Au contact de certains professeurs, on apprend des choses, des idées et des théories que l'on aurait découvert que dans 10, 20 ou 30 ans en ayant une formation d'autodidacte. Et c'est une chance, malgré le manque de débouchés et d'avenir sur un plan matériel, on sait que ça portera ses fruits d'une façon ou d'une autre)
ça fait plaisir à lire.
Au contact de certains professeurs, on apprend des choses, des idées et des théories que l'on aurait découvert que dans 10, 20 ou 30 ans en ayant une formation d'autodidacte. Et c'est une chance, malgré le manque de débouchés et d'avenir sur un plan matériel, on sait que ça portera ses fruits d'une façon ou d'une autre).
ça fait plaisir à lire...
Hum...ça va peut-être embêter les autres, mais je l'ai pas entendu cette histoire...
Et bien dans un livre de Kenzaburo Oé, "Une existence tranquille", qui raconte l'histoire d'une famille japonaise dont le fils est autiste, il y a une jeune fille (un personnage très "lumineux" dans le roman) qui fait des études littéraires et qui fait une thèse sur Céline. Oé, à travers son personnage, raconte que dans le livre Rigodon, -Rigodon, est un récit autobiographique qui se passe pendant la débâcle allemande, alors que Céline traverse l'Allemagne avec les moyens du bords, il y a les bombardements, les villes en feu,- et bien donc dans Rigodon, Céline hérite d'un groupe d'orphelins dont personne ne veut, et quoiqu'il s'en occupe en râlant et de manière bourrue (il appelle les gosses "mes petits crétins"), il se refuse à les abandonner à leur sort comme tout le monde l'a fait.
Ce livre est super (Une existence tranquille). Du coup j'avais lu Rigodon mais j'avais rien compris, car je n'avais pas réalisé que c'était le troisième volet d'un triptyque.
Et si on revenait à l'affaire Molière-Corneille ? Personne n'a d'opinion à ce sujet ?
Pauvre Laurent ! Tes sujets dévient toujours lamentablement...
Pauvre Laurent ! Tes sujets dévient toujours lamentablement...
Ce fuseau m'a passionné : je sais enfin que c'est Jeanne d'Arc qui a écrit les tragédies de Shakespeare et qu'il les avait passées lors de sa rencontre à Rouan, après sa mort en 1616, à Corneille, qui est né en 1622, et qui lui-même les a refilées à Molière.
Merci Bolcho.
;-))
Moi j'avais toujours cru que les pièces de Shakespeare avaient été écrites par quelqu'un d'autre qui justement s'appelait Shakespeare...
Merci Bolcho.
;-))
Moi j'avais toujours cru que les pièces de Shakespeare avaient été écrites par quelqu'un d'autre qui justement s'appelait Shakespeare...
Donc, tu n'as lu qu'un seul post si je ne m'abuse...
Et si on revenait à l'affaire Molière-Corneille ? Personne n'a d'opinion à ce sujet ?Et bien, je crois qu'il est "prouvé" que Corneille a écrit des pièces ou des morceaux de pièces de Molière.
J'ai mis des guillemets parce que, bien sûr, tout est toujours contestable dans ce genre d'enquête... Et personne n'est sûr de savoir pourquoi il a fait ça.
La méthode consiste à analyser des textes en mettant tous les mots sur ordinateur et à les replacer dans leur contexte. Il paraît que ça révèle qui est l'auteur du texte.
On a fait ça de plus en plus fréquemment pour savoir qui a écrit un discours ; avec les discours de de Gaulle, par exemple, pour voir les parties écrites par Malraux et celle où de Gaulle improvisait.
Les moines de Maredsous ont ainsi mis tous les mots de la bible sur ordinateur ; mais ils les ont pris dans toutes les langues de la bible, puis en français. C'était pour retrouver avec certitude le sens exact des mots et voir s'ils avaient été bien traduis ; c'est la bible TOP.
Dirlandaise, est-ce que pauvre Laurent est consolé ?
;-))
Bien voilà ! Tu es capable d'être gentil quand tu le veux SJB !
Je ne sais pas si Laurent est consolé mais moi je le suis. Je vais presque t'aimer je crois si tu continues sur cette lancée...
Je ne sais pas si Laurent est consolé mais moi je le suis. Je vais presque t'aimer je crois si tu continues sur cette lancée...
J'aime les potins, alors oui ça m'intéresse.
J'imagine que Molière et Corneille y gagnaient au bout du compte. Mais je trouve ça dommage, parce que si j'écrirais un livre, je n'aimerais pas que quelqu'un se l'approprie, même avec consentement. Qu'on acclame quelqu'un d'autre à notre place. Bien sûr, je dois avoir une vision romantique de l'écrit, qu'une oeuvre est comme un bébé pour son auteur, moi je sais déjà que je serais une mère hystérique protectrice...
Ça me fait penser à la préface de Alice et autres nouvelles d'Anaïs Nin. On y disait qu'Henry Miller vendait parfois les textes érotiques des autres parce qu'il recevait plus d'argent à cause de son nom, que c'était plus rentable de cette manière et qu'il donnait un pourcentage aux vrais auteurs anonymes...
Il y a aussi que j'aime faire des comparaisons avec les textes d'un même auteur, pour moi l'oeuvre d'un auteur est un tout (ou du moins s'additionne), alors si quelques livres seraient d'un autre, pour moi, ça biaise la vue d'ensemble.
J'imagine que Molière et Corneille y gagnaient au bout du compte. Mais je trouve ça dommage, parce que si j'écrirais un livre, je n'aimerais pas que quelqu'un se l'approprie, même avec consentement. Qu'on acclame quelqu'un d'autre à notre place. Bien sûr, je dois avoir une vision romantique de l'écrit, qu'une oeuvre est comme un bébé pour son auteur, moi je sais déjà que je serais une mère hystérique protectrice...
Ça me fait penser à la préface de Alice et autres nouvelles d'Anaïs Nin. On y disait qu'Henry Miller vendait parfois les textes érotiques des autres parce qu'il recevait plus d'argent à cause de son nom, que c'était plus rentable de cette manière et qu'il donnait un pourcentage aux vrais auteurs anonymes...
Il y a aussi que j'aime faire des comparaisons avec les textes d'un même auteur, pour moi l'oeuvre d'un auteur est un tout (ou du moins s'additionne), alors si quelques livres seraient d'un autre, pour moi, ça biaise la vue d'ensemble.
Bien voilà ! Tu es capable d'être gentil quand tu le veux SJB !...Alors, je continue.
Je vais presque t'aimer je crois si tu continues sur cette lancée...
;-))
À propos des biographies d'auteurs, je pense pour ma part que le plus intéressant est de lire ce que les auteurs ont écrit d'eux-mêmes.
Ce n'est jamais la vérité vraie, mais c'est souvent plus amusant.
Mauriac, par exemple, quand il écrit un Adolescent d'Autrefois.
Ou Jules Romains dans La Douceur de la Vie.
Ou D'Ormesson dans Au Plaisir de Dieu. (Et dans beaucoup de ses livres, parce qu'il se répète souvent) Et là, c'est très amusant parce que D'Ormesson dit parfois la vérité et parfois il invente. Mais quand il invente, ça se voit comme le nez au milieu de la figure ; il invente ce qui aurait dû être la réalité... C'est aussi une manière de connaître un auteur.
Tu sais, Nance, beaucoup d'auteurs écrivent pour d'autres. Ce sont des Nègres. Tous les politiciens ont des Nègres. Les chanteurs, les vedettes du sport et du show-bizz aussi.
Mais parfois ils sont comme toi : ils veulent leur part de succès. Par exemple Max Gallo qui avait écrit pour Martin Grey, Au Nom de Tous les Miens. Il n'a pas pu tenir sa langue...
Mais je crois qu'une grande tentation des écrivains célèbres est d'écrire sous un autre nom. Pour voir ce qu'en dira la critique : tu connais le célèbre La Vie devant Soi de Émile Achards, alias Romain Gary.
Mais parfois ils sont comme toi : ils veulent leur part de succès. Par exemple Max Gallo qui avait écrit pour Martin Grey, Au Nom de Tous les Miens. Il n'a pas pu tenir sa langue...
Mais je crois qu'une grande tentation des écrivains célèbres est d'écrire sous un autre nom. Pour voir ce qu'en dira la critique : tu connais le célèbre La Vie devant Soi de Émile Achards, alias Romain Gary.
Ah Nance ! Henry Miller, en voilà un auteur que je connais bien. Il m'a accompagné pendant une bonne partie de ma vie celui-là !
J'ai presque tout lu de lui. Très cru et du sexe, encore du sexe et toujours du sexe mais il n'y avait pas que cela chez lui. J'aimais son côté "je m'en foutiste" et la façon dont il se moquait du monde et des conventions. Il était parfois si cruel Miller mais si drôle et pathétique tout à la fois. Et débrouillard comme pas un, débauché, noceur, ironique, mais aussi très tendre et je crois qu'il cachait un certain mal de vivre et une sensibilité sous son masque de cynisme grinçant.
J'ai particulièrement aimé ses écrits à Big Sur et aussi à Paris. Tout un monde que celui de Miller.
J'ai presque tout lu de lui. Très cru et du sexe, encore du sexe et toujours du sexe mais il n'y avait pas que cela chez lui. J'aimais son côté "je m'en foutiste" et la façon dont il se moquait du monde et des conventions. Il était parfois si cruel Miller mais si drôle et pathétique tout à la fois. Et débrouillard comme pas un, débauché, noceur, ironique, mais aussi très tendre et je crois qu'il cachait un certain mal de vivre et une sensibilité sous son masque de cynisme grinçant.
J'ai particulièrement aimé ses écrits à Big Sur et aussi à Paris. Tout un monde que celui de Miller.
Intéressant ce que tu dis des autobiographies SJB.
Moi aussi j'aime bien cela les autobiographies. Un auteur qui se raconte lui-même, c'est tout de même plus intéressant que quelqu'un qui essaie de nous raconter une vie mais sans l'avoir vécue.
Pourquoi tu n'es pas tout le temps comme cela ? Tu es si intelligent et intéressant que c'est dommage de nous priver de ton savoir souvent pour nous servir tes petites moqueries. Elles sont amusantes mais je te préfère quand tu es un peu plus sérieux. Enfin, tu fais bien ce que tu veux j'imagine...
Moi aussi j'aime bien cela les autobiographies. Un auteur qui se raconte lui-même, c'est tout de même plus intéressant que quelqu'un qui essaie de nous raconter une vie mais sans l'avoir vécue.
Pourquoi tu n'es pas tout le temps comme cela ? Tu es si intelligent et intéressant que c'est dommage de nous priver de ton savoir souvent pour nous servir tes petites moqueries. Elles sont amusantes mais je te préfère quand tu es un peu plus sérieux. Enfin, tu fais bien ce que tu veux j'imagine...
Mais quels écrivains lisez-vous ma parole ? Un bon écrivain rend un texte qui est représentatif de sa pensée profonde !
Mais justement, c'est dans le texte que tu trouves la pensée profonde. Tout ce que tu peux trouver en dehors, sur sa vie, relève de l'anecdotique. C'est l'avis de Proust, notamment.
Je te conseille la Tour Sombre de S.King même si le premier tome est assez somnolent, le 6e est époustouflant pour quiconque connaît sa biographie. Et ceux qui le considèrent comme "mineur" bah! tant pis pour eux. Je viens de terminer l'Ombre du Vent et c'est un bon roman, mais King a fait encore beaucoup mieux avec "Histoire de Lisey", c'est pour dire...
Mais bon, j'admets que tout est relatif. ;-)
La méthode consiste à analyser des textes en mettant tous les mots sur ordinateur et à les replacer dans leur contexte. Il paraît que ça révèle qui est l'auteur du texte.
Mais je crois qu'une grande tentation des écrivains célèbres est d'écrire sous un autre nom. Pour voir ce qu'en dira la critique : tu connais le célèbre La Vie devant Soi de Émile Achards, alias Romain Gary.
Ah, c'est avec cette méthode que tu as deviné pour Antigone, parce que oui, tu as vu juste SJB, mais travesti par le temps qui a passé bien sûr... et il efface si bien les souvenirs. A ce propos je suis en train de déguster avec bonheur le dernier livre de Julian Barnes qui écrit à plusieurs reprises sur la difficulté qu'a qui que ce soit, et donc un écrivain au même titre que les autres d'être juste par rapport à ses souvenirs. Avec raisonnement bien étayé et convaincant (à ce qu'il me semble) et avec beaucoup d'humour (c'est Barnes !). Partant de ce postulat, même les autobiographies peuvent être sujet à caution. On le sait tous et à moins d'avoir tenu très rigoureusement un journal (et encore...), les morceaux de vie ne peuvent être racontés qu'à travers un prisme, peut-être celui de l'égo ?
Mais je crois qu'une grande tentation des écrivains célèbres est d'écrire sous un autre nom. Pour voir ce qu'en dira la critique : tu connais le célèbre La Vie devant Soi de Émile Achards, alias Romain Gary.
Oublié dans le post précédent
il fallait lire Ajar, Nance. SJB devait être très fatigué...
Et bien, je crois qu'il est "prouvé" que Corneille a écrit des pièces ou des morceaux de pièces de Molière.
J'ai mis des guillemets parce que, bien sûr, tout est toujours contestable dans ce genre d'enquête... Et personne n'est sûr de savoir pourquoi il a fait ça.
Je crois plutôt qu'il n'y a rien du tout de prouvé, et même qu'il n'y a pas d'affaire du tout ! (même si j'aurais bien aimé rien que pour faire plaisir à Nance)
Mais quels écrivains lisez-vous ma parole ? Un bon écrivain rend un texte qui est représentatif de sa pensée profonde !
Mais justement, c'est dans le texte que tu trouves la pensée profonde. Tout ce que tu peux trouver en dehors, sur sa vie, relève de l'anecdotique. C'est l'avis de Proust, notamment.
Je te conseille la Tour Sombre de S.King même si le premier tome est assez somnolent, le 6e est époustouflant pour quiconque connaît sa biographie. Et ceux qui le considèrent comme "mineur" bah! tant pis pour eux. Je viens de terminer l'Ombre du Vent et c'est un bon roman, mais King a fait encore beaucoup mieux avec "Histoire de Lisey", c'est pour dire...
?
(Pas sûr que King soit un auteur pour moi - ni Zafon, d'ailleurs ; je rate peut-être quelque chose, mais je ne prends pas le risque (mais peut-être que le conseil n'était pas pour moi))
Ce fuseau m'a passionné : je sais enfin que c'est Jeanne d'Arc qui a écrit les tragédies de Shakespeare et qu'il les avait passées lors de sa rencontre à Rouan, après sa mort en 1616, à Corneille, qui est né en 1622, et qui lui-même les a refilées à Molière.
Merci Bolcho.
;-))
Moi j'avais toujours cru que les pièces de Shakespeare avaient été écrites par quelqu'un d'autre qui justement s'appelait Shakespeare...
SJB, heureux de t'avoir ainsi apporté des infos inédites à ce jour. Par contre, j'ai très involontairement mélangé les dates de naissance de Molière (1622) et de Corneille (1606). Je sais, c'est moins bizarre comme ça, mais je ne pouvais tout de même pas laisser traîner cette erreur sur le site au risque que l'on remette en cause le lien qui unit Jeanne d'Arc à Molière...
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