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Forums : Forum des livres : La Puissance et la Gloire : Réaction à la critique de Martin.
C'était la réponse à ce post:
Ce qui m'étonne toujours est cette propension des médiocres voulant passer pour des esprits forts à s'attaquer au seul catholicisme, quel courage ! (Sont pas fous)
@Malic et Saule.
Je n'ai rien à reprocher en particulier aux catholiques (qui sont peut-être ceux qui se posent le plus de questions - c'est dû à l'histoire de l'église) : mes critiques vont aux croyants en général. George Bush, Ben Laden, Poutine et j'en oublie sont des croyants, non ?
@SJB
Je suis indélicat ? Ce sont les conséquences pratiques des croyances, y compris sur ceux qui ne croient pas, qui le sont bien plus que je ne saurais l'être, alors si tu veux bien, à chacun ses colères, ceci dit sans rancune.
Je n'ai rien à reprocher en particulier aux catholiques (qui sont peut-être ceux qui se posent le plus de questions - c'est dû à l'histoire de l'église) : mes critiques vont aux croyants en général. George Bush, Ben Laden, Poutine et j'en oublie sont des croyants, non ?
@SJB
Je suis indélicat ? Ce sont les conséquences pratiques des croyances, y compris sur ceux qui ne croient pas, qui le sont bien plus que je ne saurais l'être, alors si tu veux bien, à chacun ses colères, ceci dit sans rancune.
Bush, Poutine, Ben Laden : c'est la négation d'un message religieux. Ces trois sont l'archétype de la névrose, d'une recherche désespérée du pouvoir probablement due à un déni de la mort, ce sont des gens qui sont incapables d'affronter leur condition humaine dans ce qui la caractérise, c'est à dire la finitude (on meurt tous et on souffre tous) et l'altérité (on vit avec les autres).
Par rapport à ce que disait Myrco, se raconter des histoires pour donner un sens à sa vie, c'est vrai que ça peut paraitre bête mais c'est quelque chose qui existe depuis que l'homme est homme, il a un besoin de sublimer son court passage dans cette vallée de larmes et en particulier de donner un sens à sa souffrance. Les sociétés primitives immolaient des enfants ou des jeunes femmes pour calmer le couroux de leurs Dieus. Nos sociétés modernes ont d'autres Dieu, des Idôles en réalité, et ils exigent autant de sacrifices humains que les Dieux de nos ancêtres (combien d'ouvriers sacrifiés sur l'autel de la rentabilité chaque année ?).
Par rapport à ce que disait Myrco, se raconter des histoires pour donner un sens à sa vie, c'est vrai que ça peut paraitre bête mais c'est quelque chose qui existe depuis que l'homme est homme, il a un besoin de sublimer son court passage dans cette vallée de larmes et en particulier de donner un sens à sa souffrance. Les sociétés primitives immolaient des enfants ou des jeunes femmes pour calmer le couroux de leurs Dieus. Nos sociétés modernes ont d'autres Dieu, des Idôles en réalité, et ils exigent autant de sacrifices humains que les Dieux de nos ancêtres (combien d'ouvriers sacrifiés sur l'autel de la rentabilité chaque année ?).
Le problème n'est pas dieu, dont les athées n'ont que foutre (en toute logique), mais le pouvoir qu'exercent au nom des religions ceux qui s'en réclament (curés, imams, rabbins et j'en oublie sûrement de plus ou moins nocifs).
Je ne dirai pas que je n'en ai rien à f... de Dieu. Les interrogations métaphysiques m'intéressent et j'aime comprendre ( ou essayer) pourquoi les gens croient ou ne croient pas.
Mais bien sûr la question du rôle positif ou négatif de la religion est importante aussi.
Le problème n'est pas dieu, dont les athées n'ont que foutre (en toute logique), mais le pouvoir qu'exercent au nom des religions ceux qui s'en réclament (curés, imams, rabbins et j'en oublie sûrement de plus ou moins nocifs).Ben ça c'est bien vrai, Minoritaire : autrefois c'était les curés, aujourd’hui les imams et même les rabbins commencent à se déchaîner au nom de Dieu (Dieu avec une majuscule, si on parle du Dieu des chrétiens et des Juifs, puisque pour eux, Dieu est le nom de quelqu'un. Pour les musulmans, je ne sais pas trop).
Mais pour moi il est difficile de penser qu'on fait la guerre pour des questions de religion : peut-on s'entre tuer parce qu'on prétend que Jésus était Dieu et que d'autres disent qu'il était un prophète, ou encore parce que d'autres pensent que leur Dieu a dicté le Coran en arabe ?
J'ai toujours pensé que la religion était le bon prétexte à se faire la guerre.
Par exemple aujourd'hui, il me semble que les djihadistes qui prétendent faire la guerre au nom d’Allah, veulent tout simplement conquérir des territoires en Irak et en Syrie et prendre le pouvoir. Je suis sûr qu'ils ne savent pas la différence entre les religions chiites et sunnites. Et pourtant c'est au nom de ces différences religieuses qu'ils prétendent faire la guerre.
Alors à ceux qui disent que sans religion il n'y aurait pas de guerre, ils faut rappeler que tout le XXème siècle s'est massacré pour des doctrines qui n'avaient rien à voir avec les religions.
La vision du dieu de l'ancien testament est celle d'un dieu cruel plus vengeur que miséricordieux...il s'agit pourtant du même dont se revendique la chrétienté .Comment passe-t-on de cette vision à celle d'un dieu infiniment bon d'ailleurs ?
Myrco, ce n'est pas Dieu qui a écrit l'Ancien Testament. Il a été écrit par des hommes qui ont parlé de Dieu, comme ils se l'imaginaient.
Entre parenthèses, c'est un aspect de la Bible qui doit passionner les historiens, sociologues, et autres psychologues, qu'ils soient ou non chrétiens : voir comment les hommes des premiers âges s'imaginaient que Dieu était.
D'après les chrétiens, Jésus est venu « accomplir » les écritures, c'est-à-dire les croyances de la Bible.
Ça veut dire, en d'autres mots, que Jésus est venu expliquer comment il fallait comprendre le Dieu de la Bible.
Tous les Évangiles font la comparaison, surtout celui de Matthieu qui s'adressait particulièrement aux Juifs qui connaissaient très bien « la Loi et les Prophètes », c'est à dire la Bible.
C'est encore ce que les chrétiens appellent « la Révélation ». En fait, le Dieu de la Bible est le même que celui des Évangiles. Mais les Évangiles révèlent comment il faut le comprendre, comment il est vraiment.
Maintenant les chrétiens disent que Dieu est infini. Infiniment « bon » est sans doute une image pédagogique à l'usage des catéchèses. Mais elle trop réductrice pour être prise en considération.
Je ne dirai pas que je n'en ai rien à f... de Dieu. Les interrogations métaphysiques m'intéressent et j'aime comprendre ( ou essayer) pourquoi les gens croient ou ne croient pas.
En fait Malic : Dieu existe ! Dieu n'existe pas ! est de la pure spéculation.
Mais je suis comme toi : les interrogations métaphysiques m'intéressent et j'aime comprendre – ou essayer...
Je pense qu'il vient toujours un moment dans la vie, souvent quand une catastrophe vous est tombée sur la bosse, où l'on se demande ce qu'on fiche ici-bas.
Alors on se demande ce qui pourrait donner un sens à la vie. On s'informe, on relit les Évangiles, les Actes, les lettres de saint Paul, saint Augustin, saint Thomas d'Aquin, les Docteurs de l’Église... et puis on lit les philosophes, les scientifiques, et on essaye de comprendre ce qui est le plus cohérent.
Je constate que la plupart des scientifiques sont athées ; et tous les médecins que je connais ont abandonné la religion. Pour eux, ça ne tient pas debout ; le monde est incréé, nous étions néant avant de naître et nous retournerons au néant.
Mais alors, je dis comme Camus : si tout est néant, on peut passer sa vie à remuer les cendres des fours crématoires, ou à soigner les lépreux, rien n'a de sens. Il doit y avoir autre chose.
J'aime bien d'en parler mais je ne veux jamais convaincre. Et pour moi, tous les avis sont respectables, s'ils sont cohérents.
Je crois que le malheur aujourd'hui c'est que tout ça demande du temps et, dans la vie moderne : auto-boulot-dodo, on n'a pas le temps. On doit attendre la pension !
Je trouve qu'on devrait en revenir à la règle de saint Benoît : huit heures de sommeil, huit heures de travail, huit heures de méditation. Peut-être le début d'un monde meilleur ?
merci en tout cas SJB du ton de ce dialogue qui en est un (ce n'est hélas pas toujours le cas sur ces forums).
Sur le thème des religions, tu auras compris que je suis proche des positions de Radetsky qui a sorti ses gants de boxe pour les exprimer (je ne lui en fais pas le reproche)mais j'aime bien reprendre les choses dans l'ordre comme je le disais à Minoritaire.
Je suis comme Malic, j'ai mes convictions mais j'aime bien essayer de comprendre ce qu'il y a dans la tête des autres parce que c'est la condition du vivre ensemble parce que les hommes devraient pouvoir se rapprocher au lieu de se combattre avec pour objectif de créer un monde meilleur et commencer par exclure l'arrogance (belle utopie).
Pour en revenir à notre fil,tu es en train de me dire que c'est la parole de Jésus (que l'on ne connait malheureusement que par celle des apôtres) qui a introduit une vision différente de Dieu(je veux bien mettre un D pour ne pas choquer mais comme dirait Martin,c'est un peu hypocrite de ma part; disons que c'est une concession sans laquelle le dialogue devient moins possible).IL n'en demeure pas moins qu'elle explique encore moins la réalité de l'univers...
En ce qui concerne la notion de bon Dieu,n'es-tu pas presque en train de me dire que c'est une notion à l'usage des simples et des enfants pour tenter de les orienter vers le bien plutôt que vers le mal? Cette notion n'est-elle pas pourtant dans les Evangiles ?
Sur le thème des religions, tu auras compris que je suis proche des positions de Radetsky qui a sorti ses gants de boxe pour les exprimer (je ne lui en fais pas le reproche)mais j'aime bien reprendre les choses dans l'ordre comme je le disais à Minoritaire.
Je suis comme Malic, j'ai mes convictions mais j'aime bien essayer de comprendre ce qu'il y a dans la tête des autres parce que c'est la condition du vivre ensemble parce que les hommes devraient pouvoir se rapprocher au lieu de se combattre avec pour objectif de créer un monde meilleur et commencer par exclure l'arrogance (belle utopie).
Pour en revenir à notre fil,tu es en train de me dire que c'est la parole de Jésus (que l'on ne connait malheureusement que par celle des apôtres) qui a introduit une vision différente de Dieu(je veux bien mettre un D pour ne pas choquer mais comme dirait Martin,c'est un peu hypocrite de ma part; disons que c'est une concession sans laquelle le dialogue devient moins possible).IL n'en demeure pas moins qu'elle explique encore moins la réalité de l'univers...
En ce qui concerne la notion de bon Dieu,n'es-tu pas presque en train de me dire que c'est une notion à l'usage des simples et des enfants pour tenter de les orienter vers le bien plutôt que vers le mal? Cette notion n'est-elle pas pourtant dans les Evangiles ?
Bon ! Je vais te répondre, Myrco, mais je ne suis ni théologien, ni infaillible, ni parole d’Évangiles.
1 – Pour la majuscule à Dieu, nous attendrons les explications de Provis, s'il passe par ici. (S'il explique en latin, j’essayerai de te traduire). ;-))
2 – A ma connaissance, Dieu n'a jamais eu l'intention de nous expliquer le fonctionnement de l'univers.
Mais j'ai lu récemment une hypothèse très intéressante : si un Dieu a créé le monde, c'est lui qui a inventé ses lois. Et le plus extraordinaire dans l'univers est qu'il soit compréhensible. Alors, il a donné une intelligence a des créatures pour qu'un jour, ils comprennent ses lois, et entament – éventuellement – un « dialogue » avec lui.
Je trouve cette idée formidable : on peut imaginer qu'un jour l'homme participerait à la création ; ça donnerait un nouveau sens à toute la recherche scientifique et ça justifierait les dépenses qu'elle entraîne.
3 – Quand les Évangiles parlent de Dieu, ils le comparent à un père. Les chrétiens sont les seuls qui appellent leur Dieu, père. Dès lors, on en déduit qu'il est bon. C'est très compréhensible. Mais si on parle d'infiniment bon, alors moi personnellement, je ne comprends plus, l'infini est une notion qui me dépasse.
(Je me rends compte que c'est un peu court comme explication, mais je n'en ai pas d'autre).
1 – Pour la majuscule à Dieu, nous attendrons les explications de Provis, s'il passe par ici. (S'il explique en latin, j’essayerai de te traduire). ;-))
2 – A ma connaissance, Dieu n'a jamais eu l'intention de nous expliquer le fonctionnement de l'univers.
Mais j'ai lu récemment une hypothèse très intéressante : si un Dieu a créé le monde, c'est lui qui a inventé ses lois. Et le plus extraordinaire dans l'univers est qu'il soit compréhensible. Alors, il a donné une intelligence a des créatures pour qu'un jour, ils comprennent ses lois, et entament – éventuellement – un « dialogue » avec lui.
Je trouve cette idée formidable : on peut imaginer qu'un jour l'homme participerait à la création ; ça donnerait un nouveau sens à toute la recherche scientifique et ça justifierait les dépenses qu'elle entraîne.
3 – Quand les Évangiles parlent de Dieu, ils le comparent à un père. Les chrétiens sont les seuls qui appellent leur Dieu, père. Dès lors, on en déduit qu'il est bon. C'est très compréhensible. Mais si on parle d'infiniment bon, alors moi personnellement, je ne comprends plus, l'infini est une notion qui me dépasse.
(Je me rends compte que c'est un peu court comme explication, mais je n'en ai pas d'autre).
Au moins auras-tu essayé dans le respect de l'autre...
Quant au D majuscule, cela me semble logique du point de vue des chrétiens (ou des autres religions monothéistes d'ailleurs)dès lors qu'ils le considèrent comme une entité unique ,au-dessus de tout qu'ils doivent honorer et respecter .De leur point de vue, je pense que ne pas mettre de majuscule est considéré comme blaphématoire (?). Je crois que nous pouvons nous passer des lumières de Provis là-dessus;-)
Quant au D majuscule, cela me semble logique du point de vue des chrétiens (ou des autres religions monothéistes d'ailleurs)dès lors qu'ils le considèrent comme une entité unique ,au-dessus de tout qu'ils doivent honorer et respecter .De leur point de vue, je pense que ne pas mettre de majuscule est considéré comme blaphématoire (?). Je crois que nous pouvons nous passer des lumières de Provis là-dessus;-)
blasphématoire
Je vais encore passer pour l'emmerdeur mais peu importe, un chrétien considérait que le "d" minuscule à Dieu était blasphématoire à peu près en l'an 800 sous Charlemagne.
Les catholiques ont une discipline qui s'appelle l'exégèse qui font que la Foi n'a jamais été interprétée de manière primaire et ce depuis le début.
Ce ne sont pas des catholiques respectueux que tu veux Myrco, comme d'autres, mais des catholiques qui acceptent l'énoncé d'absurdités et de contre vérités contre le christianisme qui ne sont pas graves en soi d'ailleurs, elles témoignent surtout de l'incompréhension du sujet et de l'ignorance de son histoire que l'on croit connaitre à travers quelques lieux communs qui servent de référence encore maintenant dans l'histoire telle qu'elle est dispensée à l'école.
Ces catholiques qui ouvrent la bouche, parlent vertement et ne se soucient pas de déplaire, gênent plus, car la plupart des gens savent très bien de nos jours que leur vie se résout aux trois "b", boire, baiser, bouffer (on me dira ce n'est pas un programme forcément désagréable) et qui ne supportent pas les cathos s'affirmant car sachant très bien que ces "ideaux" ne mènent à aucune morale personnelle.
Personnellement je ne respecte aucune certitude y compris les miennes...
Les catholiques ont une discipline qui s'appelle l'exégèse qui font que la Foi n'a jamais été interprétée de manière primaire et ce depuis le début.
Ce ne sont pas des catholiques respectueux que tu veux Myrco, comme d'autres, mais des catholiques qui acceptent l'énoncé d'absurdités et de contre vérités contre le christianisme qui ne sont pas graves en soi d'ailleurs, elles témoignent surtout de l'incompréhension du sujet et de l'ignorance de son histoire que l'on croit connaitre à travers quelques lieux communs qui servent de référence encore maintenant dans l'histoire telle qu'elle est dispensée à l'école.
Ces catholiques qui ouvrent la bouche, parlent vertement et ne se soucient pas de déplaire, gênent plus, car la plupart des gens savent très bien de nos jours que leur vie se résout aux trois "b", boire, baiser, bouffer (on me dira ce n'est pas un programme forcément désagréable) et qui ne supportent pas les cathos s'affirmant car sachant très bien que ces "ideaux" ne mènent à aucune morale personnelle.
Personnellement je ne respecte aucune certitude y compris les miennes...
Martin se trompe sur un point je crois, et je le lui dis fraternellement, on témoigne de sa foi par les actes que l'on pose, et la foi n'apporte pas du sirop ou de la guimauve mais le glaive, c'est dans l'évangile. Quant à la foi elle ne peut par définition, par nature, se justifier par quelque raisonnement si savant soit-il. La foi, qui est aussi une démarche vers une personne qui est dieu, est incompréhensible quand on ne l'a pas pour ces raisons.
Tout est sujet à discussion quant à l'histoire sainte et la théologie dans l'Eglise elle-même, la contestation contre les dogmes, contre l'apologétique, contre la manière de concevoir les livres saints est d'abord née dans l'Eglise d'ailleurs. Certains en ont pâti, d'autres pas, ils ont fait progressé la compréhension de dieu (peu importe minuscule ou majuscule en fait, quand on a la foi).
Tout est sujet à discussion quant à l'histoire sainte et la théologie dans l'Eglise elle-même, la contestation contre les dogmes, contre l'apologétique, contre la manière de concevoir les livres saints est d'abord née dans l'Eglise d'ailleurs. Certains en ont pâti, d'autres pas, ils ont fait progressé la compréhension de dieu (peu importe minuscule ou majuscule en fait, quand on a la foi).
Ce que disent les chrétiens est d'autant plus insupportable qu'ils sont à rebours total du consumérisme, de la jouissance dans le cadre d'un festivisme imposé et de l'esprit libéral libertaire que d'aucuns confondent encore avec la gauche. Le pire est qu'ils accusent les chrétiens de soutenir l'arbitraire alors que ce sont eux les plus dogmatiques, j'en sais quelque chose, je le paye en ce moment
http://mesterressaintes.hautetfort.com/archive/…
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Radetsky : on va sans doute te répondre, entre autres, que Dieu a donné la liberté à l’homme, ce qui lui permet de faire le mal
La liberté ? Oh ! Quelle générosité, quelle délicatesse : "créer" un monde où tout n'est que violence et meurtre... un "bon" dieu sadique et cynique. Oui, puisqu'en "créant" il savait parfaitement ce qui allait arriver, non ? Tu parles d'une "liberté". Et on a même inventé un "diable" pour lui donner l'alibi d'avoir quelque chose à défendre (à propos, qui donc a créé le diable ?).
Quelle farce sinistre.
Je suis né "libre et égal en droits" disent les tartuffes juridico-démocrates, fidèles successeurs des imposteurs religieux, parce que deux géniteurs ont décidé de s'envoyer en l'air en 1942 (vraiment l'époque idéale, hein ?), ne pouvant choisir (car à la base de toute liberté, selon les critères hypocrites déjà cités, il y a la possibilité d'un choix) ni l'époque, ni la classe sociale, ni le pays, ni la langue, ni le système politique, ni la pauvreté, ni la croyance, ni la culture, ni la santé ou la maladie, ni, ni, ni..... Rien de rien. Bien heureux encore que "dieu" n'ait pas collé dans mon bagage génétique une trisomie (ça c'est vicieux, M. dieu, une saloperie bien sûr destinée à me faire "expier"... quoi ?).
Et me voilà plongé dans un enfer où la gestapo vient frapper à la porte (pas seulement à la porte d'ailleurs), où les bombardements pleuvent, où la famine règne (pas de marché noir dans la famille : trop pauvre, avec des "principes" pour seul aliment), avec des morts qui se succèdent bref, dans un enfer disais-je, avec la seule perspective d'une mort certaine (car toute naissance est une condamnation à mort) après une vie faite de galères d'une manière ou d'une autre.
La liberté, vous êtes bien bon M. "dieu", mais vu ce qu'elle vaut entre vos mains, vous pouvez vous la mettre où je pense, et c'est encore bien payé.
Je vois que l'eau a coulé sous les ponts depuis ma dernière intervention...
Si j'ai bien compris, Radetsky s'emporte contre ce Dieu qui aurait vu toutes les pires horreurs sans bouger le petit doigt, alors que pourtant il savait tout. Argument classique de l'athéisme, oui classique mais... que répondre ? Être chrétien, ce n'est pas avoir réponse à tout.
Néanmoins, une réflexion m'a traversé :
- L'homme mérite l'Enfer parce qu'il est pécheur. On nous l'avait dit, on l'a constaté. Alors, Dieu nous ayant donné la liberté de choisir entre lui et le mal, il n'a pas voulu nous priver de notre liberté. D'accord. Mais quelle était l'autre alternative pour lui ? Les miracles ? Des miracles à tout bout de champ, un miracle en 1933 pour faire tomber Hitler prématurément, un autre miracle en 1917, Lénine tombe des gradins pendant son discours, pour empêcher une Révolution Russe qui allait devenir, plus tard, le socle d'un totalitarisme terrible ? Un miracle en 1527, le connétable de Bourbon se foule une cheville et annule son projet de mettre Rome à sac ? Un miracle en 1337, Edouard III Plantagenêt, pris d'une quinte de toux et devant garder le lit, n'a pas pu débarquer à Calais... Un miracle en 2004 à Sumatra, pour empêcher le désastre naturel qui allait secouer le pays ?
Mais c'est qu'il en faudra d'autres, des miracles. Et des grands, et des sensationnels, puisque sur Terre, l'homme sans Dieu est perdu, livré aux atrocités et à la misère.
Houla, ça nous mène à quoi, tout ça ? Croyez-vous vraiment qu'en prévenant systématiquement tous les actes de violence, Dieu rend l'homme meilleur ? Pour moi, non. En faisant ça, il nous empêche de connaître les conséquences de notre ingratitude. Résultat : Incapables de voir les retombées déplorables de nos péchés et enorgueillis par notre emprise sur un Dieu-laquais, si bon avec un grand C, qu'il répare tous nos pots cassés sans même attendre qu'on le lui ordonne, nous en serions plus mauvais encore.
Et surtout, quelle cohérence dans le message ? Est-ce vraiment la "liberté" promise par Dieu ? Certes, nous sommes heureux, c'est le paradis sur Terre, pas une goutte de sang n'est tombée. Alors, franchement, pourquoi s'embêter avec le bien, quand le mal tentateur nous apporte bien plus de plaisir et que les conséquences sont nulles ?
Et la souffrance ? Il nous serait interdit de souffrir. Mais à quoi bon vivre, si tout est facile ? Pourquoi aurions-nous besoin de l'amour, si nous ne souffrons pas ? A quoi sert l'amitié, si nos amis ne servent pas le jour où tout est difficile ? A quoi sert d'avoir des convictions, si elles ne nous rendent pas plus forts quand le monde tombe en poussière autour de nous ? Pourquoi y aurait-il des héros, des gens admirables, des gens de qui on pourrait dire : "celui-là, j'aimerais être comme lui" si nous étions tous à l'abri de la souffrance, de toute façon ? Il y aurait tant d'égalité que nous serions tous identiques (nous aurions été sauvés miraculeusement des tares et des défauts physiques dues aux malformations). Seulement, plus de défauts, cela veut dire plus de qualités à apprécier non plus. Pourquoi aurions-nous besoin de la bonté ? Pourquoi aurions-nous besoin de volonté ? Qu'aurions-nous à faire de notre vie, si tout était égal et idéal ? Les trois "b" évoqués par Amaury ? Eh bien, c'est une belle utopie que vous nourrissez là.
Moi, je suis chrétien, ce qui signifie que je ne vis pas pour le plaisir. Je préfère endurer la souffrance, et devenir meilleur grâce à elle, même dans une toute petite mesure, prendre sur moi mes péchés et le péché des autres en attendant d'en être délivré par mon Père du ciel (et pas mon Esclave du ciel).
Ce qu'il faut, c'est limiter cette souffrance un maximum en adoptant un comportement chrétien tel que nous l'a indiqué le Christ. (Mais je connais des athées qui malgré eux adoptent une attitude chrétienne.)
Martin se trompe sur un point je crois, et je le lui dis fraternellement, on témoigne de sa foi par les actes que l'on pose, et la foi n'apporte pas du sirop ou de la guimauve mais le glaive, c'est dans l'évangile. Quant à la foi elle ne peut par définition, par nature, se justifier par quelque raisonnement si savant soit-il. La foi, qui est aussi une démarche vers une personne qui est dieu, est incompréhensible quand on ne l'a pas pour ces raisons.
Un jour peut-être, serai-je un chrétien dans les actes. C'est mon désir.
Personne ne l'est tout à fait, le christ le dit dans l'Evangile si on avait la foi aussi grosse qu'un grain de moutarde on déplacerait les montagnes, le tout c'est de connaître sa faiblesse
Cher SJB, c’est un vrai plaisir de te répondre..
Il n’y a aucun doute, quand Dieu est conçu comme un être personnel, il prend une majuscule. Aucune importance que l’existence de Dieu soit niée ou reconnue, ce qui compte pour la grammaire, c’est le concept (on peut développer si c’est utile, et les références ne manquent pas).
Ainsi on écrira le Dieu de la Bible, le Dieu des chrétiens, le Dieu des musulmans ; par contre on parlera des dieux des religions, de la maison, de la forêt, qui, s’ils sont des êtres "supérieurs", sont impersonnels. De tous temps, l’anticlérical primaire, quand il est hypocrite sans être inculte (moi aussi j’aime bien jouer avec les mots.. :o), a joué avec ça.
Pour le reste, Dieu pourrait être content qu’on Lui offre la majuscule qu’il possède déjà, mais ce n’est pas gagné d’avance, face à Lui qui est capable de sonder les cœurs.. :o)
Je repasserai plus tard, il faut que je réponde à Myrco (même si ce n’est pas de mes lumières qu’elle a besoin, plutôt de celles du Saint-Esprit.. :o)
Il n’y a aucun doute, quand Dieu est conçu comme un être personnel, il prend une majuscule. Aucune importance que l’existence de Dieu soit niée ou reconnue, ce qui compte pour la grammaire, c’est le concept (on peut développer si c’est utile, et les références ne manquent pas).
Ainsi on écrira le Dieu de la Bible, le Dieu des chrétiens, le Dieu des musulmans ; par contre on parlera des dieux des religions, de la maison, de la forêt, qui, s’ils sont des êtres "supérieurs", sont impersonnels. De tous temps, l’anticlérical primaire, quand il est hypocrite sans être inculte (moi aussi j’aime bien jouer avec les mots.. :o), a joué avec ça.
Pour le reste, Dieu pourrait être content qu’on Lui offre la majuscule qu’il possède déjà, mais ce n’est pas gagné d’avance, face à Lui qui est capable de sonder les cœurs.. :o)
Je repasserai plus tard, il faut que je réponde à Myrco (même si ce n’est pas de mes lumières qu’elle a besoin, plutôt de celles du Saint-Esprit.. :o)
Pour la majuscule,il faudrait peut-être vous mettre d'accord entre enseignants chrétiens catholiques; conclusion: je mettrai ou non selon mon humeur;-)
Je veux bien parler de temps en temps du concept de dieu mais alors le Saint-Esprit,franchement désolée,je m'en balance complètement;-))
Je veux bien parler de temps en temps du concept de dieu mais alors le Saint-Esprit,franchement désolée,je m'en balance complètement;-))
Je pense que cette histoire de majuscule n'a rien d'important. C'est une marque de respect, comme il en existe beaucoup. Moi, je la mets surtout par fidélité aux traditions.
Pour la majuscule,il faudrait peut-être vous mettre d'accord entre enseignants chrétiens catholiques; conclusion: je mettrai ou non selon mon humeur;-)Tu parles d’une conclusion pratique, pas d’une conclusion logique ?? :o)
En fait, il n'est question ni de ton humeur, ni d'un accord entre enseignants (tu penses vraiment que je suis un enseignant chrétien catholique ? tu me vois avec une soutane ? .. :o), il s'agit précisément de ce que tu aurais pu apprendre sur les bancs de l'école ou de l'université.
Grâce à Dieu, il te suffit d'ouvrir un dictionnaire :
Le Petit Larousse (1972) :
"dieu : Etre éternel, créateur et souverain maître de l'univers (En ce sens, prend une majuscule). .... "
A l'opposé, voici quelques exemples : "les dieux de l'Olympe, l'argent est son dieu, ..."
Le Petit Robert distingue explicitement deux cas :
- "I. Dans le monothéisme" :
tous les cas sortent avec une majuscule.
....
- "II. Dans le polythéisme" :
dans tous les cas le mot "dieu" sort avec une minuscule (exemples : Le dieu Wotan. Toutatis, dieu Gaulois).
....
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