Murena, tome 1 : La Pourpre et l'Or de Jean Dufaux (Scénario), Philippe Delaby (Dessin), Béatrice Delpire (Couleurs)
Murena, tome 1 : La Pourpre et l'Or de Jean Dufaux (Scénario), Philippe Delaby (Dessin), Béatrice Delpire (Couleurs)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Légende, contes et histoire
Critiqué par Manhud Yrogerg, le 7 juin 2001
(Bruxelles, Inscrit le 24 avril 2001, 47 ans)
Critiqué par Manhud Yrogerg, le 7 juin 2001
(Bruxelles, Inscrit le 24 avril 2001, 47 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 10 avis)
Cote pondérée : (1 646ème position).
Visites : 7 806 (depuis Novembre 2007)
Moyenne des notes : (basée sur 10 avis)
Cote pondérée : (1 646ème position).
Visites : 7 806 (depuis Novembre 2007)
Une fresque magnifique dessinée de main de maître
Rome, Ier siècle de notre ère. Une société dominée par un homme tout-puissant.
La vie n'a pas beaucoup de prix et les puissants utilisent fréquemment le meurtre pour arriver au premier plan, pour se venger de petites humiliations ou simplement par plaisir. Cette série nous plonge dans cette histoire ancienne qui est devenue légende.
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Les éditions
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La pourpre et l'or [Texte imprimé] Dufaux, Delaby couleurs Dina Kathelyn
de Delaby, Philippe (Illustrateur) Dufaux, Jean (Scénariste)
Dargaud
ISBN : 9782871293736 ; 12,00 € ; 10/06/2001 ; 50 p. ; Cartonné
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Murena
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Les critiques éclairs (9)
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Comment naissent les despotes
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 3 octobre 2013
Dire que j’ai été bluffé par cette série serait un euphémisme. Je m’en veux même un peu de ne pas l’avoir découvert plus tôt. Et pourtant, chaque fois qu’il m’arrivait de flâner dans une librairie, j’avais toujours été frappé par ces couvertures énigmatiques et suggérant une menace implacable, d’une efficacité redoutable jusqu’au titre évoquant cet étrange poisson prédateur à la réputation sulfureuse. Dès que j’ai attaqué les premières pages, mon intuition s’est vue confirmée : la « murène » a vite pris le dessus pour m’absorber littéralement, moi qui ne demandait que ça.
Ce formidable péplum évoquant le règne de Néron est mené de main de maître sur tous les fronts. Tout d’abord, le maître Dufaux, qui a réussi à produire un scénario impeccable et captivant, malgré toutes les contraintes imposées par la vérité historique, évitant les contresens grâce à une source abondante de documents et de conseils d’historiens chevronnés sur cette période marquante de l’humanité. De même, textes et dialogues sont d’une grande qualité, émaillés de citations de poètes et philosophes de l’époque. Ensuite, le maître Delaby, dont le dessin précis et élégant réussit à cerner parfaitement ses sujets : luxe de détails et/ou magnificence quand il s’agit de scènes contextuelles (paysages, intérieurs, scènes de rue…), expressivité des visages, des principaux personnages jusqu’au moindre figurant (du coup je reste perplexe devant certains commentaires selon lesquels les personnages se ressembleraient !), beauté des corps, masculins comme féminins. Le tout servi par une mise en couleur soignée.
Le premier cycle (tome 1 à 4) évoque l’accession de Néron au pouvoir jusqu’à l’assassinat d’Agrippine. Lucius Murena, lui, ne jouera un rôle déterminant qu’à partir du second cycle (tome 5 à 8), au cours duquel les auteurs nous proposent, en jonglant subtilement entre fiction et Histoire, de découvrir quel aurait pu être le battement d’ailes papillonesque qui conduisit au Grand incendie de Rome en l’an 64…
Les plus critiques pourront toujours arguer d’un certain académisme narratif et graphique, mais lorsque l’académisme produit de tels chefs d’œuvre, je n’y vois pour ma part absolument rien à redire. Je suis réellement impressionné par cette BD-monument qui s’est révélée largement à la hauteur de mes attentes (tout du moins jusqu’au tome 8, je n’ai pas encore lu le 9). Les auteurs ont parfaitement su nous émerveiller avec cette peinture stupéfiante de la Ville éternelle, qui ne nous aura jamais paru aussi familière, tout comme les protagonistes, esclaves ou puissants, à la fois si humains et si proches de nous, avec des préoccupations qui pourraient être les nôtres - à la différence près que si une catégorie de gens pouvait être vendue, la vie humaine semblait avoir beaucoup moins de valeur à l’époque !... Par ailleurs, Néron n’apparaît pas seulement comme le tyran cruel que l’Histoire se plaît à dépeindre, mais plutôt comme un être complexe, avec ses failles et ses zones d’ombre, doté d’une sensibilité artistique. Ce qui en outre est passionnant, c’est de voir comment celui-ci va perdre progressivement son âme au contact du pouvoir, d’autant que celui-ci est absolu et marqué du sceau du parricide : au départ affable et innocent, notre César glissera peu à peu vers la folie et la cruauté, faute d’avoir su s’entourer de conseillers éclairés, préférant les flatteries de courtisans ambitieux. Parallèlement, son ami Lucius Murena, fils de patricien gâté par la vie, se changera en « bête » avide de vengeance suite à la disgrâce infligée par Néron.
En conclusion, il ne faut pas passer à côté de ce chef d’œuvre. J’en ressors moi-même avec l’envie de me documenter plus sérieusement sur cette Rome antique qui n’en finit pas de nous fasciner et nous interroger.
Ce formidable péplum évoquant le règne de Néron est mené de main de maître sur tous les fronts. Tout d’abord, le maître Dufaux, qui a réussi à produire un scénario impeccable et captivant, malgré toutes les contraintes imposées par la vérité historique, évitant les contresens grâce à une source abondante de documents et de conseils d’historiens chevronnés sur cette période marquante de l’humanité. De même, textes et dialogues sont d’une grande qualité, émaillés de citations de poètes et philosophes de l’époque. Ensuite, le maître Delaby, dont le dessin précis et élégant réussit à cerner parfaitement ses sujets : luxe de détails et/ou magnificence quand il s’agit de scènes contextuelles (paysages, intérieurs, scènes de rue…), expressivité des visages, des principaux personnages jusqu’au moindre figurant (du coup je reste perplexe devant certains commentaires selon lesquels les personnages se ressembleraient !), beauté des corps, masculins comme féminins. Le tout servi par une mise en couleur soignée.
Le premier cycle (tome 1 à 4) évoque l’accession de Néron au pouvoir jusqu’à l’assassinat d’Agrippine. Lucius Murena, lui, ne jouera un rôle déterminant qu’à partir du second cycle (tome 5 à 8), au cours duquel les auteurs nous proposent, en jonglant subtilement entre fiction et Histoire, de découvrir quel aurait pu être le battement d’ailes papillonesque qui conduisit au Grand incendie de Rome en l’an 64…
Les plus critiques pourront toujours arguer d’un certain académisme narratif et graphique, mais lorsque l’académisme produit de tels chefs d’œuvre, je n’y vois pour ma part absolument rien à redire. Je suis réellement impressionné par cette BD-monument qui s’est révélée largement à la hauteur de mes attentes (tout du moins jusqu’au tome 8, je n’ai pas encore lu le 9). Les auteurs ont parfaitement su nous émerveiller avec cette peinture stupéfiante de la Ville éternelle, qui ne nous aura jamais paru aussi familière, tout comme les protagonistes, esclaves ou puissants, à la fois si humains et si proches de nous, avec des préoccupations qui pourraient être les nôtres - à la différence près que si une catégorie de gens pouvait être vendue, la vie humaine semblait avoir beaucoup moins de valeur à l’époque !... Par ailleurs, Néron n’apparaît pas seulement comme le tyran cruel que l’Histoire se plaît à dépeindre, mais plutôt comme un être complexe, avec ses failles et ses zones d’ombre, doté d’une sensibilité artistique. Ce qui en outre est passionnant, c’est de voir comment celui-ci va perdre progressivement son âme au contact du pouvoir, d’autant que celui-ci est absolu et marqué du sceau du parricide : au départ affable et innocent, notre César glissera peu à peu vers la folie et la cruauté, faute d’avoir su s’entourer de conseillers éclairés, préférant les flatteries de courtisans ambitieux. Parallèlement, son ami Lucius Murena, fils de patricien gâté par la vie, se changera en « bête » avide de vengeance suite à la disgrâce infligée par Néron.
En conclusion, il ne faut pas passer à côté de ce chef d’œuvre. J’en ressors moi-même avec l’envie de me documenter plus sérieusement sur cette Rome antique qui n’en finit pas de nous fasciner et nous interroger.
Intéressant.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 7 décembre 2010
Certes les personnages se ressemblent et il faut parfois faire marche arrière pour situer une action. Cependant les dessins sont superbes, le scénario dynamique et entraînant. Les auteurs à leur mesure nous démontrent que le pouvoir sera toujours un fruit appétissant pour toutes les âmes qui en sont avides, surtout celles pourries et décadentes. Une bonne entrée en matière. Une bédé qui vaut le coût et surtout qu'on s'y attarde pour ses détails. J'apprécie les précisions historiques en fin d'ouvrage. Voyons la suite...
L'avènement de Néron
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 18 novembre 2010
Complots, trahisons, conspiration, violence, luxure, la lutte pour le pouvoir est bien sûr au centre de l'intrigue et la part belle est faite aux femmes dans ce premier opus dans lequel on retrouve une Agrippine froide, calculatrice, presque inhumaine dans sa quête impitoyable du pouvoir : prête à tout pour propulser son fils Néron sur le trône, elle semble dénuée de tout sentiment, ni même d'amour pour son fils, simple instrument pour accéder à ses fins.
Très belle initiative que de transposer cette période troublée de l'histoire romaine en bande dessinée. Le dessin de Delaby est très précis. Mais je rejoindrai les chroniques précédentes sur le fait que certains personnages ont des traits très ressemblants, ce qui complique il est vrai parfois la compréhension. Ne boudons cependant pas notre plaisir. Que c'est agréable de réviser l'Histoire de cette manière.
Très belle initiative que de transposer cette période troublée de l'histoire romaine en bande dessinée. Le dessin de Delaby est très précis. Mais je rejoindrai les chroniques précédentes sur le fait que certains personnages ont des traits très ressemblants, ce qui complique il est vrai parfois la compréhension. Ne boudons cependant pas notre plaisir. Que c'est agréable de réviser l'Histoire de cette manière.
Introduction qui donne envie de poursuivre
Critique de PPG (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans) - 29 mai 2010
Ce premier tome constitue une introduction à la série, qui en compte sept à ce jour. Ce récit se focalise sur les puissants, qui ne travaillent pas, qui ont donc tout le temps de préparer leur avenir, notamment en complotant pour accéder au pouvoir. Certains retournent leur toge ; l'essentiel ne semble pas ici l'honneur, mais le fait de toujours s'en sortir, si possible en bonne santé et riche.
Lucius Murena, jeune patricien que l'on découvre, semble être différent. Peut-être plus sensible ? Bien sûr qu'il fait partie des favorisés, qu'il possède domaines et esclaves, mais il semble être le héros de la série. Les péripéties suivantes nous le confirmerons peut-être.
Jean Dufaux semble s'être très bien documenté ; ses sources étant indiquées à chaque fin de volume. Son compère Philippe Delaby nous propose ici des dessins de bon ton, classiques à souhait, axés sur les portraits des personnages : tout ceci concorde bien avec la mise en perspective de cette période. Les couleurs participent aussi à cet effet : pas criardes pour un sesterce, celles-ci sont douces, souvent ocres, orange ou rouges, comme on se le représente chez les Romains (mais finalement est-ce vrai ou juste représentations que nous prenons pour vraies depuis les premiers péplums ?).
La lecture est plaisante. Il faut bien visualiser les personnages pour ne pas s'égarer. Mais rassurons-nous, dès le tome deux, cette petite gymnastique devient automatique, presque un réflexe, et la lecture coule de source.
Lucius Murena, jeune patricien que l'on découvre, semble être différent. Peut-être plus sensible ? Bien sûr qu'il fait partie des favorisés, qu'il possède domaines et esclaves, mais il semble être le héros de la série. Les péripéties suivantes nous le confirmerons peut-être.
Jean Dufaux semble s'être très bien documenté ; ses sources étant indiquées à chaque fin de volume. Son compère Philippe Delaby nous propose ici des dessins de bon ton, classiques à souhait, axés sur les portraits des personnages : tout ceci concorde bien avec la mise en perspective de cette période. Les couleurs participent aussi à cet effet : pas criardes pour un sesterce, celles-ci sont douces, souvent ocres, orange ou rouges, comme on se le représente chez les Romains (mais finalement est-ce vrai ou juste représentations que nous prenons pour vraies depuis les premiers péplums ?).
La lecture est plaisante. Il faut bien visualiser les personnages pour ne pas s'égarer. Mais rassurons-nous, dès le tome deux, cette petite gymnastique devient automatique, presque un réflexe, et la lecture coule de source.
Pas captivant
Critique de Oguz77 (, Inscrit le 24 novembre 2009, 47 ans) - 4 mars 2010
Je rejoins Phoenix pour dire que les personnages se ressemblent assez pour que l'on s'y perde. Déjà que l'histoire n'est pas simple...
Par ailleurs, même si il y a quelque intérêt historique à mettre la Rome du 1er Siècle en images, le scénario ne m'a pas plus emballé que ça.
Par ailleurs, même si il y a quelque intérêt historique à mettre la Rome du 1er Siècle en images, le scénario ne m'a pas plus emballé que ça.
Instructive, passionnante, agréable à regarder
Critique de Naturev (DOLE, Inscrit le 29 mai 2008, 58 ans) - 30 septembre 2008
La qualité des dessins, le scénario, la volonté d’être au plus près de ce que nous connaissons de la Rome à l’époque de Néron et de son histoire, fait de cette BD un bijou.
Dans le thème des BD historiques, mettant en scène des évènements réels, et ici un certain nombre de personnages historiques, Murena ne peut s’imposer que comme une œuvre de référence, me semble-t-il.
Et ce que j'exprime pour ce tome 1, je le fais également pour les tomes suivant.
Dans le thème des BD historiques, mettant en scène des évènements réels, et ici un certain nombre de personnages historiques, Murena ne peut s’imposer que comme une œuvre de référence, me semble-t-il.
Et ce que j'exprime pour ce tome 1, je le fais également pour les tomes suivant.
Okay le dessin est super mais les persos se ressemblent trop !
Critique de Phoenix (Bruxelles, Inscrit le 18 juillet 2001, 51 ans) - 24 décembre 2001
Non c'est vrai c'est super comme BD. Mais les personnages principaux se ressemblent trop et quand on lit la suite on se perd un peu ... Voire on confond des personnages tellement ces romains avaient tous la même tête.
Enfin à lire pour les amateurs de l'époque, c'est super.
Enfin à lire pour les amateurs de l'époque, c'est super.
Ca complote sec dans les palais romains !!!
Critique de Seiya (Lasne, Inscrit le 24 avril 2001, 41 ans) - 20 juin 2001
Dufaux, comme à son habitude, livre une histoire passionnante, même si elle est basée sur des faits historiques, et extrêmement bien écrite. Appuyé par le dessin très détaillé de Delaby, Murena est une excellente série pour ceux qui s'intéressent à la Rome antique et pour découvrir le machiavélisme féminin (je ne généralise pas, bien sûr !)
C'est beau comme un roman photo, mais en mieux dessiné...
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 13 juin 2001
Pardon pour cette image un peu facile, mais c'est vrai que le dessin hyperréaliste de Delaby est quasi photographique, et convient très bien à cette histoire pleine de bruit, de sang, de violence et de fureur. La période du règne de Claude et de Néron est tellement passionnante et tellement bien reconstituée par un scénario et un dessin remarquables.
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