Concernant le nom du mari qu'on impose en France, les belges d'ici savent que les femmes mariées gardent leur nom de jeune fille, du coup pour beaucoup de questions administratives et autres j'ai retrouvé mon nom de jeune fille ,ce qui m'a rendu un petit coup de jeune :-))Non, on ne l'impose pas en France, c'est seulement un usage
Il faut juste en convaincre les administrations, les banques.
Le nom de naissance est le nom légal, c'est celui qui est utilisé pour tous les actes notariés
Loi du 6 Fructidor de l’an II : "Aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance".
La loi ne bougera plus beaucoup par la suite. L’arrêté du 20 mars 1985 statue : "Le mariage est sans effet sur le nom des époux, qui continuent d’avoir pour seul patronyme officiel celui qui résulte de leur acte de naissance. Toutefois, chacun des époux peut utiliser dans la vie courante, s’il le désire, le nom de son conjoint, en l’ajoutant à son propre nom ou même pour la femme, en le substituant au sien".
Une centaine de pages pour moi.
Je dois dire que j’aime toujours autant. J’aime comment elle égrène tout doucement ses souvenirs de jeunesse en se servant de photographies comme repères chronologiques, comme des bornes, des jalons posés tout au long de sa vie.
L’édition Quarto a ceci d’intéressant qu’elle comporte dans sa première partie, une chronologie, - intitulée «Écrire la vie» -, illustrée par des photos, dont certaines sont justement celles qu’elle évoque dans le livre «Les années». On peut donc voir, les photos dont elle parle et qu’elle commente. J’avoue que c’est parfois vraiment très… Disons «curieux»! N’y a-t-il pas un petit côté «voyeur»?
Sur ce qu’elle évoque, je ne suis bien sûr pas de la même génération, mais, certains épisodes me «parlent» beaucoup plus que d’autres, notamment ceux qui ont un rapport à ce que m’a raconté ma maman, qui est née la même année que Mme. Annie ERNAUX, et qui a donc vécu, surtout dans sa jeunesse d’ailleurs, exactement les mêmes choses qu’elle…
Un mot sur le style finalement. J’aime sa façon de partager ses sentiments et ses émotions avec une facilité déconcertante, avec toujours cette «distanciation», - comme de la hauteur, comme si elle regardait sa vie d’en haut -, dans son écriture. Je trouve que les mots «coulent» d’eux même, que l’écriture est très fluide, cela se lit très donc facilement…
Je dois dire que j’aime toujours autant. J’aime comment elle égrène tout doucement ses souvenirs de jeunesse en se servant de photographies comme repères chronologiques, comme des bornes, des jalons posés tout au long de sa vie.
L’édition Quarto a ceci d’intéressant qu’elle comporte dans sa première partie, une chronologie, - intitulée «Écrire la vie» -, illustrée par des photos, dont certaines sont justement celles qu’elle évoque dans le livre «Les années». On peut donc voir, les photos dont elle parle et qu’elle commente. J’avoue que c’est parfois vraiment très… Disons «curieux»! N’y a-t-il pas un petit côté «voyeur»?
Sur ce qu’elle évoque, je ne suis bien sûr pas de la même génération, mais, certains épisodes me «parlent» beaucoup plus que d’autres, notamment ceux qui ont un rapport à ce que m’a raconté ma maman, qui est née la même année que Mme. Annie ERNAUX, et qui a donc vécu, surtout dans sa jeunesse d’ailleurs, exactement les mêmes choses qu’elle…
Un mot sur le style finalement. J’aime sa façon de partager ses sentiments et ses émotions avec une facilité déconcertante, avec toujours cette «distanciation», - comme de la hauteur, comme si elle regardait sa vie d’en haut -, dans son écriture. Je trouve que les mots «coulent» d’eux même, que l’écriture est très fluide, cela se lit très donc facilement…
Mais quid de ces mêmes, ou d'évènements franco-français (l'incendie du dancing à St Laurent du Pont en 1970 Alain Poher se prenant une veste à la présidentielle en 1969, ...), pour des non-Français ?? Des Belges par exemple, et là je pourrai avoir des réponses ... Ou, au hasard des Suédois ?J'ai du mal à penser que cet ouvrage, au moins - je ne connais pas vraiment le reste de la production d'Annie Ernaux - ait une visée universaliste, évoque réellement quelque chose aux non-Français ou aux Français disons de moins de trente ans ?
Mais n'est-ce pas le cas de toutes les biographies? Quand je lis la biographie de KOK il est évident que je ne comprends pas tous les événements dont il parle, ni ne connaît tous les noms qu'il cite...
Et il est normal aussi qu'il parle surtout de son pays natal, non?
Comme je le dis souvent dans mes recensions, il faut garder près de soi et se débrouiller avec son dictionnaire et wiki...
J'ai du mal aussi à penser que Les années vieilliront bien. Ca ne parlera plus à personne d'ici 20, 30 ans.
Cela il n' y a qu'une seule façon de le savoir.
Mais, dans 30 ans je crois que malheureusement ni toi, ni moi seront encore là pour le voir...
J'ai une pensée émue pour les traducteurs d'Annie Ernaux ; je n'ose imaginer la quantité de notes de bas de pages pour expliquer au Suédois, à l'Américain, au Chinois les tenants et aboutissants, les identités et les fonctions, de ce dont elle parle et de ceux dont elle parle et pourquoi elle en parle !
Ou alors, il n' y a rien du tout!
Et comme je le dis ci-dessus c'est au lecteur à se débrouiller...
Je vais demander a des personnes que je connais en Suède et au Royaume-Uni de me dire comment se présentent les éditions des livres de Mme. ERNAUX dans ces deux langues...
Non, décidément je me dis - au vu de cet ouvrage en particulier - que l'attribution de ce Nobel de Littérature est largement connoté politique.
Pourquoi? Je ne comprends pas ton point de vue ici Tistou, peux-tu m'expliquer un peu STP?
J'avance peu à peu dans un livre que j'ai déjà lu et que je n'aurai pas choisi comme lecture commune. Il me plaît cependant, car il "me" parle.
Quant au fait que ce livre en particulier risque de ne rien dire à personne dans le futur, c'est possible, mais pas sûr. Une partie des gens aiment se référer au passé;
Annie explique bien dans son discours du Nobel qu'effectivement sa démarche a quelque chose de "politique"
Concernant sa façon d'écrire, elle note très justement - ce qui montre que son écriture (qu'on peut ne pas aimer( est tout à fait consciente :
"j’ai adopté, à partir de mon quatrième livre, une écriture neutre, objective, « plate » en ce sens qu’elle ne comportait ni métaphores, ni signes d’émotion. La violence n’était plus exhibée, elle venait des faits eux-mêmes et non de l’écriture. Trouver les mots qui contiennent à la fois la réalité et la sensation procurée par la réalité, allait devenir, jusqu’à aujourd’hui, mon souci constant en écrivant, quel que soit l’objet."
Et il lui arrive souvent de prendre position dans l'arène publique. Mais elle souligne :
"Mais je ne confonds pas cette action politique de l’écriture littéraire, soumise à sa réception par le lecteur ou la lectrice avec les prises de position que je me sens tenue de prendre par rapport aux événements, aux conflits et aux idées."
Dans "Les années", elle décrit ce qu'elle a vécu et vu dans un mélimélo sociologique plus que littéraire, en se rattachant davantage au côté autobiographique que par exemple dans certains de ses récits...
Quant au fait que ce livre en particulier risque de ne rien dire à personne dans le futur, c'est possible, mais pas sûr. Une partie des gens aiment se référer au passé;
Annie explique bien dans son discours du Nobel qu'effectivement sa démarche a quelque chose de "politique"
Concernant sa façon d'écrire, elle note très justement - ce qui montre que son écriture (qu'on peut ne pas aimer( est tout à fait consciente :
"j’ai adopté, à partir de mon quatrième livre, une écriture neutre, objective, « plate » en ce sens qu’elle ne comportait ni métaphores, ni signes d’émotion. La violence n’était plus exhibée, elle venait des faits eux-mêmes et non de l’écriture. Trouver les mots qui contiennent à la fois la réalité et la sensation procurée par la réalité, allait devenir, jusqu’à aujourd’hui, mon souci constant en écrivant, quel que soit l’objet."
Et il lui arrive souvent de prendre position dans l'arène publique. Mais elle souligne :
"Mais je ne confonds pas cette action politique de l’écriture littéraire, soumise à sa réception par le lecteur ou la lectrice avec les prises de position que je me sens tenue de prendre par rapport aux événements, aux conflits et aux idées."
Dans "Les années", elle décrit ce qu'elle a vécu et vu dans un mélimélo sociologique plus que littéraire, en se rattachant davantage au côté autobiographique que par exemple dans certains de ses récits...
Et je rappelle aussi que nombre de prix Nobel de littérature n'ont pas toujours été choisis pour de raisons littéraires.
Pourquoi? Je ne comprends pas ton point de vue ici Tistou, peux-tu m'expliquer un peu STP?
J'attends d'en avoir fini pour être plus affirmatif mais il me semble que beaucoup est axé essentiellement sur un combat féministe, comme si l'on observait un paysage non pas à 180°C mais avec un dispositif qui réduit l'angle de vue ... Mais bon je n'en suis qu'à une grosse moitié et voyons la suite. En tout cas je ne m'ennuie pas, et encore une fois parce je sais de quoi elle parle. Je ne dirais pas la même chose si Alain Poher, Charles Piaget et autres "Evian fruité" m'étaient étrangers ...
J'espère bien que les traducteurs donnent des éléments d'explication aux non-Français, sinon c'est de l'Hébreu. Je serais curieux de voir ce que donne Wikipédia sur Alain Poher par exemple, et je ne parle pas "d'Evian fruité" ou de "Kiri" !
J'attends d'en avoir fini pour être plus affirmatif mais il me semble que beaucoup est axé essentiellement sur un combat féministe, comme si l'on observait un paysage non pas à 180°C mais avec un dispositif qui réduit l'angle de vue ... Mais bon je n'en suis qu'à une grosse moitié et voyons la suite. En tout cas je ne m'ennuie pas, et encore une fois parce je sais de quoi elle parle. Je ne dirais pas la même chose si Alain Poher, Charles Piaget et autres "Evian fruité" m'étaient étrangers ...
J'espère bien que les traducteurs donnent des éléments d'explication aux non-Français, sinon c'est de l'Hébreu. Je serais curieux de voir ce que donne Wikipédia sur Alain Poher par exemple, et je ne parle pas "d'Evian fruité" ou de "Kiri" !
« Elle passera son bac en 1957 », ce qui veut dire qu’elle est encore plus jeune que moi. Un rien plus jeune.
;-))
Alors, j’ai un certain plaisir à l’évocation de certains souvenirs comme le retour de De Gaulle, le « vive le Québec libre ! », épisodiquement, la guerre d’Alger, le premier livre de Françoise Sagan… Mais les souvenirs Franco-français m’ennuient un peu, comme Koudoux, et comme les Suédois, les Chinois… probablement.
Mais d’une manière générale, l’évocation de la façon de vivre dans ces années d’après guerre m’amusent. Les rapports entre les grandes personnes et les enfants sont souvent bien observés. Mais malgré tout fort personnels. Trop personnels pour un vrai croquis d’époque.
Au passage, on observe que son milieu est plutôt bourgeois, d’après les repas du dimanche qui se terminent par des cigares et des liqueurs… Contrairement à ce qu’elle voudrait faire croire.
Par contre, ses souvenirs personnels, évoqués à partir d’une photo, sont plutôt moches. On dirait qu’elle se complaît dans la tristesse. Ce n’est même pas de la nostalgie. Pas un seul bon souvenir ! Ni en famille, ni à l’école, ni pendant les vacances… Et pourtant elle a connu les camps des mouvements de jeunesse, qui en général, laissent des souvenirs pour la vie.
Encore aujourd’hui, les jeunes qui reviennent de ces camps n’en finissent pas de raconter et de chanter les chansons apprises autour du feux de camps. Annie Ernaux, elle, n’y a vu qu’une espèce d’endoctrinement : « devenez une fille bien, devenez un chic type ! »
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais tout est du même tonneau.
Jusqu’ici (page 101 dans Folio) je trouve que ce récit est celui d'une vieille dame aigrie, qui regarde son passé avec amertume, comme si toute sa jeunesse n’avait été que manipulations, mensonges, cachotteries… et surtout, ce qui est le plus frappant, une jeunesse sans amour.
;-))
Alors, j’ai un certain plaisir à l’évocation de certains souvenirs comme le retour de De Gaulle, le « vive le Québec libre ! », épisodiquement, la guerre d’Alger, le premier livre de Françoise Sagan… Mais les souvenirs Franco-français m’ennuient un peu, comme Koudoux, et comme les Suédois, les Chinois… probablement.
Mais d’une manière générale, l’évocation de la façon de vivre dans ces années d’après guerre m’amusent. Les rapports entre les grandes personnes et les enfants sont souvent bien observés. Mais malgré tout fort personnels. Trop personnels pour un vrai croquis d’époque.
Au passage, on observe que son milieu est plutôt bourgeois, d’après les repas du dimanche qui se terminent par des cigares et des liqueurs… Contrairement à ce qu’elle voudrait faire croire.
Par contre, ses souvenirs personnels, évoqués à partir d’une photo, sont plutôt moches. On dirait qu’elle se complaît dans la tristesse. Ce n’est même pas de la nostalgie. Pas un seul bon souvenir ! Ni en famille, ni à l’école, ni pendant les vacances… Et pourtant elle a connu les camps des mouvements de jeunesse, qui en général, laissent des souvenirs pour la vie.
Encore aujourd’hui, les jeunes qui reviennent de ces camps n’en finissent pas de raconter et de chanter les chansons apprises autour du feux de camps. Annie Ernaux, elle, n’y a vu qu’une espèce d’endoctrinement : « devenez une fille bien, devenez un chic type ! »
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais tout est du même tonneau.
Jusqu’ici (page 101 dans Folio) je trouve que ce récit est celui d'une vieille dame aigrie, qui regarde son passé avec amertume, comme si toute sa jeunesse n’avait été que manipulations, mensonges, cachotteries… et surtout, ce qui est le plus frappant, une jeunesse sans amour.
J'attends d'en avoir fini pour être plus affirmatif mais il me semble que beaucoup est axé essentiellement sur un combat féministe, comme si l'on observait un paysage non pas à 180°C mais avec un dispositif qui réduit l'angle de vue ... Mais bon je n'en suis qu'à une grosse moitié et voyons la suite.
Alors disons que je ne comprends pas le rapport entre féminisme et politique?..
En tout cas je ne m'ennuie pas, et encore une fois parce je sais de quoi elle parle. Je ne dirais pas la même chose si Alain Poher, Charles Piaget et autres "Evian fruité" m'étaient étrangers ... J'espère bien que les traducteurs donnent des éléments d'explication aux non-Français, sinon c'est de l'Hébreu. Je serais curieux de voir ce que donne Wikipédia sur Alain Poher par exemple, et je ne parle pas "d'Evian fruité" ou de "Kiri" !
Behn... ça : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Poher
Annie explique bien dans son discours du Nobel qu'effectivement sa démarche a quelque chose de "politique"
Pardon Cyclo, mais comment as tu eu accès a ce discours? Parce-que le discours du Prix Nobel c'est... Après demain!..
« Elle passera son bac en 1957 », ce qui veut dire qu’elle est encore plus jeune que moi. Un rien plus jeune.
;-))
Et bien elle est née le 1er septembre 1940, c'est dans sa biographie officielle...
Jusqu’ici (page 101 dans Folio) je trouve que ce récit est celui d'une vieille dame aigrie, qui regarde son passé avec amertume, comme si toute sa jeunesse n’avait été que manipulations, mensonges, cachotteries… et surtout, ce qui est le plus frappant, une jeunesse sans amour.
Oulà, c'est St. Jean Baptiste qui fait de la "décollation" ici ! ;-D)))
.Qu’entends-tu, Septu, par « décollation » ?
Oulà, c'est St. Jean Baptiste qui fait de la "décollation" ici ! ;-D)))
Je soupçonne que ce n’est pas très élogieux…
;-))
La lauréate du prix Nobel de littérature Annie Ernaux était à Stockholm, le mercredi 7 décembre 2022 pour sa conférence officielle de remise de prix...
La lauréate du prix Nobel de littérature Annie Ernaux était à Stockholm, le mercredi 7 décembre 2022 pour sa conférence officielle de remise de prix...
OK. Mais ceci n'est pas le "Discours de réception" du Prix Nobel de Littérature.
Celui-ci a lieu le jour de la remise du prix par (actuellement...) le roi Carl XVI Gustav de Suède et a lieu à la fin de ce que l'on appelle communément la "Semaine Nobel" (Semaine ou tous les lauréats de toutes les disciplines sont invités a donner une série de conférences, visites, etc ...).
Ce jour est la date anniversaire de la mort de M. Alfred NOBEL, donc le... 10 décembre!
C'est pour cela que je demandais a Cyclo comment il pouvait avoir eu accès a un discours qui doit se tenir... Après-demain!..
.
Oulà, c'est St. Jean Baptiste qui fait de la "décollation" ici ! ;-D)))
Qu’entends-tu, Septu, par « décollation » ?
Je soupçonne que ce n’est pas très élogieux…
;-))
Double oulà! Pincez-moi, je rêve!
Ne me dites pas que je viens de prendre SJB en pleine méconnaissance de son Saint totémique préféré? ;-D))
https://fr.wikipedia.org/wiki/…
Septualisen, le "discours" est sur le site web de L'Obs, de Télérama et sans ailleurs.
Comme fan d'Annie Ernaux, je l'ai lu et téléchargé dès sa parution...Il permet de saisir "Les années" tant du point de vue écriture qu de ce qu'elle y dit.
C'est vrai que on ne sait pas si ça restera lisible pour ceux qui n'ont pas connu l'époque; Eh oui, c'est tellement "français" que ça me paraissait peu traduisible, mais je crois que c'est traduit en pas mal de langues, et sans doute plus que Modiano, précédent Nobel français. Je me souviens qu'en Nouvelle Zélande en 2015, les bibliothécaires n"avaient jamais entendu parler de lui, alors qu'il avait eu le Nobel en 2013 !
Mais qui lit encore Romain Rolland, voire Anatole France, autre prix Nobel, à part des dingues de lecture comme moi ?
Comme fan d'Annie Ernaux, je l'ai lu et téléchargé dès sa parution...Il permet de saisir "Les années" tant du point de vue écriture qu de ce qu'elle y dit.
C'est vrai que on ne sait pas si ça restera lisible pour ceux qui n'ont pas connu l'époque; Eh oui, c'est tellement "français" que ça me paraissait peu traduisible, mais je crois que c'est traduit en pas mal de langues, et sans doute plus que Modiano, précédent Nobel français. Je me souviens qu'en Nouvelle Zélande en 2015, les bibliothécaires n"avaient jamais entendu parler de lui, alors qu'il avait eu le Nobel en 2013 !
Mais qui lit encore Romain Rolland, voire Anatole France, autre prix Nobel, à part des dingues de lecture comme moi ?
Septualisen, le "discours" est sur le site web de L'Obs, de Télérama et sans ailleurs.
Comme fan d'Annie Ernaux, je l'ai lu et téléchargé dès sa parution...Il permet de saisir "Les années" tant du point de vue écriture qu de ce qu'elle y dit.
Ouah sur le c*l !!
Ici c'est moi qui viens de me faire prendre en pleine méconnaissance de mon prix littéraire préféré! ;-D))
A ma défense c'est la première fois que je vois cela! D'habitude ce discours n'est jamais publié avant sa lecture...
Comme quoi, tout fout le camp! ;-DD))
C'est vrai que on ne sait pas si ça restera lisible pour ceux qui n'ont pas connu l'époque; Eh oui, c'est tellement "français" que ça me paraissait peu traduisible, mais je crois que c'est traduit en pas mal de langues, et sans doute plus que Modiano, précédent Nobel français. Je me souviens qu'en Nouvelle Zélande en 2015, les bibliothécaires n"avaient jamais entendu parler de lui, alors qu'il avait eu le Nobel en 2013 !
Oui... Rien de nouveau sous le soleil, je me souviens encore de beaucoup de mes connaissances françaises et belges me demandant en 1985, qui était ce mystérieux Claude SIMON qui venait d'obtenir le Prix Nobel de Littérature...
Et cela semble encore pire que tu le dis, puisque M. MODIANO a eu le Prix Nobel en... 2014 et non pas en 2013!
Mais bon, passons ceci est un forum de lecture commune et non pas un forum sur le Prix Nobel de Littérature...
Mais qui lit encore Romain Rolland, voire Anatole France, autre prix Nobel, à part des dingues de lecture comme moi ?
Et bien si cela peut te rassurer beaucoup de CLiens(iennes), dont... Moi!
Je dois dire d'ailleurs que j'adore lire les deux que tu cites...
Jusqu’ici (page 101 dans Folio) je trouve que ce récit est celui d'une vieille dame aigrie, qui regarde son passé avec amertume, comme si toute sa jeunesse n’avait été que manipulations, mensonges, cachotteries… et surtout, ce qui est le plus frappant, une jeunesse sans amour.
Une vieile femme aigrie, c'est exagéré, je crois au contraire qu'elle est très intelligente et que son livre fait partie de son projet littéraire, les précisions de Cyclo sont trè intéressantes.
Mais ça m'a frappé aussi ce manque de bonheur apparent, c'est comme si il faisait le procès de ses origines, de son éducation, de la société. Car elle était probablement heureuse, elle était belle, a connu l'amour (peut-etre pas avec le père de ses enfants), le succès littéraire, avait un beau métier,.. mais écrire un livre pour raconter ses petites joies dans la vie ne fait pas partie de son projet et tant mieux en fait ! Dénoncer la société de consommation, la libération des moeurs, la violence des rapports sociaux,.. a une autre envergure.
Il n'empêche que je ne suis pas emballé jusqu'á présent, le livre ne me parle pas, peut-être pour la raison dite par Tistou.
.Oui, Septu, d’accord, je me marre et merci pour le lien de mon saint préféré. ;-))
Oulà, c'est St. Jean Baptiste qui fait de la "décollation" ici ! ;-D)))
Qu’entends-tu, Septu, par « décollation » ?
Je soupçonne que ce n’est pas très élogieux…
;-))
Double oulà! Pincez-moi, je rêve!
Ne me dites pas que je viens de prendre SJB en pleine méconnaissance de son Saint totémique préféré? ;-D))
https://fr.wikipedia.org/wiki/…
Mais il n’y a pas eu décollation ; Annie Ernaux est vieille, il n’y a rien de mal à ça ; et, à mon avis, si elle n’est pas aigrie, elle est désabusée, elle a l’air de dire « on nous a bien eu », elle ne voit que le mauvais côté des choses. C’est peut-être un parti pris mais ce côté systématique est décevant, je trouve.
Oui, d’accord mais elle ne plaide pas, elle ne dénonce pas, simplement elle évoque, elle raconte et tout la déçoit, c’est systématique chez elle. C’est ce qui me fait penser qu’elle n’est pas « bien dans sa peau ».
... mais écrire un livre pour raconter ses petites joies dans la vie ne fait pas partie de son projet et tant mieux en fait ! Dénoncer la société de consommation, la libération des moeurs, la violence des rapports sociaux,.. a une autre envergure.
Oui, 2014, autant pour moi ! Mais c'est d'autant plus étonnant que des bibliothécaires, même néo-zélandais, n'en aient pas eu connaissance, puisque c'était tout frais, j'y suis passé en février, soit 4 mois après.
Il est vrai qu'en parcourant les rayons des trois bibliothèques visitées (je fus moi-même bibliothécaire) il n'y avait presque pas de traductions du français. Pour sauver leur honneur, les trois possédaient "Les misérables", de notre Hugo national !
Il est vrai qu'en parcourant les rayons des trois bibliothèques visitées (je fus moi-même bibliothécaire) il n'y avait presque pas de traductions du français. Pour sauver leur honneur, les trois possédaient "Les misérables", de notre Hugo national !
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre