"C'est dans les faits qu'on pourrait croire banals et anodins que résident le charme éternel de l'existence humaine et ses limites inéluctables"
CHI Zijian, citée dans "Toutes les nuits du Monde"
CHI Zijian, citée dans "Toutes les nuits du Monde"
Bien parlé !
Lu dans "Le sauvage blanc" de Jean-Pierre Trépanier, à la page 39 :
"Angonakah savait ce que cela signifiait pour lui. Jamais il ne pourrait accepter une vie d'esclave. Il ne possédait pour tout bien en ce monde que sa fierté. Au premier ordre, au premier commandement, il dirait non, il refuserait d'obéir. Jamais il ne pourrait s'abaisser ni plier l'échine devant un maître. Il préférerait mourir sur-le-champ.
"Angonakah savait ce que cela signifiait pour lui. Jamais il ne pourrait accepter une vie d'esclave. Il ne possédait pour tout bien en ce monde que sa fierté. Au premier ordre, au premier commandement, il dirait non, il refuserait d'obéir. Jamais il ne pourrait s'abaisser ni plier l'échine devant un maître. Il préférerait mourir sur-le-champ.
"Konarski a éprouvé le sort commun à beaucoup de grands hommes : on l'a affadi en exaltant"
(Jean FABRE, un très grand historien injustement méconnu. Son oeuvre sur le roi de Pologne est monumentale, très renseignée, et pratiquement littéraire)
(Jean FABRE, un très grand historien injustement méconnu. Son oeuvre sur le roi de Pologne est monumentale, très renseignée, et pratiquement littéraire)
"on l'a affadi en L'exaltant"
pardon ;-)
pardon ;-)
le Capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le communisme c'est l'inverse.
"Je me sens bien plus fier de la victoire que je gagne sur moi quand, en l'ardeur même du combat, je me fais plier sous la force de la raison de mon adversaire, que je ne me sens gré de la victoire que je gagne sur lui par sa faiblesse."
Montaigne, Les Essais, Livre III
Montaigne, Les Essais, Livre III
"Mais les trente millions d’esclaves jetés les uns sur les autres par le crime et l'erreur, dans la guerre de la boue, lèvent leur face humaine où germent enfin une volonté. L'avenir est dans les mains des esclaves, et on voit bien que le vieux monde sera changé par l'alliance que bâtiront un jour entre eux ceux dont le nombre et la misère sont infinis."
Henri Barbusse, Le Feu
Henri Barbusse, Le Feu
"L'erreur de l'intellectuel consiste à croire qu'on peut savoir sans comprendre et surtout sans sentir et sans être passionné (non seulement du savoir en soi, mais de l'objet du savoir), c'est-à-dire à croire que l'intellectuel peut être un véritable intellectuel (et pas un pédant) s'il est distinct et détaché du peuple-nation, s'il ne sent pas les passions élémentaires du peuple, les comprenant, les expliquant, et les justifiant dans la situations historiques déterminées. [...] On ne fait pas de politique-histoire sans cette passion, c'est-à-dire sans cette connexion sentimentale entre intellectuels et peuple-nation."
Antonio Gramsci, Cahier de prison, cité dans Comment ils nous ont volé le Football (Dummini et Ruffin).
Antonio Gramsci, Cahier de prison, cité dans Comment ils nous ont volé le Football (Dummini et Ruffin).
"L'erreur de l'intellectuel consiste à croire qu'on peut savoir sans comprendre et surtout sans sentir et sans être passionné (non seulement du savoir en soi, mais de l'objet du savoir), c'est-à-dire à croire que l'intellectuel peut être un véritable intellectuel (et pas un pédant) s'il est distinct et détaché du peuple-nation, s'il ne sent pas les passions élémentaires du peuple, les comprenant, les expliquant, et les justifiant dans la situations historiques déterminées. [...] On ne fait pas de politique-histoire sans cette passion, c'est-à-dire sans cette connexion sentimentale entre intellectuels et peuple-nation."
Antonio Gramsci, Cahier de prison, cité dans Comment ils nous ont volé le Football (Dummini et Ruffin).
Bien d'accord ! Cela rejoint ce que je viens d'écrire sur le fil de «Mawda...)
"Alors que le soleil se couche sur les terres apaisées, après l’un des combats les plus féroces que le Monde ait connu, nos héros ont compris désormais combien il est important pour l’Homme de cohabiter avec la nature, et par-dessus tout, de la respecter."
Pokemon Advanced Battle, épisode 6 : le combat des titans
Pokemon Advanced Battle, épisode 6 : le combat des titans
"6) Un classique est livre qui n'a jamais fini de dire ce qu'il a à dire."
Italo Calvino, in Pourquoi lire les classiques
Italo Calvino, in Pourquoi lire les classiques
Voici le Chant des voyelles, d'Arthur Rimbaud :
"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -"
"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -"
"Je sais maintenant qu'il n'y a pas de bonheur dans la haine."
Albert Camus, in Les Justes
Albert Camus, in Les Justes
Celui qui ment à l’heure de sa mort n’est pas un homme.
(Evelio Rosero, "Les Armées", trad. François Gaudry, Métailié, 2016)
(Evelio Rosero, "Les Armées", trad. François Gaudry, Métailié, 2016)
"La beauté n'est pas une qualité inhérente aux choses elles-même, elle existe seulement dans l'esprit qui la contemple"
David Hume, cité dans "Sur les épaules de Darwin: les battements du temps".
David Hume, cité dans "Sur les épaules de Darwin: les battements du temps".
"Je n'avais pas d'états d'âme. Je savais où j'allais. Le fait de ne pas moi-même être croyante m'a-t-il aidée? Je n'en suis pas convaincue. Giscard était de culture et de pratique catholiques, et cela ne l'a pas empêché de vouloir cette réforme de toutes ses forces."
Simone Veil, in Une vie
Simone Veil, in Une vie
"On en revient toujours là. L'argent. Même les plus industrieux ne peuvent se contenter de leur énergie."
Pierre Lemaitre, in Au revoir là-haut
Pierre Lemaitre, in Au revoir là-haut
"Somnambule en plein midi
même la viande sur la fourchette
même la fourchette à la main
toujours très près des camarades
mais si loin tout de même si loin
et donner la pâtée au chien
mais je voyais la pâtée s'enfuir
le chien courir le long du mur
et j'entendais ses soupirs
et le chien voyait ma lumière
mon astre
et laissait la pâtée courir
j'avais cette lumière là sur moi
comme ça
mais ce n'était pas
ma lumière
elle était là comme ça
j'aurais voulu
j'ai tout essayé
j'aurais voulu m'en débarrasser... partager
mais elle brûlait tout le monde
personne n'en voulait
mais
si je la mettais en veilleuse
tout le monde applaudissait
lumière couleur de lanterne sourde
petite lampe sans danger
elle plaisait
mais la grande lueur de l'indifférence avouée
le vrai lampadaire
le bec de gaz saignant
contre lequel l'amour saignant se cogne
se blesse
se tue
sans vraiment mourir
la comète
le grand rat de cave que chacun porte dans sa poitrine
l'inquiétante et magnifique lueur
cette braise
personne presque personne n'en veut...
petits mensonges lumineux couleur de vérité lumineuse
vérités verroteries
lumière béate de l'homme franc qui vous regarde
bien en face salamandre installée dans le front du penseur bois et charbons petits briquets' de l'amitié feux de paille feux de poutres feux de joie
de
Bengale et de tout bois allumettes brindilles boulets bernots comme vous plaisez! ne croyez pas que je pousse le cri du ver luisant
qui s'excuse de briller ou la plainte déchirante du cul-de-jatte qui voudrait patiner
non...
je hurle à la lumière avec de l'encre et du papier
le soir tard
et je crie
tout de même
il y a la lumière
chacun a sa lumière
et le monde crève de froid
le monde a peur de se brûler les doigts
évidemment
c'est la lumière qui brille qui brûle qui fait cuire
et qui glace le sang
c'est la grande omelette surprise
le soleil avec des caillots de sang
lueur du cœur
lueur de l'amour
lueur
oh il faut la poursuivre cette lueur aveuglante
elle existe
elle crève les yeux
mais s'il faut que les yeux crèvent pour tout voir
crevez les yeux
c'est la lumière vivante que chacun porte en soi et que tout le monde étouffe pour faire comme tout
le monde lumière défendue tu grilles ceux qui t'approchent ceux qui veulent te prendre mais tu les aimes lumière vivante la vie c'est toi
la vie vivante qui marche en avant en revenant sur ses pas
qui marche tout droit qui fait des détours et qui
n'en fait pas soleil de nuit lune de jour étoiles de l'après-midi battements de cœur avant l'amour pendant l'amour après l'amour
grande lumière dans l'œil du porc qui fait l'amour lumière telle que sans abat-jour lumière brute lumière rouge lumière crépusculaire indifférente avide passionnée lumière du printemps si douce lumière d'enfant
toujours la même lumière cruelle et lucide mais parfois si belle visages qui vous approchez yeux fermés bouches ouvertes tout tourne et tout flambe vos deux têtes tête de garçon tête de fille
vos deux têtes tournent et oublient... c'est un astre un instant une victoire une prise
éclair obscur du mauvais temps feux follets de la morale croix de feu pétards mouillés ciboires bien astiqués malheureux petits soleils de cuivre hostensoirs
comme ils sont ridicules et blêmes vos rayons
lorsque la lumière de celle qui aime l'amour
rencontre la lumière de celui qui aime l'amour
drôle d'incendie
peu importe sa durée
toujours hier demain bonjour bonsoir autrefois
jamais toujours et vous-même qu'est-ce que ça fout pourvu que ça flambe."
Lumière d'homme, de Jacques Prévert
même la viande sur la fourchette
même la fourchette à la main
toujours très près des camarades
mais si loin tout de même si loin
et donner la pâtée au chien
mais je voyais la pâtée s'enfuir
le chien courir le long du mur
et j'entendais ses soupirs
et le chien voyait ma lumière
mon astre
et laissait la pâtée courir
j'avais cette lumière là sur moi
comme ça
mais ce n'était pas
ma lumière
elle était là comme ça
j'aurais voulu
j'ai tout essayé
j'aurais voulu m'en débarrasser... partager
mais elle brûlait tout le monde
personne n'en voulait
mais
si je la mettais en veilleuse
tout le monde applaudissait
lumière couleur de lanterne sourde
petite lampe sans danger
elle plaisait
mais la grande lueur de l'indifférence avouée
le vrai lampadaire
le bec de gaz saignant
contre lequel l'amour saignant se cogne
se blesse
se tue
sans vraiment mourir
la comète
le grand rat de cave que chacun porte dans sa poitrine
l'inquiétante et magnifique lueur
cette braise
personne presque personne n'en veut...
petits mensonges lumineux couleur de vérité lumineuse
vérités verroteries
lumière béate de l'homme franc qui vous regarde
bien en face salamandre installée dans le front du penseur bois et charbons petits briquets' de l'amitié feux de paille feux de poutres feux de joie
de
Bengale et de tout bois allumettes brindilles boulets bernots comme vous plaisez! ne croyez pas que je pousse le cri du ver luisant
qui s'excuse de briller ou la plainte déchirante du cul-de-jatte qui voudrait patiner
non...
je hurle à la lumière avec de l'encre et du papier
le soir tard
et je crie
tout de même
il y a la lumière
chacun a sa lumière
et le monde crève de froid
le monde a peur de se brûler les doigts
évidemment
c'est la lumière qui brille qui brûle qui fait cuire
et qui glace le sang
c'est la grande omelette surprise
le soleil avec des caillots de sang
lueur du cœur
lueur de l'amour
lueur
oh il faut la poursuivre cette lueur aveuglante
elle existe
elle crève les yeux
mais s'il faut que les yeux crèvent pour tout voir
crevez les yeux
c'est la lumière vivante que chacun porte en soi et que tout le monde étouffe pour faire comme tout
le monde lumière défendue tu grilles ceux qui t'approchent ceux qui veulent te prendre mais tu les aimes lumière vivante la vie c'est toi
la vie vivante qui marche en avant en revenant sur ses pas
qui marche tout droit qui fait des détours et qui
n'en fait pas soleil de nuit lune de jour étoiles de l'après-midi battements de cœur avant l'amour pendant l'amour après l'amour
grande lumière dans l'œil du porc qui fait l'amour lumière telle que sans abat-jour lumière brute lumière rouge lumière crépusculaire indifférente avide passionnée lumière du printemps si douce lumière d'enfant
toujours la même lumière cruelle et lucide mais parfois si belle visages qui vous approchez yeux fermés bouches ouvertes tout tourne et tout flambe vos deux têtes tête de garçon tête de fille
vos deux têtes tournent et oublient... c'est un astre un instant une victoire une prise
éclair obscur du mauvais temps feux follets de la morale croix de feu pétards mouillés ciboires bien astiqués malheureux petits soleils de cuivre hostensoirs
comme ils sont ridicules et blêmes vos rayons
lorsque la lumière de celle qui aime l'amour
rencontre la lumière de celui qui aime l'amour
drôle d'incendie
peu importe sa durée
toujours hier demain bonjour bonsoir autrefois
jamais toujours et vous-même qu'est-ce que ça fout pourvu que ça flambe."
Lumière d'homme, de Jacques Prévert
"Face au questionnement sur l'existence de Dieu, se présentent trois types d'individus honnêtes, le croyant qui dit : "Je ne sais pas mais je crois que oui", l'athée qui dit : "Je ne sais pas mais je crois que non", l'indifférent qui dit : "Je ne sais pas et je m'en moque."
L'escroquerie commence chez celui qui clame : "Je sais !"
Eric-Emmanuel Schmitt, in La Nuit de feu
L'escroquerie commence chez celui qui clame : "Je sais !"
Eric-Emmanuel Schmitt, in La Nuit de feu
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