Balamento 17/10/2004 @ 00:16:16
ou juste un opportuniste chanceux dépouvu d'esprit et de qualités littéraires ?

Aaro-Benjamin G.

avatar 17/10/2004 @ 17:24:51
Beigbeder est un excellent écrivain contemporain, pour le simple fait que ses romans alimente les discussions des cercles littéraires. Opportuniste? Peut-être, il n'est pas le seul à avoir utilisé le thème du 11 septembre par contre.
Il mousse sa popularité en étant volontairement provocateur et plusieurs tombent le panneau. Car ceux qui le dénoncent ne font qu'aider ses ventes...

Lfrobin 17/10/2004 @ 18:26:42
ce monsieur n'est qu'un profitteur minable, autur actif de l'assassinat actuel de l'art, meintenant les gens dans leur ignorance ou l'illusion de la connaissance.
beigdeber, au toilette, et je tire la chasse...

Balamento 17/10/2004 @ 20:24:12
Beigbeder est un excellent écrivain contemporain, pour le simple fait que ses romans alimente les discussions des cercles littéraires.


Je ne suis pas du tout persuadé que les romans de Beigbeder alimentent les discussions des cercles littéraires (je n'en fais pas partie et donc n'en sais rien, mais si la source de cette information peut être étayée, je veux bien taire mon doute).

Et je suis encore moins persuadé que la qualité littéraire puisse se mesurer au bruit médiatique et à l'agitation en commentaires produits (que dire sinon du roman de Loana ? Oui, la blonde de la piscine... celle là ;-) ou des agitations erronées faites autour des procès d'intentions faits à Houellebecq (qui n'en est pas moins un auteur interessant mais pour d'autres raisons) ;-))

Balamento 17/10/2004 @ 20:40:58
ce monsieur n'est qu'un profitteur minable, autur actif de l'assassinat actuel de l'art, meintenant les gens dans leur ignorance ou l'illusion de la connaissance.
beigdeber, au toilette, et je tire la chasse...


J'aimais beaucoup la virulence d'un Jean-Hedern Hallier s'amusant à la critique littéraire rapide et télévisuel... Le franc parlé a du bon ;-)

J'ai lu Beigbeder un peu comme tout le monde, comme on lit des romans de plage, pour n'en retenir finalement que ses titres "99F" (traduit ensuite en euros je crois ;-)) et "L'amour dure trois ans". Il n'est pas le pire (il y a pire oui, sans trop chercher) et ça peut être amusant de dénicher ça et là quelques bons moments qui sonnent mieux que de la pub, mais bon, je pose la question là, parce que, comme toi, oui, je me dis aussi que ce succès médiatique (là sur le roman avec du 11 Septembre dedans) n'est pas mérité. Bref, j'imagine fort bien que si ce genre de roman passait entre les mains du Jean-Hedern, hop, il se l'enverrait par dessus l'épaule...

Alors, je me demande... marchons nous sur la tête pour que de tels romans aient un tel succès et que personne n'ose tirer réellement sur la chasse de toute une édition littéraire quelque peu vérolée de l'intérieur ?

Lfrobin 17/10/2004 @ 21:23:40
je vais dire un trivialité, mais l'argent, mon cher ami, l'argent ! c'est lui qui ne tirera jamais la chasse...

Ghislaine 18/10/2004 @ 00:07:36
Voici l'article annoncé dans ma critique, mais qui n'est pas ressorti, extrait du site " Livres.linternaute.com " :

" Oh, ce n'est pas une nouveauté ! Il a déjà un an le "dernier Beigbdeder", mais lire aujourd'hui "Windows on the World" c'est, peut-être, découvrir que derrière l'amas de ferraille du World Trade Center pulvérisé, il y eut des femmes, des hommes... des enfants. Y pensions-nous vraiment, nous, obnubilés par nos croisades légitimes Anti-Bush ? J'ai pleuré au souvenir virtuel de ces êtres réels que je ne connaissais pas mais que Beigbeder m'a rendu si proches. A lire absolument si ce n'est déjà fait."

Alcofribas nasier 18/10/2004 @ 11:36:09
A la question Beigbeder est-il un écrivain, ma réponse est non! C'est une mode, un habille auteur surfant sur la vague du succès. Comme il est télégénique on le voit souvent et partout. Tout vient de là.

Quant à ses "oeuvres" laissont les dans un coin de nos bibliothèques pendant quelques années. Puis relisons les. Elles nous paraitront d'innomables vieilleries. Ce sont des modes.

Aaro-Benjamin G.

avatar 18/10/2004 @ 13:19:07
Donc, quelle est alors votre définition d'un écrivain?

Quelqu'un qui doit absolument traiter d'un sujet du passé et éviter de dénoncer les travers de notre société moderne?

Tophiv
18/10/2004 @ 14:10:37
Pour ma part, un écrivain est un homme qui a quelque chose à dire et qui a un style particulier pour l'écrire.

Pour le moment, Beigbeder n'a rien à dire. Il ne nous a rien appris ni sur le milieu de la pub, ni sur le 11 septembre ... RAS

Et au niveau du style, aucune originalité, pas mieux écrit (voire moins bien) que n'importe quel article de journal ou critique de ce site.

Beigbeder est par définition un écrivain puisqu'il vend des livres qui'il a écrit mais ce n'est pas un écrivain "au sens littéraire". Rien à voir avec des Modiano, Oster, Echenoz ...

Je le verrais plutôt dans la liste des bestsellers surfaits, à la mode, créés de toutes pièces par les médias avec par exemple, Yann Moix, Angot, Marc Levy, Grangé ... Autant de noms oubliés dans une dizaine d'années ...

Jules
18/10/2004 @ 16:26:08
Force nous est de le classer "écrivains" puisqu'il écrit et est publié. Qu'il ait de l'esprit me semble acquis, qu'il soit bon écrivain, important pour la littérature, me semble une autre question...

Don_Quichotte
avatar 18/10/2004 @ 16:42:35
écriveur est le terme qui doit convenir à Beigbedder...
(j'ai rien contre lui, mais ses livres sont chiants et mal écrit)

Alcofribas nasier 18/10/2004 @ 16:44:13
Donc, quelle est alors votre définition d'un écrivain?

J'ai publié dans une revue spécialisée une critique de lettres concernant Zola. Suis-je un essayiste? Non.
Quand j'aurais publié un roman serais-je romancier? Pas plus.

Je ne définis pas un écrivain en disant : un écrivain c'est ....
En revanche, je sais q'un écrivain n'est pas un animateur TV, ni un jet-setteur et qu'un écrivain est consacré par le Temps.
Sans évoquer les classiques, un écrivain c'est J. DUTOURD, J.EDERN HALLIER, G. PEREC .... capable d'écrire un roman, une critique, un pamphlet... avec un style propre.
Ce qui fait d'un auteur un écrivain c'est son tempérament.

Sébastien

Benoit
avatar 18/10/2004 @ 17:04:34
Qu'est-ce que c'est encore que cet échauffage du bulbe?? "Qu'est-ce qu'un écrivain??" La belle affaire!!! Qu'est-ce que cela apporte de savoir que lui est écrivain ou que l'autre est considéré comme écrivain?? Du moment que l'oeuvre de cette personne me parle, me touche, me plaise... C'est le plus important!! Que ce soit un écrivain, un écrivailleur, un pseudo-écrivain, un écrivaillon, un écriveur... je m'en tape! Ce qui m'importe, c'est ce qu'il écrit! Après, qu'il rentre dans telle catégorie ou une autre, ce n'est plus mon problème, c'est celui des médias qui aiment bien tout formater pour que le lecteur/téléspectateur et Compagnie digère mieux ce qu'il voit/entend...

Fee carabine 19/10/2004 @ 06:05:59
Je n'ai pas d'opinion sur Beigbeder, que je n'ai pas lu. Mais je voudrais réagir au post de Ghislaine qui m'a rappelé un article que j'avais lu dans "The Globe and Mail" du 28 août, en fait une critique par K. Ashenburg d'un recueil de poèmes de Diane Schoemperlen "Names of the Dead: An Elegy for the Victims of September 11".

L'article est assez long, je vous en recopie quelques extrait significatifs...


"They take your breath away with their power", Diane Schoemperlen says of the names of those trapped in large-scale tragedies. "They can only be read with your heart in your mouth". For 4 months, in the fall and winter 2001-2002, Schoemperlen concentrated on the names. Poring over various internet lists, which changed every day, she added and subtracted the dead, adjusted and readjusted spellings, compiling a master list of those who died on Sept.11, 2001. When she finished, it was more than 80 pages long in manuscript.
(...)
But Schoemperlen needed more than names for her prose poem of lament. She was crafting an elegy, a strange but masterful one. Into the long roll call, she larded familial details - engagements, anniversaries, forthcoming births (an ashtonishing number of sons were later born to men who died on Sept. 11). She assembled lists - of the things they carried, distinguishing features (including a wild array of tattoos), the clothes they wore that Tuesday, their favourite books, their secrets. Her descriptions of the buildings and airplanes involved yielded piquant facts: The daily electrical bill at the World Trade Center was $3-million; 437 watches were recovered from the site. Most memorably, she wrote vignettes about the lives of the victims, based on fact but not attributed to any person by name. Their anonimity proved a brilliant tactic, making these men and women not generic, as one might think, but both universal and poignantly personal.
(...)
Some readers of
Names of the Dead will remark that, with very few exceptions, the people portrayed are decent, responsible family-centred folk (...) No doubt, the victims of 9/11 included the usual number of snobs, adulterers and phonies. Thise sides don't surface here, partly because that information isn't easily come by, partly because elegy don't do that, but mostly, I suspect, because criticizing these particular men and women seems grossly inappropriate.
(...)
So much in this book is ordinary, mundane, even banal, that I wondered at its cumulative power. One important reason why it works is suggested by one of Schoemperlen's vignettes. A woman lost her only child, an 18-year-old daughter, in a car accident. After many years in which the mother was transfixed with grief, felt that nothing mattered, she began slowly, to recover. "She still could not make sense of what had happened. But it had been ten years now, and finally she understood that the only lesson to be learned from such a loss was that everything mattered"



Une autre tentative pour (re)découvrir les visages de ceux qui sont morts dans l'amas de ruines du World Trade Center, mais ici dans leur réalité, fut-elle tronquée.

Je n'ai pas lu Beigbeder, je ne ferai donc pas de commentaires à son sujet... mais si je lis un de ces deux livres inspiré par le 11 septembre (j'hésite...), et bien, ce ne sera pas celui de Beigbeder...

Aaro-Benjamin G.

avatar 19/10/2004 @ 13:33:11
Ce que je trouve le plus étonnant, c'est que l'on s'acharne souvent sur ceux qui écrivent des best-sellers, Grangé, Nothomb, Lévy, Gavalda, Werber, Beigbeder, Houellebecq.

Comme si, il était essentiel de ne pas vendre de copies pour être un écrivain de valeur. En fait, il semble, pour certains, que seuls les auteurs pauvres et qui ne sont pas lus, sont les meilleurs.

Il est aussi préférable d'être mort. La cote littéraire est toujours plus haute lorsque vous ne publiez plus.

Alcofribas nasier 19/10/2004 @ 13:48:04
Un écrivain est un artiste qui voit notre société à travers le prisme de son temprérament.
Savoir restituer ce qu'il ressent, le faire partager, là est tout son travail et son talent. C'est là aussi la différence entre écrivain et écrivaillon.

Sébastien

Le petit K.V.Q. 03/01/2005 @ 15:41:36
Qoi ? Qu'est-ce que je lis ? Beigbeder n'a pas de style. Eh, bien, mon Dieu, c'est effarnt de constater que notre bon vieu critiqueslibres est occupé par des analphabètes ne sachant pas lire.Le style de Beigbeder, on aime ou on aime pas, mais on ne peut pas dire qu'il n'existe pas. Donnez-moi une page de lui et je reconnaîtrais ses aphorismes cinglants, acerbes, piquants sur la société de l'argent. Ses situations avec des jeunes bobos de bonne famille, qui sniffent de la coke et partouzent à tout va. Son érudition d'autodidacte. Je vais vous recopier un passage de "99 francs" et vous allez me dire s'il y a un style et si c'est de la littérature :

"Je me prénomme Octave et m'habille chez APC. Je suis publicitaire : eh oui, je pollue l'univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n'aurez jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop. Images léchées, musiques dans le vent. Quand, à force d'économies, vous réussirez à payer la bagnole de vos rêves, celle que j'ai shootée dans ma dernière campagne, je l'aurai déjà démodée. J'ai trois vogues d'avances, et mlavance toujours pour que vous soyez frustré. Le Glamour, c'est le pays où l'on n'arrive jamais. Je vous drogue à la nouveauté, et l'avantage avec la nouveauté, c'est qu'elle n'est jamais neuve. Il y a toujours une nouvelle nouveauté pour vieillir la précédente. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne vous souhaite votre bonheur, puisque les gens heureux ne consomment pas."

A-t-on déjà fait pareille critique de la publicité ? De plus, j'ai vu Beigbeder deux ou trois fois et il est assez sympa comme mec.

Sibylline 03/01/2005 @ 18:18:11
KVQ si tu arrivais à émettre une opinion sans insulter personne, ça nous ferait des vacances.

Lyra will 03/01/2005 @ 19:52:45
Oui, les analphabètes en ont marre...

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