Les falsificateurs de Antoine Bello
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Tout est vrai puisque je l'ai lu?
D’habitude, lorsqu’on me conseille un livre, je l’achète. Pour une fois, je me le suis fait prêter. C’est toujours bizarre de lire le bouquin d’un autre. C’est personnel un livre, c’est comme une brosse à dents… Bref, j’ai brisé mes petites manies le temps d’une lecture qui, comme d’habitude devant un bon roman, m’a parue trop courte. L’idée de base n’est pas forcément neuve mais le traitement de l’auteur lui donne un souffle intéressant.
Sliv, un jeune islandais fraichement diplômé en géographie intègre une société d’étude sur l’environnement. Du moins, c’en est la façade officielle car officieusement, on lui propose d’intégrer le CFR, Consortium de Falsification du Réel, organisation international dont le but ultime n’est connu que de quelques huiles haut placées au mystérieux « Plan ».
La spécialité du CFr est de créer des mythes en s’appuyant sur deux leviers : la création de scenarii qui s’inscrivent dans une ligne directrice définie par le plan, démontrer que ce sont les Viking qui ont découvert l’Amérique avant tout le monde par exemple, et la falsification des sources officielles puis les remplacer par des documents créés de toutes pièces par le CFR, comme par exemple détruire les journaux d’époque conservés aux archives et les remplacer par des copies intégrant les informations voulues.
Le truc intéressant, c’est que l’auteur, Antoine Bello, n’est pas tombé dans les théories conspirationnistes. Ici, pas de Roswell, d’illuminés fanatiques ou de religieux déboussolés. Juste ce qu’il faut d’inconnu au lecteur. Et de menaces cachées aussi car il est évident que l’on n’intègre pas une telle organisation vouée au secret sans imaginer qu’il pourrait en coûter au bavard… On trouve même dans le roman une sorte d’initiation. Les Falsificateurs se trouveraient donc à la croisée des genres littéraires, ce qui n’est pas une mauvaise chose.
On peut même y voir une réflexion sur l’Histoire, même si ce point me semble un peu loin des intentions romanesques de l’auteur. Mais après tout, les historiens, bien qu’ils soient en recherche de l’objectivité, sont des hommes de passion et à ce titre influençables et influencés. En poussant encore, le roman ne fait que rappeler une évidence : l’activité du romancier est justement de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, de donner une apparence de réalité à la fiction, fut-elle extravagante, incroyable, illogique…
Et le tout se lit vite, très vite. On dévore le bouquin, on accompagne Sliv, on y est. Je ne pense pas être en présence d’un grand styliste de l’écrit mais bien face à un bon romancier, de ceux qui vous emmènent loin dans leur monde.
Une dernière chose, une chose TRES importante : à la fin du roman, à la dernière page, il y a écrit « à suivre »… J’adore !
Les éditions
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Les falsificateurs [Texte imprimé], roman Antoine Bello
de Bello, Antoine
Gallimard / BLANCHE
ISBN : 9782070783106 ; 5,88 € ; 25/01/2007 ; 501 p. ; 14 cm x 21 cm -
Les falsificateurs [Texte imprimé] Antoine Bello
de Bello, Antoine
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070355273 ; 10,30 € ; 22/05/2008 ; 588 p. ; Poche
Les livres liés
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A Bello n'a pas le talent qu'il prête à ses héros
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 19 août 2016
Malheureusement, Antoine Bello n’a pas les talents de scénariste et de falsificateurs qu’il prête à ses héros quand il s’agit de rendre crédible son récit. Il n’a pas choisi un livre à suspense ou bien un roman d’actions ce qui est son droit (en ce sens on est bien loin d’un Le Carré ou d’un K. Dick contrairement à ce que laisse entendre la 4ème de couverture). Sans doute certaines questions auront-elles leurs réponses dans les tomes suivants (quels sont les buts du CFR, d’où viennent ses moyens phénoménaux, comment une organisation pareille peut-elle exister depuis des dizaines d’années sans avoir été détectée ni dénoncée alors qu’elle recrute par petite annonce...). Mais pourquoi consacre-t-elle des moyens à inventer des écrivains romantiques inconnus, à côté d’objectifs convenus façon socio-écolo-bien pensant ? Les personnages bien qu’un peu caricaturaux sont attachants mais pourquoi le héros censé être super-doué et très prometteur nous donne-t-il l’impression d’être parfois godiche et manipulable ? Pas mal d’invraisemblances.
Bref, une super idée gâchée par une réalisation moyenne. Mais comme l’écriture est facile (c’est-à-dire le style un peu plat) Les falsificateurs est un bon roman pour se détendre.
A l'école des falsificateurs
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 27 septembre 2015
Le travail de falsification nécessite 2 compétences principales : être un bon scénariste et bien contrôler les sources imaginées pour crédibiliser les scénarios. Et Antoine Bello semble s'y connaître en écriture de scénarios, car ce roman accroche et se lit très facilement. Bien qu'une petite lassitude s'installe en fin de récit et que la motivation pour attaquer la suite annoncée manque de vigueur.
Il est amusant de noter que "l'éloge de la pièce manquante" du même auteur aurait fait un bon exemple de dossier du CFR.
Un souffle d'air frais
Critique de Jan (, Inscrit le 15 juillet 2014, 47 ans) - 15 juillet 2014
Très beau scénario
Critique de Korl (, Inscrite le 24 mars 2013, 42 ans) - 24 mars 2013
Je recommande vivement cette lecture
Wikipédiesque !
Critique de Botchman (, Inscrit le 23 août 2009, 52 ans) - 26 novembre 2011
Roman initiatique, le héros est embauché comme consultant dans un cabinet conseil qui s'avère être une des couvertures d'une société secrète. Celle-ci corrige, complète ou créée des évènements ou faits de l'Histoire en modifiant les sources d'information existantes. Ses motivations ne sont pas clairement annoncées et sont de ce fait assez obscures quoique a priori plutôt humanistes.
L'idée est géniale voire jouissive. C'est très ludique. Un peu parano. On joue avec la notion de réalité même si on n'est quand même pas chez P. K. Dick. Ca reste très "grand public". C'est aussi très marqué par internet, d'autant plus que le terrain de jeu des intrigues et autres falsifications est clairement mondial. On voyage beaucoup. On peut y voir aussi une réflexion sur le travail de l'écrivain.
2 petits reproches parce que "qui aime bien, critique bien" :
- il n'y a pas de fin ou tout du moins celle-ci se trouve dans la suite "les éclaireurs"
- si le concept est original et jubilatoire, l'évolution de l'histoire et de son personnage principal est un peu sans surprise...
Bref, à lire.
Bello est un falsificateur de littérature
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 5 décembre 2010
L'histoire de ce Consortium de Falsification du Réel (sic) est tout bonnement ridicule : quel est l'intérêt d'engloutir tant de temps, d'argent et de ressources pour réécrire des petits passages de l'Histoire qui n'intéressent personne ? Les personnages sont inconsistants, les lieux sont mal décrits (je connais par coeur Cordoba et je ne m'y suis pas retrouvé) et surtout, on navigue à vue dans l'invraisemblance du début à la fin...
Et il faudrait en plus se farcir une suite ! De qui se moque-t-on ?
Passez votre chemin.
Tout simplement gigantesque
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 24 novembre 2010
A travers les aventures de Sliv Dartunghuver et son activité dans l'organisation CFR, on apprend et découvre de nombreuses choses. En plus on voyage à travers les cinq continents. Une intrigue qui nous plonge dans un monde obscur du renseignement et de la falsification. Un suspense savamment dosé pour saisir le lecteur. Tous les ingrédients de la réussite sont au rendez-vous.
L'auteur construit si bien son récit que je me suis éclaté et j'ai adoré lire jusqu'à la dernière ligne son livre. J'ai hâte de lire la suite de ce roman. Si je passe un aussi bon moment cela me promet une belle délectation. A mes yeux ce livre est tout simplement gigantesque, de par sa qualité et sa richesse littéraire.
Manque de substance ...
Critique de HakuRyoku (, Inscrit le 9 juin 2010, 60 ans) - 22 novembre 2010
Si tout cela n’avait pas de réalité
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 14 septembre 2010
Il y rencontre Gunnar qui sera un patron, un mentor même, mais dans une dimension inattendue, celle d’une organisation secrète, le Consortium de Falsification du Réel – CFR.
En dire davantage reviendrait à dévoiler le contenu d’un roman qui allie au polar la dimension initiatique voire la science fiction tant le sujet central semble irréel.
Au demeurant bien écrit avec une capacité au rebondissement qui fait qu’on ne le délaisse que peu de temps, ce roman de Bello (avant Les Eclaireurs) se distingue par des descriptions psychologiques fines et une gamme de personnages très variée.
Une vraie bonne littérature de vacances.
Et si on modifiait l'histoire?
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 31 août 2010
Dans quel but agit ce consortium? Là est le grand problème : les agents ne savent pas quelle est la finalité du réseau. Et jamais l’auteur ne distillera le moindre indice sur cette finalité. Rendant l’histoire encore plus perturbante.
Le CFR n'est pas censé exister. Enfin, sûrement pas… ou peut-être pas… Car là où l’auteur excelle c'est qu'il parvient à ébranler nos certitudes. Les scénarios, souvent proches des théories du complot, inventés par Bello sont tellement plausibles qu'il parvient à faire vaciller nos certitudes les plus ancrées en matière d'histoire. Cette roman s'immisce hors de la fiction pour venir perturber nos efforts de compréhension de la réalité. Difficile en tout cas de lâcher ce livre passionnant de bout en bout. Vivement la suite promise avec les éclaireurs.
Bon livre
Critique de Senoufo (, Inscrit le 9 janvier 2009, 66 ans) - 6 août 2010
CFR: pas si sexy que tu en as l'air
Critique de Lescapricesdenicolas (, Inscrit le 2 décembre 2005, 41 ans) - 21 mai 2010
Sujet qui attise ma curiosité et n'est pas pour me déplaire.
Mais le récit en lui-même manque de mordant, de suspense et d'adrénaline. Les activités du CFR sont pourtant plutôt dangereuses et risquées, mais jamais pour autant la pression ne monte suffisamment pour m'empêcher de bailler quand je lis ce livre en fin de journée.
Je n'espérais pas du "Jason Bourne" bien sûr, mais davantage de pression ne m'aurait pas déplu.
J'ai néanmoins apprécié quelques dossiers, celui des archives secrètes de la Stasi et celui du cinéaste allemand au film disparu après une projection à la Cinémathèque Française, mais il manque - à mon humble avis - une intrigue forte, même en filigrane, pour densifier la quête identitaire et métaphysique du personnage principal.
Dommage
ennui quand tu nous tiens
Critique de Angelique8244 (, Inscrite le 17 novembre 2008, 41 ans) - 13 décembre 2008
malheureusement quelle déception ! J'avoue je n'ai lu qu'une trentaine de pages mais elles m'ont ennuyée. Pas de suspens pas d'action pas de "mordant" pas de rythme...
je l'ai vite refermé et passé à un autre !
fans de Chatam et de ses "arcanes du chaos" et autres du genre, passez votre chemin
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