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Nymphette

avatar 15/11/2010 @ 09:39:26
@Nymphette : ce phénomène est assez récent en effet et dire que c'est apparu nettement depuis 5 ans me semble assez juste.


En même temps, avant cela, mon anglais était très scolaire (merci la formation aux fameuses LV (Langues Vivantes) en France, à se demander si les pontes de l'Education Nationale ont jamais mis les pieds dans un pays étranger, mais c'est un autre débat!), j'étais donc probablement moins attentive. Cela m'a vraiment frappé depuis!


@ Saule: je n'ai jamais lu Warthon, je ne suis pas vraiment attirée par les auteurs classiques (à tort, je le sais!)... Mais ce serait un comble que leur traduiction souffre de maladresses, le temps aura du permettre de nombreuses corrections!

Micharlemagne

avatar 15/11/2010 @ 09:53:30
Il y a des cas difficiles. Byron n'a plus été traduit depuis les années 1900. Et encore, est-ce une assez mauvaise traduction...

Micharlemagne

avatar 15/11/2010 @ 09:57:28
Il y a des cas difficiles. Byron n'a plus été traduit depuis les années 1900. Et encore, est-ce une assez mauvaise traduction...

Vérification faite, la dernière traduction un peu passable de "Childe Harold" remonte à 1822. On se doute que cela a un peu vieilli.

Oburoni
avatar 15/11/2010 @ 14:23:24
Tout n'est pas si noir.

Un auteur comme Terry Pratchett, par exemple, est difficile a traduire; pourtant il s'en tire tres bien en version francaise...

Andro2
avatar 15/11/2010 @ 15:55:58
encore une fois on fait tout pour tuer la langue francaise.Si vous pouvez lire l anglais tant mieux pour vous.Je lis en francais car c est un choix.Si vous n etes pas satisfait de votre lecture en francais plaignez vous a l éditeur.Quand il verra que ses ventes baisser il fera les ajustements.Et si vous voulez vraiment une bonne traduction faites la vous meme.

salut
Andro2
ACADIE

Nymphette

avatar 15/11/2010 @ 16:41:11
@ Andro... Je ne pense pas "tout faire pour tuer la langue française", loin de là, je la lis, à haute voix aussi,je la parle et je l'écris. Je ne pense pas que la pratique d'une langue étrangère tue la langue maternelle, bien au contraire.

Après avoir lu en anglais, quand je lis en français, je retrouve la musique et la saveur de la langue française. C'est pour cela que je n'aime pas qu'elle soit malmenée!

Quant à faire la traduction moi-même, je vais y songer, ce serait une drôle de reconversion!

Saule

avatar 15/11/2010 @ 17:00:06

Quant à faire la traduction moi-même, je vais y songer, ce serait une drôle de reconversion!

J'ai décidé une fois de traduire une nouvelle de Wharton.. mais je n'ai pas été au bout. C'est un travail de bénédictin, c'est bien plus difficile que de juste comprendre ce qu'elle veut dire, il faut parvenir à le transcrire dans sa langue, avec les même nuances !

Nymphette

avatar 15/11/2010 @ 17:12:14
C'est un travail de bénédictin


Tout comme celui d'écrivain... Sans la passion, je pense que c'est même impossible!

Provis

avatar 15/11/2010 @ 18:16:24
Tout n'est pas si noir.

Tout n'est pas si rose non plus !

A la tienne, Etienne !! Hips...

Oburoni
avatar 15/11/2010 @ 20:34:12
Tout n'est pas si noir.
Tout n'est pas si rose non plus !

A la tienne, Etienne !! Hips...


Tout n'est pas rose non plus mais pour etre capable de juger d'une traduction ("elles sont de plus en plus mauvaises") il faut connaitre la langue de départ (=etre bilingue)... Pourquoi, donc, étant bilingue, faire le choix de lire des traductions et non les versions originales ? Un peu de bon sens... ! ;-)

Saule

avatar 15/11/2010 @ 21:22:19
Quelque part Oburoni a raison : pour juger de la qualité d'une traduction, il faut déjà bien connaitre les deux langues et en plus faire l'exercice de comparer les deux versions. Le genre de truc qu'on ne fait que pour les auteurs qui nous tiennent vraiment à coeur.

Bzh32 15/11/2010 @ 21:40:06
Une des perles de la traduction , dans le film « Le vent se lève de Ken Loach », œuvre qui a été primée à Cannes.
Au cours d'une attaque de l'IRA contre un convoi anglais, un des assaillants dit « Con (prénom gaélique) go !
Traduction française Congo......

Débézed

avatar 15/11/2010 @ 22:50:18
Je viens de lire cette citation de Monterroso qui donne plusieurs exemples de traductions absurdes :

« Il y a des erreurs de traduction qui enrichissent momentanément un mauvais livre. Il est presque impossible d’en trouver qui puissent appauvrir celui d’un génie. »

Probablement !

Yeaker
avatar 16/11/2010 @ 09:43:26
Parmi toutes mes lacunes, celle de ne pas être capable de lire dans une autre langue. J'ai donc souvent plusieurs traductions. Certaines sont plus plaisantes à lire mais sont elles fidèles that is the question!

Question subsidiaire: Pensez-vous que parfois la traduction peut sublimer une oeuvre? Qu'elle soit médiocre dans sa langue d'origine et exceptionnelle traduite?


Je me souviens que Kundera a perfectionné son français pour reprendre les traductions de ses livres qu'il trouvait désastreuses. Non pas mal écrites, mais le traducteur refaisait les livres à sa sauce. Les livres se vendaient mais ce n'était pas du Kundera.


Pour l'Odyssée ma traduction préférée est celle de Philippe Jaccottet, elle est proche du texte original et poétique tout en étant parfaitement lisible.


Je confirme, durant mes études en Histoire, nous avions étudié l'Odyssée dans la traduction de Jaccottet (la Découverte) qui semble donc la plus proche du texte en grec ancien.

Nymphette

avatar 16/11/2010 @ 09:45:37
@ Obruroni: je ne suis pas vraiment d'accord, pour deux raisons:

La première est que pour moi, lire en anglais permet de s'améliorer dans une langue que l'on apprécie. Et j'en constate vraiment les effets, ma lecture est de plus en plus aisée et je comprends également de mieux en mieux la langue parlée. Cependant, je reste plus lente que lorsque je lis en français, donc, je lis également des oeuvres traduites par souci de facilité (je ne m'en cache pas, je lis avant tout par plaisir). Comme le dit Saule, pour les auteurs/romans que j'aime "vraiment", il est intéressant de lire les deux versions... Ce que j'ai déjà fait, par exemple pour "La poursuite du bonheur" de D KENNEDY. Je trouve que de cette manière on appréhende vraiment l'oeuvre, sa richesse et les subtilités de l'écriture.

La seconde raison de mon désaccord est que je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être bilingue pour juger de fautes d'orthographe, de ponctuation, de grammaire... ou même de la fluidité du texte. Par exemple, dans le roman qui a initié cette conversation, la partie du texte que je trouve mal traduite a été qualifié "d'anglais parfait" par des critiques américains (ce que j'approuve à mon petit niveau) et a été traduit en français par des tournures lourdes et peu élégantes. Je pense que dans ce cas particulier, la traduction n'est pas fidèle.

Pour conclure, j'ai souligné tout au long de ces échanges que je ne parlais pas en experte mais plutôt d'un ressenti, d'une langue à l'autre, d'une lecture à l'autre...

Nymphette

avatar 16/11/2010 @ 09:54:08
@Yeaker Je savais que Kundera traduisait lui-même ses oeuvres, mais je n'en connaissais pas la raison! Il serait intéressant de comparer les versions! Je ne connais que très peu cet excellent auteur. J'avais beaucoup aimé "La valse aux adieux" et "L'identité", mais je n'ai pas terminé "La vie est ailleurs", un peu lassée. Je compte lire bientôt "Une rencontre" qui est plutôt un essai (http://mediapart.fr/club/edition/…)

Provis

avatar 16/11/2010 @ 13:55:05
Tout n'est pas si noir.
Tout n'est pas si rose non plus !

A la tienne, Etienne !! Hips...
Tout n'est pas rose non plus mais pour etre capable de juger d'une traduction ("elles sont de plus en plus mauvaises") il faut connaitre la langue de départ (=etre bilingue)... Pourquoi, donc, étant bilingue, faire le choix de lire des traductions et non les versions originales ? Un peu de bon sens... ! ;-)

Tu réponds à quelque chose que je n'ai pas dit, Oburoni, - et pourtant on utilise la même langue !
Je te la refais en anglais, ça va être plus clair :o)

Everything is not cirrhosis.. Hips..

Provis

avatar 16/11/2010 @ 14:32:19
Je me suis dit que voilà une bonne affaire, le jour où j'ai appris (sur CL il me semble) que Gide avait traduit « Typhon » de Conrad. On peut être sûr que la traduction sera à la hauteur. J’ai lu le bouquin il y a un mois ou deux, et effectivement je n’ai pas été déçu, ni par le fond ni par la forme.

En fait, on n’a pas du tout l’impression que c’est traduit.
Est-ce que la traduction est proche du texte, je me demande, mais je ne vais pas acheter le texte anglais pour savoir…

Ce qu’il me plairait de savoir par contre, c’est pourquoi Gide a traduit ce livre. Peut-être parce qu’il a jugé que le bouquin en valait le coup, tout simplement ? Sans doute pas pour se faire de la thune, je suppose.. :o)

Provis

avatar 16/11/2010 @ 14:40:42
Pour ceux qui suivent le fil de Bolcho "Un extrait la page 100", et qui sont découragés, je signale au passage que l'extrait que je donne le 12 août est précisément tiré de "Typhon" de Conrad traduit par Gide.
Un livre que je vous recommande.. :o)

Mallollo

avatar 16/11/2010 @ 14:55:59
encore une fois on fait tout pour tuer la langue francaise.Si vous pouvez lire l anglais tant mieux pour vous.Je lis en francais car c est un choix.Si vous n etes pas satisfait de votre lecture en francais plaignez vous a l éditeur.Quand il verra que ses ventes baisser il fera les ajustements.Et si vous voulez vraiment une bonne traduction faites la vous meme.

salut
Andro2
ACADIE

Andro, je sais que tu es Acadien, que la défense du français par rapport à l'anglais est ton dada. Mais attention à la parano: il n'y a pas QUE l'anglais qui soit parlé dans le monde. Perso, en lisant ce fil, je pense à ma situation: francophone dans un pays hispanique. Je tiens beaucoup à lire les auteurs francophones en français, les auteurs hispaniques en espagnols. Dans l'idéal, j'aimerais lire les auteurs anglophones en anglais dans la même idée, mais par facilité je les lis souvent en espagnol (biblio ou librairie oblige). Quand aux autres langues, que je ne parle pas du tout, c'est aussi la facilité qui guide mes choix: si je les trouve en Espagne, c'est en espagnol, en Belgique je les achète en français.
Et Andro, quand tu dis "Et si vous voulez vraiment une bonne traduction faites la vous meme", ça revient à lire en VO ou je me trompe? :p


@ Obruroni: je ne suis pas vraiment d'accord, pour deux raisons:

La première est que pour moi, lire en anglais permet de s'améliorer dans une langue que l'on apprécie. Et j'en constate vraiment les effets, ma lecture est de plus en plus aisée et je comprends également de mieux en mieux la langue parlée. Cependant, je reste plus lente que lorsque je lis en français, donc, je lis également des oeuvres traduites par souci de facilité (je ne m'en cache pas, je lis avant tout par plaisir). Comme le dit Saule, pour les auteurs/romans que j'aime "vraiment", il est intéressant de lire les deux versions... Ce que j'ai déjà fait, par exemple pour "La poursuite du bonheur" de D KENNEDY. Je trouve que de cette manière on appréhende vraiment l'oeuvre, sa richesse et les subtilités de l'écriture.

La seconde raison de mon désaccord est que je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être bilingue pour juger de fautes d'orthographe, de ponctuation, de grammaire... ou même de la fluidité du texte. Par exemple, dans le roman qui a initié cette conversation, la partie du texte que je trouve mal traduite a été qualifié "d'anglais parfait" par des critiques américains (ce que j'approuve à mon petit niveau) et a été traduit en français par des tournures lourdes et peu élégantes. Je pense que dans ce cas particulier, la traduction n'est pas fidèle.

Pour conclure, j'ai souligné tout au long de ces échanges que je ne parlais pas en experte mais plutôt d'un ressenti, d'une langue à l'autre, d'une lecture à l'autre...

Nymphette, je ne trouve pas ta position forcément en désaccord avec celle d'Oburoni, c'est marrant...

Ce qu'Oburoni dit, c'est que pour pouvoir bien la comparer la traduction d'un livre à sa version originale, il faut plus que le savoir basique de grammaire/orthographe/construction des phrases dans l'autre langue. Les expressions idiomatiques, les champs lexicaux, tout ce qu'il y a de culturel derrière un mot dans une langue ou une autre doit pouvoir être transmis. Ça demande vraiment des connaissance approfondies de la langue, et pas théoriques: historiques, culturelles, des expériences, des contacts personnels, etc.
Mais ça n'empêche pas du tout une personne "moins bilingue" de prendre du plaisir à lire un livre en VO, ou au contraire de trouver la traduction "mauvaise" (= mal écrite en français).


En fait, la discussion est sur le point de tomber dans le "faut-il lire en VO?", qui est un faux débat. On a tous des raisons de lire ou de ne pas lire en VO, et une même personne peut lire certains livres en VO et d'autres en version traduite selon les circonstances ou les titres. That's all folks, nada más, on a le choix devant nous, c'est ça qui est chouette.
Et pour ce qui est de juger

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