Le Combat ordinaire, Tome 4 : Planter des clous de Manu Larcenet
Catégorie(s) : Bande dessinée => Humour
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Nostalgique!
Enfin il est paru, ce 4ème volume du Combat Ordinaire. Je pouvais difficilement attendre.
Il est différent, celui-ci. Nostalgique, un peu triste, nous voyons le héros père de famille d'une gamine de 3-4 ans (et avons donc sauté quelques années depuis le dernier album), qui a du mal à comprendre les enfants, à ne pas leur parler en adulte. Nous assistons à la fin définitive du chantier, à sa mère, plus combative encore qu'avant, aux élections... le tout teinté de nostalgie.
J'ai aimé cet album, mais plus parce qu'il s'agit de Larcenet, du Combat Ordinaire, du héros que j'aime, que de l'histoire, qui me semblait moins 'solide' qu'avant, et probablement moins bonne que les trois précédentes.
Les éditions
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Planter des clous [Texte imprimé] Manu Larcenet couleur, Patrice Larcenet
de Larcenet, Manu (Scénariste)
Dargaud
ISBN : 9782205061406 ; 14,50 € ; 07/03/2008 ; 48 p. ; Broché
Les livres liés
- Le combat ordinaire, tome 1
- Le Combat ordinaire, tome 2 : Les quantités négligeables
- Le Combat ordinaire, tome 3 : Ce qui est précieux
- Le Combat ordinaire, Tome 4 : Planter des clous
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Les critiques éclairs (5)
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Convertie !
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 28 décembre 2014
Son univers a bien changé. Il est papa, les chantiers sont fermés, il est devenu définitivement responsable: "A partir de cette seconde, le monde est toi... Je te le remets officiellement."
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! Et je le serais restée si j'avais continué, après la lecture de ces 4 albums de Larcenet, à ne trouver que peu d'intérêt à la lecture de BD qui s'arrêtait à quelques Bidochon, quelques Geluck qui faisaient suite à une ancienne passion pour Franquin et la collection de Gaston Lagaffe.
Mais là, j'ai rencontré un auteur qui m'a convaincue, qui m'a émue, qui a fait que j'étais incapable de quitter l'album avant de l'avoir terminé.
Bravo M. Larcenet... et merci à mon fils pour me l'avoir présenté !
Fin du combat...
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 9 mars 2013
Vie de famille, désillusions, frustrations, nostalgie. La vie de Marco peut désormais suivre son cours normal...
Elever leur premier enfant entraîne pour Marco et sa copine questionnement, et angoisse... comment trouver le juste milieu, la bonne manière...?
En parallèle, le monde ancien est définitivement en train de s'effondrer... plus de chantier... la mère qui tourne le dos à cette vie de souffrance et ne comprend pas l'attachement des ouvriers à leur outil de travail.
Cet album est riche, il dit beaucoup des angoisses de notre temps, il constitue encore une fois une belle histoire et presque un documentaire. Cependant, je l'ai moins aimé que les deux albums précédents (n° 2 et 3). Il est plus dur, moins poétique malgré les tentatives de glisser ça et là des moments de légèreté. Il y a aussi des moments de longueur (la diatribe de Pablo sur les quais..), des "bons mots" qui tombent à plat (" tu peux faire ton Sarkozy le plus intransigeant"), mais dans l'ensemble, c'est encore une fois un très bon livre qui clôt heureusement cette série exceptionnelle.
La renaissance
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 11 décembre 2012
Un monde où comme le dit son ami Pablo à la veille de la retraite, la vie est magnifique quand elle n’est pas hideuse… car inexorablement, la fermeture des docks approche, et la grève n’y changera rien. Un monde s’écroule, et avec lui toutes les idéologies et les valeurs de solidarité qui reposaient sur une classe ouvrière en voie de disparition… J’ai beaucoup aimé le petit clin d’œil sur l’élection présidentielle française de 2007, où l’on peut voir deux affiches des deux candidats bien lisses, complètement déplacées, comme si Sarkozy et Ségolène n’étaient que des shampooings… J’ai également cru voir une référence à « Un Singe en hiver », avec le coup de gueule de Pablo, à la suite d’une soirée électorale bien arrosée, lequel se lance dans une diatribe échevelée contre le monde moderne et la bêtise des gens…. avant de le « remettre officiellement » (le monde) à son jeune ami, après une nuit passée à cuver sur les quais des chantiers navals…
Dans l’ensemble, ces quatre tomes constituent un récit dense et habité duquel on ne ressort pas indifférent, avec des personnages auxquels on peut facilement s’identifier, et où l’humour est évidemment présent (c’est quand même du Larcenet !). On y trouve des thèmes très divers alimentant la réflexion sans vouloir à tout prix l’orienter, l’auteur faisant confiance à l’intelligence du lecteur. Il est possible d’y voir une sorte de quête initiatique mais sans aucune précision sur le « Graal », comme une errance sans boussole dans un monde indéchiffrable et inquiétant, comme peut l’être le monde actuel… Et pourtant depuis le début, Larcenet sait parfaitement où il veut nous emmener, car malgré un scénario en apparence aléatoire, l’histoire bénéficie d’une construction solide, avec une progression régulière de la « quête » où vont évoluer une multitude de personnages qui ont tous leur importance et vont modifier à leur façon le destin de Marco. C’est pourquoi à ce niveau, il est difficile de juger chaque tome séparément.
La conclusion est dans le titre, « Planter des clous », phrase qui réactive à nos oreilles la fameuse comptine de notre enfance. Planter des clous, c’était aussi le métier du père de Marco, et c’est ce que va apprendre à faire Marco en l’adaptant à son domaine, en faisant des portraits de vrais gens, de dockers, bref de personnes qui vivent dans sa proximité. Car Marco est de plus en plus tenté par la simplicité, l’humilité, comprenant qu’il n’est plus essentiel de courir autour du monde à la recherche d’un hypothétique succès. Être soi-même en somme. Cela, il l’aura appris de son père de façon posthume, ENTRE les lignes de son journal de bord qui grouillait de détails « insignifiants »…
Ce qui confère à l’œuvre cette aura exceptionnelle est peut-être cette poésie si sensible, empreinte d’une IMMENSE humanité, venant accompagner un récit que l’on devine très personnel voire très douloureux, tel un baume apaisant, poésie qui semble avoir constitué la planche de salut de Marco… Un sacré bonhomme, ce Manu Larcenet, l’air de ne pas y toucher avec son gros nez et sa dégaine de comique…
Preuve que cette série contient bien des perles, en voici une que je laisse à votre appréciation :
« Délestée de toute logique, la poésie est la seule manière libre de remarquer ce qui est précieux… la poésie rachète tout. » (extrait p.28)
La vie continue
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 8 juillet 2012
Le combat est-il ordinaire?
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 22 avril 2008
Marco est toujours à la recherche de la cause de ses crises d’angoisse, toujours à l’affût des restes de nostalgie nichés au chantier où travaillait son père, toujours à surprendre les visages de son appareil photo, toujours à vivre la simplicité des gens simples, toujours à vouloir comprendre qui était ce père-là, bon à planter des clous, à lui ressembler sans le faire exprès, à écouter Pablo philosopher au comptoir et à dormir parfois à la belle étoile.
La recette de la sincérité n’a pas été perdue dans ce tome 4. La vie avance, avec ces petites joies et ses consternations, avec ses questionnements et ses impuissances, avec ses vrais bonheurs et son quotidien qui fait sa route.
Et ça ne manque pas de poésie.
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Sur le prix des mouchoirs... | 2 | Minoritaire | 21 septembre 2012 @ 19:39 |
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