Erika, ton garçon a saisi la notion de temps, celui qui passe. Peut-être l'avait-il déjà ou peut-être ce décès l'a-t-il fait surgir . Vu ton âge, je suppose que son arrière-grand mère est décédée à l'âge "normal" d'une arrière-grand mère. Donc il me semble qu'il faut saisir cette occasion pour lui parler de la "hiérarchie" dans la survenance de la fin de vie, c'est-à-dire que chacun, sauf accident, part à son heure, avant les plus jeunes et après les plus vieux. Sans occulter pour autant cette possibilité d'accident de la vie qui peut bouleverser cet ordre logique. Ce qui peut être l'occasion de lui dire qu'il faut donc protéger ceux qu'on aime et les aimer, qu'ils soient là ou plus là. Il faudrait lui expliquer que son arrière-grand mère a vécu une longue vie, comme chacun peut normalement en vivre une, qu'elle est partie mais que si on pense à elle, elle sera contente. Enfin, je ne connais pas tes convictions religieuses ou même si tu en as, et je ne voudrais pas m'immiscer là dedans car alors les conseils qu'on pourra te donner seront tous différents !
Si vraiment tu sens que c'est grave pour ton garçon, les conseils d'un pédo-psychiatre peuvent être très utiles. Amitiés.
Si vraiment tu sens que c'est grave pour ton garçon, les conseils d'un pédo-psychiatre peuvent être très utiles. Amitiés.
J'ai tenté de lui expliquer le fait de la hiérarchie mais il m'a répondu que, donc, j'allais mourir avant lui et le laisser tout seul. Je crois à la vie après la mort, je lui ai expliqué qu'elle le voyait et qu'il pouvait lui dire qu'il l'aimait et qu'elle l'aimait aussi même si on ne la voit plus. C'est très délicat mais je pense que je vais suivre ton conseil et l'emmener consulter un pédo-psychiatre si il m'en parle encore souvent. J'y ai déjà songer mais j'avais peur qu'il soit un peu trop jeune.
Merci de tes conseils Monique.
Merci de tes conseils Monique.
Erika, tu dois absolument garder à l'esprit que, quel que soit leur âge, les enfants doivent recevoir les réponses les plus honnêtes. La mort est un sujet difficile mais il faut à tout prix éviter d'y répondre comme on le ferait en riant pour la naissance en parlant de chou, de rose ou de cigogne. Bon, c'est un peu bateau ce que je te dis là, mais j'en parle pour l'avoir vécu personnellement, lorsque mon marsu m'a vue malade et a entendu qu'il y avait plus de chances que je ne m'en sorte pas que l'inverse. Pas facile d'expliquer ça à un enfant de même pas cinq ans. Si il pouvait assimiler ce qu'était la mort (une personne qui s'en va pour toujours, dit-il), demeurait, lancinante, la question "Je ne te verrai plus alors?". Et de ne pas comprendre que la mort pouvait emporter des gens de trente ans ou moins.
Les jeunes enfants imaginent leurs parents immortels, il y a presque un blocage pour accepter le fait que ce n'est pas vrai, un refus de voir la réalité car celle-ci fait peur.
Il te faut y aller en douceur mais comme le dit très bien Monique, parler de la hiérarchie des âges est important. En nuançant le propos et en expliquant que tout n'est pas figé et que tu pourras vivre très longtemps et le voir grandir et aussi ses enfants et que tu feras une grand-mère formidable et que tu t'occuperas de ses enfants à lui. C'est un discours qui peut le rassurer et en même temps, il faut qu'il se fasse à l'idée que les parents partent eux-aussi un jour et qu'on ne décide pas de cette date.
Un "professionnel" peut t'aider à trouver les bons mots. Il possède les mots, la manière et puis c'est un "étranger" pour l'enfant, il y a un discours qui est écouté, comme si c'était son institutrice.
Personnellement, j'ai aussi eu recours à des lectures avec lui de bouquins parlant de ce sujet. Intérieurement, j'étais effondrée de le préparer à ça (parce que comme lui, j'avais peur de le laisser!), mais je me suis aperçue que le livre présentait le même avantage que la psy, il y avait un recul, un regard extérieur et l'enfant s'imprègne de l'histoire beaucoup plus facilement que de discours théoriques qu'il ne peut rattacher à rien de concret.
Les jeunes enfants imaginent leurs parents immortels, il y a presque un blocage pour accepter le fait que ce n'est pas vrai, un refus de voir la réalité car celle-ci fait peur.
Il te faut y aller en douceur mais comme le dit très bien Monique, parler de la hiérarchie des âges est important. En nuançant le propos et en expliquant que tout n'est pas figé et que tu pourras vivre très longtemps et le voir grandir et aussi ses enfants et que tu feras une grand-mère formidable et que tu t'occuperas de ses enfants à lui. C'est un discours qui peut le rassurer et en même temps, il faut qu'il se fasse à l'idée que les parents partent eux-aussi un jour et qu'on ne décide pas de cette date.
Un "professionnel" peut t'aider à trouver les bons mots. Il possède les mots, la manière et puis c'est un "étranger" pour l'enfant, il y a un discours qui est écouté, comme si c'était son institutrice.
Personnellement, j'ai aussi eu recours à des lectures avec lui de bouquins parlant de ce sujet. Intérieurement, j'étais effondrée de le préparer à ça (parce que comme lui, j'avais peur de le laisser!), mais je me suis aperçue que le livre présentait le même avantage que la psy, il y avait un recul, un regard extérieur et l'enfant s'imprègne de l'histoire beaucoup plus facilement que de discours théoriques qu'il ne peut rattacher à rien de concret.
Merci de tous vos conseils, j'en tiens compte et je vais tenter de les mettres en applications. Peux-tu me conseiller des ouvrages, sahkti, qui soient facile à comprendre pour les jeunes enfants ?
J'espère sincérement que ton état de santé c'est amélioré et qu'il n'y a plus trop de crainte.
On voudrait tellement pouvoir protéger nos enfants de toutes les souffrances mais c'est si difficile!
J'espère sincérement que ton état de santé c'est amélioré et qu'il n'y a plus trop de crainte.
On voudrait tellement pouvoir protéger nos enfants de toutes les souffrances mais c'est si difficile!
Parmi les titres que j'ai lus, voici quelques choix pour un tout-petit:
- Bonjour Madame la mort, Jean-Charles Sarrazin, Ecole des Loisirs (une centenaire fait de l'humour avec la mort qui vient frapper à sa porte)
- Les gens autour du feu, Thomas Scotto, Sarbacane (la mort expliquée aux enfants, je te le conseille)
- Monsieur Flaque, Raymond Briggs, Grasset (la mort d'un grand-père vécue par un petit garçon)
- Chambre 203, Cécile Demeyère, Hachette (ça parle essentiellement de la mort par maladie et d'hôpital)
- Le pays du bout du lit, Alexandre Révérend, Gallimard (la peur de mourir pour un petit garçon malade)
- Bonjour Madame la mort, Jean-Charles Sarrazin, Ecole des Loisirs (une centenaire fait de l'humour avec la mort qui vient frapper à sa porte)
- Les gens autour du feu, Thomas Scotto, Sarbacane (la mort expliquée aux enfants, je te le conseille)
- Monsieur Flaque, Raymond Briggs, Grasset (la mort d'un grand-père vécue par un petit garçon)
- Chambre 203, Cécile Demeyère, Hachette (ça parle essentiellement de la mort par maladie et d'hôpital)
- Le pays du bout du lit, Alexandre Révérend, Gallimard (la peur de mourir pour un petit garçon malade)
la naissance en parlant de chou, de rose ou de cigogneEh la ! je confirme que chez nous, c'est toujours les cigognes qui livrent ! Les choux on en fait autre chose...
Merci beaucoup. Pour les enfants, chez nous, on parle pas des choux et compagnies. Ma fille a compris que c'est la maman qui porte le bébé mais comment il fait pour allez se nicher là-dedans mystère et boules de gommes. Enfin c'est pas grave elle a déjà passer commande, elle veut un petit frère et une petite soeur et quand je lui ai dit qu'elle pouvait aussi demander à son papa elle m'a répondu (d'un air moqueur) : "-bah non, hein ! papa c'est un garçon !".
Ah les enfants !!!
Ah les enfants !!!
"-bah non, hein ! papa c'est un garçon !"bah oui ! qu'est-ce qui peut comprendre papa ? Tout le monde sait bien que c'est toujours les mamans qui font les bébés, du premier au dernier jour !
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