La ferme des animaux de George Orwell

La ferme des animaux de George Orwell
( Animal farm)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Anglophone

Critiqué par Jules, le 10 octobre 2001 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 59 avis)
Cote pondérée : 9 étoiles (45ème position).
Discussion(s) : 4 (Voir »)
Visites : 83 904  (depuis Novembre 2007)

De la déviance des révolutions

Ce livre a été publié par Georges Orwell en 1945 et est donc antérieur à « 1984 ». Il est cependant tout aussi plein d’enseignements et reste tout à fait actuel.
Nous sommes dans une ferme d'Angleterre et la révolte gronde parmi les animaux. Elle est menée par les cochons qui montent la tête aux autres. L'homme est le véritable et unique tyran. C'est de lui que viennent tous les maux et Sage l'Ancien, un cochon, présidera la première réunion des animaux de la ferme Jones.

Lors d'une de ces réunions, il sera voté que tous les animaux à quatre pattes, ou qui volent, seront désormais sur le même pieds. Seul l'homme, être à deux pattes, sera l'ennemi.
Les animaux prennent le pouvoir et s’organisent. Les cochons dirigeront tout naturellement la nouvelle structure sociale. Parmi eux, un certain « Napoléon »… Il ne faudra pas bien longtemps à l'ensemble des animaux pour découvrir que, s’ils sont tous égaux, il y en a certains qui sont plus égaux que d’autres. Il est vrai que la faim règne encore, mais on leur explique que c’est inévitable, que leurs sacrifices sont le prix à payer, provisoirement, pour leurs nouvelles libertés. Mais cette faim ne règne pas pour tous !
Napoléon décrète l'obligation d’assister à des manifestations « spontanées » hebdomadaires célébrant les « luttes et triomphes de la Ferme des Animaux ».
Brille- Babil, le cochon, inonde le peuple de statistiques prouvant à quel point le sort de tous s'est amélioré. Mais les plus anciens tentent en vain de se souvenir si l'on vivait mieux aux débuts de la révolution qu’aujourd’hui. La mémoire collective est défaillante et, à défaut de points de comparaisons, les animaux se laissent mener.
Mais un jour, ils seront terrorisés par un horrible spectacle : Brille-Babil et Napoléon entreront en assemblée debout sur leurs pattes arrières !… Napoléon tenait un fouet en main !…
Orwell nous donne ici une démonstration de la vérité contenue dans la pensée que prête Malraux à Garine dans « Les Conquérants », alors que celui-ci parle du peuple des révoltés : « . je sais si bien qu'ils deviendraient abjects, dès que nous aurions triomphé ensemble. »
Les grands écrivains, quand ils touchent aux caractéristiques profondes des humains, se rejoignent bien souvent !.

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Toujours à la recherche du pouvoir...

10 étoiles

Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 4 mars 2023

Orwell nous renvoie dans ce livre l'image du régime totalitaire.
Il décrit tout à fait comment arriver à ses fins pour écraser une minorité.
L'argent, la soif du pouvoir et l'orgueil sont les moteurs pour éradiquer les personnes "en bas de l'échelle hiérarchique ".
Dans ce livre on y ressent bien les dérives du système lorsque l'on met à la tête d'un groupe un tortionnaire lâche et profiteur.
Que l'on soit des animaux ou bien des hommes, le résultat est le même : s'engraisser sur le dos des autres est à la portée de tout le monde.

Une fable pour dénoncer les totalitarismes

7 étoiles

Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 10 mars 2021

J’ai eu envie de lire ce livre après avoir vu le film « l’ombre de Staline » qui dévoile l’Holodomor, un crime méconnu du régime communiste : il s’agit de l’extermination intentionnelle des Ukrainiens par la faim pour enrichir l’Union Soviétique de 1931 à 1933. En dévoilant ce pan de l’Histoire, le journaliste gallois Gareth Jones inspire en quelque sorte le récit d’Orwell qu’il rencontre, puisqu’il donne son nom au fermier protagoniste de La Ferme des Animaux.

Orwell y dénonce les dérives des totalitarismes et les dangers des manipulations de la pensée à travers une fable. Les animaux d’une ferme, suite au discours de Sage le cochon, renversent le cours des choses en prenant possession de cette ferme. Désormais, tout deux pattes est un ennemi. A noter que tous les animaux sont égaux, mais certains, plus que d’autres. Si au début, tout le monde est logé à la même enseigne, les cochons s’attribuent rapidement la meilleure nourriture, la maison, les lits en faisant croire aux autres qu’ils en ont besoin pour réfléchir. Et les autres de croire tout ce qu’on leur dit car ils sont bien moins instruits. La manipulation de la pensée, perverse, rend les cochons aussi « lamentables » que les humains pour en imposer aux autres et bientôt, on ne les distingue plus des hommes. Seuls les chevaux, animaux les plus intelligents après les cochons ont encore la mémoire assez longue pour se souvenir de ce qu’il y avait avant. Quant aux moutons, ils soutiennent évidemment Napoléon, allégorie de Staline, sans se poser de questions. La comparaison avec le réel est flagrante : un dictateur émerge et incite le peuple à travailler sans relâche ; il leur promet une vie meilleure pour les maintenir dans cette utopie. On peut alors s’interroger : qu'est-ce qui différencie les hommes des animaux, si ceux-ci ne parviennent pas à trouver un système qui ne soit pas basé sur la force et la violence ? Ici, animalisme et communisme se confondent pour mieux tenter d’expliquer les traits humains à travers chaque espèce animale. C’est hautement symbolique, court et très habile.

Un récit d'une intelligence hors du commun.

10 étoiles

Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 12 janvier 2021

On pourrait dire énormément sur cette fable, sur la pertinence d'utiliser des animaux de la ferme afin d'expliquer avec une simplicité bluffante ce qu'est le totalitarisme aux enfants. Car si effectivement, Orwell dénonce ici plus précisément le communisme, "La ferme des animaux" touche à l'universalité car les régimes oppresseurs, qu'ils soient révolus ou encore d'actualité, utilisent tous les mêmes outils et les mêmes stratégies pour asservir leurs populations. Le chef-d'oeuvre d'Orwell explique de manière simple et limpide tous les mécanismes de propagande et de manipulations des masses, la mise en place d'inégalités aberrantes afin de favoriser les forts au détriment des plus faibles. Mais le plus glaçant dans "La ferme des animaux", c'est lorsque l'on se rend compte avec quelle facilité une société démocratique peut basculer dans le totalitarisme, à quel point la frontière entre liberté et asservissement est mince, et à quel point il est difficile de faire machine arrière, une fois que la frontière fatidique est franchie. "La ferme des animaux" est un chef-d'oeuvre absolu, qui sera malheureusement toujours d'actualité et qui de fait sera toujours indispensable.

Une courte "fable" sur le communisme, d'une densité réaliste exceptionnelle !

10 étoiles

Critique de Anonyme11 (, Inscrit(e) le 18 août 2020, - ans) - 20 août 2020

En opposant le monde des êtres humains à celui des animaux, George Orwell réussit le prodige de restituer toute la perversion du Dictateur, par la manipulation et le mensonge, lui permettant de prendre et de conserver le Pouvoir ; tout en asservissant l’ensemble de la ferme (son propre peuple dans la réalité).

Cette description d’une précision méticuleuse, est celle du monstrueux régime Totalitaire Communiste Soviétique de : Lénine, Trotski et Staline, et par conséquent de l’ensemble des régimes Totalitaires Communistes dans le monde.

Ce livre présente donc une ferme (la société en U.R.S.S.) en reprenant le thème du coup d’Etat Bolchevique (Communiste) du 7 novembre 1917, perpétré par : Lénine, Trotski, Staline, Dzerjinski, etc..
En effet, l’ensemble des animaux de la ferme se révoltent et réussissent à chasser l' »ENNEMI » : l’Homme, le « Deuxpattes ».

Puis tous ensemble essayent de reconstruire une société parfaitement égalitaire. Des Commandements sont alors édictés et tous doivent s’y conformer.
Mais ces règles ne tiennent pas comptes de facteurs Humains pourtant essentiels et évidents.
En effet, les BESOINS et les ENVIES INDIVIDUELS sont annihilés, sous prétexte de la mise en place de cette soi-disant égalité.
Il n’y a donc rapidement plus de libre choix et par conséquent plus de liberté individuelle.
De plus, ces Commandements finiront par être détournés lorsque cela arrangera les Dictateurs…

On retrouve dans cette « fable » (de seulement une centaine de pages), tous les « ingrédients » ignobles qui constituent la vision manichéenne de l’Idéologie Marxiste-Léniniste, dans le système Totalitaire Communiste :
– La description de l' »ennemi de classe » à exterminer ;
– La rivalité entre les deux Dictateurs : les cochons Napoléon (Staline) et Boule de Neige (Trotski), pour la conquête du Pouvoir ;
– Les « gentils Quatrepattes » (représentants la société nouvelle) et les « méchants Deuxpattes » (représentants la société ancienne) à exterminer ;
– La métaphore des camps de concentration du GOULAG, avec les moutons parqués et fouettés ;
– Travailler toujours plus à s’exténuer pour le « bien » de la collectivité : le célèbre mythe Stakhanoviste ; tout en étant de moins en moins nourrit ;
– L’aliénation de : la liberté de penser, du libre arbitre, du simple constat et de l’analyse de la réalité des faits, au profit de la Pensée (Idéologie) Unique, obligatoire et Totalitaire ;
– L’enrôlement dans les Jeunesses Communistes (les Komsomols Soviétiques), ainsi que le « lavage de cerveau », et le reconditionnement idéologique collectif ;
– La fumeuse promesse d’un « avenir radieux » qui n’advient évidemment JAMAIS ;
– L’obligation d’avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis, comme dans les infâmes Procès de Moscou sous Staline en 1936 ;
– Les condamnations à mort pour n’importe quel prétexte aberrant et immonde ;
– La famine comme arme d’extermination de masse ;
– Etc., etc., etc..

Et comme dans la véritable et dramatique « Histoire » du Totalitarisme Communiste : tous les animaux sont égaux dans la misère, mais certains sont plus égaux (les Dictateurs) que les autres.

La « morale » de la « fable » : au final, le danger de toute Révolution est de susciter l’enthousiasme Révolutionnaire et donc d’engendrer une débauche de violence incontrôlable, annihilant toute capacité d’analyse et de lucidité sur le déroulement des « évènements », laissant alors le champ libre aux extrémistes de tous poils, tapis dans l’ombre et assoiffés de HAINE et de POUVOIR.
Ce fut le cas lors de notre Révolution Française, avec les extrémistes Jacobins de Robespierre entre 1792 et 1794, qui ont « récupéré » la Révolution Populaire du 14 juillet 1789 (déjà extrêmement meurtrière) pour la transformer en TERREUR et en MASSACRES de masse.
Ce terrifiant « concept » fut donc encore plus largement reprit puis appliqué par les Bolcheviques (Communistes) : Lénine, Trotski et Staline à partir du 7 novembre 1917 à Petrograd en Russie.

Tout s’est donc terminé dans une innommable BOUCHERIE, faisant des montagnes de cadavres !

Un livre à lire par tous, pour une foultitude de raisons et notamment, pour réfléchir sur :
– Les notions d’Humanité, d’Inhumanité et de respect de la vie Humaine en tant que PRIORITE ABSOLUE sur l’Idéologie ;
– Les dangers Idéologiques ;
– Les dérives liées à la manipulation mentale ;
– Les dangers de l’uniformisation et de l’égalitarisme de la société civile à TOUT PRIX ;
– Etc..
Bref, cette « fable » est une source intarissable de réflexions sur la CONDITION HUMAINE.

Un excellent cas d’Ecole…

Confer également, l’autre tout aussi passionnant ouvrage de George Orwell sur le même thème 1984.
Autre précision : dans cette édition, le dossier en fin de livre décrypte fort bien cette oeuvre.

Mise en garde...

8 étoiles

Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 30 novembre 2016

J'ai relu avec grand plaisir ce livre, pour vérifier s'il commençait à dater, aujourd'hui.
Eh bien, pas du tout !

Le discours sous-jacent de Georges Orwell, semble attirer notre attention sur tous les outils de communication qui possèdent la puissance de nous faire avaler toutes les couleuvres de toutes les couleurs, autrement dit de nous faire prendre toutes les vessies pour des lanternes.
Bien sûr que la dénonciation du stalinisme est flagrante, et dans ce sens, la caricature est efficace.

Extrait non pas du livre, mais d'une interview toute récente de l'artiste Kirill Serebrennikov :

« - Quelle est, à vos yeux, la plus grande tare en Russie ?
Artistiquement ? La télé ! Une propagande effrénée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. A un point qui frise le non-sens... Moi , je n'ai plus de téléviseur depuis quinze ans. Mais mes parents en ont un par chambre et vont de l'un à l'autre en gobant tout ce qu'ils entendent. Je leur demande : « Vous croyez vraiment à ces conneries ? - Pourquoi on nous mentirait ? » me répondent-ils. C'est sans issue.

Les animaux de la ferme auraient pu répondre à cette question, exactement de la même façon.

Si nous n'en sommes pas encore là, nous devrions nous méfier de tous les médias dominants, semble nous dire Orwell.

Lecture donc à mettre de toute urgence entre les mains de nos enfants (si ce n'est déjà fait!), pour éviter qu'ils ne deviennent les moutons de la fable.

Ouf!

2 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 4 juin 2016

Avant de commencer ce livre, je savais bien que l'histoire était une satire politique. Par contre, je ne croyais pas qu'il me faudrait autant me rafraîchir la mémoire à propos de la révolution russe pour bien saisir le deuxième et troisième niveau de lecture... Mes connaissances floues et, avouons-le, mon manque d'intérêt pour les détails de cette révolution m'ont réduite à lire une histoire sur des animaux qui se révoltent, avec quelques recherches sur internet pour arriver tout de même à suivre la satire. Soyons honnêtes, je me suis ennuyée. Toutes mes excuses M. Orwell, je me rattraperai bientôt avec 1984!

La ferme du Manoir

9 étoiles

Critique de Sofab (, Inscrite le 1 mai 2015, 31 ans) - 1 mai 2015

C'est l'histoire d'un homme qui dirige une ferme en Angleterre : Mr Jones. Les animaux, mécontents des conditions dans lesquels ils vivent et travaillent, décident de se révolter et de « renverser le régime » en gagnant la bataille. Ainsi, les animaux deviennent les leaders de leur ferme, et peuvent enfin profiter directement du travail qu’ils fournissent. Cependant, la « population » animale est divisée en deux camps : l’un communiste (dirigé par Boule-de-Neige) et l’autre capitaliste (dirigé par Napoléon). Très vite, Boule-de-neige est chassé de sa propre ferme, qui lui doit pourtant sa victoire. Etant donné l’illettrisme de « la population », petit à petit et sans soupçons, un régime totalitaire s’installe : la devise, l’hymne, et les sept commandements du « pays » sont modifiés. Les animaux travaillent dans des conditions encore plus difficiles que sous le « règne » de l’Homme, et ont le ventre vide.
Pourtant, personne ne le remarqua, jusqu’au jour où les fermiers voisins s’invitèrent à La ferme des animaux, ou plutôt La ferme du Manoir…


En lisant les premières pages de ce livre, un sourire se dessina sur mon visage. Mais plus je tournais les pages, plus un sentiment d’indignation s’emparait de moi. Un mélange de sentiments, d’impression de déjà-vu, ou plutôt de déjà-vécu.

Le communisme, représenté par Boule-de-Neige, écrasé par le capitalisme de Napoléon. En effet, Boule-de-Neige prônait l'égalité de tous les animaux, et le partage des récoltes.

La république, où la voix de chacun compte, succombe à l’instauration d’un régime totalitaire. Un régime qui se glorifie en faisant croire à son peuple que tout va de mieux en mieux, et ce dans le seul but de soumettre son peuple, et de le conduire à son auto destruction.

Ce livre poignant nous fait une description complète du monde dans lequel nous vivons, à travers la personnification des animaux.

LA FERME !!!! les animaux !!

9 étoiles

Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 9 avril 2015

J'ai décidé de relire ce livre que j'avais lu en ...1984, car ma fille, en 3ème, apprend le 20ème siècle, les 2 guerres mondiales et les totalitarismes et je me demandais si il était abordable pour un adolescent de 15 ans.
Il l'est et je vais vite lui conseiller de le lire.
Tout a été dit sur ce pamphlet. Si dans sa lecture primaire on y voit une critique féroce du Stalinisme, comment ne pas y voir, à mieux y réfléchir, une critique de l'homme dans la société plus généralement ?
goût du pouvoir chez les uns, ignorance subie, entretenue ou voulue chez les autres.
Un petit bijou...
Sommes-nous tous les moutons de la fable ?

L'affirmation du pouvoir

8 étoiles

Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 11 novembre 2014

Œuvre relativement concise, et peut-être moins profonde pour certains lecteurs que 1984, La Ferme des animaux n'en reste pas moins d'une efficacité diabolique pour démontrer les suites d'une prise de pouvoir au sein d'une communauté. Quelles que soient les intentions d'origine, l'affirmation de ce pouvoir se fera toujours au détriment de la communauté, et les animaux de cette fable si réaliste en font bien sûr les frais.
Le pouvoir des cochons se renforce par le biais de mécanismes traditionnels mais malheureusement toujours efficaces tels que la force (ici exercée par la meute de chiens élevés et dressés par Napoléon), l'effacement du passé (l'héroïsme de Boule de neige transformé au fil du temps en acte belliqueux envers la communauté), le changement des règles et discours d'origine, l'excommunication de certains membres... Orwell dresse une liste quasiment exhaustive de tous les procédés que peut utiliser un régime devenu tyrannique.

D'une révolution désirant aboutir à plus d'égalité et de partage des richesses (le stalinisme est bien entendu ici visé) on aboutit à la création de privilèges accordés à quelques-uns, dirigeants comme de bien entendu. Ainsi les cochons se retrouvent à dormir plus confortablement, à manger dans l'opulence, à ne plus réellement travailler mais seulement à diriger les opérations.
Tout cela se passe grâce aux tares (bien mises en avant par l'auteur) des "citoyens" passifs ; ainsi leur illettrisme permet au pouvoir d'agir plus facilement pour faire oublier les évènements passés mais aussi pour la modification du code, l'obéissance aveugle de Malabar qui se tue à la tâche sans jamais se plaindre d'être exploité, la peur et la lâcheté devant les menaces et les abus de la police du pouvoir en place, ces inactions assoient un peu plus l'autorité et créent un cycle duquel il est difficile de sortir.

Tout cela finit par aboutir à un pouvoir ressemblant plus que jamais à l'ancien régime dominant, celui qui fut renversé pour ses inégalités, ses injustices et son manque de liberté. Constat terrifiant et désolant d'un cycle de jeux politiques qui ne cessent de se répéter et qui démontre les faiblesses de l'être humain dans sa volonté propre. Les plus pessimistes iront jusqu'à dire que l'être humain est fondamentalement mauvais... mais c'est là un autre débat qui va plus loin que le propos de ce livre.

L'Histoire sous forme de fable

8 étoiles

Critique de Vigneric (, Inscrit le 26 janvier 2009, 55 ans) - 27 mai 2014

A l'origine écrite pour dénoncer le Stalinisme, cette histoire fait malheureusement penser à bien d'autres dérives politiques.
Mais ce n'est pas seulement une dénonciation politique, c'est aussi une satire de l'Homme et des ses penchants : Goût du pouvoir, appât du gain, et aussi la tendance parfois facile de se laisser soumettre sans résister, par lassitude ou ignorance.

C'est un livre qui peut être facilement lu par des adolescents, et à partir duquel on peut les faire réfléchir sur ces sujets.

Toute une symbolique

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 17 septembre 2013



Sage l’Ancien, un cochon « qui en son jeune temps avait été proclamé lauréat de sa catégorie », réunit un jour tous les animaux de la ferme du manoir (Angleterre). Il leur dit sa profonde tristesse de constater que, depuis des temps immémoriaux, tous les animaux ont toujours été maltraités, de leur naissance jusqu’à la mort, que c’en est à désespérer … . La révolte gronde et éclate : le fermier est chassé et l’indépendance de la Ferme des Animaux est proclamée. Vive la liberté ! Sept commandements sont inscrits bien en vue au fronton de la grange (voir plus bas) et un mot d’ordre est proclamé haut et fort : « Tout deuxpattes est un ennemi. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami «. Mais bien vite les cochons prennent le contrôle de la Ferme et une autre devise est inscrite « Tous les animaux sont égaux, mais certains plus que d’autres «.
Mille péripéties et rebondissements peuplent ce court récit de 150 pages qui figure comme un des incontournables de la littérature internationale.
On aura vite compris la symbolique, la similitude avec certains régimes dictatoriaux, tel le communisme revu et corrigé par Staline ou plus récemment, la mondialisation.


Extraits :

- 1. Tout deuxpattes est un ennemi.
2. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami
3. Nul animal ne portera de vêtement.
4. Nul animal ne dormira dans un lit.
5. Nul animal ne boira d’alcool.
6. Nul animal ne tuera un autre animal.
7. Tous les animaux sont égaux.


En 1954, il a été tiré un film de ce roman, réalisé par John Halas et Joy Batchelor. En voici la bande-annonce :

http://www.youtube.com/watch?v=CaHm22gskFM

Ils sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres

9 étoiles

Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 6 juin 2013

La ferme des animaux est un roman dans lequel Orwell à travers l'histoire d'une révolte des animaux dans une ferme présente une oeuvre satirique, ironique de la société et des comportements humains, l'histoire à travers ses différents protagonistes fait penser à la révolution russe et l'union soviétique stalinienne et son régime communiste en reprenant des événements et des personnages de l'époque , mais à mon avis c'est une histoire universelle et intemporelle qui peut être transposée à n'importe quel pays et n'importe quelle époque.
Orwell dénonce l'injustice et l'exploitation , la propagande mensongère, la manipulation du peuple ....
Je me suis attaché au personnage de Malabar qui incarne la victime qui a servi loyalement le régime en croyant à un avenir meilleur.

Un idéal impossible

10 étoiles

Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 34 ans) - 1 juin 2013

Quel merveilleux roman !
L'idée est excellente : pourquoi les animaux ne seraient pas tous égaux en droits comme les hommes... Oui mais cela est trop beau !
Alors il faut bien des leaders, des personnes qui pensent pendant que d'autres exercent le travail physique. Ce monde pourrait presque fonctionner, si les leaders ne voulaient pas s'éliminer pour rester seul.
Ce qui m'a le plus touché dans ce livre c'est l'observation de la propagande ou le "nettoyage de cerveau" ainsi que le pauvre cheval qui se rend compte de beaucoup de choses mais qui ne bronche pas...
En bref, un roman qui fait réfléchir sur l'égalité avec beaucoup d'humour !

Mise en scène de l'URSS

10 étoiles

Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 28 mai 2013

C'est magnifique de transposer l'histoire de l'URSS avec des animaux! L'idée que les animaux seront égaux entre tous à la façon de Karl Marx est bien vite oubliée. Les cochons qui sont les plus intelligents des animaux prennent le pouvoir et se servent des autres. Le cheval est l'animal qui est le mieux vu par George Orwell, il est sceptique et sait que même les animaux voudront avoir le pouvoir sur les autres et qu'il n'existe pas de société sans hiérarchie. Ce livre est intemporel, presque aussi beau que 1984. George Orwell est un grand écrivain qui a une vision très juste de l'homme, l'homme veut le pouvoir, l'argent. L'état hyper libéraliste de notre monde actuel en est la parfaite illustration.

C'est incroyable

9 étoiles

Critique de Esr2013 (, Inscrit le 4 février 2013, 26 ans) - 4 février 2013

C'est vraiment incroyable comme George Orwell montre le comportement des êtres humains sur les animaux.
Je ne veux pas vous raconter l'histoire car ça gâcherait le plaisir mais cette histoire est vraie dans plusieurs pays comme l'Iran en 1975 quand Rouhollah Khomeini a changé les règlements sans que les gens parviennent à savoir ces changements.
Vous devrez absolument ce livre pour savoir la différence entre un bon président et un dictateur. De plus, ce livre contient pas tant de pages, donc vous ne mettrez pas trop de temps à le lire ce qui est très bien.

Animalisme ? La réalité dépassa même la fiction !

10 étoiles

Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 18 janvier 2013

'Personne ne croit avec plus de conviction que Camarade Napoléon que tout les animaux sont égaux. Il serait d'ailleurs très content de vous laisser prendre vos propres décisions. Mais, parfois vous prendriez les mauvaises et alors, Camarades, où serions-nous ?'

Et oui : où serions-nous ? Les animaux de ferme sont exploités par les humains mais, ils ne le savent pas. Heureusement que parmi eux se trouve une petite intelligentsia spéciale, animée de bonnes intentions pour le leur faire savoir et, les pousser à la révolte ! Cette intelligentsia est tellement bonne qu'elle ose même, ensuite, se sacrifier pour prendre sur elle seule la lourde responsabilité politique de les guider, au nom de l'Animalisme, vers la société qu'encore elle seule sait idéale !

Cochons, moutons, corbeaux, chevaux ou chiens, de l'Histoire triturée à des fins propagandistes jusqu’à 'l'opium du peuple', en passant par les slogans matraqués et l'hypocrisie, la violence et le cynisme qu'elles impliquent George Orwell expose avec brio les idéologies qu'il dénonce pour ce qu'elles sont : une tragique farce. En fait, 'La Ferme des Animaux' fait germer sous nos yeux, pages après pages, tous les dangers contenus dans de telles idées... et l'Histoire lui a donné plus que raison !

Un pur chef-d'oeuvre.

Très bon roman

9 étoiles

Critique de Marcel11 (Paris, Inscrit le 23 juin 2011, 26 ans) - 19 septembre 2012

L'histoire de ce roman est très originale : comment peut-on penser qu'un écrivain puisse introduire la politique dans un monde d'animaux ? Les animaux cherchent à ne pas imiter la politique des hommes, mais on verra qu'il vont ensuite se tourner vers une anarchie qui causera beaucoup de drames à cause du désir excessif de liberté. La ferme des animaux n'ont pas réussi à créer une république plus juste que celle des humains... C'est un superbe roman. Je me suis vraiment accroché à cette lecture.

bien plus éclairant que les messages des politiciens!

10 étoiles

Critique de Mariefleur26 (Paris, Inscrite le 11 décembre 2011, 30 ans) - 7 septembre 2012

Si je l'avais d'abord lu en français plutôt qu'en anglais, je crois que j'aurais totalement accroché. Comme l'anglais n'est pas ma meilleure langue et que ma professeure ne me stimulait pas, j'en garde un souvenir confus. Mais il n'en reste pas moins que c'est une histoire géniale, une longue fable à la Jean de la Fontaine mais sur le thème politique. Il y a les hommes représentés par les animaux pour faire passer facilement un message, qui lui nous est délivré avec puissance et clarté. C'est un roman parfait, de valeur 5 étoiles.

La ferme des animaux

9 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 31 août 2012

C'est une belle petite histoire sur la peur du communisme. Les animaux qui se révoltent contre les humains contre l'exploitation. Malheureusement, leur belle révolution tourne mal lorsque les cochons prennent le pouvoir et rendent les choses encore pire qu'avant.

Ce livre est vraiment efficace et va droit au but. J'ai bien aimé la fin qui est très évocatrice. C'est du George Orwell tout craché.

Pauvres cochons..

8 étoiles

Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 12 août 2012

Critique très imagée et efficace d'une révolution se transformant en communisme. Bien plus qu'une métaphore politique, le roman (conte?) nous ramène au fait que les gens qui ont, ou convoitent, le pouvoir s'y accrochent à en oublier les prémisses initiales.
À lire et à faire relire à toutes les classes politiques, un petit bijou encore bien d'actualité!
Seul pépin: pauvres cochons qui se trouvent comparés à l'homme en mode autorité...

de l'animal à l'homme

8 étoiles

Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 30 juillet 2012

c'est impressionnant de vivre à travers ces histoires d'animaux toute la puissance du communisme.
certains passages sont particulièrement réussis avec des personnages définis avec justesse.
C'est simple et efficace
Une très belle réussite.

Toute la puissance d'un conte

10 étoiles

Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 2 mai 2012

Le conte constitue souvent le médium le plus efficace pour faire passer une caricature d'un système. Tel est le cas ici du régime soviétique, passé à la moulinette par Orwell.

Tout y est : simplicité du message sans simplisme, côté délirant du personnage jusque dans le mensonge. A recommander à tout âge, à toute époque.

Génial !

10 étoiles

Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 13 mars 2012

Ce petit conte politique est tout simplement génial et effrayant !
Un concentré de "1984" pour ceux qui n'auraient pas le temps de le lire !

La ferme des animaux c'est nous!

10 étoiles

Critique de Flo21 (, Inscrit le 1 février 2011, 51 ans) - 5 février 2012

Très beau livre, d'une écriture simple mais qui fait mouche.
On nous dit que la ferme des animaux est une parodie du communisme, certes oui, mais je pense que le livre va plus loin. il recèle selon moi un caractère universel.
Car, à mon humble avis, il dépeint tout système politique et tout gouvernement.
Ecoutez les cochons (ceux qui gouvernent) s'adresser aux autres animaux (le peuple): ce sont exactement les promesses et les phrases creuses dont nos politiciens nous abreuvent depuis des siècles: avec moi, ça va aller mieux, plus de chômeurs, plus de SDF, plus de pauvres...vive les heures, plein d'emploi, travailler + pour gagner +, la France maintenant, etc.

il suffit de voir par exemple les gens qui se sont emballés de façon hystérique et passionnée pour Mitterrand, pour Chirac, pour Sarkozy, pour Obama.

La ferme des animaux c'est nous je vous dis!

Effrayant

9 étoiles

Critique de Pléiades (, Inscrite le 29 janvier 2012, 40 ans) - 1 février 2012

Enfant, j'avais vu un dessin animé de ce livre qui m'avait empêchée de dormir ! Le souvenir en était resté si vif, que lorsque j'ai vu le livre, j'ai tout de suite compris que c'était ce dessin animé ! A l'époque, je n'avais pas compris la métaphore, bien sûr.

Le livre met, de manière symbolique en scène les horreurs du communisme et la manière dont cela a pu se produire. Entre l'oppression et les manipulations (grossières, dans le roman), il y a de quoi frissonner ! Comme les rajouts ajoutés aux lois (celle des draps) etc. On voit les choses se dérouler et s'empirer.

Que dire de plus ?

10 étoiles

Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 11 janvier 2012

Qui sont les personnages ? Chacun d'entre eux se rapporte à une classe sociale, un groupe de personne, ou peut-être un homme bien connu (Napoléon est Joseph Staline, Boule-de-Neige est Léon Trotski, Sage l'Ancien est Lénine, Brille-Babil rappelle la Pravda, c'est-à-dire la propagande, Malabar est Stakhanov ou le stakhanovisme, M. Jones le tsar Nicolas II, tout ça, on le comprend vite).

Mais en regardant dans d'autres sites (je ne l'ai pas trouvé ça tout seul, en fait, je n'ai pas étudié le livre !), j'ai découvert d'autres liens (bien sûr, on peut se tromper, mais l'identification colle si bien !) :
- M. Frederick est peut-être Hitler
-M. Pilkington est peut-être Churchill
- Moïse représente-t-il l'Eglise Orthodoxe ? La Montagne de Sucrecandi est-elle une métaphore du Salut Eternel ? ça peut se discuter. Le fait qu'il soit successivement à la solde de Jones puis de Napoléon semble dire que oui...
- Et bien sûr, POURQUOI N'Y AI-JE PAS PENSÉ PLUS TÔT ? Benjamin, le vieil âne sceptique, la seule personne visionnaire de la ferme, en fait, qui savait que ça se terminerait mal, depuis le début... DEVINEZ QUI C'EST ?
C'est G. Orwell, évidemment !

Snowball :(

10 étoiles

Critique de Nabu (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans) - 6 décembre 2011

Georges Orwell utilise ici une ferme pour illustrer la révolution communiste.
Les personnages, illustrés pour la plupart par des animaux, représentent les figures historiques de cet évènement, à savoir Lénine, Staline, Trotsky...

Ce livre est magnifiquement écrit. On le lit facilement, rapidement. Les personnages sont bien décrits, on arrive à percevoir la personnalité de chacun d'entre eux.

Toutes ces qualités nous permettent d'apprendre sur la révolution communiste. Je n'avais quasiment aucun souvenir scolaire à propos de cette période historique et ce bouquin m'a donné envie d'aller voir sur wikipédia et autre encyclopédie ce qui s'était passé. Je pense qu'il est nécessaire d'agir ainsi pour comprendre tous les messages que le livre veut faire passer et tout simplement ce qu'il raconte.

Ainsi, à partir d'un évènement historique, Georges Orwell nous a écrit un superbe conte qui se lit avec délectation.

5 étoiles sans hésiter.

Grouik Grouik Manifesto

9 étoiles

Critique de Bobo-Merde (, Inscrite le 27 novembre 2011, 40 ans) - 27 novembre 2011

Une histoire intemporelle qui n'est pas uniquement la métaphore d'une dictature: bien sûr la guerre froide n'existe plus mais les outils sont les mêmes, tout ayant été grandement améliorés par la technique et le satellite, et l'argent a remplacé les idéologies (du moins pour l'instant...) Boule de Neige, le porc, a toujours raison et ne souffre aucune contradiction dans le régime et la propagande qu'il a créés, tout comme d'ailleurs ces clébards enchantés du départ de l'Homme avec ce fidèle et un peu idiot Malabar convaincu malgré ses plaisanteries de l'absolu bien-fondé de la république des animaux - pour qui d'ailleurs le doute sera déterminant dans son futur. Egalement, les couveuses, les maisons de passe, les camps pour les réfractaires pas d'accord et pas trop enthousiastes, et l'endoptrinement immédiat des jeunes avec la bénédiction de tous; tous ces éléments ont déja été vu ailleurs. Une dystopie, vraiment ?

Grand classique surtout pour adultes, conte grotesque peut-être, mais à l'écriture étrange et réflexive.

Métaphore d'une dictature

8 étoiles

Critique de Marion3268 (, Inscrite le 20 août 2011, 30 ans) - 20 août 2011

Tout le livre nous fait penser à la révolution russe avec Lénine, Trostky et Staline. Tous les animaux nous fait penser à un personnage réel et c'est pour cela qu'on le lit. Bon livre pour montrer ce que les êtres vivants sont capables de faire aux uns et aux autres. Une bonne leçon de vie et d'Histoire.

Lucide

10 étoiles

Critique de Tigerchaa (, Inscrite le 6 août 2011, 40 ans) - 6 août 2011

Georges Orwell nous livre dans ce roman une approche lucide et critique de... la révolution animale. Quelle jolie métaphore pour nous faire exploser au visage les déviances, la lâcheté et la cupidité que nous rencontrons dans notre quotidien.
La révolution oui, mais à quel prix ?

Once upon a time in the USSR

8 étoiles

Critique de Zephir (Orléans, Inscrit le 26 juillet 2010, 29 ans) - 23 avril 2011

Une idéologie subversive fédératrice combinée à la misère provoque la révolution et l'éphémère euphorie qui en découle, puis un groupe de personnes s'empare du pouvoir et un leader se dégage (en prenant soin d'éliminer ses concurrents potentiels).
Ce scénario pourrait être appliqué à plusieurs épisodes de l'histoire, mais Orwell a choisi dans son livre de créer une allégorie impressionnante du totalitarisme soviétique.

C'est simple, tout y est. Certes les animaux représentent parfaitement les différents acteurs et victimes du régime, et rappellent les fables de La Fontaine, mais surtout tous les aspects du totalitarisme sont évoqués : culte de la personnalité, propagande, modification du passé et mise en place d'un bouc émissaire, contrôle par la terreur, planification de l'économie, manipulation par la parole et les statistiques, complicité du clergé. Et j'en oublie sûrement.

Il est forcément frappant pour le lecteur de voir le sort ce pauvre Boxer (Malabar en VF), travailleur Stakhanoviste dévoué à Napoléon, symbolisant la classe ouvrière courageuse mais manipulable.
Ou encore de constater l'efficacité d'un tel régime, en voyant la génération endoctrinée mourir peu à peu, entraînant avec elle les derniers souvenirs d'une société idéale.

Une fable aux airs de tragédie qui dénonce aussi bien le Stalinisme que les travers de l'homme, véritables ennemis de la démocratie, par un auteur dont il faut saluer l'audace et la perspicacité.

Dans le contexte actuel des révolutions arabes et de l'enthousiasme qui les accompagne, il est ainsi intéressant de voir comment les choses vont évoluer. On pourra alors constater si ces révolutions aboutiront sur un régime stable et démocratique...

Un gros souvenir d'enfance !

10 étoiles

Critique de Keox (, Inscrit le 24 février 2010, 40 ans) - 14 avril 2011

J'ai lu ce livre quand j'étais en primaire et il a laissé une trace indélébile dans mon cerveau...

Cette histoire d'animaux qui se révoltent contre la tyrannie des humains est ÉNORMISSIME ! Je pèse mes mots !

Putain cette histoire est très courte mais qu'est-ce qu'elle est géniale !

L'auteur utilise la métaphore de la révolte des animaux dans une ferme en Angleterre pour dénoncer les conditions déshumanisantes de l'homme par l'homme dans la société. Il compare ainsi l'homme dans la société à un animal dans une ferme... La comparaison prend les allures d'universalité.

C'est érudit, c'est drôle, c'est satirique, c'est du LOURD !

Ce livre nous rend un peu plus intelligent.

Coup de coeur...

Gros cochon, "petit père des peuples" (par Blolit)

8 étoiles

Critique de Odakawoi (, Inscrit le 19 mars 2011, 32 ans) - 19 mars 2011

Avec La ferme des animaux, l'auteur nous prépare indubitablement à son prochain roman (1984) et prévient très tôt du danger qui rôde : on ne peut confier le pouvoir à un seul animal (qu'il soit humain ou cochon)... Ce n'est pas cela la démocratie. Court mais intense, G. Orwell livre ses convictions sous la forme d'un roman plutôt que d'un essai, et ce n'est pas pour nous déplaire : lorsque le drôle épaule le tragique, il ne reste au lecteur qu'à choisir entre deux niveaux de lecture ; à lui de choisir s'il ne lui restera plus que ses yeux pour pleurer devant une triste esquisse de l'avenir.

(l'intégralité de la critique est disponible sur www.blolit.no-ip.fr)

Big Brother

8 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 20 décembre 2010

Dans une ferme, les animaux se rebellent contre le paysan et le mettent en fuite. Solidaires, ils s’organisent en se répartissant les tâches, de manière équitable. Puis certains se chargent de la coordination des travaux et du management, et vont s’octroyer des privilèges. Les exécutants vont travailler de plus en plus, mais sans en retirer d’avantages, bien au contraire. Les dirigeants vont s’opposer et l’un d’eux devra partir. On le rendra responsable de tous les dysfonctionnements.
L’information sera falsifiée, le totalitarisme ira grandissant. Et le « modèle social » sera pire qu’au temps du paysan…
Dans ce livre court, ayant moins marqué que son très célèbre « 1984 », Orwell décrit cependant une situation similaire : celle d’une société très inégalitaire, où les privilégiés créent une dictature et font régner la terreur. Une autre figure de Big Brother en quelque sorte. Un rapport avec notre monde actuel ? Allons donc, impossible. Orwell va même jusqu’à imaginer que l’on puisse reculer l’âge de la retraite...

URSS

7 étoiles

Critique de SSBITI (, Inscrit le 19 novembre 2010, 32 ans) - 19 novembre 2010

tout nous rappelle l'ex URSS, du cochon aux moutons... Splendide ouvrage d'Orwell encore une fois

Animal on est mal…

9 étoiles

Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 31 juillet 2010

On ne peut s’empêcher de penser aux fables de La Fontaine en lisant cette œuvre du grand Orwell, écrite trois ans avant son roman majeur, « 1984 ». La Fontaine disait : « je me sers d’animaux pour instruire les hommes. ». Mais si le premier décrivait les travers du genre humain, le second était beaucoup plus engagé politiquement, beaucoup plus subversif. Cette histoire mettant en scène des animaux en lutte contre les hommes est donc d’abord une histoire humaine, celle des révolutions qui échouent (presque toujours) et se transforment (souvent) en pouvoirs totalitaires. Sa simplicité, sa brièveté (150 pages) et l’aspect ludique tenant au fait que les principaux protagonistes sont des animaux, en font un ouvrage à la fois très pédagogique mais surtout universel. On pense notamment aux révolutions française mais surtout russe.

Le livre est petit par sa taille mais aussi lourd qu’un pavé de par ce qu’il représente, pavé que l’auteur semble avoir voulu lancer à la face des puissants mégalos, opportunistes et autoritaires. Orwell montre avec finesse et humour comment un régime peut manipuler l’opinion et réécrire l’histoire : les commandements issus de la révolution des animaux sont progressivement vidés de leur sens et déformés par les élites pensantes. Par exemple, « Tous les animaux sont égaux » devient comme par enchantement : « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres », une formule qui depuis a fait florès lorsqu'il s'agit de dénoncer avec ironie les privilèges de certains…

Même si le constat final est pessimiste, La Ferme des animaux est un objet INDISPENSABLE pour sa propre culture politique et pour éviter de se faire manipuler par tous les décideurs, un livre à lire donc dès le plus jeune âge !

PS : c’est curieux comme le personnage du cochon Brille-Babil m’a rappelé Xavier Bertrand, le chef de l’UMP… Lisez-le, vous comprendrez ce que je veux dire…

Ça arrache !

10 étoiles

Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 21 mai 2010

4e de couverture : Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : " Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. " Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : " Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres. "

Mon avis : Poignant, ahurissant, incroyable ! Une allégorie d'une force à jeter par terre ! J'en manque de mots ! L'auteur a su rendre l'insidieuse boucle du pouvoir limpide et aux premiers abords, inoffensive (aux yeux des animaux, du moins). Et cette façon bien cruelle de montrer qu'une révolution provenant d'une volonté noble finit souvent, malgré elle, vers une autre dictature. Désinformation, manipulation, ignorance, utilisation d'une force faussement justifiée pour un faux coup d'état... tout y est.

En tant que lecteur allumé et instruit (au moins un minimum), j'ai trouvé ça déchirant de quelle manière les animaux analphabètes et crédules se faisaient manipuler. À quel point c'était facile d'en arriver là. Et qu'une fois la roue passée un certain stade, difficile de reculer.

Un gros coup de coeur pour moi, même s'il me laisse un goût amer dans la bouche. À lire, à lire, à lire !

C'était la lutte finale...

9 étoiles

Critique de Tommyvercetti (Clermont-Ferrand, Inscrit le 18 décembre 2006, 36 ans) - 19 janvier 2010

... mais jamais aucune lutte n'est la dernière.

Je ne pensais pas du tout trouver dans ce bouquin ce que j'y ai découvert, à savoir une réplique du communisme et ce qu'il a entrainé dans cette ferme.
Je trouve que ça montre si bien ce contre quoi les idéologies tentent de lutter, mais qui finit toujours par être rattrapé par la réalité, à savoir : la tendance humaine vers l'omnipotence, le pouvoir, la supériorité. C'est si beau, pourtant, dès le début on ne peut qu'être émerveillé ; c'est une révolution ! Sage l'Ancien l'avait prédit, son discours a fait chavirer les cœurs et tout le monde y a cru. Oui, mais voila. Une fois le pouvoir renversé, que faire ? Comment ne pas commettre les même erreurs, et s'assurer que tout est fait pour le mieux pour tout le monde ?
Ce livre m'a fait penser au livre de Werber "Le Papillon des Etoiles", à travers la reproduction d'un passé qu'on voulait abolir, presque inconsciemment, normalement. Comme si tout ça était justifié.

Mais forcément, comment croire que ceux qui, à un moment, prennent un quelconque pouvoir, voudront s'en défaire, le rendre au peuple, à celui qui a mené la révolte ? Encore faudrait-il que chacun partage l'idéologie, et soit sincère. Je revois encore, dans ce récit, celui de ces communautés utopiques, telle qu'Auroville, qui a succombé sous la pression du monde extérieur pour finalement reproduire les schémas, les erreurs, les modes de fonctionnement du monde qu'ils avaient quitté.

Ici, non seulement la réalité prend le pas sur le rêve, par la pression du social et de la nécessité matérielle, mais en plus, ceux qui détiennent le pouvoir semblent mener les esprits pour leur propres buts, qui va vers toujours plus de pouvoir, plus de privilèges, plus d'aliénation... Que faire alors, sinon une nouvelle révolution ? Mais la révolution est-elle destinée à suivre cette ellipse pour revenir, chaque fois, au point d'où elle a commencé ?

Avidité

9 étoiles

Critique de Yoann21 (, Inscrit le 7 octobre 2009, 45 ans) - 3 novembre 2009

Excellents prémices à 1984. Ce roman est une photocopie de la vie en société transposée au sein d’une ferme dont les animaux ont pris le contrôle. Ce qui est intéressant, c’est l’évolution durant l’histoire du comportement des cochons qui ont pris la tête de la rébellion contre les humains.

SANS PLUS EN CE QUI ME CONCERNE

4 étoiles

Critique de Aquarelle (Paris, Inscrite le 29 mai 2006, 50 ans) - 9 septembre 2009

Je suis bien consciente de la profondeur de ce livre et de ses métaphores qui à mes yeux peuvent être intéressantes pour des étudiants mais je n'ai pas été conquise...
Des animaux de ferme décident un jour de se révolter contre leur maître pour enfin acquérir cette liberté réservée aux humains qui leur manque tant. A partir de là, les animaux s'organisent autour d'un chef qui va au fur et à mesure de l'histoire se transformer en véritable dictateur lui-même. Tout ce qui était répugnant chez les hommes devient finalement le quotidien des animaux.
Manipulations en tous genres, chef autoritaire avec ses serviteurs dévoués : les animaux de la ferme ont tellement cru en leur chef, le voyant tel un idéal absolu, qu'ils ne remarquent même plus sa transformation en "monarque" absolu. Des doutes s'installent mais ils sont à chaque fois habilement balayés par les mensonges et diversions de l'équipe dirigeante.
Avis aux amateurs !

je dois être hors norme

4 étoiles

Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 9 septembre 2009

Je ne dois pas être normale parce que ce livre ne m'a pas transcendé, loin de là! Je peux même dire que j'ai galéré à le finir.

Oui, la métaphore est intéressante et criante de vérité sur la nature "humaine", mais c'est pas pour autant que j'ai vraiment accroché.

D'ailleurs je suis déçue, je m'attendais tellement à me régaler...

Touchant et frustrant

10 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 1 juillet 2009

Une histoire métaphorique stupéfiante! Je trouve qu’il amène bien son propos. C’est efficace et touchant. La scène du sort du cheval est celle qui m’a le plus marqué (comme ça avait été le cas dans Germinal d’Émile Zola).

Génial et malheureusement toujours d’actualité

8 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 5 mai 2009

Lecture imposée à mon fils au lycée, il a beaucoup aimé, il me l’a conseillé, je ne connaissais que 1984 d’Orwell que je lui ai d’ailleurs conseillé. Cette fable animalière est une critique du système totalitarisme et particulièrement le système stalinien. Cette fable permet de s’en moquer et de mettre en évidence ses aberrations. Ecrit en 1945, il fallait oser, il ne connaissait pas encore sa fin et ses difficultés à reconstruire un après.

Pas mal

8 étoiles

Critique de Metalliker (, Inscrit le 10 novembre 2008, 39 ans) - 15 décembre 2008

Cette histoire dénonce habilement le totalitarisme communiste, et même plus généralement la soif de pouvoir des hommes et leur capacité à manipuler la population pour parvenir à leur fin. Certains personnages sont très intéressant comme le cheval Malabar qui soutient toujours bêtement le maître Napoléon qui est une belle représentation porcine de Staline; le vieil âne Benjamin, qui comprend immédiatement que tout le monde se fait manipuler et Boule de neige, qui représente le bouc émissaire, l'ennemi fictif qui permet à Napoléon de justifier toutes ses décisions.
C'est une métaphore très réussie de la part d'Orwell. Beaucoup d'idées m'avaient d'ailleurs échappées à la lecture du roman, on peut voir sur wikipédia l'équivalence de chaque personnage de roman dans le monde réel...
Bref c'est un roman très subtil et très réussi.

Un tableau tout en image de la dictature

7 étoiles

Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 15 avril 2008

Faut-il encore présenter l’oeuvre d’Orwell, auteur visionnaire au parcours improbable, qui a déjà offert à la culture le mondialement célèbre 1984, récit d’un monde totalitaire.

En fin observateur de la société, de ses évolutions futures et de ses dérives toutes Humaines, Orwell, de son vrai nom Eric Blair, a tiré un ouvrage que l’on m’avait conseillé ici-même, à l’analyse très fine : La ferme des animaux.

Dans une ferme de l’Angleterre, à l’orée du monde moderne, les animaux se rebiffent. Réunis par Sage l’Ancien dans la grange, ils écoutent attention ce cochon sur sa fin, qui leur explique que l’origine de leur condition misérable n’est autre que l’Homme. Vivre sans l’Homme, renverser la hiérarchie des relations, inverser la domination, serait le salut du monde animal. C’est ainsi qu’un jour, les animaux prennent le pouvoir, se débarrassent des hommes, et rebaptisent l’ancienne Ferme du Manoir en Ferme des Animaux, édictant sept commandements permettant à tous de vivre harmonieusement.

Tableau tout en image de la domination naturelle des sociétés par la manipulation, la peur, l’exclusivité du savoir et donc du pouvoir, La ferme des animaux et un livre intéressant, résumant de manière ludique et abordable comment fonctionne un pouvoir totalitaire, comment s’installe une dictature.

« Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ».

Communisme russe et totalitarisme

9 étoiles

Critique de Soleada (, Inscrite le 21 janvier 2007, 35 ans) - 20 novembre 2007

Très bon livre, où on devine très facilement à qui par l'intermédiaire des animaux l'auteur fait référence. Il dénonce l'utopie qu'est le communisme (à la russe...),la soif de pouvoir et la corruption. Cette histoire raconte la révolution bolchévique mais pas seulement ,elle dénonce également un des défauts de l'homme c'est à dire la soif de pouvoir, qui comme on peut le constater aujourd'hui est toujours d'actualité. Georges Orwell écrit avec humour et une grande lucidité. A lire.
Façon trés ludique de se renseigner sur cette période là, peut être à conseiller aux plus jeunes ?

Tip top!!

10 étoiles

Critique de Mane (Bordeaux, Inscrite le 5 février 2007, 37 ans) - 27 août 2007

Quelle idée génialissime!! J'ai appris beaucoup de choses sur le communisme avec ce récit. C'est un livre presque didactique qui devrait être lu par tous les élèves de collège/lycée!

Ce qui est super, c'est qu'Orwell ne se contente pas de reprendre les personnages de l'époque, il adapte aussi les évènements (famine, répressions, etc.). Dès que vous avez fini le livre, filez sur Internet pour voir les parallèles!

5 étoiles!

La tragédie sous un fond burlesque

10 étoiles

Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 42 ans) - 2 octobre 2005

Un petit bijou de 150 pages sous forme de fable animalière, évoquant la Révolution bolchévique de 1917.
Mais plus que cette métaphore, c'est le ton burlesque que j'ai adoré dans ce récit, où les cochons usent de moyens plus loufoques les uns que les autres pour manipuler les autres animaux (par exemple, ils s'approprient le lait et les pommes, prétextant le souci de leur régime alimentaire). Mais les cochons usent également d'une hypocrisie et d'une cruauté sans égale ; le passage où le cheval Malabar est soi-disant conduit à l'hopital en étant le plus génial exemple.

Un récit drôle et tragique à la fois, d'une extraordinaire justesse de ton.

Fable politique

9 étoiles

Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 5 juillet 2005

La ferme des animaux est avec 1984 l'oeuvre qui aura permis à George orwell d'atteindre la célébrité.

Ici, l'auteur nous fait une satire de la révolution russe (et par la même de toutes celles qui auront échoué jusqu'ici) et démontre de quel façon les idées révolutionnaire de Marx ont pu conduire au gouvernement de Staline...

Et ce à travers d'une fable, ou l'histoire se situe dans une ferme, et où les animaux décident de prendre le pouvoir sur celui des hommes.

Au départ, tous les animaux se mobilisent, main dans la main, à grands renforts de discours humanistes. Cette mobilisation populaire, censé dénoncer les injustices, démarre donc sur les chapeaux de roue... Mais rappelez vous que Orwell écrit cette oeuvre pour montrer de quelle façon l'idéal communiste n'a pu être concrétisé, et c'est alors que la tyrannie des cochons se met en place, qu'ils prennent le pouvoir et assujettissent les autres animaux de la ferme, pour finalement devenir les amis de leurs anciens bourreaux: les humains.

J'ai beaucoup aimé cette oeuvre, courte, facile à lire, avec des mots qui vont droit au but... Une superbe fable politique...

Le La Fontaine des temps modernes

6 étoiles

Critique de Annuciata (, Inscrite le 27 avril 2005, 38 ans) - 24 juin 2005

En lisant "la ferme des animaux" je n'ai pu m'empêcher de penser aux fables de La Fontaine, G. Orwell reprend le systèmes de l'humanisation des animaux pour critiquer les comportements politiques humains. Un plaidoyer court et efficace qui fait réfléchir sur les défauts des humains. Bien que le cochon dictateur porte le nom de Napoléon, ce livre m'a plutôt fait penser à l'URSS stalinienne. Tout comme dans la réalité les adversaires commencent par disparaître, puis se révèlent d'horribles traitres et on ne cesse de manipuler la mémoire du petit peuple pour faire passer un Boule de Neige- Trosky pour l'ennemi public numéro un, coupable de tous les maux de la ferme. Mais ce que j'ai préféré c'est tirer de ce livre une morale: "ce sont les lettrés qui ont vu la manipulation", ce qui prouve une fois de plus que sans la lecture et une bonne éducation on est encore plus faible face aux mensonges!

La ferme, critique politique

9 étoiles

Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 12 mai 2005

Superbe livre que celui-ci puisque l'allégorie que nous délivre Orwell vise à critiquer les régimes totalitaires au travers d'animaux bien installés dans des positions très ancrées. Tout est réuni ici pour montrer l'horreur des dogmatismes politiques: ordre, commandements édictés sur un parchemin lus en coeur par les animaux, tâches réservées aux "soumis", des chefs qui se corrompent dans l'alcool, la mise à mort discrète des rebelles qui ne marchent pas droit etc....
Tous ces animaux nous montrent les travers des hommes dans leurs excès et stigmatisent la folie des totalitarismes. Superbement bien écrit, Orwell nous a livré là un de ses meilleurs livres.

Abus de pouvoir

8 étoiles

Critique de Manu55 (João Pessoa, Inscrit le 21 janvier 2004, 51 ans) - 15 avril 2005

Donnez un peu de pouvoir à quelques uns, et ils vont en abuser en ayant préalablement chassé tout ceux qui auraient l’idée saugrenue d’en faire profiter tout le monde.
Tout les moyens sont bons. Rien ne sert de lire ce livre pour s’en rendre compte, il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder autour de soi…

Politiquement incorrect.

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 7 décembre 2004

Une des rares lectures imposées au collège qui ne m’a pas paru indigeste. En utilisant la caricature pour créer un miroir de la société, Orwell s’est accordé toute la liberté de la fiction afin de nous présenter une tranche historique de la gauche. Le livre peut être apprécié au premier niveau ou être décortiqué pour en distinguer tous les parallèles avec des figures politiques existantes. Intelligent et drôle. La satire en belle forme.

Juste et réaliste...

10 étoiles

Critique de Garfieldfr (Talence, Inscrit le 21 juillet 2004, 44 ans) - 21 juillet 2004

George Orwelle décidément très lucide sur notre société et le comportement humain en général.

Juste une seule question : pourquoi ne tirons-nous pas plus souvent de leçons des livres que nous lisons ? Pourquoi ne pas rendre certains livres obligatoires (vers le début d'une nouvelle dictature) ?

J'ai adoré ce livre. C'est le premier que j'ai réussi à lire en anglais.

A lire pour que ça ne puisse plus arriver.

8 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 22 novembre 2002

Vraiment un grand auteur George Orwell. Un livre court utilisant un vocabulaire simple et qui va droit à l'essentiel. Cela paraît tellement impossible que l'on ait été bête à ce point en lisant cette histoire d'une traite et pourtant ça s'est bien passé de cette façon.
Le seul regret que j'ai c'est la fin qui n'en est pas vraiment une. Ah si l'auteur avait pu écrire une suite dans laquelle tout marchait enfin à merveille... Mais ça a l'air moins évident que de relater une expérience qui n'a pas marché hélas...

Un message codé

9 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 3 novembre 2002

Une fable, oui. Ou un conte. Pas philosophique, ou pas seulement. Un conte politique à lire comme un message codé. Comme dans les rêves, un contenu manifeste et un contenu latent : la ferme des animaux d'un côté, la révolution russe et ses dérives de l'autre. Ce qu'Orwell critique, ce n'est pas tellement le marxisme que sa réalisation caricaturale et totalitaire dans une Union des Républiques Soviétiques qui n'ont de "Socialistes" que le nom. Tout commence avec Sage l'Ancien (Marx) qui dévoile à ses "camarades" les grandes lignes de l'Animalisme (le marxisme, qui deviendra le socialisme) : "Animaux de tous les pays, unissez-vous"... Vient ensuite le trio de cochons qui prennent le pouvoir puis s'entredéchirent : Napoléon-Staline, Boule-de-Neige-Trotsky et Brille-Babil-Lénine.
Moïse le corbeau singe la religion, lui qui veut détourner les camarades de l'action en leur faisant miroiter le Paradis "Montagne de Sucre Candi". Malabar le cheval représente la classe ouvrière, courageuse mais facilement manipulable. Les chiens et les moutons ne sont que trop facilement reconnaissables. Jusqu'à la faucille et au marteau du drapeau rouge qui sont singés par la corne et le sabot sur fond de verts pâturages... Et puis la propagande, les auto-accusations, la révision de l'histoire... jusqu'à cette dernière transgression de la règle de départ qui résonne étrangement à nos oreilles humanistes : "Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres."

Des animaux bien humains ou des humains bien bêtes !

10 étoiles

Critique de Trisopathe (, Inscrit le 21 octobre 2002, 45 ans) - 29 octobre 2002

Ce livre dénonce l'imposture du communisme Stalinien. Ne rentrons pas dans ses détails car ceux qui la connaissent la connaissent (si, si, je vous assure !) et ceux qui ne la connaissent pas ont une excellente raison de se ruer sur ce très court roman.
Qu'est-il au juste, ce roman ? Une fable, peut-être. Un livre historique, sûrement. Une fiction, peut-être pas. Un conte satirique et comique, sans le moindre doute.
Oui, ce livre fait rire. On rit à chaque chapitre, tantôt de l'absurdité des combines imaginées par les méchants, tantôt de l'idiotie des gentils. Le déroulement de l'intrigue est à peu près aussi simpliste que mon étiquetage des personnages en "gentils" et "méchants" mais le récit y gagne en simplicité et en efficacité.
C'est avec un plaisir non-dissimulé que je redécouvrai ce qu'on m'avait expliqué en cours d'histoire comme la politique des grands travaux par exemple, subtilement illustrée dans le livre par la construction du moulin. Tout y est.
Le plus divertissant est de s'amuser à reconnaitre qui est incarné par tel ou tel animal. Je le redis encore, on sourit beaucoup en lisant La ferme des animaux.
Ah lala ! Qu'est-ce qu'on se marre !
Le livre n'est cependant pas une farce. C'est au contraire plutôt une tragédie puisqu'une fable basée sur une tranche bien réelle de l'Histoire (celle avec un grand H). On le sait, George Orwell a toujours eu une dent contre le totalitarisme (ceux qui ont lu "1984" l'auront compris). On connait l'audace qu'il a fallu à l'auteur pour publier "1984" en 1949 mais imaginez les difficultés contre lesquelles Eric Blair du lutter pour voir "la ferme des animaux" sortir au grand jour. Il du peut-être écrire sous un pseudonyme (ce qui expliquerait qu'on le connait tous sous le nom de George Orwell) mais là je m'avance, je n'en sais rien. Il serait néanmoins intéressant de savoir s'il décida d'écrire ce livre sous la forme d'une fable pour en dissimuler le fond aux vues de la censure, ou s'il estima que la fable était un moyen efficace de dresser une satire d'une telle envergure.
Quoi qu'il en soit, le livre est intelligent et drôle. Subtilement drôle ! En effet, elles sont marrantes ces petites bêtes de ferme. Elles sont vraiment idiotes et elles sont vraiment méchantes, je l'ai déjà dit. Ce que je n'ai pas encore dit, et j'en ferai ma conclusion, c'est que ces animaux tellement bêtes, si elles ne font plus rire le lecteur après qu'il ait tourné la dernière page c'est qu'il a bien compris qui elles sont vraiment et que de tels travers ne peuvent être qu'humains.
Un bon rire jaune.

La politique...autrement!

9 étoiles

Critique de Leïa (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans) - 12 décembre 2001

Quelle belle façon d'introduire un sujet aussi fastidieux que la politique. Orwell a su créer, avec ses propos, une histoire passionnante. On arrive très bien à s'imaginer les cochons et les chiens prenant le pouvoir. La hierarchie proposée est très plausible et rend le tout ironiquement crédible. J'ai beaucoup aimé.

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