Dirlandaise

avatar 25/11/2008 @ 22:22:36
Matin de neige si doux si blanc
Tu frappes à ma porte doucement
Je prends ta main tendrement
Nous nous aimons passionnément

Dir

Kikiliberte
27/11/2008 @ 09:45:51
Sur un mode nouveau je te chanterai,
O mignonhe qui t'ébats
Dans la solitude de mon coeur.

Sois couverte de guirlandes;
O femme exquise
Grace à qui sont absous les péchés!

Je puiserai des baisers,
Comme un bienfaisant Léthé,
En toi d'ou émane un attrait magnétique.

Quand la tempete des vices
Balayait tous les sentiers,
Tu parus,Déité,

Comme l'étoile salvatrice
Dans les naufrages amers...
Que mon coeur soit pendu à tes autels!

Baudelaire-"Laudes" en l'honneur de ma françoise(in "Les fleurs du mal")

Dirlandaise

avatar 27/11/2008 @ 16:15:30
Je laisse filer mes journées
Je laisse filer mes pensées
Je tisse lentement ma toile
Et je capture les étoiles

Dir

Dirlandaise

avatar 27/11/2008 @ 16:31:11
Héroïques

Si j'avais une tête brillante
et si les gens se retournaient pour me regarder
dans les tramways;
et si j'étirais mon corps
dans les eaux lumineuses
pour nager avec les poissons et les serpents d'eau;
si je me brûlais les ailes
en volant devant le soleil;
crois-tu que je resterais ici
à te réciter des poèmes
à faire des rêves scandaleux
aux moindres mouvements de ta bouche ?

Leonard Cohen

Math_h

avatar 29/11/2008 @ 13:29:31
"Le Léthé" de Charles BAUDELAIRE

Texte extrait des Fleurs du Mal.

Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde;
Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.
Je veux dormir! dormir plutôt que vivre!
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remors
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.
Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.
A mon destin, désormais mon délice,
J'obéirai comme un prédestiné;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice,
Je sucerai, pour noyer ma rancœur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
Qui n'a jamais emprisonné de cœur.

Math_h

avatar 29/11/2008 @ 13:32:00
La nuit, la lune, luit grace au soleil,
Elle le soleil, Lui nuit.

Dirlandaise

avatar 29/11/2008 @ 16:25:04
La nuit, la lune, luit grace au soleil,
Elle le soleil, Lui nuit.


Ah que c'est beau ! C'est de toi Math ?

Math_h

avatar 29/11/2008 @ 19:25:15
Merci, Oui. :)

Dirlandaise

avatar 30/11/2008 @ 00:08:59
Journée sous la couette
Super chouette !
Pas le courage de me lever
Pas le courage de bouger
Sortir de mon lit
Trop gros défi
J’y suis, j’y reste !
Tant pis pour le reste

Dir

Dirlandaise

avatar 30/11/2008 @ 00:21:52
Famous Blue Raincoat

It's four in the morning, the end of december
I'm writing you now just to see if you're better
New York is cold but I like where I'm living
There's music on Clinton Street all thru the evening.
I hear that you're building your little house deep in the desert
You're living for nothing now I hope you're keeping some kind of a record

Yes and Jane came by with a lock of your hair
She said that you gave it to her
That night that you planned to go clear
Did you ever go clear?

The last time we saw you, you looked so much older
Your famous blue raincoat was torn at the shoulder
You'd been to the station to meet every train
You came home alone without Lili Marlene.
And you treated my woman to flake of your life
And when she came back she was nobody's wife

Well, I see you there with a rose in your teeth
One more thin gypsy thief
Well, I see Jane's awake
She sends her regards.

And what can I tell you my brother, my killer
What can I possiby say
I guess that I miss you, I guess I forgive you
I'm glad you stood in my way.
If you ever come by here for Jane or for me
Well, your enemie is sleeping and your woman is free

Yes, and thanks for the trouble you took from her eyes
I thought it was there for good so I never tried.

And Jane came by with a lock of you hair
She said that you gave it to her
That night that you planned to go clear
Sincerely, L. Cohen.


Le fameux imperméable bleu

Il est quatre heures du matin, fin décembre
Je t'écris maintenant juste pour savoir si tu vas mieux
New York est froid mais j'aime l'endroit où je vis
Il y a de la musique à Clinton Street durant la soirée
J'ai entendu dire que tu as construit ta petite maison au fond du désert
Tu vis pour rien maintenant, j'espère que tu conserves une sorte de souvenir

Oui, et Jane est passé avec une mèche de tes cheveux
Elle a dit que tu lui avais donnée
Cette nuit où tu avais prévu de disparaître
As-tu seulement disparu ?
La dernière fois que nous t'avons vu tu semblais tellement plus vieux
Ton fameux imperméable bleu était déchiré à l'épaule
Tu es allé à la gare pour voir chaque train
Tu étais rentré à la maison seul sans Lili Marlène.
Et tu as considéré ma femme comme un épisode de ta vie
Et quand elle est revenue, elle n'était plus la femme de personne

Eh bien, je te vois, il y a une rose entre tes dents,
Un voleur gitan maigre de plus
Bien, je vois que Jane est réveillée
Elle t'envoie ses amitiés.

Et que puis-je te dire, mon frère, mon assassin
Que puis-je vraiment te dire ?
Je crois que tu me manques, je crois que je te pardonne
Je suis heureux que tu te sois trouvé sur ma route.
Si jamais tu viens ici pour Jane ou pour moi
Eh bien, ton ennemi dort, et sa femme est libre
Oui, et merci pour la peine que tu as prise dans ses yeux
Je pensais qu'elle y était pour toujours alors je n'avais jamais tenté.
Et Jane est passé avec une mèche de tes cheveux
Elle a dit que tu la lui avais donnée
Cette nuit où tu avais prévu de disparaître.
Sincèrement, L. Cohen

Dirlandaise

avatar 30/11/2008 @ 00:40:41
Mon lit, mon univers
Quand tout va de travers
Je m’y fais un petit creux
Comme refuge, rien de mieux !

Dans mon lit, j’oublie tout
Comme un animal blessé
Je viens m’y réfugier
Et c’est doux… si doux !

Je m’y vautre et j’y suis bien
Je ne pense plus au lendemain
Et tous mes chagrins
Me semblent si loin… si loin

Dir

Math_h

avatar 30/11/2008 @ 00:48:11
Journée sous la couette
Super chouette !
Pas le courage de me lever
Pas le courage de bouger
Sortir de mon lit
Trop gros défi
J’y suis, j’y reste !
Tant pis pour le reste

Dir


C'est à la fois assez désuet et presque enfantin, mais y a quelquechose de particulier qui en ressort... J'aime. :)

Dirlandaise

avatar 30/11/2008 @ 17:24:45
Désuet et enfantin ! Mais que lis-je !

Et moi qui est présentement plongée dans l'univers de Beatrix Potter ! Va falloir que je relise Freud pour m'auto-analyser car je dois faire une névrose enfantine !

Je ne t'aime plus na...

Nance
avatar 30/11/2008 @ 19:34:24
Pas de guerre sur le fuseau des poèmes svp! :P

Dirlandaise

avatar 30/11/2008 @ 20:27:21
Pas de guerre sur le fuseau des poèmes svp! :P


T'inquiètes donc pas ! ;-)

Math_h

avatar 30/11/2008 @ 21:24:43
Désuet et enfantin ! Mais que lis-je !

Et moi qui est présentement plongée dans l'univers de Beatrix Potter ! Va falloir que je relise Freud pour m'auto-analyser car je dois faire une névrose enfantine !

Je ne t'aime plus na...


Diantre, gente dame, loin de moi l'idée de vouloir vous dénigrer, je tenais humblement à souligner le fait que vous aviez avec talent, allié à la fois simplicité et éloquence, ce qui n'est point chose aisé. Veuillez pardonner mon outrecuidance, je ne souhaitais en rien vous offenser. :-*

Kikiliberte
01/12/2008 @ 04:10:47
Pas de guerre sur le fuseau des poèmes svp! :P


Oh!oui,Nance!
Ce serait dommage..Nous y partageons de si beaux moments..de reves,de bonheur et de plénitude...
(Tu vas mieux?)

Kikiliberte
01/12/2008 @ 04:18:58
Après moi mon amour,avec tant d'insistance
Tu appelles en reve et désires me voir
que ton reve m'atteint à travers la distance
Et que tu m'apparais à la chute du soir

J'admire ton amour et chéris ta constance
Ce n'est pas pour sept ans,comme un bris de miroir
Mais pour l'éternité qu'un regard sans prudence
a marqué ton destin du sceau de mon pouvoir

Je sais que je puis ordonner à ton coeur
Que ce coeur m'appartient et que jamais ne meurt
Le feu qui m'illumine autant qu'il te consume

Mais je suis ta victime autant que ton vainqueur
Et notre amour gagna,comme un fer,sa vigueur
Des chocs d'un lourd marteau sur une dure enclume.

Robert Desnos-Lou la requine(IV)

Dirlandaise

avatar 01/12/2008 @ 16:22:33
Désuet et enfantin ! Mais que lis-je !

Et moi qui est présentement plongée dans l'univers de Beatrix Potter ! Va falloir que je relise Freud pour m'auto-analyser car je dois faire une névrose enfantine !

Je ne t'aime plus na...


Diantre, gente dame, loin de moi l'idée de vouloir vous dénigrer, je tenais humblement à souligner le fait que vous aviez avec talent, allié à la fois simplicité et éloquence, ce qui n'est point chose aisé. Veuillez pardonner mon outrecuidance, je ne souhaitais en rien vous offenser. :-*


D'accord mon beau chevalier, vous êtes pardonné. ;-)

Math_h

avatar 01/12/2008 @ 21:28:25
D'accord mon beau chevalier, vous êtes pardonné. ;-)

Mon préféré entre tous, pour ce qu'il m'évoque

Sensation/Rimbaud

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.

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