Piero et DBZ,
il me semble que vous sous-estimez injustement Anne par rapport à ses sœurs; avez-vous lu " La dame du manoir de Wildfell Hall " ? Si ce n'est pas le cas, je vous y invite.
Je ne souhaite surtout pas faire une hiérarchie, je donne seulement une impression personnelle après la lecture d'un livre de chacune d'elles. D'autres lectures pourraient faire changer mon opinion.
. Je trouve une profondeur des sentiments extrêmement forte chez Charlotte et la connaissance de sa vie personnelle par rapport à celle des autres, qui est également fascinante, c'est ce poids extrême qui a pesé sur ses épaules compte tenu de ses charges de responsabilité familiale. Et cette capacité incroyable d'écrire et de se transporter dans ces univers est admirable. Emily est à part c'est un électron libre où tout est passion , ses Hauts du Hurlevent ne ressemblent à rien d'autre et ils sont à son image de fille sauvage qui courre dans les landes, tel un animal génial, et qui est trés proche du caractère de son frère dont la vie perturbée n'a pu vraiment, malheureusement , permettre de faire connaître son talent.
Anne écrit aussi à son image de fille discrète mais pas rebelle même si elle décrit sans concession ces milieux aristo-bourgeois arrogants. On sent la fragilité et il n'y a pas la force de caractère des Charlotte et Emily.
Même dans son imaginaire il y a beaucoup de Charlotte dans ses romans, une Charlotte cachée en partie celle de Bruxelles (dont le livre de Jolien Zanting apporte un joli éclairage.).Eclairage qui n'etait pas connu au moment des publications...
Après mes trois lectures, je partage tout cela surtout ce que tu écris sur Emily et les Hauts de Hurlevent, il y a une intensité passionnelle énorme dans ce texte, et sur Anne. Ce qui me frappe surtout c'est que trois soeurs élevées dans un cocon plutôt fermé malgré le séjour à Bruxelles des deux aînées,possèdent un tel talent et réussissent toutes les trois à entrer dans la postérité.
. Je trouve une profondeur des sentiments extrêmement forte chez Charlotte et la connaissance de sa vie personnelle par rapport à celle des autres, qui est également fascinante, c'est ce poids extrême qui a pesé sur ses épaules compte tenu de ses charges de responsabilité familiale. Et cette capacité incroyable d'écrire et de se transporter dans ces univers est admirable. Emily est à part c'est un électron libre où tout est passion , ses Hauts du Hurlevent ne ressemblent à rien d'autre et ils sont à son image de fille sauvage qui courre dans les landes, tel un animal génial, et qui est trés proche du caractère de son frère dont la vie perturbée n'a pu vraiment, malheureusement , permettre de faire connaître son talent.
Anne écrit aussi à son image de fille discrète mais pas rebelle même si elle décrit sans concession ces milieux aristo-bourgeois arrogants. On sent la fragilité et il n'y a pas la force de caractère des Charlotte et Emily.
Même dans son imaginaire il y a beaucoup de Charlotte dans ses romans, une Charlotte cachée en partie celle de Bruxelles (dont le livre de Jolien Zanting apporte un joli éclairage.).Eclairage qui n'etait pas connu au moment des publications...
Après mes trois lectures, je partage tout cela surtout ce que tu écris sur Emily et les Hauts de Hurlevent, il y a une intensité passionnelle énorme dans ce texte, et sur Anne. Ce qui me frappe surtout c'est que trois soeurs élevées dans un cocon plutôt fermé malgré le séjour à Bruxelles des deux aînées,possèdent un tel talent et réussissent toutes les trois à entrer dans la postérité.
Oui surtout quand on découvre dans les préfaces les portraits trés défavorables du père et de la mère. Je suis convaincue qu'il y a sûrement une méconnaissance de leurs réelles personnalités et de l'injustice à leur égard compte tenu des moeurs et comportements de l'époque (ce sont encore des gens du XVIIIè et j'ai été effarée de lire certains faits datant de cette période dans ces contrées presque sauvages et aux traditions barbares...).Il en fallait du courage pour sortir de ce lourd cocon !
Oui surtout quand on découvre dans les préfaces les portraits trés défavorables du père et de la mère. Je suis convaincue qu'il y a sûrement une méconnaissance de leurs réelles personnalités et de l'injustice à leur égard compte tenu des moeurs et comportements de l'époque (ce sont encore des gens du XVIIIè et j'ai été effarée de lire certains faits datant de cette période dans ces contrées presque sauvages et aux traditions barbares...).Il en fallait du courage pour sortir de ce lourd cocon !
La question que je me pose, car , comme toi, je sais un peu ce qu'était l'Angleterre à cette époque, surtout dans les campagnes, je l'ai étudié à l'université et j'ai quelques souvenirs, c'est comment elles ont pu acquérir toute la matière qu'elles ont mise dans leurs romans tant que des point de vue matériel, psychologique, sentimental que social...
Oui surtout quand on découvre dans les préfaces les portraits trés défavorables du père et de la mère. Je suis convaincue qu'il y a sûrement une méconnaissance de leurs réelles personnalités et de l'injustice à leur égard compte tenu des moeurs et comportements de l'époque (ce sont encore des gens du XVIIIè et j'ai été effarée de lire certains faits datant de cette période dans ces contrées presque sauvages et aux traditions barbares...).Il en fallait du courage pour sortir de ce lourd cocon !
La question que je me pose, car , comme toi, je sais un peu ce qu'était l'Angleterre à cette époque, surtout dans les campagnes, je l'ai étudié à l'université et j'ai quelques souvenirs, c'est comment elles ont pu acquérir toute la matière qu'elles ont mise dans leurs romans tant que des point de vue matériel, psychologique, sentimental que social...
Complètement d'accord ! Et en lisant La chatelaine de...de Anne je ressens la même chose. Soit ca tient du génie soit toutes les lectures des journaux qui arrivaient ont permis des projections dans leur imaginaire. Dans leur isolement elles étaient au courant de tout politiquement et peut-être aussi socialement. C'est sans doute ce qui fait leur grande originalité. Je pense néanmoins que Charlotte a été vraiment le moteur, c'est elle qui a eu l'idée de ces histoires à partir des petits chevaux de bois, qui a permis l'édition du Wuttering d'Emily et de leurs poèmes. Je pense que le talent de Anne a été un peu éteint par sa ferveur religieuse, sans doute un refuge ou une protection pour elle dans cet univers aride et sombre avec toutes ces morts (quel fléau cette tuberculose ! )...
J'ai commencé Middlesex de Jeffrey Eugenides, pour l'instant j'aime beaucoup beaucoup. Ca me fait un peu penser à La Chorale des maitres bouchers pour le style (mais sans doute que le fait que la trame soit un peu semblable y est aussi pour quelque chose). A la fois classique et enlevé.
Je l'ai lu il y a quelques années (15 au moins ouh!!) et j'ai eu envie d'aller relire ma critique et mon enthousiasme d'alors. Profite de ce beau voyage humain, je me dis que j'aurais tout à gagner à l'ajouter à la liste de mes livres à relire. :-)
Je la lirai quand j'aurai fini, ce qui me laisse encore un peu de marge! Mais je sais d'ores et déjà qu'il me plait beaucoup.
J'ai commencé Middlesex de Jeffrey Eugenides, pour l'instant j'aime beaucoup beaucoup. Ca me fait un peu penser à La Chorale des maitres bouchers pour le style (mais sans doute que le fait que la trame soit un peu semblable y est aussi pour quelque chose). A la fois classique et enlevé.
Je l'ai lu il y a quelques années (15 au moins ouh!!) et j'ai eu envie d'aller relire ma critique et mon enthousiasme d'alors. Profite de ce beau voyage humain, je me dis que j'aurais tout à gagner à l'ajouter à la liste de mes livres à relire. :-)
Je la lirai quand j'aurai fini, ce qui me laisse encore un peu de marge! Mais je sais d'ores et déjà qu'il me plait beaucoup.
On patientera pour avoir ton avis ...
Beau cadeau de Noël de mes enfants ! Après des semaines sans accrocher à aucune lecture, j’ai entamé avec joie « Born to run » de Bruce Springsteen, que j’écoute depuis 1982, quand j’avais 13 ans. Son autobiographie est passionnante !
Je reste à attendre la critique sur CL!...
Je me suis régalé, je ne connaissais du « Boss » que le personnage de scène, mais là, son récit m’a enchanté - sans mauvais jeu de mots - et m’a permis de comprendre l’évolution de son répertoire. L’idéal est de lire le bouquin avec un casque audio sur les oreilles, et d’ecouter ses albums au fil de la lecture, du coup il faut prévoir pas mal de temps. Le gaillard est très attachant, sa pugnacité n’a d’égale que sa franchise et sa plume (en tout cas la traduction en français) est excellente!
Là je lis ´Les arbres entre visible et invisible ´, de Ernst ZÜRCHER. En gros, la science actuelle confirme les croyances populaires d’antan.... Les arbres ne vivent pas seulement d’amour et d’eau fraîche...
Certains concepts scientifiques restent difficiles à appréhender pour le quidam que je suis, mais l’auteur fait l’effort de vulgariser sa science et de l’illustrer fréquemment.
Certains concepts scientifiques restent difficiles à appréhender pour le quidam que je suis, mais l’auteur fait l’effort de vulgariser sa science et de l’illustrer fréquemment.
Après cet assez décevant Coeur aventureux de Jünger (avis à venir), j'attaque Malevil de Robert Merle...
Je suis sur "la part du montre" de M.R. CAREY, l'auteur de "Celle qui a tous le dons", c'est précisé sur la pochette.
Ce qu'ils auraient pu aussi préciser c' est que c'est la même trame de fond, les mêmes personnages un peu modifiés, ce n'est plus une petite fille mais un jeune autiste, une enseignante mais une scientifique, des zombies, des militaires….
Dommage.
Ce qu'ils auraient pu aussi préciser c' est que c'est la même trame de fond, les mêmes personnages un peu modifiés, ce n'est plus une petite fille mais un jeune autiste, une enseignante mais une scientifique, des zombies, des militaires….
Dommage.
Je pars donc en Afrique avec "L'Étonnante Aventure de la mission Barsac", dernier ouvrage de Jules Verne (mais écrit semble-t-il par son fils Michel). Très bien écrit, un régal pour l'instant.
Dans mon souvenir c'est un excellent Jules Verne (même s'il n'en a lui-même écrit que quelques pages, et encore, pas sûr. Il ne me reste plus que deux ou trois romans de Verne à lire ! ET j'aimerai en relire certains. C'est pour moi un très grand écrivain !
Dans mon souvenir c'est un excellent Jules Verne (même s'il n'en a lui-même écrit que quelques pages, et encore, pas sûr. Il ne me reste plus que deux ou trois romans de Verne à lire ! ET j'aimerai en relire certains. C'est pour moi un très grand écrivain !
Il me semblait bien que c'était toi Cyclo qui m'en avait dit déjà beaucoup de bien ! Je confirme toujours que je le trouve écrit de façon très fine, c'est très agréable, malgré une vision de l'Afrique et des africains datée et parfois caricaturale (mais dans le jus j'imagine de la vision moyenne de l'européen du début du XXe), avec cependant un humanisme qui compense tout ça.
Après cet assez décevant Coeur aventureux de Jünger (avis à venir), j'attaque Malevil de Robert Merle...
Ah Malevil ! Pas le meilleur des Robert Merle pour moi, mais un des premiers que j'ai lu, donc j'ai gardé une certaine tendresse quand même pour ce roman.
Je termine le « Naufragé volontaire », le livre d’Alain Bombard paru en 1953.
Je l’avais inscrit de toute éternité sur ma liste de livres à découvrir sur une brocante et j’ai fini par le trouver. C’est la belle édition originale chez Éditions de Paris, collection « les grandes aventures du siècle », sur papier d’édition, couture fil de lin, avec quelques croquis et photos, plus une carte qui montre le trajet parcouru par le navigateur.
Une perle ! Et en plus, il a la signature de l’auteur !
Je n’ose pas dire comment j’ai négocié pour l’avoir à un bon prix mais le vendeur et moi, on a passé un bon moment. En plus des moments prodigieux que m’a donnés cette belle lecture.
Je l’avais inscrit de toute éternité sur ma liste de livres à découvrir sur une brocante et j’ai fini par le trouver. C’est la belle édition originale chez Éditions de Paris, collection « les grandes aventures du siècle », sur papier d’édition, couture fil de lin, avec quelques croquis et photos, plus une carte qui montre le trajet parcouru par le navigateur.
Une perle ! Et en plus, il a la signature de l’auteur !
Je n’ose pas dire comment j’ai négocié pour l’avoir à un bon prix mais le vendeur et moi, on a passé un bon moment. En plus des moments prodigieux que m’a donnés cette belle lecture.
Après cet assez décevant Coeur aventureux de Jünger (avis à venir), j'attaque Malevil de Robert Merle...
Ah Malevil ! Pas le meilleur des Robert Merle pour moi, mais un des premiers que j'ai lu, donc j'ai gardé une certaine tendresse quand même pour ce roman.
Quel est le meilleurs des Robert Merle selon toi? Je n'ai lu que La mort est mon métier...
Après cet assez décevant Coeur aventureux de Jünger (avis à venir), j'attaque Malevil de Robert Merle...
Ah Malevil ! Pas le meilleur des Robert Merle pour moi, mais un des premiers que j'ai lu, donc j'ai gardé une certaine tendresse quand même pour ce roman.
Quel est le meilleurs des Robert Merle selon toi? Je n'ai lu que La mort est mon métier...
Je n'ai pas tout lu non plus, loin de là ! mais dans mon panthéon merlien je mettrai en tout premier lieu sa série des "Fortune de France" (il fut dire qu'elle faut pour moi à une époque de ma vie une véritable "bibliothérapîe") et aussi "Week-end à Zuydcoote".
J'aime bien aussi un roman moins connu, "les hommes protégés", inégal mais fort sympathique.
Enfin Robert Merle pour moi c'est un de ces écrivains vers qui je reviens régulièrement, j'aime beaucoup son imagination et la fluidité de sa lecture. J'aurai bien aimé lire une thèse qui lui avait été consacré en 2016, (http://www.theses.fr/2016LIL30008) mais elle est payante malheureusement. Cependant dans le résumé il est dit quelque chose d'assez vrai (en tout cas sur ce que j'ai lu de lui), c'est que c'est un écrivain "de l’événement et du pire": et c'est vrai ces romans se passent souvent par rapport à une guerre ou une catastrophe.
Après "Tableaux de chasse" de Roger PEYREFITTE, la biographie de Fernand LEGROS (critique à venir...), je lis l'autre "version" de la même histoire, à savoir "L'amour du faux" (sous-titré "La vérité sur l'affaire LEGROS), du canadien Réal LESSARD, qui était l'auteur de la plupart des faux tableaux vendus par LEGROS dans le monde entier...
"Black Village" d'Antoine Volodine. Il était temps de rejoindre les camarades résistants!
Je suis dans "Grace" de Paul Lynch dans j'avais beaucoup apprécié le roman précédent "La neige noire" en particulier la belle écriture. Mais on est toujours dans le noir;-)
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