J'ai vu chez des bouquinistes des livres affublés du fameux bandeau rouge, et dédicacés par leurs auteurs et qui n'étaient même pas coupés...
Ce sont des exemplaires de service de presse, qui souvent n'ont pas été sollicités par leurs destinataires. J'en ai vu souvent aussi, c'est rigolo (enfin, façon de parler) : les dédicataires sont parfois très connus, plus connus que l'auteur lui-même. Souvent aussi la page de dédicace est arrachée, ou découpée aux ciseaux.
Comme Micharlemagne, je ne lis plus beaucoup de romans et surtout pas les prix littéraires. Nous avons remplacé un snobisme par un autre et si l'on se rencontrait, on se vanterait l'un l'autre des livres que nous n'avons pas lus : « Moi, je n'ai même pas lu les Bienveillantes ! », « Et moi, tu sais quoi ? Proust, connais pas », etc.
J'ai tout de même parfois fauté, je le confesse, mais souvent parce qu'on m'offrait le bouquin (ah! la perversité des cadeaux qu'il faut aimer pour ne pas décevoir le donateur...) : Rambaud (mauvais roman mais plutôt bonne doc), Weyergans (« Trois jours chez ma mère » : c'est la mienne qui me l'avait offert...). Et puis, quelques lectures volontaires : Charles Plisnier (politiquement, je ne pouvais pas faire autrement...), Robert Merle (parce que c'est Merle), Van Cauwelaert, Maalouf, Genevoix...
Mais c'est fini je le jure. Je retourne dans mon refus hautain sauf si l'un de vous reçoit le Goncourt un jour : je me le ferai offrir.
J'ai tout de même parfois fauté, je le confesse, mais souvent parce qu'on m'offrait le bouquin (ah! la perversité des cadeaux qu'il faut aimer pour ne pas décevoir le donateur...) : Rambaud (mauvais roman mais plutôt bonne doc), Weyergans (« Trois jours chez ma mère » : c'est la mienne qui me l'avait offert...). Et puis, quelques lectures volontaires : Charles Plisnier (politiquement, je ne pouvais pas faire autrement...), Robert Merle (parce que c'est Merle), Van Cauwelaert, Maalouf, Genevoix...
Mais c'est fini je le jure. Je retourne dans mon refus hautain sauf si l'un de vous reçoit le Goncourt un jour : je me le ferai offrir.
.... Weyergans (« Trois jours chez ma mère » : c'est la mienne qui me l'avait offert...).Bolcho, est-ce que par hasard tu n’irais plus voir ta vieille mère ??
Je ne peux le croire, cette attitude ne te ressemble pas..
je crois que je n'ai jamais lu un Goncourt. Ou si j'en ai lu un, c'est par inadvertance. Un bandeau rouge avec "Prix Machin" dessus aurait même plutôt tendance à m'écarter.
tout à fait d'accord! Apparemment j'ai lu au moins deux goncourt, l'amant et raboliot; je viens d'ailleurs de découvrir (à mon grand étonnement) que ce sont des goncourt... peut-être en ai-je lu d'autres sans le savoir? mais dès que je vois un prix affiché en gros je m'écarte. Une exception: j'ai la ferme intention de lire le rivage des syrtes et éventuellement, emile ajar. pas à cause du prix mais de leur réputation, qui aurait été méritée avec ou sans prix semble-t-il...
Pour revenir à miss Nothomb, j'ai été déçu assez souvent mais c'est aussi parce qu'elle a placé la barre assez haut à ses débuts: l'hygiène de l'assassin, mercure, stupeur et tremblements, métaphysiques des tubes... et puis après quoi? il reste qu'elle continue à m'intéresser, même si ses livres ne sont pas bons. beaucoup plus en tout cas qu'un Rambaud, un Weyergans ou d'autres qui sentent bon la naphtaline. Ou la littérature tétanisée par ses traditions, écrasée par le poids d'un prestige disparu depuis bien longtemps. Non décidément, rien que pour sa fraicheur je continuerai à défendre Amélie Nothomb!
Le fin du fin c'est de dire : je l'avais lu avant qu'il n'ait le Goncourt...
C'est encore mieux que de le mettre en évidence sur la table basse du salon, comme le fait Charlemagne ou de dire, comme Bolcho : pff ! un Goncourt, très peu pour moi, chère amie, mais je jour où vous l'aurez, je vous lirai, c'est promis ...si vous me l'offrez.
Si on veut parler de livres il faut bien parler des livres dont on parle.
À moins que de se parler à soi-même. Ce qui n'est pas défendu. Au contraire, ce serait plutôt à recommander : il y a toujours quelqu'un qui vous écoute et qui, la plupart du temps, est bien d'accord avec vous ; c'est très gratifiant.
Mais enfin, le mieux de tout, c'est d'en parler sans l'avoir lu.
Après tout, pourquoi pas : les critiques des journaux ne lisent pas les livres qu'ils critiquent, c'est bien connu.
Il suffit d'un peu de bagout et tout se passe très bien surtout si vous tombez sur quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus...
C'est pour ça que je voudrais que notre Amélie ait le Goncourt cette année : on ne devrait pas le lire et on aurait quand même beaucoup de choses à dire...
C'est encore mieux que de le mettre en évidence sur la table basse du salon, comme le fait Charlemagne ou de dire, comme Bolcho : pff ! un Goncourt, très peu pour moi, chère amie, mais je jour où vous l'aurez, je vous lirai, c'est promis ...si vous me l'offrez.
Si on veut parler de livres il faut bien parler des livres dont on parle.
À moins que de se parler à soi-même. Ce qui n'est pas défendu. Au contraire, ce serait plutôt à recommander : il y a toujours quelqu'un qui vous écoute et qui, la plupart du temps, est bien d'accord avec vous ; c'est très gratifiant.
Mais enfin, le mieux de tout, c'est d'en parler sans l'avoir lu.
Après tout, pourquoi pas : les critiques des journaux ne lisent pas les livres qu'ils critiquent, c'est bien connu.
Il suffit d'un peu de bagout et tout se passe très bien surtout si vous tombez sur quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus...
C'est pour ça que je voudrais que notre Amélie ait le Goncourt cette année : on ne devrait pas le lire et on aurait quand même beaucoup de choses à dire...
Si "votre" Amélie a le Goncourt, c'est la fin des haricots !!!
Echemane nous parle de la "fraîcheur" d'Amélie...
Où as-tu vu de la fraîcheur ?
Où as-tu vu de la fraîcheur ?
Si, elle est fraîche, et elle a un sourire charmant. Mais ses livres, bof, j'ai arrêté après "Stupeur et tremblement".
Et la chute continue... Le temps que je me procure le livre à la bibliothèque à Montréal le livre va bien être coté -5! Vraiment, c'est elle qui a le Goncourt où on est dans les potins? J'ai fait une recherche sur la tile et elle n'a pas l'air être dans la première sélection...
sur la toile et non sur la tile...
Des "Gongourt" j'en ai lu 16...j'aurais jamais pensé autant...mais les faits sont là... j'ai même dû faire l'une ou l'autre critiques ou critiques éclairs sur certains (Amette, Rambaud...)
1910 - Louis Pergaud, De Goupil à Margot (Mercure de France)
1916 - Henri Barbusse, Le Feu (Flammarion)
1925 - Maurice Genevoix, Raboliot (Grasset)
1933 - André Malraux, La Condition humaine (Gallimard)
1934 - Roger Vercel, Capitaine Conan (Albin Michel)
1936 - Maxence Van der Meersch, L'Empreinte du dieu (Albin Michel)
1937 - Charles Plisnier, Faux passeports (Corrêa)
1938 - Henri Troyat, L'Araigne (Plon)
1940 - Francis Ambrière, Les Grandes Vacances (Nouvelle France)
1948 - Maurice Druon, Les Grandes Familles (Julliard)
1949 - Robert Merle, Week-end à Zuydcoote (Gallimard)
1953 - Pierre Gascar, Les Bêtes (Gallimard)
1970 - Michel Tournier , Le Roi des aulnes (Gallimard)
1993 - Amin Maalouf, Le Rocher de Tanios (Grasset)
1997 - Patrick Rambaud, La Bataille (Grasset)
2003 - Jacques-Pierre Amette, La Maîtresse de Brecht (Albin Michel)
1910 - Louis Pergaud, De Goupil à Margot (Mercure de France)
1916 - Henri Barbusse, Le Feu (Flammarion)
1925 - Maurice Genevoix, Raboliot (Grasset)
1933 - André Malraux, La Condition humaine (Gallimard)
1934 - Roger Vercel, Capitaine Conan (Albin Michel)
1936 - Maxence Van der Meersch, L'Empreinte du dieu (Albin Michel)
1937 - Charles Plisnier, Faux passeports (Corrêa)
1938 - Henri Troyat, L'Araigne (Plon)
1940 - Francis Ambrière, Les Grandes Vacances (Nouvelle France)
1948 - Maurice Druon, Les Grandes Familles (Julliard)
1949 - Robert Merle, Week-end à Zuydcoote (Gallimard)
1953 - Pierre Gascar, Les Bêtes (Gallimard)
1970 - Michel Tournier , Le Roi des aulnes (Gallimard)
1993 - Amin Maalouf, Le Rocher de Tanios (Grasset)
1997 - Patrick Rambaud, La Bataille (Grasset)
2003 - Jacques-Pierre Amette, La Maîtresse de Brecht (Albin Michel)
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