Pour ceux qui s'interrogent sur "la femme accroupie qui urinait en plein jour...", je n'ai pas la réponse absolue et définitive mais pour revenir la maison de mes vacances avec mon grand-père, un des souvenirs les plus forts et justement celui-ci : des toilettes extérieures à la maison où le papier était le journal des semaines précédentes coupé sommairement par mon grand-père, le tout accroché sur un gros clou rouillé et ça nous grattait bien les fesses... Et je ne parle pas des odeurs...
Ma mère qui avait elle des toilettes à la maison - famille bourgeoise de Nîmes - ne supportait pas cela et du coup, elle allait parfois s'accroupir ailleurs dans la nature...
Pas très littéraire mais place forte dans les souvenirs d'une époque... comme l'huile de foie de morue et la cuillère qu'il fallait ingurgiter le matin presque à jeun...
Ma mère qui avait elle des toilettes à la maison - famille bourgeoise de Nîmes - ne supportait pas cela et du coup, elle allait parfois s'accroupir ailleurs dans la nature...
Pas très littéraire mais place forte dans les souvenirs d'une époque... comme l'huile de foie de morue et la cuillère qu'il fallait ingurgiter le matin presque à jeun...
Je suis seulement à la fin du premier chapitre, ( page 20 chez folio) j’ai pris du retard au démarrage.
Je trouve que ça ressemble fort à un livre de chevet d’une jeune adolescente qui aurait écrit ses souvenirs au jour le jour et qui les relit devenue vieille.
Décevant. Un niveau d’inspiration – jusqu’ici – pas très élevé, voire par moment en dessous du niveau de la ceinture.
Mais je suis sûr que ça va monter d’un cran puisque ce livre à quand même été distingué par le Nobel.
Je trouve que ça ressemble fort à un livre de chevet d’une jeune adolescente qui aurait écrit ses souvenirs au jour le jour et qui les relit devenue vieille.
Décevant. Un niveau d’inspiration – jusqu’ici – pas très élevé, voire par moment en dessous du niveau de la ceinture.
Mais je suis sûr que ça va monter d’un cran puisque ce livre à quand même été distingué par le Nobel.
Pour ceux qui s'interrogent sur "la femme accroupie qui urinait en plein jour...",Mouais ! c’est le genre de souvenir qui frappe l’imaginaire des adolescents.
... un des souvenirs les plus forts et justement celui-ci : des toilettes extérieures à la maison où le papier était le journal des semaines précédentes coupé sommairement par mon grand-père, le tout accroché sur un gros clou rouillé et ça nous grattait bien les fesses...
Je pense que Annie Ernaux doit avoir à peu près le même âge que moi et je me retrouve dans ses souvenirs mais ça ne vole pas très haut.
Comme toi, je me souviens de ces papiers journaux coupés en format carte postale et attachés à un clou au WC pendant la guerre ; mais ça ne me viendrait pas à l’idée de raconter ça dans un livre destiné au grand public.
Mais je suis sûr que ça va monter d’un cran puisque ce livre à quand même été distingué par le Nobel.SJB, c'est l'ensemble de l'oeuvre de l'écrivain qui lui vaut le prix Nobel, pas un livre en particulier.
Mais je suis sûr que ça va monter d’un cran puisque ce livre à quand même été distingué par le Nobel.
SJB, c'est l'ensemble de l'oeuvre de l'écrivain qui lui vaut le prix Nobel, pas un livre en particulier.
Je ne l'aurais pas mieux dit!.. ;-))
J'ai dépassé les 50 pages, je me fais davantage à la technique employée, ça reste néanmoins étrange. On a quand même l'impression de rentrer progressivement dans des cases de vie de l'auteure ...
Je continue sans me presser...
"Et c’est avec les perceptions et les sensations reçues par l’adolescente brune à lunettes de quatorze a à lunettes que l’écriture ici peut retrouver quelque chose qui glissait dans les années cinquante, capter le reflet projeté sur l’écran de la mémoire individuelle par l’histoire collective", voilà qui est bien dit et qui résume l'objectif et le projet de ce livre étrange. Bien sûr, ça parle davantage, pour le moment, aux gans qui ont vécu les années 40 et 50 !
"Et c’est avec les perceptions et les sensations reçues par l’adolescente brune à lunettes de quatorze a à lunettes que l’écriture ici peut retrouver quelque chose qui glissait dans les années cinquante, capter le reflet projeté sur l’écran de la mémoire individuelle par l’histoire collective", voilà qui est bien dit et qui résume l'objectif et le projet de ce livre étrange. Bien sûr, ça parle davantage, pour le moment, aux gans qui ont vécu les années 40 et 50 !
"On a quand même l'impression de rentrer progressivement dans des cases de vie de l'auteure ..."
Et en même temps, Tistou, c'est un peu le principe des livres autobiographiques, quelle qu'en soit la forme !
Et en même temps, Tistou, c'est un peu le principe des livres autobiographiques, quelle qu'en soit la forme !
Juste un petit mot pour vous souhaiter une bonne lecture, mais je ne ferai pas partie de la troupe ! J'ai des lectures académiques à la pelle et, si c'est sûr que je lirai encore Annie Ernaux, j'irai plutôt faire un saut d'abord dans les livres que je ne connais pas.
OK, mais en ce qui me concerne je suis parti sans idées préconçues dans cette lecture, et notamment en considérant a priori qu'il s'agissait d'un roman et pas d'une autobiographie. Et l'aspect autobiographique, avec des références qui deviennent plus précises, des prénoms qui apparaissent, ne s'est dévoilé à mi qu'après ... je dirais 30-40 pages. Au début je prenais ces textes comme des digressions à partir de photos qu'on aurait trouvées, dans une boîte à chaussures, un vieil album ou de vieux magazines. Notamment le tout début, déjà abondamment commenté, de "la femme accroupie".
J'en suis maintenant p90, l'aspect autobiographique est plus clairement assumé et j'apprécie les digressions, sociologiques le plus souvent, qui découlent d'une photo, bien décrite, ou de souvenirs explicites?
Particulièrement lumineux, la différence d'état d'esprit des jeunes filles et des jeunes garçons, en ces temps où les moeurs se desserrent doucement, sur l'approche de la sexualité. Les garçons, insouciants n'ayant rien à perdre, les jeunes filles au contraire tout à perdre et vivant avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête dans le cadre d'un rapport qui peut bouleverser totalement leur vie. C'était encore plus vrai à cette époque où le tabou était prégnant et les connaissances peu accessibles :
" Faute d'avoir eu peur à temps dans la pinède ou sur le sable de la Costa Brava, le temps s'arrêtait devant un fond de culotte toujours blanc depuis des jours. Il fallait "faire passer" d'une façon - en Suisse pour les riches - ou d'une autre - dans la cuisine d'une femme inconnue sans spécialité sortant une sonde bouillie d'un fait-tout. Avoir lu Simone de Beauvoir ne servait à rien qu'à vérifier le malheur d'avoir un utérus. Les filles continuaient donc de prendre leur température comme des malades, de calculer les périodes à risques, trois semaines sur quatre. Elles vivaient dans deux mondes différents, celui de tout le monde, des exposés à faire, des vacances, et celui, capricieux, menaçant, toujours susceptible de s'arrêter, le temps mortel de leur sang."
J'en suis maintenant p90, l'aspect autobiographique est plus clairement assumé et j'apprécie les digressions, sociologiques le plus souvent, qui découlent d'une photo, bien décrite, ou de souvenirs explicites?
Particulièrement lumineux, la différence d'état d'esprit des jeunes filles et des jeunes garçons, en ces temps où les moeurs se desserrent doucement, sur l'approche de la sexualité. Les garçons, insouciants n'ayant rien à perdre, les jeunes filles au contraire tout à perdre et vivant avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête dans le cadre d'un rapport qui peut bouleverser totalement leur vie. C'était encore plus vrai à cette époque où le tabou était prégnant et les connaissances peu accessibles :
" Faute d'avoir eu peur à temps dans la pinède ou sur le sable de la Costa Brava, le temps s'arrêtait devant un fond de culotte toujours blanc depuis des jours. Il fallait "faire passer" d'une façon - en Suisse pour les riches - ou d'une autre - dans la cuisine d'une femme inconnue sans spécialité sortant une sonde bouillie d'un fait-tout. Avoir lu Simone de Beauvoir ne servait à rien qu'à vérifier le malheur d'avoir un utérus. Les filles continuaient donc de prendre leur température comme des malades, de calculer les périodes à risques, trois semaines sur quatre. Elles vivaient dans deux mondes différents, celui de tout le monde, des exposés à faire, des vacances, et celui, capricieux, menaçant, toujours susceptible de s'arrêter, le temps mortel de leur sang."
Juste un petit mot pour vous souhaiter une bonne lecture, mais je ne ferai pas partie de la troupe ! J'ai des lectures académiques à la pelle et, si c'est sûr que je lirai encore Annie Ernaux, j'irai plutôt faire un saut d'abord dans les livres que je ne connais pas.
Bonnes lectures académiques alors (c'est quoi des lectures académiques pour une biologiste ??) ! Et bons livres que tu ne connais pas !
je lirai encore Annie Ernaux, j'irai plutôt faire un saut d'abord dans les livres que je ne connais pas.Alors, nous attendrons tes critiques. ;-))
... ce livre à quand même été distingué par le Nobel.C’est vrai, j’avais oublié...
SJB, c'est l'ensemble de l'oeuvre de l'écrivain qui lui vaut le prix Nobel, pas un livre en particulier.
Je ne l'aurais pas mieux dit!.. ;-))
100 pages
On continue à suivre la vie de l'auteur.
J'ai préféré les 50 premières pages mais suivons le mouvement...
On continue à suivre la vie de l'auteur.
J'ai préféré les 50 premières pages mais suivons le mouvement...
A 3 pages de la 150 ème ...
Désormais la technique de narration (narration ?) est bien installée ; des flashes qui permettent à Annie Ernaux de mettre en lumière des évènements au fil des ans, des micro-évènements ou des plus consistants, mais une chose m'interroge quand même. Et ça a déjà été soulevé ici. Je suis de la même génération, enfin à 16 ans près quand même (!) et donc j'ai connu nombre d'évènements, de personnages dont elle parle. Parce que de même génération et parce que ... Français. Mais quid de beaucoup plus jeunes pour qui les Zitrone, Averty, Charles Piaget ... ?? Mais quid de ces mêmes, ou d'évènements franco-français (l'incendie du dancing à St Laurent du Pont en 1970 Alain Poher se prenant une veste à la présidentielle en 1969, ...), pour des non-Français ?? Des Belges par exemple, et là je pourrai avoir des réponses ... Ou, au hasard des Suédois ?
J'ai du mal à penser que cet ouvrage, au moins - je ne connais pas vraiment le reste de la production d'Annie Ernaux - ait une visée universaliste, évoque réellement quelque chose aux non-Français ou aux Français disons de moins de trente ans ? J'ai du mal aussi à penser que Les années vieilliront bien. Ca ne parlera plus à personne d'ici 20, 30 ans.
J'ai une pensée émue pour les traducteurs d'Annie Ernaux ; je n'ose imaginer la quantité de notes de bas de pages pour expliquer au Suédois, à l'Américain, au Chinois les tenants et aboutissants, les identités et les fonctions, de ce dont elle parle et de ceux dont elle parle et pourquoi elle en parle !
Non, décidément je me dis - au vu de cet ouvrage en particulier - que l'attribution de ce Nobel de Littérature est largement connoté politique. Une des obsessions d'Annie Ernaux semblant bien être la cause féministe. Respectable et nécessaire à mon sens, mais sans que ça en devienne monomaniaque.
A titre personnel, beaucoup de flashes soulevés sont évocateurs pour moi. Mais si je ne les avais pas vécus ... qu'est-ce que je m'emm...derais !
Désormais la technique de narration (narration ?) est bien installée ; des flashes qui permettent à Annie Ernaux de mettre en lumière des évènements au fil des ans, des micro-évènements ou des plus consistants, mais une chose m'interroge quand même. Et ça a déjà été soulevé ici. Je suis de la même génération, enfin à 16 ans près quand même (!) et donc j'ai connu nombre d'évènements, de personnages dont elle parle. Parce que de même génération et parce que ... Français. Mais quid de beaucoup plus jeunes pour qui les Zitrone, Averty, Charles Piaget ... ?? Mais quid de ces mêmes, ou d'évènements franco-français (l'incendie du dancing à St Laurent du Pont en 1970 Alain Poher se prenant une veste à la présidentielle en 1969, ...), pour des non-Français ?? Des Belges par exemple, et là je pourrai avoir des réponses ... Ou, au hasard des Suédois ?
J'ai du mal à penser que cet ouvrage, au moins - je ne connais pas vraiment le reste de la production d'Annie Ernaux - ait une visée universaliste, évoque réellement quelque chose aux non-Français ou aux Français disons de moins de trente ans ? J'ai du mal aussi à penser que Les années vieilliront bien. Ca ne parlera plus à personne d'ici 20, 30 ans.
J'ai une pensée émue pour les traducteurs d'Annie Ernaux ; je n'ose imaginer la quantité de notes de bas de pages pour expliquer au Suédois, à l'Américain, au Chinois les tenants et aboutissants, les identités et les fonctions, de ce dont elle parle et de ceux dont elle parle et pourquoi elle en parle !
Non, décidément je me dis - au vu de cet ouvrage en particulier - que l'attribution de ce Nobel de Littérature est largement connoté politique. Une des obsessions d'Annie Ernaux semblant bien être la cause féministe. Respectable et nécessaire à mon sens, mais sans que ça en devienne monomaniaque.
A titre personnel, beaucoup de flashes soulevés sont évocateurs pour moi. Mais si je ne les avais pas vécus ... qu'est-ce que je m'emm...derais !
Aux environs de la page 100
p57 "qu'elle appartient à la catégorie des jeunes filles et qu'elle a le droit d'être suivie dans la rue"
Une autre époque ...
p97 "C'était une chose fière et bizarre d'être appelée "madame" avec un autre nom que le sien
Ne pas utiliser ce "nom d'usage" mais conserver son propre nom est un droit et m'a toujours paru une évidence, mais même dans les années 80, m'a valu un certain nombre d'ennuis administratifs
Comment accepter de devenir madame Henri Dupont - il ne reste même plus le prénom...
p68-69 Elle passera le bac un peu après 1957
La proportion de bacheliers en France en 1961 est de 11,7% (source : Le Monde)
Si sa classe sociale d'origine est "inférieure à celle de ses copines de classe", elle va s'en éloigner, ce qui est confirmé plus loin
p 73 " "Avoir ses deux bacs" était le signe incontestable de la supériorité intellectuelle"
p88 "on percevait d'un seul coup le milieu familial [...] comme un monde clos qui n'était plus le nôtre"
p90 "Elle est passée de l'autre côté"
p57 "qu'elle appartient à la catégorie des jeunes filles et qu'elle a le droit d'être suivie dans la rue"
Une autre époque ...
p97 "C'était une chose fière et bizarre d'être appelée "madame" avec un autre nom que le sien
Ne pas utiliser ce "nom d'usage" mais conserver son propre nom est un droit et m'a toujours paru une évidence, mais même dans les années 80, m'a valu un certain nombre d'ennuis administratifs
Comment accepter de devenir madame Henri Dupont - il ne reste même plus le prénom...
p68-69 Elle passera le bac un peu après 1957
La proportion de bacheliers en France en 1961 est de 11,7% (source : Le Monde)
Si sa classe sociale d'origine est "inférieure à celle de ses copines de classe", elle va s'en éloigner, ce qui est confirmé plus loin
p 73 " "Avoir ses deux bacs" était le signe incontestable de la supériorité intellectuelle"
p88 "on percevait d'un seul coup le milieu familial [...] comme un monde clos qui n'était plus le nôtre"
p90 "Elle est passée de l'autre côté"
150 pages
Je suis belge et j'avoue que quand elle reste dans des souvenirs semblables à ceux racontés par mes parents , "j'adore".
Mais quand elle parle de politique française, je m'ennuie un peu.
A 3 pages de la 150 ème ...
Je suis de la même génération, enfin à 16 ans près quand même (!) et donc j'ai connu nombre d'évènements, de personnages dont elle parle. Parce que de même génération et parce que ... Français. Mais quid de beaucoup plus jeunes pour qui les Zitrone, Averty, Charles Piaget ... ?? Mais quid de ces mêmes, ou d'évènements franco-français (l'incendie du dancing à St Laurent du Pont en 1970 Alain Poher se prenant une veste à la présidentielle en 1969, ...), pour des non-Français ?? Des Belges par exemple, et là je pourrai avoir des réponses ... Ou, au hasard des Suédois ?
J'ai du mal à penser que cet ouvrage, au moins - je ne connais pas vraiment le reste de la production d'Annie Ernaux - ait une visée universaliste, évoque réellement quelque chose aux non-Français ou aux Français disons de moins de trente ans ? J'ai du mal aussi à penser que Les années vieilliront bien. Ca ne parlera plus à personne d'ici 20, 30 ans.
A titre personnel, beaucoup de flashes soulevés sont évocateurs pour moi. Mais si je ne les avais pas vécus ... qu'est-ce que je m'emm...derais !
Je suis belge et j'avoue que quand elle reste dans des souvenirs semblables à ceux racontés par mes parents , "j'adore".
Mais quand elle parle de politique française, je m'ennuie un peu.
C'est curieux comme réflexions je trouve. Pourquoi ne devrions nous êtres concernés que par ce qui correspond a le vie française et à son passé...pour ma part ce passé ,social particulièrement , concernant des pays étrangers me passionnent. Bien sûr je suis touchée par des évoquations d'un passé qui me "parle" comme vous dîtes, mais en dehors du plaisir il n'y a pas celui de la découverte, de l'interêt pour une vie différente dans d'autres sociétés surtout au moment de l'enfance, de l'adolescence, de l'âge adulte...D'autant qu'il est particulièrement interessant de pouvoir faire des comparaisons...
Je suis française et vis également en Belgique et suis toujours en recherche de la vie passée en Belgique dans tous les milieux , et les souvenirs évoqués par les écrivains sont souvent beaucoup plus parlants que des "etudes" sociologiques, sur ce plan rien ne vaut plus que la réalité...en cela Annie Ernaux est bien dans l'universalisme "humain" pour ceux qui s'y intéressent...
Par contre la question du côte littéraire est bien differente...
Je suis française et vis également en Belgique et suis toujours en recherche de la vie passée en Belgique dans tous les milieux , et les souvenirs évoqués par les écrivains sont souvent beaucoup plus parlants que des "etudes" sociologiques, sur ce plan rien ne vaut plus que la réalité...en cela Annie Ernaux est bien dans l'universalisme "humain" pour ceux qui s'y intéressent...
Par contre la question du côte littéraire est bien differente...
Aux environs de la page 100
p57 "qu'elle appartient à la catégorie des jeunes filles et qu'elle a le droit d'être suivie dans la rue"
Une autre époque ...
p97 "C'était une chose fière et bizarre d'être appelée "madame" avec un autre nom que le sien
Ne pas utiliser ce "nom d'usage" mais conserver son propre nom est un droit et m'a toujours paru une évidence, mais même dans les années 80, m'a valu un certain nombre d'ennuis administratifs
Comment accepter de devenir madame Henri Dupont - il ne reste même plus le prénom...
p68-69 Elle passera le bac un peu après 1957
La proportion de bacheliers en France en 1961 est de 11,7% (source : Le Monde)
Si sa classe sociale d'origine est "inférieure à celle de ses copines de classe", elle va s'en éloigner, ce qui est confirmé plus loin
p 73 " "Avoir ses deux bacs" était le signe incontestable de la supériorité intellectuelle"
p88 "on percevait d'un seul coup le milieu familial [...] comme un monde clos qui n'était plus le nôtre"
p90 "Elle est passée de l'autre côté"
Oui pour moi ces éléments sont essentiels à connaître que l'on soit de France ou d'ailleurs...
Concernant le nom du mari qu'on impose en France, les belges d'ici savent que les femmes mariées gardent leur nom de jeune fille, du coup pour beaucoup de questions administratives et autres j'ai retrouvé mon nom de jeune fille ,ce qui m'a rendu un petit coup de jeune :-))
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