Spirou et Fantasio, tome 44 : Le rayon noir de Tome (Scénario), Janry (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (50 006ème position).
Visites : 7 154 (depuis Novembre 2007)
Black & Spirou...
Nous sommes là en présence d’une des dernières grandes aventures de Spirou et Fantasio, « Le rayon noir » (1993) signées Tome et Janry, puisque « Luna fatale » (1995) et « Machine qui rêve » (1998) viendront clore cette série qui restera inoubliable dans la vie du petit groom du Moustic-Hôtel. Tome et Janry ont trouvé le bon équilibre entre aventure, jeune public, humour et côté déjanté pour les adultes qui ne peuvent pas s’empêcher d’ouvrir et lire les albums qu’ils offrent à leurs chères têtes blondes… Enfin, blondes, dans cette histoire, ça reste à voir…
Nous retrouvons ce bon petit village de Champignac, avec ses habitants toujours sereins et paisibles, son policier, son alcoolique, son tenancier de bistrot, bref tous ces êtres qui à côté du maire font que Champignac est l’endroit où tout le monde rêve de vivre…
Nous approchons des élections, mais comme il n’y a qu’un seul candidat, les slogans semblent presque monotones… « A Champignac, le maire veille… ».
Tout va changer, le jour où le facteur, Zénobe, « livre » au château du comte de Champignac un mystérieux champignon d’Afrique… Je ne sais pas si vous avez bien capté, mais le comte de Champignac, un savant hors norme, est un passionné de champignons, il les connaît, les analyse, les dissèque, les exploite… mais, cette fois-ci, il aura bien du mal, à en percer tous les secrets… et les victimes seront nombreuses…
Imaginez que d’un seul coup certains villageois de Champignac, à commencer par Spirou, deviennent noirs, oui, noirs comme des habitants d’Afrique…
Derrière ce gag, pas très puissant au demeurant, Tome et Janry nous offrent une sorte de petite fable qui permet de constater- mais ce n’est pas un raisonnement scientifique, quand même – que la peau noire n’a pas qu’un aspect esthétique… Quand Spirou devient noir, on le traite de sauvage, de voleur, de barbare… et quand les habitants sont nombreux dans cette situation, la bagarre éclate dans Champignac et les élections deviennent un fléau… Alors, certes, il s’agit bien d’une histoire sans prétention et surtout sans lien avec la réalité… Le racisme est une bien trop grande bêtise pour pouvoir fasciner et tenter une petite bourgade campagnarde… Un centre ville, pourquoi pas ? Mais pas un havre de paix comme Champignac…
Il y a dans cet épisode de très bons gags. J’aime particulièrement la qualité musicale de la trompette d’un champignacien qui devient noir : « Poua Pao Boo Be Bop Be Bop » Comme quoi, la musique vient comme elle veut, comme elle peut, même dans le noir…
Franchement, j’ai bien rigolé, et j’aime beaucoup le ton des auteurs qui ne font pas de la morale mais se moquent bien de certains excès de nos sociétés…
Tome et Janry sont bien les dignes successeurs de Franquin et ça me réjouit le cœur, même si je suis le premier à reconnaître que tous leurs albums ne sont pas excellents… Mais, après tout, il n’est pas iconoclaste d’affirmer qu’il en était de même pour André Franquin…
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Je me suis ennuyée ferme
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 17 avril 2007
Le scénario est très mince et la totalité de l'action se passe dans le village de Champignac. C'est bizarre mais j'ai l'impression que plusieurs idées ont été inspirées d'Astérix. Le début en autres quand on présente le village, j'ai tout de suite fait le rapprochement avec nos amis gaulois. Et les gens du village qui sont tout miel entre eux au commencement du récit, ça vous dit quelque chose ? Et puis, la bisbille éclate et la suspicion s'installe à l'arrivée des nouveaux !!! Les scènes de bagarre sont étonnament semblables à celles dans Astérix. On se donne des coups en se traitant de tous les noms. Je revoyais sans cesse les célèbres scènes de bataille gauloises.
Pour couronner le tout, on nous ressort Vito Cortizone. Mais qu'est-ce qu'il vient faire dans l'histoire celui-là ??? On essaie de nous faire croire que l'invention de Champignac l'intéresse car elle lui permettra de passer incognito et d'échapper aux poursuites policières. Il n'est tout simplement pas à sa place. On dirait qu'il a été rajouté pour étoffer une histoire trop mince. Pour ma part, sa présence n'ajoute rien et il n'est pas amusant pour deux sous. Spirou en noir n'est pas drôle non plus de même que Fantasio et le comte de Champignac.
Quelques gags m'ont fait un peu sourire cependant. À la page 38, le dialogue entre l'aubergiste et un de ses vieux clients devenus noir et qu'il traite en pur étranger est amusant. J'aime bien le clochard ivrogne qui voulant bien faire et montrer son savoir, déclenche une catastrophe. Au tout début, à la page 5, le comte qui discute avec le policier, c'est amusant aussi.
L'histoire fait cependant réfléchir sur le rejet et l'intolérance raciale. Ah oui, j'oublais, à la fin, lorsque tout le monde a repris son aspect normal et qu'un villageois s'étonne que le laitier soit encore noir, celui-ci lui répond qu'il a toujours été noir ! Je l'ai bien aimé cette idée-là !
Un album plus que moyen et qui m'a agacée !!!!
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