naturaliste, il n’a utilisé ni piège ni fusil », dixit R. W Emerson. D’ailleurs une des œuvres de Thoreau s’appelle « De la désobéissance civile ». Tout un programme.
Les éditions
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Walden ou la Vie dans les bois [Texte imprimé] Henry David Thoreau trad. de l'anglais par L. Fabulet
de Thoreau, Henry David Fabulet, Louis (Traducteur)
Gallimard / Collection L'Imaginaire.
ISBN : 9782070715213 ; 12,50 € ; 19/09/1990 ; 332 p. ; Broché -
Walden
de Thoreau, Henry David Granger, Michel (Postface) Harrison, Jim (Préfacier) Matthieussent, Brice (Traducteur)
le Mot et le reste
ISBN : 9782360540907 ; 36,89 € ; 23/05/2013 ; 364 p. ; Broché -
Walden [Texte imprimé] Henry D. Thoreau préface de Jim Harrison traduction de Brice Matthieussent
de Thoreau, Henry David Matthieussent, Brice (Traducteur)
le Mot et le reste
ISBN : 9782360542734 ; EUR 9,90 ; 11/02/2017 ; 372 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Les leçons du Pr Thoreau
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 16 janvier 2020
Cette lecture a été une véritable épreuve. Et la qualité littéraire n’y a rien changé. Entre les comptes d’apothicaires, les digressions naturalistes et le ton condescendant, peu de choses m'ont plu. On pourrait y voir comme un précurseur de préoccupations actuelles avec son retour à la nature, sa critique du consumérisme, la valorisation de l’autosuffisance et une forme de végétarisme, mais je n’y ai vu qu’un donneur de leçons sur l'homme et la nature, froid, intransigeant et pointilleux. Avec cette tendance désagréable d'élever une expérience locale en loi universelle. Heureusement l'oraison de son ami Emerson en postface dresse le portrait d'un homme dont la valeur semble évidente.
Seul le soulagement d’avoir terminé ma lecture et le sentiment d'avoir lu un auteur majeur m’ont apporté une petite satisfaction. Hélas bien maigre.
L'écologie illisible
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 29 novembre 2019
Les considérations sont très intéressantes car étonnamment et résolument écologiques, alors qu'elles sont évoquées y a plus de 150 ans quand bien même ce livre a été écrit au début de la révolution industrielle aux Etats-Unis.
Cependant, le style affreusement décousu, sans ligne très claire et aux nombreuses références dignes d’un grand érudit, empêche d’apprécier cet ouvrage fondamentalement philosophique.
Terriblement ennuyeux
Critique de Le magnifique (, Inscrit le 10 février 2016, 42 ans) - 10 février 2016
En effet, l'auteur philosophe sur tout et n'importe quoi. Il va par exemple écrire tout un chapitre sur son champ de haricots, les bruits dans la forêt, les couleurs de l'étang, ...etc.
De plus, l'auteur vivait à environ 2 km du village. Rien de bien méchant.
Enfin, le style est lourdingue et pas facile à lire. Je ne vous le recommande pas.
Il est disponible gratuitement au format électronique pour ceux que ça intéresse.
Quelle épreuve ... !
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 5 février 2016
J'ai eu longtemps l'impression de perdre mon temps. Les 150 premières pages sont quasiment illisibles, tant le style est lourdingue. Est-ce un problème de traduction ?
J'ai failli plusieurs fois abandonner ces histoires de patates plantées, de champs labourés, de lac glacé (du nom de Walden), parfois contenant des reflets bleus, parfois contenant des reflets verts, de canards qui s'envolent au petit matin, d'écureuils etc...
Mais j'avais décidé d'aller jusqu'au bout par respect pour Thoreau, que j'apprécie par ailleurs, et pour ce classique de la littérature américaine. Mais j'attendais autre chose, je ne sais pas quoi au juste...
Je suis content d'en être venu à bout et de passer à autre chose.
Vivre simplement, simplement pour vivre
Critique de Maufrigneuse (Saulieu, Bourgogne, Inscrit le 1 novembre 2010, 35 ans) - 3 novembre 2010
Mais dès que Thoreau parle véritablement de son expérience personnelle, de manière un peu plus descriptive, l'ouvrage devient très vite passionnant. J'ai été très intéressé par la simplicité de la vie qu'il propose, il définit clairement ce qui est strictement nécessaire à la vie d'un homme, sans toutes les fioritures que peuvent apporter l'argent ou le progrès. Vivre simplement, simplement pour vivre ; voilà comment je résumerais ce livre. J'ai beaucoup aimé aussi son ode à la nature, aux saisons, au temps qu'il fait comme au temps qui passe. Thoreau a de très bonnes connaissances naturalistes et c'est toujours agréable de voir la nature décrite avec autant de précisions et de justesse.
L'enseignement que peut apporter ce livre est considérable, je pense qu'il peut vraiment être pris comme une petite méthode pour être heureux.
Retour à l'essentiel
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 6 mars 2010
Henry David Thoreau entame Walden par une longue approche de ce qu'est le monde et de ce qu'il devrait être. Plus particulièrement comment nous devrions nous comporter avec lui et par rapport à nous-mêmes. Profession de foi écolo-économique qui dicte quelques principes que l'on retrouve aujourd'hui dans les programmes de nos chers décideurs qui savent aligner les beaux mots sans pour autant les mettre en pratique. Une pratique que Thoreau, lui, connaît, n'ayant pas hésité à s'isoler pendant des mois, en parfaite symbiose avec une nature qui lui a donné ses bienfaits en échange du plus profond respect.
Cela donne naissance à des lignes critiques, parfois grinçantes, souvent pertinentes, sur notre mode de vie.
C'est également le récit fabuleux d'une expérience hors normes que l'on aimerait vivre tout en sachant qu'on ne dispose certainement pas du courage nécessaire pour le faire. Ô rêve, quand tu nous tiens...
Une des grandes qualités de ce recueil est sans aucun doute la simplicité et la qualité de l'écriture de Thoreau, qui énonce les choses avec sobriété et sincérité, sans se soucier des effets de genre ou des recherches stylistiques. Une écriture en adéquation avec le propos: un retour à l'essentiel.
En se coupant du monde, Thoreau apporte aussi pas mal de crédibilité au récit. Il sait ce dont il parle, ne pratique pas l'écologie de salon et surtout, ne propose pas de grands principes irréalisables. S'attardant sur l'économie, qu'elle soit domestique ou nationale, il enchaîne les conseils à vivre avant de se replonger dans l'observation de la faune, de la flore, de manière humble et curieuse. De quoi longuement méditer...
Complexe
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 22 février 2009
Le texte est aussi un peu fouillis, complexe, et finalement, peu de conclusions s'offrent à nous.
Cependant, cette vie plus que ces écrits est attirante, et ce genre de témoignage est intéressant.
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"Walden" chez Paul Auster | 1 | Fanou03 | 28 décembre 2019 @ 11:22 |
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