Tommyvercetti
Age: 36 ans
Sexe: Homme
Membre depuis: 2006-12-18
Ville, pays: Clermont-Ferrand, France
Situation:
Activité: Etudiant en psycho, 3e année
Formation: Bac S... bah c'est une formation aussi, hein.
Intérêts: Ecriture, lecture, jeux vidéo, films... tout ce qui peut me faire fuir dans la fiction.
... et aussi musique, philosophie, psychologie...
Vision de l'écrit: Non, en fait, l'écriture c'est pour moi d'abord un moyen de créer une vie, une histoire, dans laquelle l'incarnation de notre identité puisse se mouvoir en toute liberté ; c'est le pouvoir de réaliser ce que notre incarnation dans ce monde n'est pas en mesure de faire. Un moyen de tendre à nouveau vers la destinée que nous donnons à notre personnage, d'arriver enfin à la fin de l'histoire. De notre histoire.
... ça fait un peu mystique oui. Bon disons alors, pour ne rien arranger, que c'est une sensation de puissance divine, comme si dieu avait créé le monde parce qu'il se sentait seul, et que coincé qu'il était dans sa bulle, il ne pouvait vivre ce qu'il souhaitait, rêvait. Alors, dans ce monde, il se projette, et vit une vraie vie que ne peut lui offrir sa réalité.
Non je ne suis pas croyant. Ou encore, plus psychologiquement, l'écriture est pour moi un moyen de revivre les experiences, de projeter mes désirs, mes peurs, mes fantasmes ; de vivre le deuil du passé et de la castration, de faire vivre à travers la fiction une réalité interne qui alors devient réalité externe - dans l'histoire. C'est une sorte de schizophrénie en fait, quand on écrit, les barrières entre la réalité physique et psychique tombent, et notre raison suit une logique construite par notre inconscient.
Ou bien encore, l'écriture, pour rejoindre l'idée de Bastien et de l'Histoire sans Fin, n'est qu'une narration. Je n'invente rien ; les histoire existent d'elles-mêmes. "Je crois capter des ondes, venues d'un autre monde", et alors, j'écris. J'écris ce que je vois, ce qui se passe. Mes mots cèdent sous la trame de l'histoire dont je ne suis pas le maître, mais seulement un médiateur. Et alors, je vous repose la question, comme Bastien se l'est posée : si tous ces gens sont là, tous ces lieux, dans un livre ; que deviennent-ils lorsqu'on ferme le livre ? Que devient l'histoire ? Est-ce qu'elle continue ? Je pense que oui, de même que je pense qu'une histoire n'a ni fin ni début, et que nos personnages ne nous appartiennent pas. Seulement, quand on commence à raconter leur histoire, on n'a pas le droit de les abandonner. On doit les mener à leur destin, à l'aboutissement de ce que l'on raconte d'eux. Quand je lis un livre, par contre, c'est beaucoup plus simple. Même s'il y a toujours cette schizophrénie qui nous fait nous incarner dans la peau d'un autre personnage dont nous prenons l'histoire, la personnalité, et le comportement, lire est une fuite, un divertissement (au sens pascalien) ; ça nous permet, un moment, de ne plus penser au monde qui nous entoure et de nous immerger dans un autre monde qu'un auteur a créé pour nous. Chaque protagoniste nous ressemble, et par le transfert qui s'opère avec l'auteur, du à ce que nous pensons avoir en commun avec lui, des sentiments naissent, pour lui, son monde, son histoire, ce qui nous attache plus encore et nous fais ressentir les choses plus violemment. Ainsi, quand nous terminons un livre, il y a toujours cet atmosphère silencieuse et paisible, comme si le temps avait suspendu son cours, durant lequel nous sommes sorti du monde imaginaire, mais n'avons pas non plus totalement réintégré le notre.
Lecture du moment: reading books and stuff
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