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Provis

avatar 21/11/2010 @ 18:53:07
Quant à Joachim qui prétend que les budés sont souvent de mauvaises traductions, je considère ça comme une réflexion de snob.. :o)
Relis ce que j'ai écrit : "certaines" traductions.
Je n'ai pas besoin de relire pour savoir que tu as un a priori contre le livre bilingue, puisque tu l'annonces en préambule avec ton péremptoire et définitif : "En revanche, il y a une chose que je n'aime pas du tout, c'est le livre bilingue. Un livre bilingue cesse immédiatement d'être un livre, au delà de l'inconvénient matériel."
D'où l'argumentation que tu donnes ensuite, en raclant les fonds de tiroir jusqu'à dénoncer les "couverture et papier laids à vomir" de la collection de poche des budés.

Voici ton texte, je cite :
"C'est le problème de la collection Budé : hormis la mauvaise qualité de nombreuses éditions qu'elle ré-imprime parfois depuis des dizaines d'années, et la non moins mauvaise qualité de certains traductions, elle n'encourage pas la prise d'indépendance. En plus elle reste trop chère pour ce qu'elle est, et la collection de poche n'offre pas la même chose : pas d'apparat critique, peu de titres, couverture et papier laids à vomir..."
Il faudrait comprendre que, lorsque tu parles de "mauvaises traductions", tu ne parles pas des budés ??
Tu ne crois pas alors que tu aurais intérêt à être un peu plus clair ?

Donc finalement, quand tu dis "C'est le problème de la collection Budé", où est-il donc le problème des budés ? Le prix ?

Il faudrait sans doute prendre en compte qu'il y a moins d'acheteurs pour un budé que pour le DVC, donc forcément, vu le travail que réclame la rédaction d'un budé (sans parler de la compétence), le DVC va être moins cher au kilo. De toute façon, je n'ai jamais eu l'impression que les budés étaient si chers que ça (le prix ne figure pas sur les miens) ?

La collection Budé trop chère "pour ce qu'elle est", le voilà, le snobisme.

Par contre, j'ai sous la main une édition de poche de Tibère et Caligula de Suétone (Vies des douzes Césars), acquise pour la modique somme de 7 euros (c’est écrit dessus), qu'on pourrait comparer au prix d'une place au cinéma. L'édition n'a rien de moche, le texte est excellent et la traduction aussi puisque les deux sont repris de la collection des Universités de France (sous le patronage de l’Association Guillaume Budé), et elle ne donnne pas seulement le texte mais aussi une longue et très intéressante introduction de Pierre-Emmanuel Dauzat.


Par ailleurs, quand tu dis : "la collection Budé... n'encourage pas la prise d'indépendance", ou "le principe du livre bilingue ... retarde beaucoup l'apprentissage d'une langue parce qu'il ne permet pas de devenir autonome, on garde en tête l'idée qu'on a un filet de sécurité...", il ne s'agit pour moi que d'opinions purement subjectives, donc sans valeur de démonstration générale.

Et pourquoi "tourner les pages deux fois plus qu'avec un livre ordinaire" ? Tu ne t'intéresses qu'à un seul des deux textes ? Alors oui, le livre bilingue perd tout intérêt !


Bref, je continue de penser que dénigrer les budés pour leur mauvaise qualité (ou je ne sais quelles autres raisons) s'apparente à du snobisme, autant que de débiner les Rolls-Royce pour la raison que ce serait de mauvaises bagnoles..
De toute façon, on n'est toujours le snob de quelqu'un, demande à Saule.. :o))

Provis

avatar 21/11/2010 @ 18:58:56
La prochaine fois, tu lui envoies ton paper en latin (lol)
Je pensais bien qu'on me la ferait, celle-là !! :o)

Les budé, ça dépend ; si tu prends le budé latin/grec, c'est snob, sinon c'est cool (relol)
Note que je ne suis qu'un demi-snob : je n'ai pas de budé en grec.. :o)

Provis

avatar 21/11/2010 @ 19:01:53
Cela dit (!), le globish est quand même bien utile : ma dentiste est polonaise (et très mignonne, SJB !) et ne parle pas un mot de français. Nous communiquons donc en globish... Si j'ose dire, parce que parler avec un tuyau et deux instruments de torture dans la bouche n'est pas trop évident...

Je connaissais la patate chaude dans la bouche pour l'anglais authentique, mais pas les tuyaux de la plombière polonaise pour le globish !! :o)

Joachim 21/11/2010 @ 21:49:27
1) Quand je dis que je n’aime pas le principe du livre bilingue, je parle de l’aspect matériel et pratique et non de la qualité des traductions.

2) Il y a de très bonnes traductions dans des collections bilingues, y compris aux Belles Lettres, heureusement d’ailleurs, il faudrait être un abruti pour le nier.

3) Ensuite, je parle de couvertures d’une collection bien précise, ce qui est aussi le cas de beaucoup d’éditions non bilingues. Ai-je le droit de me prononcer sur leur aspect esthétique ? Oui ! donc je le fais.

4) Je me relis, en relisant la citation que toi-même tu donnes de mon post : j’ai bien dit de CERTAINES traduction. Ou alors je suis aveugle.

5) La question du prix : mon avis est que pour le peu de travail que représente la pure et simple réimpression d’éditions et de traductions réalisées parfois dans les années 20, 30 ou 40, le prix est excessif.

6) Ce n’est pas du snobisme. Je ne suis pas snob parce que je considère comme trop élevé le prix d’un livre dont la qualité n’a pas été améliorée alors qu’il est démontré depuis longtemps qu’il ne mérite pas d’être réimprimé a fortiori dans une collection qui se veut philologique.

7) Que tu aimes ton livre de Suétone, tant mieux, encore une fois je répète que je n’ai pas dit que TOUS les titres étaient décevants, mais seulement certains.

8) Mon avis est toujours subjectif. Inutile de le préciser.

9) Tourner les pages deux fois plus = si on veut devenir autonome et ne pas passer son temps à comparer avec la traduction qui est en face pour s’assurer qu’on a bien compris.

10) On trouve toujours plus snob que soi, oui, et toujours plus pinailleur aussi.

11) Je suis peut-être snob mais pas assez pour ne pas avoir la patience de répondre.

Joachim 21/11/2010 @ 21:50:57
Franchement, l'analogie Budé/ Rolls... ça ferait hurler de rire pas mal de monde, crois-moi.

Joachim 21/11/2010 @ 21:51:25
Mais pas moi, parce que je ne ris jamais

Micharlemagne

avatar 22/11/2010 @ 09:45:35
Cela dit (!), le globish est quand même bien utile : ma dentiste est polonaise (et très mignonne, SJB !) et ne parle pas un mot de français. Nous communiquons donc en globish... Si j'ose dire, parce que parler avec un tuyau et deux instruments de torture dans la bouche n'est pas trop évident...

Je connaissais la patate chaude dans la bouche pour l'anglais authentique, mais pas les tuyaux de la plombière polonaise pour le globish !! :o)


Pas très bien compris !...

Provis

avatar 22/11/2010 @ 14:03:00
Je connaissais la patate chaude dans la bouche pour l'anglais authentique, mais pas les tuyaux de la plombière polonaise pour le globish !! :o)
Pas très bien compris !...
Petite allusion à ce qu’il se disait il y a longtemps dans les cours d’école : patate chaude dans la bouche comme seul moyen pour bien prononcer la langue de Shakespeare.

Tout est à refaire bien sûr pour le globish, qui n’existait pas à ce moment-là : la séance chez le dentiste avec les instruments de torture dans la bouche (le tuyau de la plombière polonaise)..


Rien de bien extraordinaire tu vois, mais ce serait dommage de manquer une occasion de rire un peu.. :o)

Provis

avatar 22/11/2010 @ 14:05:43
Franchement, l'analogie Budé/ Rolls... ça ferait hurler de rire pas mal de monde, crois-moi.
Au-delà des avis subjectifs des uns et des autres, voici pour ceux qui voudraient se faire une idée plus précise de ce que sont les budés, leur origine, leurs motivations, les traducteurs, les garanties de qualité, … (rien de commercial en tout cas) :

http://www.lesbelleslettres.com/CUF/

http://www.lesbelleslettres.com/info/?fa=budefull

Joachim 22/11/2010 @ 18:33:05
"La légende dorée de la collection veut qu’elle soit née d’une banale constatation faite par un linguiste français, Joseph Vendryès (1875-1960) : recevant son ordre de mobilisation en 1914, il fut incapable de trouver une édition savante d’Homère qui pût tenir dans son paquetage d’officier, hors une édition allemande."

Hors une éditions allemande = contexte de rivalité, d'où réaction chauvine en partie. Mais au fond rien de plus classique.

C'est un effort très louable et ENCORE UNE FOIS je répète que ma critique porte sur : ceux des titres qui ne font que reprendre des textes fautifs depuis des années.

Après, si ça t'amuse...

A propos je me souviens de l'exemple affligeant d'une chercheuse du CNRS venue en séminaire expliquer qu'elle contribuait à l'édition française (et non allemande, quelle horreur) d'Hippocrate. 15 volumes parus à l'époque.

Une question dans la salle. "Et où en sont les autres pays comme l'Allemagne, l'Italie, la GB ... ?" -- "Ah, bah évidemment, l'Allemagne, avec leur grande tradition philologique, ils ont commencé il y a longtemps, ils ont publié plus de 100 volumes qui font autorité..."

Pourquoi, alors, s'évertuer à refaire un travail qui a déjà été fait ? surtout si on ne se préoccupe pas de savoir si une correction est nécessaire... ? Réponse : par fierté mal placée, attitude qui est aux antipodes du sérieux et de l'esprit de recherche scientifique.

Ce fut la même chose dans les sciences de la vie : Lamarck soutenu contre Darwin jusque dans les années 60 en dépit de tonnes de publications. Mais il fallait sauver la science française...

Joachim 22/11/2010 @ 18:36:06
Dans ces conditions Budé pourrait avoir l'honnêteté de reproduire le texte original le meilleur (= éditions anglaises ou allemandes) et de briller par la qualité des traductions qu'il propose.

D'ailleurs certains traducteurs le font, traduisant donc un texte (anglais ou allemand) qui n'est pas celui que Budé imprime en face !

Où est la logique dans tout ça ?

Joachim 22/11/2010 @ 18:37:27
Pour juger de la qualité d'un produit, tu cites la page du producteur. Où est l'objectivité dans tout ça?

Je répète pour que tu puisses dormir tranquille que j'aime beaucoup Budé quand même.

Joachim 22/11/2010 @ 18:37:54
Bisous *

Micharlemagne

avatar 23/11/2010 @ 08:35:04
Je connaissais la patate chaude dans la bouche pour l'anglais authentique, mais pas les tuyaux de la plombière polonaise pour le globish !! :o)
Pas très bien compris !...
Petite allusion à ce qu’il se disait il y a longtemps dans les cours d’école : patate chaude dans la bouche comme seul moyen pour bien prononcer la langue de Shakespeare.

Tout est à refaire bien sûr pour le globish, qui n’existait pas à ce moment-là : la séance chez le dentiste avec les instruments de torture dans la bouche (le tuyau de la plombière polonaise)..


Rien de bien extraordinaire tu vois, mais ce serait dommage de manquer une occasion de rire un peu.. :o)

Ouch ! Oui ! Mais la plombière n'a pas fait de plombage ce coup-ci !...

Nance
avatar 25/11/2010 @ 18:08:48
Scandale!

Étant dans une phase "arthurienne" (je lis L'Enchanteur de Barjavel), en allant sur Wiki, j'ai appris que les livres de Marion Zimmer Bradley Les Dames du lac et Les brumes d'Avalon (tous les deux The Mists of Avalon) sont tronqués! Le traducteur aurait tout simplement laisser tomber des passages!!!
http://tinyurl.com/23fmpwx

J'ai adoré le film télévisé ( http://www.youtube.com/watch?v=SFpdJ0q1hj4 ), que j'ai écouté des dizaines de fois et je pensais de peut-être lire les livres bientôt, mais ça m'a fait l'effet d'une douche froide!

Je déteste les condensés, mais j'aime encore moins les traductions hypocrites. Les condensés au moins, la plupart du temps, le disent qu'ils sont condensés... Argh! C'est de la paresse et je crois qu'il n'y a qu'une traduction. À défaut d'avoir mieux et de ne pas vouloir lire l'original, je n'aurai pas le choix.

Le côté positif, c'est que je ne saurai pas les passages que je manquerai...

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