Et pourtant, le petit (oui c'est moi) a adoré "La Condition Humaine", c'est peut-être l'étrange atmosphère qui vous a bloquée, en tout cas il y a des passages d'une force incroyable.
Sinon, ma liste est aussi plutôt courte :
1919 : À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust --> Que dire ? Je n'ai toujours pas, et ne trouverais sans doute jamais mieux comme expérience de lecture.
1933 : La Condition humaine, André Malraux --> Très fort et humain.
1951 : Le Rivage des Syrtes, Julien Gracq --> On se sent comme dans un rêve très lent... J'aime bien rêver.
1970 : Le Roi des aulnes, Michel Tournier --> Lu assez jeune, il m'a marqué, j'ai encore plein de passages en mémoire.
1975 : La Vie devant soi, Émile Ajar --> Je suis d'autant plus émerveillé par ce livre qu'il me semble personnellement impossible de pouvoir écrire ainsi.
2006 : Les Bienveillantes, Jonathan Littell --> Un sentiment partagé, mais après deux ans, je le vois d'un bon oeil.
Sinon, ma liste est aussi plutôt courte :
1919 : À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust --> Que dire ? Je n'ai toujours pas, et ne trouverais sans doute jamais mieux comme expérience de lecture.
1933 : La Condition humaine, André Malraux --> Très fort et humain.
1951 : Le Rivage des Syrtes, Julien Gracq --> On se sent comme dans un rêve très lent... J'aime bien rêver.
1970 : Le Roi des aulnes, Michel Tournier --> Lu assez jeune, il m'a marqué, j'ai encore plein de passages en mémoire.
1975 : La Vie devant soi, Émile Ajar --> Je suis d'autant plus émerveillé par ce livre qu'il me semble personnellement impossible de pouvoir écrire ainsi.
2006 : Les Bienveillantes, Jonathan Littell --> Un sentiment partagé, mais après deux ans, je le vois d'un bon oeil.
Je ne suis pas allée voir la liste des Goncourt, car ce n'est pas forcément pour moi un critère des livres-qu'il-faut-absolument-lire-ou-avoir-lu.
Je n'en ai pas honte pour autant! :-)
Je n'en ai pas honte pour autant! :-)
C'est marrant, je ne vous avais pas lu en détail avant de répondre... Ce que je viens de faire bien évidemement. On est trois à en parler du Malraux sur ce fil et ça donne 2 bof et un ' j'ai pas pu lire plus des 10 premières pages"... Quel succès!
En ce qui me concerne j'en avais tellement entendu parler comme du chef d'oeuvre du siècle que je m'attendais à lire un livre saint ! Mais finalement c'est un livre relativement banal qui pose bien sûr quelques questions mais bien moins que d'autres !
Je ne suis pas allée voir la liste des Goncourt, car ce n'est pas forcément pour moi un critère des livres-qu'il-faut-absolument-lire-ou-avoir-lu.
Je n'en ai pas honte pour autant! :-)
Sûr ! D'ailleurs, les quatre ou cinq que j'ai lus, je les ai lus sans savoir que c'était des Goncourt !
J'avais oublié Rue des boutiques obscures, dont je garde un bon souvenir ; et Je m'en vais, le seul Echenoz que j'ai lu, sans enthousiasme. D'après ce que j'ai lu ici ou là, j'aurais mieux fait de commencer par un autre.
Je rejoins Don Quichotte. La Condition humaine est un des seuls Goncourt que j'ai lu mais j'ai vraiment beaucoup aimé. Je suis tout de suite rentré dedans, il y a quelques longueurs mais tellement plus de bons passages... Un très bon souvenir en ce qui me concerne.
Je ne suis pas allée voir la liste des Goncourt, car ce n'est pas forcément pour moi un critère des livres-qu'il-faut-absolument-lire-ou-avoir-lu.
Je n'en ai pas honte pour autant! :-)
Tu as raison Blue ! (et un grand bonjour à toi !)
Ce serait peut-être même un critère de livre-qu’il-faut-absolument-ne-pas-lire…
Et puis, la seule idée que l’on puisse classer des livres, des films, des peintures, des symphonies, des sculptures, etc, par ordre du meilleur au moins bon est irrésistiblement comique, exactement comme l’idée d’élire une « Miss Monde ». Peut-être est-ce même un poil indécent de faire défiler le livre dans ses habits du dimanche, rien que pour qu’il nous raconte son histoire en quelques phrases timides, puis de lui demander de se mettre en maillot de bain, presque tout nu, ce qui permet aux professionnels de l’analyser de près avec des instruments scientifiques sophistiqués qui mesurent la fameuse « fluidité de l’écriture » (ça m’a toujours amusé l’éternel concept de fluidité en littérature, comme s’il fallait que ça coule tout seul pour qu’on s’en saoule un coup et qu’on oublie vite…) .
Disons que les classements en littérature sont du domaine du ludique. Nous jouons à nous comparer les uns aux autres en arborant nos préférences, mais nous ne parlons plus vraiment des œuvres.
la fameuse « fluidité de l’écriture » (ça m’a toujours amusé l’éternel concept de fluidité en littérature, comme s’il fallait que ça coule tout seul pour qu’on s’en saoule un coup et qu’on oublie vite…)
C'est comme les "c'est bien écrit" qu'on entend ou qu'on lit si souvent. Un livre bien écrit, un tableau bien peint... On n'est pas sorti de l'école - ni de l'auberge.
Je ne suis pas allée voir la liste des Goncourt, car ce n'est pas forcément pour moi un critère des livres-qu'il-faut-absolument-lire-ou-avoir-lu.
Je n'en ai pas honte pour autant! :-)
Tu as raison Blue ! (et un grand bonjour à toi !)
Ce serait peut-être même un critère de livre-qu’il-faut-absolument-ne-pas-lire…
Et puis, la seule idée que l’on puisse classer des livres, des films, des peintures, des symphonies, des sculptures, etc, par ordre du meilleur au moins bon est irrésistiblement comique, exactement comme l’idée d’élire une « Miss Monde ». Peut-être est-ce même un poil indécent de faire défiler le livre dans ses habits du dimanche, rien que pour qu’il nous raconte son histoire en quelques phrases timides, puis de lui demander de se mettre en maillot de bain, presque tout nu, ce qui permet aux professionnels de l’analyser de près avec des instruments scientifiques sophistiqués qui mesurent la fameuse « fluidité de l’écriture » (ça m’a toujours amusé l’éternel concept de fluidité en littérature, comme s’il fallait que ça coule tout seul pour qu’on s’en saoule un coup et qu’on oublie vite…) .
Disons que les classements en littérature sont du domaine du ludique. Nous jouons à nous comparer les uns aux autres en arborant nos préférences, mais nous ne parlons plus vraiment des œuvres.
Ce qui m'agace plus, c'est ces bouquins qui sont écrits expressément pour gagner un prix ! C'est plein de trucs destinés à séduire le jury et beaucoup moins d'attentiion pour les lecteurs ! Alors, je laisse courir !
Par contre, je crois être plus assidu au Pulitzer, National Book Award et Man Boooker Prize ou du moins à leurs titulaires car je ne fais pas toujours la relation entre les titres en VO et les titres en français.
Ce qui m'agace plus, c'est ces bouquins qui sont écrits expressément pour gagner un prix ! C'est plein de trucs destinés à séduire le jury et beaucoup moins d'attentiion pour les lecteurs ! Alors, je laisse courir !
Il y a les trucs pour séduire la presse ou les jurys, il y a aussi les trucs pour séduire les lecteurs - ni les uns ni les autres ne me séduisent guère. Un auteur qui veut travailler honnêtement ne devrait se soucier ni de la presse ni des attentes du public, au moins au moment de l'écriture.
Ce qui m'agace plus, c'est ces bouquins qui sont écrits expressément pour gagner un prix ! C'est plein de trucs destinés à séduire le jury et beaucoup moins d'attentiion pour les lecteurs ! Alors, je laisse courir !
Il y a les trucs pour séduire la presse ou les jurys, il y a aussi les trucs pour séduire les lecteurs - ni les uns ni les autres ne me séduisent guère. Un auteur qui veut travailler honnêtement ne devrait se soucier ni de la presse ni des attentes du public, au moins au moment de l'écriture.
Je suis vraiment naïve ! Jamais je n'aurais pensé qu'un écrivain digne de ce nom se servirait de "trucs" pour attirer l'attention de la presse, des jurys etc.
J'imagine que les éditeurs doivent être derrière leurs poulains pour les aider à travailler dans ce sens. Triste monde où seul l'argent compte.
Je suis vraiment naïve ! Jamais je n'aurais pensé qu'un écrivain digne de ce nom se servirait de "trucs" pour attirer l'attention de la presse, des jurys etc.
J'imagine que les éditeurs doivent être derrière leurs poulains pour les aider à travailler dans ce sens. Triste monde où seul l'argent compte.
Ce n'est pas forcément tout noir tout pourri, mais cela crée des situations fausses. Lorsque, il y a quelques années, à l'époque où je regardais encore la télé, Angot se paye Laclavetine sur le plateau de... je ne sais plus... Bouillon de culture ? parce que Laclavetine lui a demandé, si je me souviens bien, si elle pensait à ses lecteurs ; c'est Angot qui a raison dans son propos (rien à foutre, ou quelque chose comme ça) ; celui de Laclavetine n'est au fond qu'un propos d'éditeur - et pourtant, Laclavetine est un bon auteur ; et Angot...
Ce qui m'agace plus, c'est ces bouquins qui sont écrits expressément pour gagner un prix ! C'est plein de trucs destinés à séduire le jury et beaucoup moins d'attentiion pour les lecteurs ! Alors, je laisse courir !
Il y a les trucs pour séduire la presse ou les jurys, il y a aussi les trucs pour séduire les lecteurs - ni les uns ni les autres ne me séduisent guère. Un auteur qui veut travailler honnêtement ne devrait se soucier ni de la presse ni des attentes du public, au moins au moment de l'écriture.
Je suis vraiment naïve ! Jamais je n'aurais pensé qu'un écrivain digne de ce nom se servirait de "trucs" pour attirer l'attention de la presse, des jurys etc.
J'imagine que les éditeurs doivent être derrière leurs poulains pour les aider à travailler dans ce sens. Triste monde où seul l'argent compte.
Dans son émission PIcouly a dit que Del Amo ne pouvait pas ne pas avoir le Goncourt cette année ! C'est même pas la peine que Pivot affole ses analyses médicales après une bouffe devenue inutile !
Tout ça , c'est de l'intox !
;o)))
;o)))
Tout ça , c'est de l'intox !
;o)))
Certainement mais nous verrons bien !
7 pour ma part… et dans l’ensemble tous bons.. sauf le Orsenna que j’ai abandonné.
1970 Michel Tournier Le roi des Aulnes
1975 Emile Ajar La vie devant soi
1985 Yann Quéffelec Les noces barbares
1988 Erik Orsenna L'exposition coloniale
1995 Andreï Makine Le Testament français
2004 Laurent Gaudé Le soleil des Scorta
2007 Gilles Leroy Alabama Song
1970 Michel Tournier Le roi des Aulnes
1975 Emile Ajar La vie devant soi
1985 Yann Quéffelec Les noces barbares
1988 Erik Orsenna L'exposition coloniale
1995 Andreï Makine Le Testament français
2004 Laurent Gaudé Le soleil des Scorta
2007 Gilles Leroy Alabama Song
Tout ça , c'est de l'intox !
;o)))
Certainement mais nous verrons bien !
Je trouve quand même extraordinaire que, chaque année, on se tue à répéter à que ces prix littéraires sont truqués et que, chaque année, on se jette sur eux comme la vérole sur le bas clergé, en pleine connaissance de cause. "Il faut avoir lu le Goncourt !", entend-on. Mais pourquoi, bon Dieu ? Je ne suis pas très roman, d'accord, mais à part Proust et Malraux, je crois que je n'ai jamais lu un Goncourt. Ou si j'en ai lu un, c'est par inadvertance. Un bandeau rouge avec "Prix Machin" dessus aurait même plutôt tendance à m'écarter.
Entre nous - mais tout à fait entre nous, que cela ne se répète pas - croyez-vous sincèrement que tous ces gens qui vous serinent chaque année "Avez-vous lu le Goncourt (Fémina, Interallié, etc.) ?" l'ont réellement lu ? Je connais des gens très bien qui achètent le dernier Goncourt pour le laisser ostensiblement en vue sur la table basse de leur salon mais qui ne l'ouvrent jamais. Où est donc l'époque bénie où il fallait couper les livres pour les lire ? J'ai vu chez des bouquinistes des livres affublés du fameux bandeau rouge, et dédicacés par leurs auteurs et qui n'étaient même pas coupés...
Je dois être honnête : j'en ai quand même lu un troisième : "La bataille" de Rambaud. Mais pour des raisons que je ne vous apprendrai pas et qui n'ont rien à voir avec les prix littéraires. J'ai été tout étonné quand j'ai appris que ce livre avait reçu le Goncourt... et je me suis demandé pourquoi.
Merci Dirlandaise et Feint !
Sur les 102 Goncourt, j'en ai lu 14. C'est plutôt peu ! J'ai un peu honte...
J'ai lu : (...)
Saint Jean Baptiste, tu devrais lire le Soleil des Scorta de L. Gaudé, prix goncourt 2004 je crois. Il est somptueux, d'un style à la fois raffiné et simple.
Et essaie de dépasser les premières pages de la Condition humaine, l'écriture de Malraux est sèche, mais c'est quand même un sacré bouquin!
Merci Bastienne pour le conseil mais je ne crois pas que je vais suivre le premier. J'ai lu un L Gaudé : Eldorado et j'avais trouvé que c'était plutôt le type du roman artificiel écrit pour plaire à un jury, justement.
Par contre je vais faire un effort pour Malraux, c'est promis...
;-))
J'ai vu que tu n'aimais pas L'Ombre du Vent. Je pense que tu devrais poursuivre un peu parce que c'est bien. Quoique je ne partage pas l'enthousiasme dithyrambique de certaines critiques de CL, je trouve que c'est un roman très au-dessus de la moyenne, certainement.
Par contre je vais faire un effort pour Malraux, c'est promis...
;-))
J'ai vu que tu n'aimais pas L'Ombre du Vent. Je pense que tu devrais poursuivre un peu parce que c'est bien. Quoique je ne partage pas l'enthousiasme dithyrambique de certaines critiques de CL, je trouve que c'est un roman très au-dessus de la moyenne, certainement.
Je dois être honnête : j'en ai quand même lu un troisième : "La bataille" de Rambaud. Mais pour des raisons que je ne vous apprendrai pas et qui n'ont rien à voir avec les prix littéraires. J'ai été tout étonné quand j'ai appris que ce livre avait reçu le Goncourt... et je me suis demandé pourquoi.
T'inquiète pas les 9 que j'ai lus c'est parfaitement par inadvertance et il sont tous très anciens ! J'ai horreur de lire ce qu'il faut lire, de regarder les films qu'il faut regarder, de visiter les sites qu'il faut visiter, ect..., etc...
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