Et que sait-on de plus aujourd'hui de l'homme à "l'état de nature" qu'on ne savait pas au temps de Hobbes ou Rousseau ? Je ne dis pas que Hobbes ou Rousseau ont touché du doigt la vérité, mais dès lors que cet "état de nature" n'est qu'un concept philosophique sans réalité propre, comment peut-il être plus ou moins faux à l'époque que maintenant ? En quoi les croyances actuelles permettent-elles de mieux aborder la nature humaine que les leurs ? Elles sont peut-être plus "valables" pour notre époque, mais je ne vois pas comment elles pourraient l'être dans l'absolu.
Pour en revenir à la citation initiale, il y a quand même quelque chose d'inquiétant dans cette notion de "tenir en respect". Si Hobbes pressent le contrat social, rien n'empêche son Etat d'être totalitaire - il est d'ailleurs monarchiste et considéré comme conservateur, il me semble. L'Etat d'Hobbes est nécessaire pour protéger les hommes les uns des autres, mais en signant le contrat social, les hommes se soumettent à l'Etat et n'y participent plus autrement. L'Etat met ainsi fin à l'anarchie, mais il se place au-dessus du peuple (qu'il gouverne et dont il ne résulte pas). En outre, si son monopole de la force le place bien en position de force, rien n'empêche l'Etat lui-même d'être cynique - d'ailleurs, Hobbes est un positiviste. Si on trouve dans sa pensée les germes de la Révolution Française, force est de constater qu'un peu de chemin a été parcouru depuis et que cette pensée apparaît un peu trop datée à l'heure actuelle pour en faire son credo, non ?
Ca correspond à ce que j'en ai compris.
Pour le resituer à celles et ceux qui ne le connaissant pas, Jacques Généreux est économiste et universitaire. Loin d'être libéral - sans jugement de valeur de ma part - , il est l'un des piliers du Parti de gauche, auprès de Jean-Luc Mélenchon.
« Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nos l'éviterons ? » Raymond Devos, in le sketch Parler pour ne rien dire
"Quand on meurt,on a bien autre chose à faire qu'à penser à la mort."
Italo Svevo "La conscience de Zeno"
Si on en a conscience, ça n'est pas si sûr ; c'est en tout cas loin d'être automatique.
Attends je rajoute la suite, j'ai hésité à le faire mais c'est vrai que sans, ça modifie l'idée:
"Quand on meurt,on a bien autre chose à faire qu'à penser à la mort. Tout son organisme était tendu vers un seul but: respirer."
Il s'agit plus de l'instinct de survie inhérent à l'homme qu'à la perception de sa propre mort.
"Sur sa tombe comme sur toutes celles où j'ai pleuré, mes regrets allaient aussi à cette part de moi-même qui était ensevelie avec le mort."
Toujours "La conscience de Zeno" (Italo Svevo)
Toujours "La conscience de Zeno" (Italo Svevo)
"Je ne serai pas célèbre, je serai une légende." - Farrokh Bulsara
"Je ne serai pas célèbre, je serai une légende." - Farrokh Bulsara
Pourquoi pas ; mais, après, il faut pouvoir assumer dans la vie de tous les jours.
"Sur sa tombe comme sur toutes celles où j'ai pleuré, mes regrets allaient aussi à cette part de moi-même qui était ensevelie avec le mort."
Toujours "La conscience de Zeno" (Italo Svevo)
Ce que j'en tire, moi, c'est que tu sembles lire beaucoup plus vite que moi.
"Sur sa tombe comme sur toutes celles où j'ai pleuré, mes regrets allaient aussi à cette part de moi-même qui était ensevelie avec le mort."
Toujours "La conscience de Zeno" (Italo Svevo)
Ce que j'en tire, moi, c'est que tu sembles lire beaucoup plus vite que moi.
:)
(Pourtant...)
Page 157 pour moi.
450, mais j'ai commencé largement avant. D'ailleurs, je ne sais vraiment pas quoi penser de ce bouquin. Parfois, je suis complètement dedans, et parfois, il me semble très long. Et toujours comme une impression d'être mené en bateau (la préface du Docteur S. annonçant que vérités et mensonges s'entremêlent dans le récit n'y est sûrement pas pour rien).
Oui ben c'est exactement ça et c'est là la réussite (selon moi) de ce livre: on ne cesse de tanguer, d'être ballotté, on ne sait jamais sur quel pied danser. Je retrouve bien le côté déroutant de ma première lecture. Et comme il (Svevo) ne peut pas faire ça en permanence, il est obligé de temporiser et dans ces moments là oui c'est vrai le temps semble plus long. Rythme saccadé, on ne sait jamais où on va, où on est.
La réussite aussi c'est qu'il raconte à postériori son présent, justement sans le côté linéaire des choses revécues harmonieusement et avec cohérence.
Mais je m'égare rien à voir avec citation du jour, et surtout j'y retourne, si je veux te rattraper il va falloir que je bombe sec! (mais avec ma pauvre page 222 c'est un peu compromis...:-)
La réussite aussi c'est qu'il raconte à postériori son présent, justement sans le côté linéaire des choses revécues harmonieusement et avec cohérence.
Mais je m'égare rien à voir avec citation du jour, et surtout j'y retourne, si je veux te rattraper il va falloir que je bombe sec! (mais avec ma pauvre page 222 c'est un peu compromis...:-)
« L'humanité est une suite discontinue d'hommes libres qu'isole irrémédiablement leur subjectivité. » Simone de Beauvoir, in Pyrrhus et Cinéas
Mais je m'égare rien à voir avec citation du jour, et surtout j'y retourne, si je veux te rattraper il va falloir que je bombe sec! (mais avec ma pauvre page 222 c'est un peu compromis...:-)
Oui, enfin, t'es quand même passée de 157 à 222 en une demi-journée... T'es en vacances ? Moi, si je lis 30 pages par jour, je suis heureux (enfin, j'aimerais en lire dix fois plus, mais si je trouve le temps de lire 30 pages dans une journée, je me dis que c'est plutôt pas mal).
Oui, enfin, t'es quand même passée de 157 à 222 en une demi-journée... T'es en vacances ? .
Oui. Et il est vrai que je lis plutôt vite.
En même temps si tu regardes bien, ce n'est "que" le double (grosso modo) de tes 30 pages quotidiennes à toi qui ne l'es pas? (en vacances?).
Ca ne me semble pas si démentiel....
J'ai aussi modifié considérablement ma façon de lire, avant, pendant des années, c'était uniquement le soir (parce qu'il me faut du calme, du silence etc...), donc en gros aussi une trentaine de pages par jour en moyenne.
Depuis quelques années mon livre en cours est à portée de main, et je lis quelques pages un peu dès que je peux (et que ça vaut le coup bien sûr, je ne lis pas ligne par lignes non plus). Sur la durée je vois la différence.
(Mais je comprends bien que ce n'est pas possible pour toi si tu es confiné derrière ton bureau avec ton travail à faire!).
Page 263 (les 60 pages c'était hier a.m, j'en ai relu 40 avant de dormir).
« L'humanisme, ce n'est pas dire : "Ce que j'ai fait, aucun animal ne l'aurait fait", c'est dire : "Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête ." » André Malraux, in Les voix du silence
"Nous, les hommes, nous plaignons toujours de tout notre coeur la femme qui a cédé à un autre."
"La conscience de Zeno", Italo Svevo
"La conscience de Zeno", Italo Svevo
Je l'avais bien aimée, celle-là... je crois que moi aussi, je l'ai surlignée.
Tellement vrai, en plus. Quand une femme en choisit un autre, tu as toujours l'impression qu'elle fait le mauvais choix, que tu saurais beaucoup mieux l'aimer et la rendre heureuse. Vraiment, il y a un moment où tu te dis "la pauvre". Généralement, ça vient juste avant celui où tu te dis "la salope". D'ailleurs, à ce moment-là, tu ne cesses pas vraiment de penser que tu serais un meilleur choix pour elle, mais que finalement, c'est bien fait pour elle !
Tellement vrai, en plus. Quand une femme en choisit un autre, tu as toujours l'impression qu'elle fait le mauvais choix, que tu saurais beaucoup mieux l'aimer et la rendre heureuse. Vraiment, il y a un moment où tu te dis "la pauvre". Généralement, ça vient juste avant celui où tu te dis "la salope". D'ailleurs, à ce moment-là, tu ne cesses pas vraiment de penser que tu serais un meilleur choix pour elle, mais que finalement, c'est bien fait pour elle !
Je l'avais bien aimée, celle-là... je crois que moi aussi, je l'ai surlignée.
!
Ah moi je n'ai rien surligné du tout, j'ai juste mis une languette page 370. quand je n'ai pas de languette je retiens la page, je ne la corne même pas.:)
"Tous les pertes humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience les uns envers les autres dans un esprit de fraternité." Déclaration universelle des droits humains (dits "de l'homme), article 1er.
C'est peut-être un peu naïf de ma part, mais c'est un texte qui redonne un peu la pêche, à sa lecture.
C'est peut-être un peu naïf de ma part, mais c'est un texte qui redonne un peu la pêche, à sa lecture.
Erratum (milles excuses) :
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience les uns envers les autres dans un esprit de fraternité." Déclaration universelle des droits humains (dits "de l'homme), article 1er.
C'est peut-être un peu naïf de ma part, mais c'est un texte qui redonne un peu la pêche, à sa lecture.
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience les uns envers les autres dans un esprit de fraternité." Déclaration universelle des droits humains (dits "de l'homme), article 1er.
C'est peut-être un peu naïf de ma part, mais c'est un texte qui redonne un peu la pêche, à sa lecture.
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