L'origine de cette discussion c'est:
p235 « avec les DVD et autres supports, les générations suivantes connaitraient tout de … »
Ce qui ne sera probablement pas vrai
p235 « avec les DVD et autres supports, les générations suivantes connaitraient tout de … »
Ce qui ne sera probablement pas vrai
Non SJB je n'ai pas l'édition folio et pour cause je n'ai pas souhaité participer à cette lecture. Comme je l'ai dit dans le forum consacré au Nobel, Annie Ernaux n'est pas ma tasse de thé !
Pour en revenir à l'écriture, autant je critiquerais les deux exemples précédents, autant là je n'ai pas de critique à formuler .
Dès lors qu'il n'y a pas de point pourquoi voudrais-tu mettre une majuscule ensuite ?
Le retour à la ligne me paraît ici un procédé graphique destiné à mieux mettre en évidence chaque élément de son énumération.
On peut avoir une écriture créative, au contraire, si elle est au service du sens, de l'émotion à transmettre, que sais-je encore ...Là, ce n'est même pas le cas, c'est un procédé assez banal.
Pour en revenir à l'écriture, autant je critiquerais les deux exemples précédents, autant là je n'ai pas de critique à formuler .
Dès lors qu'il n'y a pas de point pourquoi voudrais-tu mettre une majuscule ensuite ?
Le retour à la ligne me paraît ici un procédé graphique destiné à mieux mettre en évidence chaque élément de son énumération.
On peut avoir une écriture créative, au contraire, si elle est au service du sens, de l'émotion à transmettre, que sais-je encore ...Là, ce n'est même pas le cas, c'est un procédé assez banal.
L'origine de cette discussion c'est:
p235 « avec les DVD et autres supports, les générations suivantes connaitraient tout de … »
Ce qui ne sera probablement pas vrai
Elle aurait dit la même chose si elle avait connu les nouveaux supports. Je vois pas où est le problème puisque pratiquement tout peut être récupérable...et surtout ca n'a pas vraiment d'interêt concernant le livre lui même et le projet...
@ Piero et Shelton, sans vouloir vous accabler sous le poids des ans, vous n'êtes quand même pas nés dans les années 70-80, si ? :-)
Presque... ;)
J'ai vu hier au soir le film "Les années super 8", qui est tout à fait dans la lignée du livre "Les années"; Ce sont des films super 8 tournés entre 1972 et 1981 par Philippe Ernaux, mari d'Annie, Sur ces images Annie a écrit un texte qu'elle dit en voix off, et le montage images a été fait d'après ce commentaire d'Annie Ernaux.
La discussion et le débat qui ont suivi la projection (le film dure une heure) a montré un peu comme ce forum le clivage entre les amateurs de l'autrice, ceux qui la suivent depuis ses débuts, et ceux qui n'avaient jamais lu une ligne de notre autrice. Autant les premiers, comme moi, ont aimé ce curieux film, véritable OFNI (objet filmique non identifiable) , les seconds ont trouvé tant le film que le commentaire d'Annie Ernaux plats, creux et sans intérêt.
Il me tarde de trouver le texte admirablement dit par l'autrice édité, peut-être chez Gallimard.
Et, je le répète, pour moi, "Les années" reste un livre intéressant, mais est loin d'être représentatif du talent d'Annie Ernaux.
La discussion et le débat qui ont suivi la projection (le film dure une heure) a montré un peu comme ce forum le clivage entre les amateurs de l'autrice, ceux qui la suivent depuis ses débuts, et ceux qui n'avaient jamais lu une ligne de notre autrice. Autant les premiers, comme moi, ont aimé ce curieux film, véritable OFNI (objet filmique non identifiable) , les seconds ont trouvé tant le film que le commentaire d'Annie Ernaux plats, creux et sans intérêt.
Il me tarde de trouver le texte admirablement dit par l'autrice édité, peut-être chez Gallimard.
Et, je le répète, pour moi, "Les années" reste un livre intéressant, mais est loin d'être représentatif du talent d'Annie Ernaux.
Au même, et pour ne parler que de politique, que diraient les noms de Aldo Moro
Pour le savoir, il suffit (parfois...) de juste regarder su CL :
https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/18133
et
https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54032
Il me semble que dans les énumérations on ne met pas de majuscule au début. Quant à moi j'aime mettre un point virgule pour séparer mais d'un point de vue littéraire ca serait un peu sec.
Et, je le répète, pour moi, "Les années" reste un livre intéressant, mais est loin d'être représentatif du talent d'Annie Ernaux.
Je partage totalement ce point de vue !
Dans la préface 2022 de l'Atelier noir, réédité et enrichi en 2022 dans la collection Imaginaire/Gallimard, Annie Ernaux reviens sur l'écriture de ce livre "Les années", sur l'importance de certains passages, sur le "on"... A lire !
C'est vrai, ce n’est pas la disposition classique, c’est un peu étrange mais ce n’est pas gênant.
Le retour à la ligne me paraît ici un procédé graphique destiné à mieux mettre en évidence chaque élément de son énumération.
Normalement c'est deux points, à la ligne, tiret et pas de majuscule après les deux points. Mais bon, n'ergotons pas... ;-))
Toujours à propos du style de Annie Ernaux je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici les commentaires de Darius dans sa critique de « La Place » (sans son autorisation, j’espère qu’elle ne m’en voudra pas).
« Ne peut-on faire danser les mots ? Les accoler les uns aux autres pour les rendre époustouflants, incongrus, humoristiques, amusants, ironiques, tristes, accrocheurs, déplacés, cyniques... bref, les obliger à s’incruster dans votre tête, à devenir le prolongement de votre cerveau jusqu’à votre main qui se saisit du stylo qui verra s’immortaliser pour un instant ces mots mis bout à bout qui vous ont tant fait vibrer. » (dixit Darius).
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/1575
‘Y pas à dire, c’est bien tapé !
A mon avis, quand elle parcourt les actualités d’une époque, son style ressemble à celui des magasines qui font le bilan d’une année le 31 décembre.
Par contre, la description des photographies, qui ouvrent les chapitres autobiographiques, fait preuve d’un bon sens de l’observation et c’est écrit dans un style assez précis. Comme quoi :
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
« Et les mots pour le dire arrivent aisément.
(Comme dit le poète).
« Ne peut-on faire danser les mots ? Les accoler les uns aux autres pour les rendre époustouflants, incongrus, humoristiques, amusants, ironiques, tristes, accrocheurs, déplacés, cyniques... bref, les obliger à s’incruster dans votre tête, à devenir le prolongement de votre cerveau jusqu’à votre main qui se saisit du stylo qui verra s’immortaliser pour un instant ces mots mis bout à bout qui vous ont tant fait vibrer. » (dixit Darius).
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/1575
‘Y pas à dire, c’est bien tapé !
A mon avis, quand elle parcourt les actualités d’une époque, son style ressemble à celui des magasines qui font le bilan d’une année le 31 décembre.
Par contre, la description des photographies, qui ouvrent les chapitres autobiographiques, fait preuve d’un bon sens de l’observation et c’est écrit dans un style assez précis. Comme quoi :
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
« Et les mots pour le dire arrivent aisément.
(Comme dit le poète).
Pour moi, les " on et nous" ne sont pas toujours appropriés.
Elle décrit sa vie tout au long des années qui passent mais cela ne veut pas dire que tout le monde a vécu les années de la même façon.
Je la trouve un peu tristounette en racontant les diverses étapes de sa vie.
J'ai apprécié me rappeler les histoires racontées par mes parents.
Un bon moment de lecture.
Elle décrit sa vie tout au long des années qui passent mais cela ne veut pas dire que tout le monde a vécu les années de la même façon.
Je la trouve un peu tristounette en racontant les diverses étapes de sa vie.
J'ai apprécié me rappeler les histoires racontées par mes parents.
Un bon moment de lecture.
Fini.
Alors je dois dire que je ne sais pas si oui ou non ce livre est représentatif du talent de Mme. Annie ERNAUX, mais moi j’ai aimé, et j’ai passé un très bon moment de lecture.
Passons outre les «on» et les «nous», - dont je dois dire je me fous un peu (euh… Beaucoup en fait!.) -, il me reste à dire que j’ai aimé l’égrènement des souvenirs allant de l’après 2e Guerre Mondiale jusqu’à la première décennie des années 2000, j’ai aimé sa façon de raconter, de se raconter, de raconter sa vie, sa France, tout en pudeur et en sensibilité… Il est vrai que pour peu que l'on soit francophone et/ou francophile, ces souvenirs parleront, de près ou de loin, à tous...
Le tout avec une écriture magnifique, toute en nuances, jamais un mot « plus haut » que l’autre, jamais un mot qui fait «de l’ombre» ou qui en heurte un autre! Le tout toujours avec son écriture épurée, simple, minimaliste, comme «distanciée»… C’est comme si elle nous décrivait les scènes dont elle nous parle «d’en haut», comme si elle se regardait vivre, avec simplicité, et bienveillance… Je dois d’ailleurs aussi dire que contrairement a d’autres participants à cette lecture commune, je n’ai pas trouvé ce livre «triste », ou «noir», ou quoi que ce soit… Au contraire, j’ai trouvé que c’était une sorte de «transmission» de «passation de flambeau», d’une mère à ses deux fils…
Dans une autre vie, je n’avais lu que deux livres de Mme. ERNAUX avant son Prix Nobel de Littérature. Je viens maintenant d’en lire trois, coup sur coup, et je dois dire que j’aime toujours autant la lire, si ce n’est plus qu’avant. Le Nobel aura au moins eu l’effet de rappeler à ma mémoire cette grande écrivaine… J’envisage d’ailleurs de lire d’autres livres de son œuvre prochainement...
Alors je dois dire que je ne sais pas si oui ou non ce livre est représentatif du talent de Mme. Annie ERNAUX, mais moi j’ai aimé, et j’ai passé un très bon moment de lecture.
Passons outre les «on» et les «nous», - dont je dois dire je me fous un peu (euh… Beaucoup en fait!.) -, il me reste à dire que j’ai aimé l’égrènement des souvenirs allant de l’après 2e Guerre Mondiale jusqu’à la première décennie des années 2000, j’ai aimé sa façon de raconter, de se raconter, de raconter sa vie, sa France, tout en pudeur et en sensibilité… Il est vrai que pour peu que l'on soit francophone et/ou francophile, ces souvenirs parleront, de près ou de loin, à tous...
Le tout avec une écriture magnifique, toute en nuances, jamais un mot « plus haut » que l’autre, jamais un mot qui fait «de l’ombre» ou qui en heurte un autre! Le tout toujours avec son écriture épurée, simple, minimaliste, comme «distanciée»… C’est comme si elle nous décrivait les scènes dont elle nous parle «d’en haut», comme si elle se regardait vivre, avec simplicité, et bienveillance… Je dois d’ailleurs aussi dire que contrairement a d’autres participants à cette lecture commune, je n’ai pas trouvé ce livre «triste », ou «noir», ou quoi que ce soit… Au contraire, j’ai trouvé que c’était une sorte de «transmission» de «passation de flambeau», d’une mère à ses deux fils…
Dans une autre vie, je n’avais lu que deux livres de Mme. ERNAUX avant son Prix Nobel de Littérature. Je viens maintenant d’en lire trois, coup sur coup, et je dois dire que j’aime toujours autant la lire, si ce n’est plus qu’avant. Le Nobel aura au moins eu l’effet de rappeler à ma mémoire cette grande écrivaine… J’envisage d’ailleurs de lire d’autres livres de son œuvre prochainement...
Pour ce coup ci, Septu, tu m’étonnes !
Une écriture « magnifique » ? Moi je l’ai trouvée plutôt plate et même par moment laborieuse et pas très précise.
« Passassions de flambeau d’une mère à ses deux fils » ? J’ai justement trouvé que ses deux fils étaient curieusement très absents dans ses souvenirs. Et jamais une évocation d’amour maternelle, ni filiale, ni conjugale, ni d’amour fou… même pas des souvenirs d’amitiés ; par contre, souvent beaucoup d’inquiétude à l’examen des colorations de ses sous-vêtements... Tout ça donne l’impression d’un « désert de l’amour », d’une vie tristounette !
Mais c’est un avis personnel et, ceci dit, c’était un bon livre pour une lecture en commun. C’est intéressant de voir comment chacun perçoit un livre.
Une écriture « magnifique » ? Moi je l’ai trouvée plutôt plate et même par moment laborieuse et pas très précise.
« Passassions de flambeau d’une mère à ses deux fils » ? J’ai justement trouvé que ses deux fils étaient curieusement très absents dans ses souvenirs. Et jamais une évocation d’amour maternelle, ni filiale, ni conjugale, ni d’amour fou… même pas des souvenirs d’amitiés ; par contre, souvent beaucoup d’inquiétude à l’examen des colorations de ses sous-vêtements... Tout ça donne l’impression d’un « désert de l’amour », d’une vie tristounette !
Mais c’est un avis personnel et, ceci dit, c’était un bon livre pour une lecture en commun. C’est intéressant de voir comment chacun perçoit un livre.
Et Mme. Annie ERNAUX est a l'honneur toute cette semaine dans l'émission de Mme. Laure ADLER "L'Heure bleue" sur France Inter.
Le lien est ici :
https://radiofrance.fr/franceinter/podcasts/…
Et pour les adeptes du 2.0. voici donc le discours de réception du Prix Nobel de Littérature :
https://youtube.com/watch/…
Et la cérémonie de remise des prix :
https://youtube.com/watch/…
Pour ceux qui ne veulent pas regarder toute la cérémonie Mme. ERNAUX apparaît a partir de 1h01.
Terminé également "Les années", depuis un certain temps à vrai dire, qui se caractérise surtout par sa forme particulière ; un kaléidoscope de souvenirs éclatés de l'auteure, qu'elle développe pour constituer un tout, une vie, une vie de Française du siècle dernier.
Sur le fond, c'est plutôt intéressant, mais encore une fois, à mon sens, je vois mal un Australien ou un Indien avoir suffisamment de repères pour apprécier les dires à leur juste valeur ?
Ca ne restera pas pour autant un grand souvenir de lecture commune pour moi, loin d'Ismaïl Kadaré ou de John Steinbeck par exemple.
Sur le fond, c'est plutôt intéressant, mais encore une fois, à mon sens, je vois mal un Australien ou un Indien avoir suffisamment de repères pour apprécier les dires à leur juste valeur ?
Ca ne restera pas pour autant un grand souvenir de lecture commune pour moi, loin d'Ismaïl Kadaré ou de John Steinbeck par exemple.
C’est un beau discours dit d’une belle voix mais que cette femme est complexée !
... voici donc le discours de réception du Prix Nobel de Littérature :
https://youtube.com/watch/…
Combien de fois elle parle de « venger sa race » et de venger sa condition féminine !
Comme si en France il y avait encore une classe de miséreux dominés, comme du temps de Zola et comme si les femmes devaient encore lutter pour sortir de leur condition. C’est bien cet esprit revanchard qu’on retrouve dans « Les Années ». Mais c’est un combat d’arrière garde, les Suédois ont dû penser que la France était un pays d’arriérés.
Alors que la lecture commune d'Annie Ernaux est terminée, je commence à regretter de ne pas vous avoir rejoints.
Annie Ernaux et moi sommes nées dans la même ville. L'épicerie de ses parents faisait notre bonheur sur le chemin de l'école, quand nous étions riches de quelques centimes.
Avec nos "quelques" années de différence, la famille était déjà partie s'installer à Yvetôt quand j'étais écolière.
Je crois que ce fut ma motivation première quand en 1989, je me lançai dans la lecture de "La place". D'autres livres ont suivi me laissant souvent une impression que l'autrice avait pris de la hauteur pour observer ces lieux d'où elle venait, ces gens issus ou travaillant dans les quartiers ouvriers. Vingt ans après ma dernière lecture, me reste ce sentiment de mépris, accentué par l'absence de "je", particulièrement vis à vis de ses parents.
Bien des années sont passées, peut-être le temps de relire ce Prix Nobel.
Annie Ernaux et moi sommes nées dans la même ville. L'épicerie de ses parents faisait notre bonheur sur le chemin de l'école, quand nous étions riches de quelques centimes.
Avec nos "quelques" années de différence, la famille était déjà partie s'installer à Yvetôt quand j'étais écolière.
Je crois que ce fut ma motivation première quand en 1989, je me lançai dans la lecture de "La place". D'autres livres ont suivi me laissant souvent une impression que l'autrice avait pris de la hauteur pour observer ces lieux d'où elle venait, ces gens issus ou travaillant dans les quartiers ouvriers. Vingt ans après ma dernière lecture, me reste ce sentiment de mépris, accentué par l'absence de "je", particulièrement vis à vis de ses parents.
Bien des années sont passées, peut-être le temps de relire ce Prix Nobel.
C'est sûr que ça fait des années que j'attends le prix Nobel pour Kadaré (qui a 86 ans aujourd'hui), mais pour autant je ne vais pas débiner Annie Ernaux qui occupe une bonne place dans les prix Nobel féminin.
Eh bien sûr, il y a toujours des dominés, des miséreux : dans quel monde vivez-vous donc ? Personnellement, j'en vois beaucoup, SDF, migrants, aides à domicile etc. Mon père nous a toujours poussés à faire des études, lui qui avait toujours fait partie de ces dominés, exploités, humiliés, offensés, pour "ne pas faire des métiers de merde comme moi", disait-il.
Dans l’œuvre d'Annie Ernaux, je ne saisis pas tout ce mépris dont vous parlez, ni le fait qu'elle semble aigrie, ni qu'elle manque d'amour... Au contraire mon frère aîné, certaines de mes sœurs, qui n'ont pas voulu oublier d'où on venait, l'ont admiré d'emblée : elle parlait de nous, elle nous donnait une voix... Alors, ses livres, poignants pour nous, peuvent être dérangeants pour d'autres qui n'ont pas notre vécu. Mon expérience d'homme a été traversée par ses livres, elle a éclairé ce que j’avais vécu,
Et d'avoir relu "Les années" ne m'a pas fait changer d'avis; C'est une grande dame de la littérature ! Dommage que mon frère aîné soit mort avant sa,consécration ! Et, dans mon entourage, on a été nombreux à sauter de joie à l'annonce du Nobel.
Eh bien sûr, il y a toujours des dominés, des miséreux : dans quel monde vivez-vous donc ? Personnellement, j'en vois beaucoup, SDF, migrants, aides à domicile etc. Mon père nous a toujours poussés à faire des études, lui qui avait toujours fait partie de ces dominés, exploités, humiliés, offensés, pour "ne pas faire des métiers de merde comme moi", disait-il.
Dans l’œuvre d'Annie Ernaux, je ne saisis pas tout ce mépris dont vous parlez, ni le fait qu'elle semble aigrie, ni qu'elle manque d'amour... Au contraire mon frère aîné, certaines de mes sœurs, qui n'ont pas voulu oublier d'où on venait, l'ont admiré d'emblée : elle parlait de nous, elle nous donnait une voix... Alors, ses livres, poignants pour nous, peuvent être dérangeants pour d'autres qui n'ont pas notre vécu. Mon expérience d'homme a été traversée par ses livres, elle a éclairé ce que j’avais vécu,
Et d'avoir relu "Les années" ne m'a pas fait changer d'avis; C'est une grande dame de la littérature ! Dommage que mon frère aîné soit mort avant sa,consécration ! Et, dans mon entourage, on a été nombreux à sauter de joie à l'annonce du Nobel.
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