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Le rat des champs
avatar 11/02/2015 @ 18:23:13
"Si Dieu se cache, s'il refuse d'être évident, c'est pour que nous soyons libres. On parle souvent de la puissance de Dieu, et de sa force. Il serait plus fécond de mettre l'accent sur sa vulnérabilité. Avoir créé l'homme et l'avoir créé libre est un risque extraordinaire. Si l'homme n'était pas libre, tout irait comme sur des roulettes au paradis des esclaves béats, au royaume du Grand Inquisiteur ; mais l'homme a été créé libre, et cette liberté est un terrible soleil. Dieu peut tout, sauf contraindre l'homme à l'aimer."

Gabriel Matzneff (Séraphin, c'est la fin)

Je l'aime...


Ici, il plagie un autre Gabriel, à savoir Ringlet, ancien vice-recteur de l'université catholique de Louvain qui a écrit tout un bouquin là-dessus. J'attends toujours de voir quelque chose d'original chez lui.

Le rat des champs
avatar 12/02/2015 @ 14:57:38
"A ce qu'il paraît, Jésus est mort pour nos péchés. La moindre des choses qu'on puisse faire, c'est en commettre encore, afin qu'il ne soit pas mort pour rien."

-Jules Peiffer-

Le rat des champs
avatar 12/02/2015 @ 15:13:37
«Bach c’est la musique que Dieu écrit, Mozart, c’est la musique que Dieu écoute … et Beethoven c’est la musique qui convainc Dieu de prendre des vacances …»

-Eric-Emmanuel Schmitt-

Martin1

avatar 13/02/2015 @ 15:32:19
"Si Dieu se cache, s'il refuse d'être évident, c'est pour que nous soyons libres. On parle souvent de la puissance de Dieu, et de sa force. Il serait plus fécond de mettre l'accent sur sa vulnérabilité. Avoir créé l'homme et l'avoir créé libre est un risque extraordinaire. Si l'homme n'était pas libre, tout irait comme sur des roulettes au paradis des esclaves béats, au royaume du Grand Inquisiteur ; mais l'homme a été créé libre, et cette liberté est un terrible soleil. Dieu peut tout, sauf contraindre l'homme à l'aimer."

Gabriel Matzneff (Séraphin, c'est la fin)

Je l'aime...



Ici, il plagie un autre Gabriel, à savoir Ringlet, ancien vice-recteur de l'université catholique de Louvain qui a écrit tout un bouquin là-dessus. J'attends toujours de voir quelque chose d'original chez lui.


Certes, mais on pourrait dire que ce même Ringlet plagie bien des théologiens... ce n'est pas forcément du plagiat, la réalité de ce fait si lourd de signification - Dieu a laissé l'homme libre, même libre de se damner lui-même - est suffisamment unique et suffisamment universelle pour que bien des auteurs puissent s'accaparer et s'imprégner de cette idée.
J'aimerais bien, si j'écris un récit, pouvoir à mon tour puiser une certaine inspiration là-dedans. La phrase de Matzneff, n'est peut-être pas originale mais elle est efficace, il faut le reconnaître ; ce sont des vérités qui laissent tant d'interrogations qu'il n'y aura jamais assez d'auteurs pour les répéter...

Cela dit, je ne connais pas cet auteur ; mais j'aime bien cette phrase.

Veneziano
avatar 13/02/2015 @ 17:48:04
"Les gens faibles ne sont pas inoffensifs. Leur faiblesse peut justement être leur force."

Philip Roth, in Indignation

Le rat des champs
avatar 14/02/2015 @ 09:27:49
L'ignorance mène à la peur. La peur mène à la haine. La haine conduit à la violence. Voilà l'équation.
Averroes

Veneziano
avatar 14/02/2015 @ 18:58:32
"L'analogie psychologique de certaines scènes de Shakespeare avec l'histoire est encore plus forte et plus fascinante. Consciemment ou non, Macbeth a été tiré de l'atmosphère du drame de Marie Stuart. Jamais encore dans l'histoire ni dans la littérature la psychologie d'un crime et l'action mystérieuse exercée par la victime sur le criminel n'ont été dépeintes d'une façon aussi grandiose que dans ces deux tragédies écossaises dont l'une fut imaginée et l'autre vécue."

Stefan Zweig, in Marie Stuart

Dirlandaise

avatar 15/02/2015 @ 04:44:14
"L'amour exclut le mensonge : le premier "j'ai menti" signifie "je n'aime déjà plus", "j'aime moins."

Que l'amour s'éteigne, et la vérité elle aussi s'éteint. C'est pourquoi "être dans la vérité sur terre" signifie aimer constamment et authentiquement."

Vassili Rozanov

Dirlandaise

avatar 15/02/2015 @ 04:47:35
"Je ne discute pas avec Dieu et je ne Le trahis pas lorsqu'Il ne m'accorde pas "la grâce" que je Lui ai demandée dans mes prières. Je L'aime, je Lui suis dévoué. Et quoi qu'Il fasse, je ne le blâmerai point, mais pleurerai simplement sur moi-même."

Vassili Rozanov

Ouf ! que c'est beau !

Veneziano
avatar 15/02/2015 @ 10:26:48
"Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et, autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini et, bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial."

Marcel Proust, in Le Temps retrouvé

Veneziano
avatar 17/02/2015 @ 19:54:55
"Votre silence est tellement plus bavard que vos mots."

Eric-Emmanuel Schmitt, in Variations énigmatiques

Veneziano
avatar 18/02/2015 @ 19:39:22
"Il serait absurde de méconnaître la part des sentiments ou des idéologies. Aux instants de crise, la parenté entre Britaniques et Américains dissipe las malentendus, les ressentiments, les irritations réciproques. En inscrivant sur ses drapeaux les mots sacrés de démocratie et de liberté, l'Entente éveillait des sympathies dans toutes les classes de la société américaine. Parce qu'il était d'inspiration universelle, le langage que parlaient les représentants alliés était entendu à travers les continents. Une croisade en vue de rendre le monde safe for democracy avait un sens partout (ou semblait en avoir un). Quel sens, en dehors de l'Allemagne, avait la défense de la culture allemande?
L'idéologie a suscité le consentement de l'opinion américaine à la guerre, elle a allumé et entretenu l'enthousiasme d'un peuple jeune."

Raymond Aron, in Histoire du XXème siècle

Veneziano
avatar 19/02/2015 @ 19:51:01
"Pour provoquer le chagrin et les larmes, il faut des circonstances précises, un décor, des détails que ne demandent pas, Dieu merci, le plaisir et le bonheur, lesquels s’accommodent d'un canevas plus flou."

Françoise Sagan, in Les Faux fuyants

Veneziano
avatar 20/02/2015 @ 16:17:56
"Je n'étais pas trop malheureux. Toute la question, encore une fois, était de tuer le temps. J'ai fini par ne plus m'ennuyer du tout à partir de l'instant où j'ai appris à me souvenir."

Albert Camus, in L'Etranger

Alouette

avatar 20/02/2015 @ 16:58:27
« il est difficile pour une femme de définir ses sentiments dans une langue principalement faite par les hommes pour exprimer les leurs. »
Loin de la foule déchaînée, Thomas Hardy

Veneziano
avatar 21/02/2015 @ 08:21:41
"À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore."

Honoré de Balzac, in La Duchesse de Langeais

Veneziano
avatar 22/02/2015 @ 08:24:27
"Les gens ne changent pas. Ce sont les choses qui changent."

Boris Vian, in L'Ecume des jours

Windigo

avatar 23/02/2015 @ 19:23:07
[...] ils m'ont dit, à l'hôpital, qu'ils n'arrivaient pas à comprendre que je sois encore vivant avec tout ce que je trimbalais comme maladies. Je leur ai répondu que j'étais tellement mal foutu et depuis tellement longtemps qu'en fait, j'avais jamais réussi à trouver le temps de mourir.

Jim Harrison, dans la nouvelle ''Une Vengeance'', parue dans ''Légendes d'automne'', page 75.

Veneziano
avatar 24/02/2015 @ 19:49:45
« Comme Eichmann le déclara, le facteur le plus décisif pour la tranquillisation de sa conscience fut le simple fait qu’il ne vit personne, absolument personne qui ait pris effectivement position contre la Solution finale. »

Hannah Arendt, in Eichmann à Jérusalem

Windigo

avatar 25/02/2015 @ 03:30:45
[...] il est remarquable de constater qu'après quarante années, Tristan demeure encore un objet de fascination : le dernier des hors-la-loi plutôt qu'un des premiers gangsters.

Jim Harrison, dans ''Légendes d'automne'', page 294.

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