A Radetsky,
Muray n'était pas socialiste marxisant mais "orwellien", à savoir que pour lui le socialisme était encore à inventer d'où sa pirouette sur l'occultisme. Muray dit beaucoup de choses justes, comme ceci sur l"'homo festivus" qui est le premier bouquin que j'ai lu de lui.
un extrait en dessous
"C’est une allégorie, un mannequin théorique. Il est l’ombre conceptuelle portée par les masses festives mises en jeu dans On ferme.
C’est l’homme de la fin de l’Histoire, qui ne nie plus rien hormis la fin de l’Histoire. Cette contradiction se retrouve exprimée, en tout ou partie, chez certains personnages d’On ferme. L’homme qui ne nie plus n’a plus d’avenir. Il n’est plus le temps historique (Hegel). Homo festivus est pleinement satisfait par le nouveau monde homogène, mais, pour se donner l’illusion d’avoir encore un avenir, l’instinct de conservation lui souffle de garder auprès de lui un ennemi, un opposant absolu qui, parce qu’il s’oppose à lui absolument, lui permet de se croire lui-même vivant. Cet opposant (en France le Front national, Le Pen ; plus généralement le néo-fascisme, le racisme, etc.), c’est lui qui empêche Homo festivus de n’être plus que pure animalité en accord avec le donné.
Tant qu’il n’y avait pas identité entre monde et homme, il y avait Histoire. L’identité d’Homo festivus et du monde hyperfestif révèle la fin de l’Histoire. Cette identité supprime le désir qui avait fait l’Histoire. Cette fin n’est le nouveau commencement de rien. Les négateurs de la fin de l’Histoire sont ceux qui ont aussi le plus fait pour qu’elle s’arrête, en combattant la négation qui est la possibilité de sa perpétuation. L’individu qui clame que l’Histoire n’est pas finie tout en luttant contre les résidus de barbarie qui la faisaient exister est un personnage comique de notre temps.
Après la fin finale du conflit maître-esclave, plus loin que la réalisation de la reconnaissance mutuelle, dans la situation d’égalité absolue de la fin de l’Histoire, l’Histoire continue sous forme de farce avec le pathos de la lutte pour la reconnaissance. La fiction de la lutte pour la reconnaissance est maintenue. Elle produit une sorte de néo-chant épique dérisoire.
Le post-humain est quelqu’un qui se croit libéré des dettes que ses ancêtres pouvaient avoir envers le passé et qui file sur ses rollers à travers un réel dont la réalité ressemble à du carton-pâte (parc d’abstractions). Il est désinhibé à mort, il fait la fête, mais il ne rit pas parce qu’il est plus ou moins retombé en enfance et que le rire suppose un fond d’incertitude dont l’enfant a horreur."
Muray n'était pas socialiste marxisant mais "orwellien", à savoir que pour lui le socialisme était encore à inventer d'où sa pirouette sur l'occultisme. Muray dit beaucoup de choses justes, comme ceci sur l"'homo festivus" qui est le premier bouquin que j'ai lu de lui.
un extrait en dessous
"C’est une allégorie, un mannequin théorique. Il est l’ombre conceptuelle portée par les masses festives mises en jeu dans On ferme.
C’est l’homme de la fin de l’Histoire, qui ne nie plus rien hormis la fin de l’Histoire. Cette contradiction se retrouve exprimée, en tout ou partie, chez certains personnages d’On ferme. L’homme qui ne nie plus n’a plus d’avenir. Il n’est plus le temps historique (Hegel). Homo festivus est pleinement satisfait par le nouveau monde homogène, mais, pour se donner l’illusion d’avoir encore un avenir, l’instinct de conservation lui souffle de garder auprès de lui un ennemi, un opposant absolu qui, parce qu’il s’oppose à lui absolument, lui permet de se croire lui-même vivant. Cet opposant (en France le Front national, Le Pen ; plus généralement le néo-fascisme, le racisme, etc.), c’est lui qui empêche Homo festivus de n’être plus que pure animalité en accord avec le donné.
Tant qu’il n’y avait pas identité entre monde et homme, il y avait Histoire. L’identité d’Homo festivus et du monde hyperfestif révèle la fin de l’Histoire. Cette identité supprime le désir qui avait fait l’Histoire. Cette fin n’est le nouveau commencement de rien. Les négateurs de la fin de l’Histoire sont ceux qui ont aussi le plus fait pour qu’elle s’arrête, en combattant la négation qui est la possibilité de sa perpétuation. L’individu qui clame que l’Histoire n’est pas finie tout en luttant contre les résidus de barbarie qui la faisaient exister est un personnage comique de notre temps.
Après la fin finale du conflit maître-esclave, plus loin que la réalisation de la reconnaissance mutuelle, dans la situation d’égalité absolue de la fin de l’Histoire, l’Histoire continue sous forme de farce avec le pathos de la lutte pour la reconnaissance. La fiction de la lutte pour la reconnaissance est maintenue. Elle produit une sorte de néo-chant épique dérisoire.
Le post-humain est quelqu’un qui se croit libéré des dettes que ses ancêtres pouvaient avoir envers le passé et qui file sur ses rollers à travers un réel dont la réalité ressemble à du carton-pâte (parc d’abstractions). Il est désinhibé à mort, il fait la fête, mais il ne rit pas parce qu’il est plus ou moins retombé en enfance et que le rire suppose un fond d’incertitude dont l’enfant a horreur."
Hiram, tu as tout a fait le droit d'avoir ta perception de moi et de l'exprimer, je peux me reconnaître dans certains points et pas dans d'autres, tu peux me croire ou ne pas me croire, me trouver prétentieux ou pas... On a tous des jugements les uns sur les autres dans la vie il me semble. Ce n'est pas bien grave tant que ces jugements ne sont pas gravés dans le marbre. Et j'ai l'impression d'être un chantre du relativisme, donc j'espère échapper la plupart du temps à l'écueil du catalogage et des étiquettes, mais je n'en reste pas moins un connard comme les autres. Je ne m'en cache pas et je l'assume, je n'ai jamais prétendu avoir tout le temps raison il me semble et je n'ai jamais interdit à quiconque de me dire ce qu'il pense de moi, si? :o)
Revoila Amaury et une fois de plus, comme Oburoni, je vois son intervention plus comme un article de blog que comme un échange dans un forum. Où est l'ouverture vers la discussion? Pourquoi parler tout seul dans un forum?
Revoila Amaury et une fois de plus, comme Oburoni, je vois son intervention plus comme un article de blog que comme un échange dans un forum. Où est l'ouverture vers la discussion? Pourquoi parler tout seul dans un forum?
Ci-dessous Muray sur le pseudo anti fâchisme, très juste aussi là encore
"Faire entendre la présence du Mal dans la voix même des criminels qui l'invoquent pour faire tout avaler. Leurs armes sont usées, eux-mêmes sont fourbus, leurs cris qui tuent ne sont plus que des cancanements de canards boîteux, des glouglous agonisants de dindons de la farce ; mais ils arrivent encore à intimider, ou, du moins, à attirer l'attention sur eux. Quand ils traitent quelqu'un de «maurrassien», par exemple, c'est autant de temps de gagné : il est tellement plus avantageux de parler de Maurras, et de le condamner, que d'ouvrir les yeux sur le monde concret ! Ils n'ont plus que ce projet : gagner du temps. Empêcher que leurs exactions soient connues en détail. Or, faire connaître celles-ci, d'une manière ou d'une autre, par le biais du roman ou de l'essai par exemple, et surtout les transformer en oeuvre d'art, voilà ce que l'on peut définir comme le véritable Bien, le Bien suprême de notre temps, et voilà ce à quoi ils s'opposent de toutes leurs forces. Ils s'inquiètent de ce que l'on voie apparaître, comme ils disent, «une sensibilité inédite», un «nouveau mouvement indissociablement critique et réactif». Ils n'avaient pas prévu cette insolence. Dans leur débâcle, ils bouffonnent encore et voudraient faire croire, comme le dérisoire Rosanvallon, qu'ils auraient les moyens de «construire une analyse» de cette réalité nouvelle qui est sortie d'eux et qu'ils ne comprennent même pas puisqu'ils n'ont jamais de leur vie regardé un événement, un être, un objet concrets, et qu'ils ne savent bavarder, dans leurs pauvres nuées, qu'à coups d'universaux. Mais cette analyse et cette description sont en cours, et, accessoirement, c'est contre eux qu'elles s'opèrent. Ce n'est qu'un début, continuons leur débâcle."
"Faire entendre la présence du Mal dans la voix même des criminels qui l'invoquent pour faire tout avaler. Leurs armes sont usées, eux-mêmes sont fourbus, leurs cris qui tuent ne sont plus que des cancanements de canards boîteux, des glouglous agonisants de dindons de la farce ; mais ils arrivent encore à intimider, ou, du moins, à attirer l'attention sur eux. Quand ils traitent quelqu'un de «maurrassien», par exemple, c'est autant de temps de gagné : il est tellement plus avantageux de parler de Maurras, et de le condamner, que d'ouvrir les yeux sur le monde concret ! Ils n'ont plus que ce projet : gagner du temps. Empêcher que leurs exactions soient connues en détail. Or, faire connaître celles-ci, d'une manière ou d'une autre, par le biais du roman ou de l'essai par exemple, et surtout les transformer en oeuvre d'art, voilà ce que l'on peut définir comme le véritable Bien, le Bien suprême de notre temps, et voilà ce à quoi ils s'opposent de toutes leurs forces. Ils s'inquiètent de ce que l'on voie apparaître, comme ils disent, «une sensibilité inédite», un «nouveau mouvement indissociablement critique et réactif». Ils n'avaient pas prévu cette insolence. Dans leur débâcle, ils bouffonnent encore et voudraient faire croire, comme le dérisoire Rosanvallon, qu'ils auraient les moyens de «construire une analyse» de cette réalité nouvelle qui est sortie d'eux et qu'ils ne comprennent même pas puisqu'ils n'ont jamais de leur vie regardé un événement, un être, un objet concrets, et qu'ils ne savent bavarder, dans leurs pauvres nuées, qu'à coups d'universaux. Mais cette analyse et cette description sont en cours, et, accessoirement, c'est contre eux qu'elles s'opèrent. Ce n'est qu'un début, continuons leur débâcle."
Bon alors AW est revenu. Pouvez-vous nous dire ce que vous pensez de la théorie de l'occulto-socialisme chez Murray ? Et pour vous qu'est-ce qu'un anarchiste de droite ? Car pour moi cette catégorie n'est qu'une construction (de Pascal Ory je crois) servant à lénifier les idées de Rebatet, Drumont, Céline, immondes judéophobes.
A Virgile, je m'adresse à Radetski,
Sinon, je viens de lire ton commentaire qui fait la confusion habituelle entre opinion et réflexion, sur la base de "je le pense donc j'ai raison"...
Sinon, je viens de lire ton commentaire qui fait la confusion habituelle entre opinion et réflexion, sur la base de "je le pense donc j'ai raison"...
A Hiram,
Le terme d'anar de droite est un terme vague qui recouvre deux choses : les individualistes style Nimier, Blondin, Aymé, ADG, et les anarcho-capitalistes qui suivent les idées d'Alain de Benoît. Pour le premier ensemble, c'est surtout une manière de désigner des auteurs ou des personnes qui rejettent les idéologies globalisantes d'où qu'elles viennent. Pascal Ory fait dans le lénifiant effectivement en les définissant à tort et à travers.
J'aime bien ce terme dans lequel je me retrouve assez.
Le terme d'anar de droite est un terme vague qui recouvre deux choses : les individualistes style Nimier, Blondin, Aymé, ADG, et les anarcho-capitalistes qui suivent les idées d'Alain de Benoît. Pour le premier ensemble, c'est surtout une manière de désigner des auteurs ou des personnes qui rejettent les idéologies globalisantes d'où qu'elles viennent. Pascal Ory fait dans le lénifiant effectivement en les définissant à tort et à travers.
J'aime bien ce terme dans lequel je me retrouve assez.
Je parlais du post de 14h34 Amaury, les autres n'étaient pas encore la pendant que je tapais mon message.
Sinon où est ce que j'ai parlé d'avoir raison et où est ce que j'ai confondu opinion et réflexion? Une petite citation pour m'éclairer? :o)
Stavro t'as vu fallait pas t'inquiéter, il a dit qu'il partait mais c'était une blague. ;o)
Sinon où est ce que j'ai parlé d'avoir raison et où est ce que j'ai confondu opinion et réflexion? Une petite citation pour m'éclairer? :o)
Stavro t'as vu fallait pas t'inquiéter, il a dit qu'il partait mais c'était une blague. ;o)
Toujours à Hiram,
Autant j'aime bien Muray quand il parle du festivisme et d'autres phénomènes de société autant quand il se prend à théoriser, il m'agace un peu. Beaucoup d'intellectuels ont cette manie d'essayer de globaliser leurs pensées.
Autant j'aime bien Muray quand il parle du festivisme et d'autres phénomènes de société autant quand il se prend à théoriser, il m'agace un peu. Beaucoup d'intellectuels ont cette manie d'essayer de globaliser leurs pensées.
a Virgile,
Je te conseille un dictionnaire
opinion, nom féminin
Sens Jugement, avis personnel, manière de penser.
réflexion
Sens : Fait de réfléchir profondément à quelque chose.
Ce n'est même pas un reproche, juste une constatation.
Je te conseille un dictionnaire
opinion, nom féminin
Sens Jugement, avis personnel, manière de penser.
réflexion
Sens : Fait de réfléchir profondément à quelque chose.
Ce n'est même pas un reproche, juste une constatation.
On a bien compris ce qu'Aria, et Stavro (qui d'autre?) pensait de la "petite bande hypocrite" de vos écrits. Ca fait un moment d'ailleurs. Et ??
Là, vraiment, Jane, tu es inutilement méchante et en plus, tu es à côté de tes pompes !
Je n'ai jamais parlé de "petite bande d'hypocrites" et je ne le pense pas.
Ce n'est pas parce que Stavro utilise cette expression, que tu as le droit de me l'appliquer.
Mais, finalement, tu donnes raison à Stavro !
Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil, sur Conv et Bad, sauf certains auxquels on s'efforce de parler gentiment, mais auxquels on file un coup de couteau dans le dos, comme tu viens de le faire.
Si tu as quelque chose à me reprocher, écris-moi en mp que je ne meure pas idiote.
La douce Jane serait-elle devenue vacharde et hypocrite ? Bravo !
à Oburoni, le respect est un concept très vague qui veut dire en gros, "ne remets pas en cause mes certitudes et je te laisserai tranquille".
Pas en ce qui me concerne. Pour moi cela veut dire ne pas répondre a mes opinions ou mes doutes (que tu es Autihuman, ce que tu n'es visiblement pas) par des insultes de bas étage (me comparer a un dénnonciateur sous Vichy, en l'occurence).
Ce n'est pas remettre en cause des certitudes mais faire des amalgames grossiers, ce dont on se passe ici. On peut se foutre sur la gueule, échanger rudement et violement mais avec des arguments pas des caricatures. CL n'est pas sur un de ces sites de crétins incapables de débattre sans atteindre le point Godwin (il y en a assez comme cela !).
Une argumentation Virgile s'appuie sur
* l'art de démontrer (On s'appuie sur des faits, des preuves, une loi incontestable),
* l'art de persuader (l'émetteur fait appel au sentiment des destinataires (émouvoir, rire ou encore provoquer, ce qui s'appelle le méthode socratique ma préféré)) et
* l'art de convaincre (l'auteur fait appel à la raison du destinataire, mais sans utiliser de faits scientifiques).
* l'art de démontrer (On s'appuie sur des faits, des preuves, une loi incontestable),
* l'art de persuader (l'émetteur fait appel au sentiment des destinataires (émouvoir, rire ou encore provoquer, ce qui s'appelle le méthode socratique ma préféré)) et
* l'art de convaincre (l'auteur fait appel à la raison du destinataire, mais sans utiliser de faits scientifiques).
à Oburoni, le fait de dénoncer, sans savoir en plus, c'est se comporter comme un épistolier sous l'Occupation, ce n'est qu'une constatation objective.
Mais j'espère m'être trompé.
Si encore nous nous connaissions l'un et l'autre, ce qui n'est pas le cas...
Mais j'espère m'être trompé.
Si encore nous nous connaissions l'un et l'autre, ce qui n'est pas le cas...
à Oburoni, le respect est un concept très vague qui veut dire en gros, "ne remets pas en cause mes certitudes et je te laisserai tranquille".
Si je dis:
- "Eh connard, la vitesse de la lumière est indépassable mais évidemment ça dépasse l'horizon de ta compréhension, donc je suppose que les neutrinos qui iraient plus vite ça n'évoque rien pour ton cerveau moisi, tout ce qui compte pour toi c'est la téléréalité"
ou
- "La vitesse de la lumière est indépassable d'après la théorie de la relativité, je vous invite notamment à consulter telle et telle source pour en savoir plus, sur ce que pensez vous des dernières expériences concernant des neutrinos qui dépasseraient cette vitesse?"
Il me semble qu'on a un bon exemple d'une façon de s'exprimer qui est irrespectueuse et d'une autre qui est respectueuse. Maintenant Amaury tu ne trouves pas que ton style se rapproche plus de la première proposition? :o)
Tu ne veux pas répondre à mes questions sur tes affirmations péremptoires en développant leur rapport avec mes propos plutôt que de sortir le dictionnaire Amaury (parce que oui j'en possède un aussi de dico ^^) ? :o)
à Oburoni, le respect est un concept très vague qui veut dire en gros, "ne remets pas en cause mes certitudes et je te laisserai tranquille".
Si je dis:
- "Eh connard, la vitesse de la lumière est indépassable mais évidemment ça dépasse l'horizon de ta compréhension, donc je suppose que les neutrinos qui iraient plus vite ça n'évoque rien pour ton cerveau moisi, tout ce qui compte pour toi c'est la téléréalité"
ou
- "La vitesse de la lumière est indépassable d'après la théorie de la relativité, je vous invite notamment à consulter telle et telle source pour en savoir plus, sur ce que pensez vous des dernières expériences concernant des neutrinos qui dépasseraient cette vitesse?"
Il me semble qu'on a un bon exemple d'une façon de s'exprimer qui est irrespectueuse et d'une autre qui est respectueuse. Maintenant Amaury tu ne trouves pas que ton style se rapproche plus de la première proposition? :o)
Ah, Virgile... Toujours égal à toi-même: le pauvre AW ne sait pas encore dans quoi il s'embarque... ;-)
Virgile est un troll, c'est l'évidence même, je ne vais pas "discuter" plus loin avec lui, pour lui Internet est une sorte de défouloir compensatoire, il sera de toute manière irrationnel.
Et de plus je répondais à Oburoni et Hiram, c'est très vilain de s'immiscer dans les conversations des autres.
A Radetsky,
Muray n'était pas socialiste marxisant mais "orwellien", à savoir que pour lui le socialisme était encore à inventer d'où sa pirouette sur l'occultisme.
Orwell, Koestler, Serge, quoique revenus du "marxisme" (sorte de facilité de la conscience politique dégradée en religion), n'ont jamais cessé de se réclamer d'une philosophie de l'émancipation (y compris vis à vis des "modes", cette manière qu'a le "troupeau" - là je vous cite - de participer du mouvement brownien à un moment donné de l'histoire) et leurs réactions face au stalinisme, prurit de petits arrivistes suçant les mamelles du "grand chef", ne les éloignèrent jamais de la critique féroce de l'étant, bien dans la veine de la critique propre à l'auteur du "Manifeste". Orwell, Koestler, Serge, ont prouvé personnellement en Espagne de quel côté de la barrière ils se situaient... forever.
Autre chose sur l'anarchie. La position de l'anarchiste est une pétition de principe assez naïve : on supprime toute hiérarchie, ici et maintenant, et l'homme nouveau est né...Alleluiah ! Et si ça ne marche pas collectivement (ça ne peut pas marcher), on dérive sur l'action directe individuelle, manière de jeter le manche après la cognée, et on tombe dans l'individualisme (cf. Bonnot) illuminé, dans un processus strictement identique à celui des Action Directe, Brigades Rouges et autres analphabètes historiques qui s'imaginent (on n'est plus en Russie dans les années 1880 - 1900 !) que le "beau geste" va entraîner les foules ou éveiller les consciences : on ne ruse pas avec le temps. Certains autres proclamaient "le Parti, c'est le peuple", alors que seul l'inverse est cohérent et possible.
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