Mon amant s’est enfui
Emportant avec lui
Ma vie…
Dir
Emportant avec lui
Ma vie…
Dir
Oui du tien, il me "parlait". Tu peux poster sur "Vos écrits" aussi.
Extraits de "La chevelure" Baudelaire
O toison moutonnant jusque sur l'encolure!
O boucles!O parfum chargé de nonchaloir!
Exrase!Pour peupler ce soir l'alcove obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir!
Je plongerai ma tete amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan ou l'autre est enfermé;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver,o féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé!
Longtemps!toujours!ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis,la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde!
N'es-tu pas l'oasis ou je reve,et la gourde
Ou je hume à longs traits le vin du souvenir?
.....Je n'ai jamais rien lu d'aussi beau et sensuel....
O toison moutonnant jusque sur l'encolure!
O boucles!O parfum chargé de nonchaloir!
Exrase!Pour peupler ce soir l'alcove obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir!
Je plongerai ma tete amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan ou l'autre est enfermé;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver,o féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé!
Longtemps!toujours!ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis,la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde!
N'es-tu pas l'oasis ou je reve,et la gourde
Ou je hume à longs traits le vin du souvenir?
.....Je n'ai jamais rien lu d'aussi beau et sensuel....
merci kikiliberte ! c'est beau !!!!
Les Poètes de sept ans.
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment !
(.../...)
Arthur Rimbaud
Les Poètes de sept ans.
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment !
(.../...)
Arthur Rimbaud
Je suis plus de ton âge
Mais tu as le goût, a me regarder
Premier voyage
Je plie le cou, sous tes baisers
T'as poussé doucement ma porte
Refermée
Et tu m'as dit en quelque sorte
"Je voudrais t'aimer"
Et dans le vide, où je m'avance
Un peu cassée
Sans plus rien voir
Plus rien savoir, rien écouter
T'as dit "je veux"
Avec ferveur
Tu t'es couché
Aux sables mouvants
Des amours condamnées
Nos saisons ne sont plus les mêmes
Tu es printemps
Je suis hiver
Et la saison de nos je t'aime
Pourrait nous mener en Enfer
Je suis plus de ton âge
Mais j'ai bonheur, a te regarder
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée.
Tu pousses doucement ma porte
Entrebâillée
Et j'ai tout le ciel en escorte
Pour voyager
Et c'est cadeau
De t'attendre, de te rêver
Et c'est cadeau
Pour offrande
Tous tes étés
Et c'est cadeau
Le jour se lève
Pour se poser
Sur les matins
D'un nouveau monde
Réinventé
Notre saison est la même
Toi le printemps
De mes hivers
Et la saison de nos je t'aime
C'est la saison des Enfers
Un jour, demain, je partirai
Sans rien te dire, sans m'expliquer
Demain, demain
Mais avant, que plus loin
Notre vie, a la dérive
Soit emportée
Avant, oublions, tout
Et partageons l'instant
De cet instant
Ta vie, ma vie
Avant l'orage
Où tout s'éclate
Foudroyé
Que l'on se fonde, se confonde
A nous aimer
Fermons doucement notre porte
Et cachés
On aura le ciel, en escorte
Pour rêver
Et sans mémoire, plus rien savoir
Mais vivre
Juste l'instant, de ce présent
Le vivre
Aux sables mouvants
De nos amours condamnées
Les saisons
Qu'est-ce que ça peut faire
On va s'aimer
Mais tu as le goût, a me regarder
Premier voyage
Je plie le cou, sous tes baisers
T'as poussé doucement ma porte
Refermée
Et tu m'as dit en quelque sorte
"Je voudrais t'aimer"
Et dans le vide, où je m'avance
Un peu cassée
Sans plus rien voir
Plus rien savoir, rien écouter
T'as dit "je veux"
Avec ferveur
Tu t'es couché
Aux sables mouvants
Des amours condamnées
Nos saisons ne sont plus les mêmes
Tu es printemps
Je suis hiver
Et la saison de nos je t'aime
Pourrait nous mener en Enfer
Je suis plus de ton âge
Mais j'ai bonheur, a te regarder
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée.
Tu pousses doucement ma porte
Entrebâillée
Et j'ai tout le ciel en escorte
Pour voyager
Et c'est cadeau
De t'attendre, de te rêver
Et c'est cadeau
Pour offrande
Tous tes étés
Et c'est cadeau
Le jour se lève
Pour se poser
Sur les matins
D'un nouveau monde
Réinventé
Notre saison est la même
Toi le printemps
De mes hivers
Et la saison de nos je t'aime
C'est la saison des Enfers
Un jour, demain, je partirai
Sans rien te dire, sans m'expliquer
Demain, demain
Mais avant, que plus loin
Notre vie, a la dérive
Soit emportée
Avant, oublions, tout
Et partageons l'instant
De cet instant
Ta vie, ma vie
Avant l'orage
Où tout s'éclate
Foudroyé
Que l'on se fonde, se confonde
A nous aimer
Fermons doucement notre porte
Et cachés
On aura le ciel, en escorte
Pour rêver
Et sans mémoire, plus rien savoir
Mais vivre
Juste l'instant, de ce présent
Le vivre
Aux sables mouvants
De nos amours condamnées
Les saisons
Qu'est-ce que ça peut faire
On va s'aimer
Bernard de Ventadour
L'hiver m'est fleur
J'ai une telle joie au coeur,
elle dénature tout.
Fleur blanche, incarnat ou pâle,
me semble froidure.
Avec vent et pluie m'appelle l'aventure,
et s'élève mon chant,
et s'accroît mon mérite.
J'ai tant d'amour au coeur,
de joie et de douceur,
que l'hiver m'est fleur,
la neige, verdure.
L'hiver m'est fleur
J'ai une telle joie au coeur,
elle dénature tout.
Fleur blanche, incarnat ou pâle,
me semble froidure.
Avec vent et pluie m'appelle l'aventure,
et s'élève mon chant,
et s'accroît mon mérite.
J'ai tant d'amour au coeur,
de joie et de douceur,
que l'hiver m'est fleur,
la neige, verdure.
Il suffit que tu te montres
Et toutes mes défenses s’effondrent
Je me croyais en pleine possession de mes moyens
C’était avant de croiser ton chemin !
Dir
Et toutes mes défenses s’effondrent
Je me croyais en pleine possession de mes moyens
C’était avant de croiser ton chemin !
Dir
Bernard de Ventadour
L'hiver m'est fleur
J'ai une telle joie au coeur,
elle dénature tout.
Fleur blanche, incarnat ou pâle,
me semble froidure.
Avec vent et pluie m'appelle l'aventure,
et s'élève mon chant,
et s'accroît mon mérite.
J'ai tant d'amour au coeur,
de joie et de douceur,
que l'hiver m'est fleur,
la neige, verdure.
Très très jolie ! Merci Nance!
Guillaume Apollinaire
Poèmes retrouvés
Mardi gras
Dans le jour vert, mauve ou rose
Sur lequel plane un ciel d'ennui
Dans la nuit
Où passent les pierrots couronnés de roses
Fantômes pâles qui rôdent en la nuit
Nuit plus étoilée que les nuits habituelles
Stellée de gemmes au scintillement pâle
(Perle, opale
Émeraude et spinelle)
Courent en chantant, Arlequins, Colombines
Polichinelles au nez crochu
Mousquetaires, marquises, diablotines
Sous une pluie multicolore; et s'illumine
La ville en fête et jouent mirlitons, mandolines
Tandis qu'au loin le roi déchu
Le roi des fous est brûlé par son peuple, las !
Hélas! Carnaval, le roi Carnaval flambe!
Le roi flambe!
Chansons! Feux de Bengale
Champagne! Dithyrambe!
Le roi Carnaval flambe
Et le canon là-bas tonne son glas.
Et la lune, veilleuse d'or pâle
Éclairant la nuit stellée de gemmes pâles
(Rubis, Émeraude, Opale)
Semble la lampe merveilleuse
De quelque gigantesque Aladin
La Lampe éclairant dans le jardin
Les arbres dont les fruits sont pierres précieuses
(Perles, rubis, émeraudes, opales)
Et meurt le bruit
Et meurt la nuit
Et point le jour, le jour pâle.
Poèmes retrouvés
Mardi gras
Dans le jour vert, mauve ou rose
Sur lequel plane un ciel d'ennui
Dans la nuit
Où passent les pierrots couronnés de roses
Fantômes pâles qui rôdent en la nuit
Nuit plus étoilée que les nuits habituelles
Stellée de gemmes au scintillement pâle
(Perle, opale
Émeraude et spinelle)
Courent en chantant, Arlequins, Colombines
Polichinelles au nez crochu
Mousquetaires, marquises, diablotines
Sous une pluie multicolore; et s'illumine
La ville en fête et jouent mirlitons, mandolines
Tandis qu'au loin le roi déchu
Le roi des fous est brûlé par son peuple, las !
Hélas! Carnaval, le roi Carnaval flambe!
Le roi flambe!
Chansons! Feux de Bengale
Champagne! Dithyrambe!
Le roi Carnaval flambe
Et le canon là-bas tonne son glas.
Et la lune, veilleuse d'or pâle
Éclairant la nuit stellée de gemmes pâles
(Rubis, Émeraude, Opale)
Semble la lampe merveilleuse
De quelque gigantesque Aladin
La Lampe éclairant dans le jardin
Les arbres dont les fruits sont pierres précieuses
(Perles, rubis, émeraudes, opales)
Et meurt le bruit
Et meurt la nuit
Et point le jour, le jour pâle.
^ À lire à voix haute.
Jules Laforgue
Après-midi d'automne
Oh! les après-midi solitaires d'automne!
Il neige à tout jamais. On tousse. On n'a personne.
Un piano voisin joue un air monotone;
Et, songeant au passé béni, triste, on tisonne.
Comme la vie est triste! Et triste aussi mon sort.
Seul, sans amour, sans gloire! et la peur de la mort!
Et la peur de la vie, aussi! Suis-je assez fort ?
Je voudrais être enfant, avoir ma mère encor.
Oui, celle dont on est le pauvre aimé, l'idole,
Celle qui, toujours prête, ici-bas nous console!...
Maman! Maman! oh! comme à présent, loin de tous,
Je mettrais follement mon front dans ses genoux,
Et je resterais là, sans dire une parole,
À pleurer jusqu'au soir, tant ce serait trop doux.
Après-midi d'automne
Oh! les après-midi solitaires d'automne!
Il neige à tout jamais. On tousse. On n'a personne.
Un piano voisin joue un air monotone;
Et, songeant au passé béni, triste, on tisonne.
Comme la vie est triste! Et triste aussi mon sort.
Seul, sans amour, sans gloire! et la peur de la mort!
Et la peur de la vie, aussi! Suis-je assez fort ?
Je voudrais être enfant, avoir ma mère encor.
Oui, celle dont on est le pauvre aimé, l'idole,
Celle qui, toujours prête, ici-bas nous console!...
Maman! Maman! oh! comme à présent, loin de tous,
Je mettrais follement mon front dans ses genoux,
Et je resterais là, sans dire une parole,
À pleurer jusqu'au soir, tant ce serait trop doux.
Nance, tu nous déniches toujours de très beaux poèmes !
Qu'ils sont beaux les deux derniers que tu as mis ! ;-)
Qu'ils sont beaux les deux derniers que tu as mis ! ;-)
Je suis plus de ton âge
Mais tu as le goût, a me regarder
Premier voyage
Je plie le cou, sous tes baisers
T'as poussé doucement ma porte
Refermée
Et tu m'as dit en quelque sorte
"Je voudrais t'aimer"
Et dans le vide, où je m'avance
Un peu cassée
Sans plus rien voir
Plus rien savoir, rien écouter
T'as dit "je veux"
Avec ferveur
Tu t'es couché
Aux sables mouvants
Des amours condamnées
Nos saisons ne sont plus les mêmes
Tu es printemps
Je suis hiver
Et la saison de nos je t'aime
Pourrait nous mener en Enfer
Je suis plus de ton âge
Mais j'ai bonheur, a te regarder
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée.
Tu pousses doucement ma porte
Entrebâillée
Et j'ai tout le ciel en escorte
Pour voyager
Et c'est cadeau
De t'attendre, de te rêver
Et c'est cadeau
Pour offrande
Tous tes étés
Et c'est cadeau
Le jour se lève
Pour se poser
Sur les matins
D'un nouveau monde
Réinventé
Notre saison est la même
Toi le printemps
De mes hivers
Et la saison de nos je t'aime
C'est la saison des Enfers
Un jour, demain, je partirai
Sans rien te dire, sans m'expliquer
Demain, demain
Mais avant, que plus loin
Notre vie, a la dérive
Soit emportée
Avant, oublions, tout
Et partageons l'instant
De cet instant
Ta vie, ma vie
Avant l'orage
Où tout s'éclate
Foudroyé
Que l'on se fonde, se confonde
A nous aimer
Fermons doucement notre porte
Et cachés
On aura le ciel, en escorte
Pour rêver
Et sans mémoire, plus rien savoir
Mais vivre
Juste l'instant, de ce présent
Le vivre
Aux sables mouvants
De nos amours condamnées
Les saisons
Qu'est-ce que ça peut faire
On va s'aimer
Ce poème est de toi,Prince Jean?
Je le trouve très beau..
O toi o toi o toi o toi
toi qui déjà toi qui pourtant
toi que surtout.
Toi qui pendant toi qui jadis toi que toujours
toi maintenant.
Moi toujours arbre et toi toujours prairie
moi souffle toi feuillage
moi parmi,toi selon!
Et nous qui sans personne
par la clarté par le silence
avec rien pour nous seuls
tout,parfaitement tout!
Etudes de pronoms(Jean Tardieu)
toi qui déjà toi qui pourtant
toi que surtout.
Toi qui pendant toi qui jadis toi que toujours
toi maintenant.
Moi toujours arbre et toi toujours prairie
moi souffle toi feuillage
moi parmi,toi selon!
Et nous qui sans personne
par la clarté par le silence
avec rien pour nous seuls
tout,parfaitement tout!
Etudes de pronoms(Jean Tardieu)
Rudyard Kipling
Si (poème écrit pour son fils âgé de 12 ans)
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !
Si (poème écrit pour son fils âgé de 12 ans)
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !
Rudyard Kipling
Si (poème écrit pour son fils âgé de 12 ans)
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !
Très,très beau,Nance...
Dans quel ouvrage l'as-tu trouvé??
Vraiment au hasard sur Internet. Un site donnait ses 10 poèmes les plus téléchargés:
http://classicpoetryaloud.wordpress.com/worlds-mos…
She Walks in Beauty by Lord Byron
Ode to Autumn by John Keats
If by Rudyard Kipling
Sonnet 18: Shall I Compare Thee to a Summer’s Day? by William Shakespeare
Kubla Khan by Samuel Taylor Coleridge
How Do I Love Thee? by Elizabeth Barrett Browning
O Captain! My Captain! by Walt Whitman
Ozymandias by Percy Bysshe Shelley
Death by John Donne
Ode on a Grecian Urn by John Keats
Je ne les ai pas encore tous lus. Ozymandias est mon poème pré-fé-ré (regarde dans mon profil, dans mes livres préférés, je l'ai ajouté, pour moi, ce poème vaut un livre). She Walks in Beauty et Kubla Khan sont bons aussi.
http://classicpoetryaloud.wordpress.com/worlds-mos…
She Walks in Beauty by Lord Byron
Ode to Autumn by John Keats
If by Rudyard Kipling
Sonnet 18: Shall I Compare Thee to a Summer’s Day? by William Shakespeare
Kubla Khan by Samuel Taylor Coleridge
How Do I Love Thee? by Elizabeth Barrett Browning
O Captain! My Captain! by Walt Whitman
Ozymandias by Percy Bysshe Shelley
Death by John Donne
Ode on a Grecian Urn by John Keats
Je ne les ai pas encore tous lus. Ozymandias est mon poème pré-fé-ré (regarde dans mon profil, dans mes livres préférés, je l'ai ajouté, pour moi, ce poème vaut un livre). She Walks in Beauty et Kubla Khan sont bons aussi.
She Walks in Beauty me rapelle la version chantée par Sissel dans le film Vanity Fair:
http://www.youtube.com/watch?v=Y3_vz7ApKXg
Dans le film, Reese Witherspoon chante le poème Now Sleeps the Crimson Petal de Alfred Tennyson:
http://www.youtube.com/watch?v=kQ4Ia9Q5hXU
http://www.youtube.com/watch?v=Y3_vz7ApKXg
Dans le film, Reese Witherspoon chante le poème Now Sleeps the Crimson Petal de Alfred Tennyson:
http://www.youtube.com/watch?v=kQ4Ia9Q5hXU
Cessez de me tenter.Mon ame à tout jamais
Refusera de composer avec l'aimable esclavage des cours;
Je hais ces charmes,
Et tiens ma chère liberté serréee dans mes deux bras.
Allez,ames vassales,
Allez trembler ,allez faire antichambre,
Et dansez vos courbettes au portail d'Honorius,
Puis ruez-vous en foule devant lui pour composer sa cour;
Avancez s'il avance;et s'il tarde,attendez;
Vous n'etes que l'ombre d'un homme.
Pliez-vous dès qu'il parle;baisez le sol;
Allez,attrapez ses impertinences,
Adorez les folies du Grand;
Vous guettiez son sourire:mais voilà que l'idole a frocé le sourcil,
Et vous a mené à la ruine.
Voilà pour les ames mal nées,mais moi
Je peux et je veux etre libre:
Comme un mont plein de force ou comme un arbre altier,
Mon ame pousse,ferme et droite,
Et tient mon corps ainsi,
Ou qu'il demeure,ou qu'il aille.
Je ne me départirai pas,non,jamais,
D'un droit acquis à la naissance.
Que les esclaves,que les anes,s'abaissent et se courbent.
Je ne peux pas faire que ce genou d'acier plie
Devant pouvoir moins grandque Celui qui l'a fait.
Isaac Watts(Liberté-1697)
Refusera de composer avec l'aimable esclavage des cours;
Je hais ces charmes,
Et tiens ma chère liberté serréee dans mes deux bras.
Allez,ames vassales,
Allez trembler ,allez faire antichambre,
Et dansez vos courbettes au portail d'Honorius,
Puis ruez-vous en foule devant lui pour composer sa cour;
Avancez s'il avance;et s'il tarde,attendez;
Vous n'etes que l'ombre d'un homme.
Pliez-vous dès qu'il parle;baisez le sol;
Allez,attrapez ses impertinences,
Adorez les folies du Grand;
Vous guettiez son sourire:mais voilà que l'idole a frocé le sourcil,
Et vous a mené à la ruine.
Voilà pour les ames mal nées,mais moi
Je peux et je veux etre libre:
Comme un mont plein de force ou comme un arbre altier,
Mon ame pousse,ferme et droite,
Et tient mon corps ainsi,
Ou qu'il demeure,ou qu'il aille.
Je ne me départirai pas,non,jamais,
D'un droit acquis à la naissance.
Que les esclaves,que les anes,s'abaissent et se courbent.
Je ne peux pas faire que ce genou d'acier plie
Devant pouvoir moins grandque Celui qui l'a fait.
Isaac Watts(Liberté-1697)
Conte de fée(Robert Desnos)
Il était un grand nombre de fois
Un homme qui aimait une femme
Il était un grand nombre de fois
Une femme qui aimait un homme
Il était un grand nombre de fois
Une femme et un homme
Qui n'aimaient pas celui et celle qui les aimaient
Il était une fois
Une seule fois peut-etre
Une femme et un homme qui s'aimaient.
Il était un grand nombre de fois
Un homme qui aimait une femme
Il était un grand nombre de fois
Une femme qui aimait un homme
Il était un grand nombre de fois
Une femme et un homme
Qui n'aimaient pas celui et celle qui les aimaient
Il était une fois
Une seule fois peut-etre
Une femme et un homme qui s'aimaient.
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