Après avoir tourné un peu autour du pot, je livre mon sentiment personnel profond : je pense que le référentiel a progressé en qualité au cours des deux ou trois mille ans écoulés.
Vivons-nous à la même époque? Je n'ai pas cette analyse. Il me semble qu'il y a plusieurs référentiels. Si les uns progressent, les autres périclitent, un peu à la façon des vases communiquants. De plus, un loup reste un loup même si on l'élève comme un chien. Et l'homme reste un loup pour l'homme (homo homini lupus, hein Provis?). Na! Bon, d'accord maître Provis, je retourne dans le coin avec le bonnet d'âne.
Je n'ai pas le temps de tout relire attentivement maintenant, même si je trouve très intéressants les points de vue, et j'y reviendrai plus tard.
Mais je ne suis pas sur d'être d'accord, quelque part je "sens" bien que tout ça c'est de la rhétorique, je "sais" qu'il y a une notion de Bien et de Mal et je "sais" que cette notion s'applique à tout les hommes. Bon, ok, je ne saurais jamais le prouver!. En fait je me sens assez proche de Obunori qui dit que la morale est naturelle. L'homme sait "naturellement" que aider son prochain c'est faire le bien, pour la simple raison que ça le rend heureux.
Donc, pour moi, on peut dire aux Chinois qu'ils ont tort sur la peine de mort, et même (si ils n'étaient pas si nombreux) on devrait leur interdire de l'appliquer.
Mais je ne suis pas sur d'être d'accord, quelque part je "sens" bien que tout ça c'est de la rhétorique, je "sais" qu'il y a une notion de Bien et de Mal et je "sais" que cette notion s'applique à tout les hommes. Bon, ok, je ne saurais jamais le prouver!. En fait je me sens assez proche de Obunori qui dit que la morale est naturelle. L'homme sait "naturellement" que aider son prochain c'est faire le bien, pour la simple raison que ça le rend heureux.
Donc, pour moi, on peut dire aux Chinois qu'ils ont tort sur la peine de mort, et même (si ils n'étaient pas si nombreux) on devrait leur interdire de l'appliquer.
Après avoir tourné un peu autour du pot, je livre mon sentiment personnel profond : je pense que le référentiel a progressé en qualité au cours des deux ou trois mille ans écoulés.
Vivons-nous à la même époque? Je n'ai pas cette analyse. Il me semble qu'il y a plusieurs référentiels. Si les uns progressent, les autres périclitent, un peu à la façon des vases communiquants. De plus, un loup reste un loup même si on l'élève comme un chien. Et l'homme reste un loup pour l'homme (homo homini lupus, hein Provis?). Na! Bon, d'accord maître Provis, je retourne dans le coin avec le bonnet d'âne.
Je crois qu'il y a eu un grand progrès dans l'art de vivre ensemble depuis la dernière guerre : c'est l'apparition de cette notion tout à fait nouvelle de tolérance et d'ouverture.
Elle a été portée par de grands prophètes : Martin Luther King, Gandhi, Mandela, Mère Térésa, et encore quelques autres ; et aujourd'hui par Barack Obama – et du côté catholique par Jean-Paul II.
Jean-Paul II à la conférence pour l'Union des Églises, avec participation des Laïques, disait :
- Ne parlons pas de ce qui nous sépare, mettons en commun ce qui nous rassemble.
Ce qui était une grande première pour l'Église catho. Et entre parenthèses, cette tolérance n'avait jamais été envisagée par les autres Églises non plus.
Je crois, comme Pandragon et Provis, que nous sommes en progrès : nous devenons tolérants : nous commençons à comprendre que nos valeurs, nos référentiels, ne sont pas à priori meilleurs que ceux des autres.
Saule si tu n'as pas lu Ethique à l'usage de mon fils je te le conseille parce que justement dans ce bouquin Savater trouve une morale qui ne fait pas référence à un dieu quelconque et qui se tiens de manière très logique et naturelle.
En très fortement résumé il dit que tout le monde cherche à être heureux et démontre que pour l'être la meilleure façon d'y parvenir c'est de faire le "bien".
A part ça je rejoins l'avis d'Oburoni dans ses deux interventions.
Et je pense qu'on finira par arriver à un seul gros référentiel qui se sera imposé ou aura bouffé les autres à long terme. Je pense que la mondialisation est inévitable.
En très fortement résumé il dit que tout le monde cherche à être heureux et démontre que pour l'être la meilleure façon d'y parvenir c'est de faire le "bien".
A part ça je rejoins l'avis d'Oburoni dans ses deux interventions.
Et je pense qu'on finira par arriver à un seul gros référentiel qui se sera imposé ou aura bouffé les autres à long terme. Je pense que la mondialisation est inévitable.
Je ne vois pas en quoi on peut nier que les référentiels existent, ne pas croire que chaucun y adhère, admettons (et encore), mais nier leur existence, non, sorry, je ne comprends pas ta phrase.
En aucun cas, je ne nie leur existence. Mais ils sacrifient à l'opinion d'une majorité donc pour moi ils sont fallacieux. Parce que la majorité n'a pas toujours raison.
Sorry, mais je ne comprends toujours pas. Le référenciel est un environnement, espace, lieu, temps et ce que j'ai appelé la "ligne conséquencielle", on se fiche de savoir si les gens y adhèrent ou non, ils sont "dedans", point ! Que je le veuille ou non, je suis belge, bruxellois, européen, bourgeois moyen, judeo-chrétien, etc, etc, ...
Non ?
Non ?
Saule si tu n'as pas lu Ethique à l'usage de mon fils je te le conseille parce que justement dans ce bouquin Savater trouve une morale qui ne fait pas référence à un dieu quelconque et qui se tiens de manière très logique et naturelle.
En très fortement résumé il dit que tout le monde cherche à être heureux et démontre que pour l'être la meilleure façon d'y parvenir c'est de faire le "bien".
A part ça je rejoins l'avis d'Oburoni dans ses deux interventions.
Et je pense qu'on finira par arriver à un seul gros référentiel qui se sera imposé ou aura bouffé les autres à long terme. Je pense que la mondialisation est inévitable.
C'est très mignon tout ça mais ça repose sur un sophisme : le Bien, ce serait donc ce que l'homme sait qui est bien, parce que c'est bien (et même meilleur pour lui). Ca nous avance vraiment ?
Et tout ça n'a finalement aucun sens puisque l'homme cherche selon tes propres dires à être heureux, c'est-à-dire qu'il cherche - comme je le dis depuis le début - ce qui est bien pour lui, ou pour les siens. Or, il n'est pas dit que ce que le bien de l'un implique le bien de l'autre. Encore une fois, Hitler cherchait le bien du peuple allemand, Provis (je crois) nous parle de tyran qui veut se faire appeler bienfaiteur tout simplement parce qu'à ses yeux, il en est un (sauf quelques régimes où le souverain tyrannise le peuple en toute connaissance de cause, mais là encore, il le fait pour obtenir ce qu'il considère comme le meilleur pour lui, le malheur du peuple n'est qu'une conséquence malheureuse, pas un objectif).
Virgile, puisque tu veux t'abstraire de tout référentiel et que tu persistes, avec Saule, à avancer qu'il existe un Bien absolu, faisons abstraction de tout. Et appliquons ta logique empruntée à Savater.
Imaginons-nous dans le paysage blanc d'un désert de glace. L'image est belle et pour le moins abstraite (surtout en ces temps de fonte de glace). Mettons maintenant que nous ne soyons que tous les deux dans ce désert de glace. Moi, frigorifié dans un simple t-shirt ; toi, confortablement emmitouflé dans une épaisse doudoune. Autour, nul refuge, nul animal à qui je pourrais "emprunter" la fourrure. Et couper ta veste en deux ne résulterait qu'à nous faire mourir de froid tous les deux.
Il est évident que le meilleur pour moi, dont les extrémité bleuissent déjà, serait de te dépouiller de ta doudoune - ma conscience me travaillera peut-être, mais si je reste comme je suis, dans cinq minutes, je n'en aurai plus. Le meilleur pour moi est donc de t'abandonner à une mort certaine pour m'emparer de ton manteau. Est-ce ta conception du Bien ?
Imaginons, à l'inverse, que tu sois un homme Bien, un homme animé par ces valeurs du Bien intemporel et absolu que sont l'amour et la compassion, un Saint Martin. Sans nul doute, l'amour et la compassion pour ton prochain t'inciteraient à me donner de toi-même ta doudoune. Cependant, la mort n'en serait pas moins certaine pour toi, resté en t-shirt sur cette banquise. Ainsi, faire le Bien n'aura pas été le meilleur pour toi.
CQFD : Dire "faire le bien, c'est faire ce qu'il y a de meilleur pour soi" est fallacieux et dépourvu de sens. A moins de rejeter tout système de morale, de ne reconnaître aucune autorité supérieure à soi-même et d'être donc nihiliste.
... A moins bien sûr que ton amour et ta compassion ne t'ouvrent la porte du Royaume des Cieux ce que tu penses être le meilleur pour toi.
CQFD : l'amour et la compassion ne sont pas des valeurs universelles, mais des valeurs chrétiennes dictée par l'autorité supérieure d'un Dieu auquel tu crois ou, à tout le moins, dont les préceptes ont modelé le monde dans lequel tu vis.
Si j'ai bien compris ce qu'on m'en a dit, un référentiel, à l'instant t, c'est en gros l'ensemble des valeurs morales qui, à cet instant, sont retenues comme telles. Dans ce sens, il est bien évident que le référentiel évolue au cours du temps ?Après avoir tourné un peu autour du pot, je livre mon sentiment personnel profond : je pense que le référentiel a progressé en qualité au cours des deux ou trois mille ans écoulés.Vivons-nous à la même époque? Je n'ai pas cette analyse. Il me semble qu'il y a plusieurs référentiels. Si les uns progressent, les autres périclitent, un peu à la façon des vases communiquants.
Ou alors c'est la notion même de référentiel que tu contestes ? On parle "en moyenne" bien sûr.. A l'instant t, tout n'est pas homogène sur la surface de la terre..
Bravo, Miss ! "Homo homini lupus", c'est bien ce que je dis !!
De plus, un loup reste un loup même si on l'élève comme un chien. Et l'homme reste un loup pour l'homme (homo homini lupus, hein Provis?). Na! Bon, d'accord maître Provis, je retourne dans le coin avec le bonnet d'âne.
(franchement je ne comprends pas qu'on t'ait laissé ce bonnet d'âne ! :o((..)
Et pas référenciel, Pendragon, tu sais bien que le ciel n'a rien à voir dans cette histoire.. :o)
Argumentum pessimi turba est.. :o)Je ne vois pas en quoi on peut nier que les référentiels existent, ne pas croire que chaucun y adhère, admettons (et encore), mais nier leur existence, non, sorry, je ne comprends pas ta phrase.En aucun cas, je ne nie leur existence. Mais ils sacrifient à l'opinion d'une majorité donc pour moi ils sont fallacieux. Parce que la majorité n'a pas toujours raison.
Pour Tipiak qui veut toujours la traduction : "La preuve du pire, c'est la foule" (Sénèque) .. :o)
J’aime ce fil !!! :-)
Et je suis bien d’accord pour dire que ma propre petite démonstration est réalisée à l’intérieur de mon propre référentiel, celui d’aujourd’hui. Donc, évidemment, on ne peut pas parler d’objectivité. Pour être objectif, il faudrait pouvoir juger en dehors de tout référentiel, et à mon avis il n’y a que Dieu qui pourrait faire ça.. :o)
Donc, en toute rigueur, il semble impossible d’exhiber une preuve qui démontrerait un progrès dans l’évolution du référentiel standard.
Et pourtant..
L’homme à un instant donné a la mémoire de tous les référentiels qui l’ont précédé, et il connaît le référentiel dans lequel il vit. Il peut donc comparer. La comparaison ne sera pas vraiment objective du fait qu’elle est réalisée à l’intérieur d’un référentiel particulier, mais elle n’est pas forcément si mauvaise non plus. En regardant le passé et le présent, on peut faire des choix non totalement arbitraires, et essayer de faire évoluer le référentiel vers un référentiel qui serait "mieux" que l'actuel (alors on ne juge plus seulement par les a priori de son propre référentiel, puisqu'on vise un référentiel "meilleur", donc forcément un peu différent de l'actuel).
Je ne suis pas convaincu non plus qu’un référentiel "Global" ou "universel" n’existera pas un jour. A cause de la "globalisation", précisément, comme déjà dit. L’Europe et les Amériques ont déjà à peu près le même, et sans doute celui-là et celui de la Chine, par exemple, ne peuvent que se rapprocher.
Espérons tout de même que chacun pourra conserver un minimum de son identité.
J’ai beaucoup apprécié vos brillants exposés, Pendragon et Stavro, et je suis bien d’accord, sauf peut-être sur le point que l’homme ne serait pas "malin".
Je ne donnerai qu’un exemple, que par vice je choisis dans l’anti-américanisme primaire, parce que précisément je redoute que le référentiel américain ne s’impose un peu trop face aux autres. La NASA, dont une activité importante est la construction d'avions de guerre (ce qui est assez méconnu), a pour devise "For the benefit of all mankind" (Pour le bénéfice de toute l’humanité) ». Même si ça fait rigoler quelques Américains, ça permet aux autres de penser qu’ils paient des impôts pour une noble cause.
Et personnellement, je n’ai pas besoin de regarder beaucoup la politique française pour voir qu’on me prend pour une andouille.. :o)
Et je suis bien d’accord pour dire que ma propre petite démonstration est réalisée à l’intérieur de mon propre référentiel, celui d’aujourd’hui. Donc, évidemment, on ne peut pas parler d’objectivité. Pour être objectif, il faudrait pouvoir juger en dehors de tout référentiel, et à mon avis il n’y a que Dieu qui pourrait faire ça.. :o)
Donc, en toute rigueur, il semble impossible d’exhiber une preuve qui démontrerait un progrès dans l’évolution du référentiel standard.
Et pourtant..
L’homme à un instant donné a la mémoire de tous les référentiels qui l’ont précédé, et il connaît le référentiel dans lequel il vit. Il peut donc comparer. La comparaison ne sera pas vraiment objective du fait qu’elle est réalisée à l’intérieur d’un référentiel particulier, mais elle n’est pas forcément si mauvaise non plus. En regardant le passé et le présent, on peut faire des choix non totalement arbitraires, et essayer de faire évoluer le référentiel vers un référentiel qui serait "mieux" que l'actuel (alors on ne juge plus seulement par les a priori de son propre référentiel, puisqu'on vise un référentiel "meilleur", donc forcément un peu différent de l'actuel).
Je ne suis pas convaincu non plus qu’un référentiel "Global" ou "universel" n’existera pas un jour. A cause de la "globalisation", précisément, comme déjà dit. L’Europe et les Amériques ont déjà à peu près le même, et sans doute celui-là et celui de la Chine, par exemple, ne peuvent que se rapprocher.
Espérons tout de même que chacun pourra conserver un minimum de son identité.
J’ai beaucoup apprécié vos brillants exposés, Pendragon et Stavro, et je suis bien d’accord, sauf peut-être sur le point que l’homme ne serait pas "malin".
Je ne donnerai qu’un exemple, que par vice je choisis dans l’anti-américanisme primaire, parce que précisément je redoute que le référentiel américain ne s’impose un peu trop face aux autres. La NASA, dont une activité importante est la construction d'avions de guerre (ce qui est assez méconnu), a pour devise "For the benefit of all mankind" (Pour le bénéfice de toute l’humanité) ». Même si ça fait rigoler quelques Américains, ça permet aux autres de penser qu’ils paient des impôts pour une noble cause.
Et personnellement, je n’ai pas besoin de regarder beaucoup la politique française pour voir qu’on me prend pour une andouille.. :o)
Et pourtant..On va sans doute me répondre que les "principes" qu'on peut utiliser pour faire évoluer le référentiel actuel (pour moi, ce sera globalement "le respect de l'autre", c'est à dire le contraire de l'égoïsme) sont alors une donnée assez arbitraire, et comme "tombée du ciel".. :o)
L’homme à un instant donné a la mémoire de tous les référentiels qui l’ont précédé, et il connaît le référentiel dans lequel il vit. Il peut donc comparer. La comparaison ne sera pas vraiment objective du fait qu’elle est réalisée à l’intérieur d’un référentiel particulier, mais elle n’est pas forcément si mauvaise non plus. En regardant le passé et le présent, on peut faire des choix non totalement arbitraires, et essayer de faire évoluer le référentiel vers un référentiel qui serait "mieux" que l'actuel (alors on ne juge plus seulement par les a priori de son propre référentiel, puisqu'on vise un référentiel "meilleur", donc forcément un peu différent de l'actuel).
Je ne prétendrai pas le contraire..
Je n'ai pas le temps de tout relire attentivement maintenant, même si je trouve très intéressants les points de vue, et j'y reviendrai plus tard.Oui, c’est beaucoup de la rhétorique, Saule, mais la rhétorique n’est pas inutile. Elle met les arguments à l’épreuve, elle clarifie les idées, et évite de dire des grosses conneries (la rhétorique est aux sciences molles ce que sont les mathématiques aux sciences dures.. :o)..)
Mais je ne suis pas sur d'être d'accord, quelque part je "sens" bien que tout ça c'est de la rhétorique, je "sais" qu'il y a une notion de Bien et de Mal et je "sais" que cette notion s'applique à tout les hommes. Bon, ok, je ne saurais jamais le prouver!
Stavro, dans ton exemple, celui qui taperai l'autre pour voler la Doudoune aurait tout autant pu se laisser mourir de froid: car après, comment va-t-il vivre avec ça sur la conscience? Pour le dire mieux: il y a des valeurs qui valent le sacrifice de sa propre vie.
Ceci dit, je crois quand même que le référentiel est important: chacun choisit le sens qu'il veut donner à sa vie en fonction du milieu dans lequel il est élevé. Les modèles sont nécessaires, puisqu'on ne peut pas savoir à l'avance quelles sont les valeurs qui vont donner un sens à notre vie et nous rendre heureux.
Provis, je ne crois pas que la réthorique soit mauvaise, par contre je crois qu'il y a des vérités qui s'imposent "par elle-même" (qui sont transcendantes donc, dans le sens au-dessus de la simple conscience, mais pas nécessairement divine), et le langage ne peut pas les exprimer. Je crois qu'on appelle ça un aphorisme (?)
Ceci dit, je crois quand même que le référentiel est important: chacun choisit le sens qu'il veut donner à sa vie en fonction du milieu dans lequel il est élevé. Les modèles sont nécessaires, puisqu'on ne peut pas savoir à l'avance quelles sont les valeurs qui vont donner un sens à notre vie et nous rendre heureux.
Provis, je ne crois pas que la réthorique soit mauvaise, par contre je crois qu'il y a des vérités qui s'imposent "par elle-même" (qui sont transcendantes donc, dans le sens au-dessus de la simple conscience, mais pas nécessairement divine), et le langage ne peut pas les exprimer. Je crois qu'on appelle ça un aphorisme (?)
par contre je crois qu'il y a des vérités qui s'imposent "par elle-même" (qui sont transcendantes donc, dans le sens au-dessus de la simple conscience, mais pas nécessairement divine),
Moi je crois qu'il existe des valeurs transcendantes, voulues par Dieu. Ou, par ce qu'on appelle la Loi naturelle. (?)
«Tu ne tueras pas. !
«Tu respecteras ton père et ta mère.
«Tu ne prendras pas la femme du voisin.
Etc, etc…
On retrouve ces commandements dans toutes les vieilles civilisations : chez les Sumériens, chez Confisius, chez les Pharaons…
L'originalité du Judaïsme c'est de les avoir donnés au peuple juif comme des commandements venant de Dieu. Sur les tables de la Loi, données par Dieu à Moïse, il y avait ces 7 commandements de vie en commun, sur une table. Et, sur une autre table, les 3 premiers commandements qui concernaient Dieu lui-même.
Donc, le Judaïsme a voulu que ces grandes lois de vie en commun, qui, à mon avis, sont celles de l'humanité depuis les origines, soient des lois commandées par Dieu.
Et, comme on le sait, nous sommes des enfants du Judaïsme chrétien. Donc pour nous, exception faite des Athées, il y a, je pense, des référentiels transcendants.
J'ai peur d'avoir été très confus sur tous ces points mais j'espère que je me serai quand même fait comprendre sans dire trop de bêtises. Si ce n'est pas le cas, mettons ça sur le dos de l'heure tardive.
Stavro, juste la fin d'une de tes interventions qui est au contraire très claire et passionnante.
Mais quelqu'un peut-il m'expliquer (tant pis si je passe pour une niaise) la différence entre "référentiels" et cultures ?
Pour faire très court car il est tard, référentiel est bcp plus large car il intègre aussi des notions géographiques et temporelles, des références au passé historique, des notions de richesse/pauvreté, etc, etc, ... En fait, Référentiel, pris dans son sens le plus large, englobe TOUT ce qui peut être pris en considération pour définir un événement, un acte, ...
Que je le veuille ou non, je suis belge, bruxellois, européen, bourgeois moyen, judeo-chrétien, etc, etc, ...
Non ?
Ah, bon... alors tu sembles dire que si on est né comme ça, on le reste ? Je conçois qu'on garde une large part des fondements de son éducation, mais tout de même, il me semble qu'on change en grandissant, en s'intéressant aux autres cultures... dans un mode où on ne jure que par la mobilité, ce serait un peu incroyable qu'on ne change pas...
On change un peu ses références au cours de la vie, non ?
Et, comme on le sait, nous sommes des enfants du Judaïsme chrétien. Donc pour nous, exception faite des Athées, il y a, je pense, des référentiels transcendants.
C'est une des questions que pose Camus dans "la Peste" avec Tarrou l'athée dont le dévouement est aussi exemplaire que celui du croyant Dr Rieux.
Je pense, mais ce n'est que mon avis, que Tarrou est beaucoup plus "saint" que Rieux, parce qu'il fait le bien sans l'espoir d'une récompense ou sans la crainte d'une punition.
par contre je crois qu'il y a des vérités qui s'imposent "par elle-même" (qui sont transcendantes donc, dans le sens au-dessus de la simple conscience, mais pas nécessairement divine),
Moi je crois qu'il existe des valeurs transcendantes, voulues par Dieu. Ou, par ce qu'on appelle la Loi naturelle. (?)
«Tu ne tueras pas. !
«Tu respecteras ton père et ta mère.
«Tu ne prendras pas la femme du voisin.
Etc, etc…
On retrouve ces commandements dans toutes les vieilles civilisations : chez les Sumériens, chez Confisius, chez les Pharaons…
L'originalité du Judaïsme c'est de les avoir donnés au peuple juif comme des commandements venant de Dieu. Sur les tables de la Loi, données par Dieu à Moïse, il y avait ces 7 commandements de vie en commun, sur une table. Et, sur une autre table, les 3 premiers commandements qui concernaient Dieu lui-même.
Donc, le Judaïsme a voulu que ces grandes lois de vie en commun, qui, à mon avis, sont celles de l'humanité depuis les origines, soient des lois commandées par Dieu.
Et, comme on le sait, nous sommes des enfants du Judaïsme chrétien. Donc pour nous, exception faite des Athées, il y a, je pense, des référentiels transcendants.
lire "la loi" de thomas Mann à ce sujet... pas mal du tout je trouve...
Et, comme on le sait, nous sommes des enfants du Judaïsme chrétien. Donc pour nous, exception faite des Athées, il y a, je pense, des référentiels transcendants.
C'est une des questions que pose Camus dans "la Peste" avec Tarrou l'athée dont le dévouement est aussi exemplaire que celui du croyant Dr Rieux.
Je pense, mais ce n'est que mon avis, que Tarrou est beaucoup plus "saint" que Rieux, parce qu'il fait le bien sans l'espoir d'une récompense ou sans la crainte d'une punition.
Le problème du mot transcendant c'est qu'il semble évoquer une divinité. Et donc on sépare les gens en fonction qu'ils ont cette croyance ou pas. Mais c'est faux.
Je crois que la valeur absolue sur laquelle on choisit de baser sa vie est "transcendante", dans le sens que ça dépasse la raison. Il y a toujours un moment dans l'existence d'un homme ou s'impose à lui la question du sens de la vie. Cette question dépasse le langage et la raison, ça implique de pénétrer en silence dans le Mystère. A ce moment, en fonction de son référentiel, on va se tourner vers le Dieu judéo-chrétien ou vers autre chose. Mais le plus important c'est le choix de la valeur humaine sur laquelle on fonde sa vie. C'est pour ça que le Père Damien attire aussi bien les croyants que les non-croyants: si il a été vivre avec les lépreux, ce n'est surement pas pour une éventuelle récompense dans l'au-delà, ça c'est une vue surannée de la religion (ça m'étonne de Camus d'ailleurs).
Mais en plus on change avec l'âge et les phases de la vie. A 20 ans on doit fonder une famille, à 40 ans on doit donner un sens à sa vie, à 60 ans on se prépare à la mort,... les priorités changent.
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