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Veneziano
avatar 24/09/2014 @ 20:22:16
"Eh, Monsieur, un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d'être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupie et le bourbier se former."
Stendhal, in Le Rouge et le noir

Feint

avatar 24/09/2014 @ 21:07:52
Un passage qui a dû plaire à Balzac.

Veneziano
avatar 25/09/2014 @ 20:14:28
Un passage qui a dû plaire à Balzac.


Sûrement !

Veneziano
avatar 25/09/2014 @ 20:14:53
"Etre aimé sans séduire est un des beaux destins de l'homme."

André Malraux, in L'Espoir

Sissi

avatar 26/09/2014 @ 11:42:13
"Nul ailleurs que ce regard sans nom qui tient en son absence la totalité des mondes possibles"

Claude Louis-Combet- Le petit oeuvre poétique

Veneziano
avatar 26/09/2014 @ 17:24:30
"Certaines phrases dégagent pour moi un climat intellectuel, subtil, qui me subjugue, même si je ne les pénètre pas absolument. Celle-là me donna envie de posséder un petit carnet et un crayon."

Françoise Sagan, in Bonjour tristesse

Veneziano
avatar 27/09/2014 @ 11:22:33
"Les gens ne changent pas. Ce sont les choses qui changent."

Boris Vian, in L'Ecume des jours

Veneziano
avatar 28/09/2014 @ 08:22:08
"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse."

Albert Camus, in Discours de Suède

Myrco

avatar 28/09/2014 @ 11:15:14
"Le parfait lecteur est celui qui supprime la logique, le bon sens, la suffisance et le scepticisme. Il se laisse totalement prendre par le texte, il le vit." Norman Manea dans "La tanière".

Veneziano
avatar 28/09/2014 @ 11:47:08
"Le parfait lecteur est celui qui supprime la logique, le bon sens, la suffisance et le scepticisme. Il se laisse totalement prendre par le texte, il le vit." Norman Manea dans "La tanière".


Ca n'est pas totalement faux. Il est nécessaire de vivre le texte pour ressentir le monde créé par l'auteur, mais, après l'avoir refermé, pour en tirer une analyse objective, il faut, selon moi, croiser la grille du système de représentation dudit auteur avec une auteur justement teinté de logique et bon sens.
Quant à la suffisance et au scepticisme, ils me semblent, en effet, à l'opposé de l'état d'esprit nécessaire à la découverte artistique.

Feint

avatar 28/09/2014 @ 11:57:56
Qu'est-ce que c'est, un auteur teinté de logique et de bon sens ?

Veneziano
avatar 28/09/2014 @ 13:47:27
C'est pareil que pour les autres, sauf qu'il en fait état aussi en l'écrivant.

Feint

avatar 28/09/2014 @ 14:29:09
J'avoue que je ne vois pas bien le rapport entre la logique ou le bon sens et la littérature.

Veneziano
avatar 28/09/2014 @ 14:38:37
Ils permettent de construire, dans un roman, une narration et des psychologies cohérentes, une prise de recul nécessaire aux descriptions et à l'analyse, y compris de ce qui est irrationnel.
Après, ce n'est que mon intuition des choses, qui traduit de ce que j'attends.

Feint

avatar 28/09/2014 @ 16:23:14
Je crois deviner, ce n'est pas du tout comme ça que je vois les choses. Je ne suis pas sûr, faute de contexte, de bien comprendre la citation de Manea (que je ne connais pas, d'ailleurs) mais sa suppression du bon sens et de la logique me parlent davantage.

Myrco

avatar 28/09/2014 @ 19:05:12
Le personnage dans la bouche duquel il met ces mots évoque une nouvelle de Borges, "Le grand aveugle", dans laquelle le personnage de Lönnrot "meure parce qu'il est trop rationnel".

Myrco

avatar 28/09/2014 @ 19:12:10
Je ne le connaissais pas non plus avant de lire ce livre. Ecrivain roumain exilé aux Etats-unis, il semble qu'il ait acquis une audience internationale dans les années 90 (il a été traduit dans plus de 20 langues).

Feint

avatar 28/09/2014 @ 20:35:02
Le personnage dans la bouche duquel il met ces mots évoque une nouvelle de Borges, "Le grand aveugle", dans laquelle le personnage de Lönnrot "meure parce qu'il est trop rationnel".
En fait il doit faire allusion à La mort et la boussole, dans Fictions. Il faudrait que je relise cette fiction ("nouvelle" ne convient pas vraiment pour les textes de Borges), je ne me souviens pas du détail.

Myrco

avatar 29/09/2014 @ 12:55:07
Oui, c'est çà :"La mort et la boussole", il en parle beaucoup. Tu as sûrement raison en disant que pour Borges, "nouvelle" est inadéquat. Mais il m'est venu parce que c'est le terme utilisé par l'auteur (ou le traducteur ?).

Feint

avatar 29/09/2014 @ 19:27:41
Oui, c'est çà :"La mort et la boussole", il en parle beaucoup. Tu as sûrement raison en disant que pour Borges, "nouvelle" est inadéquat. Mais il m'est venu parce que c'est le terme utilisé par l'auteur (ou le traducteur ?).
Il vient tout naturellement pour désigner un récit de fiction de faible longueur. Mais j'ai remarqué que souvent les gens qui sont déçus par la lecture de Borges emploient précisément ce mot, "nouvelle" - et je crois c'est aussi la clé de leur déception.
Il faudra que je retienne le nom de Manea si jamais je le recroise.

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