On est obligé d'accepter forcément la modernité, ou plutôt la modernitude, mais pourquoi donc ?
A Stavroguine,
"Pour moi, le bourgeois, c'est l'habitant du 16ème arrondissement parisien qui s'habille en Barbour, va à la messe avec ses six enfants, et défile à la MPT en hurlant des slogans conservateurs (le bourgeois est conservateur, relis Marx)."
Très très caricatural
Oui, être caricatural était l'idée, étant donné que le "bourgeois" est condamné à l'être, comme toute "catégorie de population" définie selon les termes de ceux qui la méprisent ouvertement et la trouvent "détestable". Mais tu n'as pas dû percevoir l'ironie de mon message (laquelle passe décidément très mal sur ces forums).
En réalité, on peut certainement définir le bourgeois sur la base de certains critères socio-économiques valables, mais certainement pas pour conclure à leur caractère uniformément détestable. Ce qui est aussi stupide que de dire que tous les Noirs, tous les Arabes, tous les Juifs, tous paysans, tous les prolo, tous les patrons... seraient détestables (peut-être suis-je maintenant plus clair). Bref... Citer Bourdieu comme une formule magique ne suffit pas à produire une analyse sociologique solide, Amaury.
Le bourgeois ce n'est pas qu'un sentiment ou une attitude, hélas, c'est plus simple que cela, ce sont des faits mesurables, quantifiables.
Même si par ailleurs, les valeurs de la bourgeoisie ont essaimé dans toute la société contemporaine.
Comparer la raillerie anti-bourgeoise aux racisme est un peu, comment dire, soyons diplomates, rigolo ? Les bourgeois ne sont pas une race, encore moins un peuple...
Cela ne m'empêche pas de les mépriser de bon coeur pour leur aveuglement quant à leurs privilèges, les leurres qu'ils suivent, leurs hypocrisies, leurs sottises qui n'ont guère changé, Feint citait Flaubert, depuis "l'Education Sentimentale".
Quant à Pieronnelle elle est tellement moderne et tolérante qu'elle ignore totalement les méchants contradicteurs dans mon genre...
Même si par ailleurs, les valeurs de la bourgeoisie ont essaimé dans toute la société contemporaine.
Comparer la raillerie anti-bourgeoise aux racisme est un peu, comment dire, soyons diplomates, rigolo ? Les bourgeois ne sont pas une race, encore moins un peuple...
Cela ne m'empêche pas de les mépriser de bon coeur pour leur aveuglement quant à leurs privilèges, les leurres qu'ils suivent, leurs hypocrisies, leurs sottises qui n'ont guère changé, Feint citait Flaubert, depuis "l'Education Sentimentale".
Quant à Pieronnelle elle est tellement moderne et tolérante qu'elle ignore totalement les méchants contradicteurs dans mon genre...
Flaubert lui-même issu d'une famille de médecins, descendu à Paris pour y faire son droit, mais s'adonnant plutôt à la bohème, et qui pourra se consacrer à l'écriture grâce à un héritage lui permettant de vivre de ses rentes... La bourgeoisie n'a pas seulement permis Flaubert dans le sens où elle lui aura donné de la matière pour ses livres, la bourgeoisie a permis à Flaubert d'exister, tout simplement.
Et je ne compare absolument pas le traitement des bourgeois à celui des Juifs ou des Noirs à travers l'histoire ; je dis simplement que faire porter tout le poids de la bêtise humaine sur le dos d'une population uniformément fondue dans un gros amalgame créé uniquement sur la base des haines et du mépris de son auteur, ça démontre toujours et uniquement la crasse stupidité de ce dernier, sans qu'il importe que l'appartenance audit groupe soit fondée sur la race, la religion, le sexe où des critères socio-économiques que toi-même n'es pas capable d'établir sans tomber dans des incohérences.
Et je ne compare absolument pas le traitement des bourgeois à celui des Juifs ou des Noirs à travers l'histoire ; je dis simplement que faire porter tout le poids de la bêtise humaine sur le dos d'une population uniformément fondue dans un gros amalgame créé uniquement sur la base des haines et du mépris de son auteur, ça démontre toujours et uniquement la crasse stupidité de ce dernier, sans qu'il importe que l'appartenance audit groupe soit fondée sur la race, la religion, le sexe où des critères socio-économiques que toi-même n'es pas capable d'établir sans tomber dans des incohérences.
J'ai rien compris à ton histoire de "moderne et tolérante " Amaury !
Mais c'est sans doute parce j'ai le nez bouché à cause de la grippe !
Mais c'est sans doute parce j'ai le nez bouché à cause de la grippe !
Ce doit être ça Pieronnelle...
A Stavroguine,
Je ne crois pas que Flaubert, ou d'autres auteurs, ont demandé la permission aux bourgeois d'exister ou d'écrire.
Je crois que si faisant partie certes de ce milieu au départ, ils ont heureusement su s'en libérer
A Stavroguine,
Je ne crois pas que Flaubert, ou d'autres auteurs, ont demandé la permission aux bourgeois d'exister ou d'écrire.
Je crois que si faisant partie certes de ce milieu au départ, ils ont heureusement su s'en libérer
Je ne crois pas que Flaubert, ou d'autres auteurs, ont demandé la permission aux bourgeois d'exister ou d'écrire.Flaubert est complètement bourgeois. Sa conscience aiguë de la bêtise bourgeoise est indissociable de son appartenance à la bourgeoisie avec sa bêtise. Il écrit des romans, le genre bourgeois par excellence, et ceux qui le lisent, qui l'aiment et qui apprécient sa critique de la bêtise bourgeoise sont majoritairement des bourgeois.
Je crois que si faisant partie certes de ce milieu au départ, ils ont heureusement su s'en libérer
(Par ailleurs, hors littérature, les prises de position de Flaubert sont également bourgeoises, notamment au moment de la commune de Paris.)
J'entends, dans ma définition très personnelle du bourgeois contemporain, un intérêt centré sur la réussite matérielle (être propriétaire d'une maison et d'une voiture), la réussite familiale apparente (se marier, avoir des enfants), réussite professionnelle (au moins pour payer la maison et s'offrir des fuites mentales en vacances aucunement culturelles), réussite en tant que bon consommateur, histoire de ne pas être marginalisé.
La classe moyenne ?
Merci Feint de traduire ce que j'essaye de dire pour ceux qui ne me comprennent pas (ne veulent pas me comprendre ?). C'est le métier... ;)
J'entends, dans ma définition très personnelle du bourgeois contemporain, un intérêt centré sur la réussite matérielle (être propriétaire d'une maison et d'une voiture), la réussite familiale apparente (se marier, avoir des enfants), réussite professionnelle (au moins pour payer la maison et s'offrir des fuites mentales en vacances aucunement culturelles), réussite en tant que bon consommateur, histoire de ne pas être marginalisé.
La classe moyenne ?
Peut-être... elle fait partie de la bourgeoisie selon la définition plus "concrète".
Mais j'ai finalement sans doute tort d'essayer de traduire ma perception de la bourgeoisie, c'est comme de coller une étiquette sur quelque chose qui reste assez malléable selon les critères de qui emploie le mot.
J'ai juste du mal à associer vanité culturelle et bourgeoisie, à l'heure actuelle. Du moins sous son aspect cause-effet.
La classe moyenne n'existe plus vraiment au point de vue statistique en 2013
Feint, vous avez raison de rester dans l'orthodoxie EN, Flaubert est bourgeois, hé ! il est de droite pour sur...
Un bourgeois de gôche ne peut pas être bourgeois, c'est ça donc ?
Manifestement vous n'avez pas lu Bouvard et Pécuchet
Feint, vous avez raison de rester dans l'orthodoxie EN, Flaubert est bourgeois, hé ! il est de droite pour sur...
Un bourgeois de gôche ne peut pas être bourgeois, c'est ça donc ?
Manifestement vous n'avez pas lu Bouvard et Pécuchet
à Bluewitch, nous dirons que votre perception console, non ? En quelque sorte, et donc elle a valeur universelle ?
Manifestement vous n'avez pas lu Bouvard et Pécuchet
La, je crois que Feint va faire une attaque:-))))))))))))))))))))
:-)
La classe moyenne ?
Peut-être... elle fait partie de la bourgeoisie selon la définition plus "concrète".
Mais j'ai finalement sans doute tort d'essayer de traduire ma perception de la bourgeoisie, c'est comme de coller une étiquette sur quelque chose qui reste assez malléable selon les critères de qui emploie le mot.
J'ai juste du mal à associer vanité culturelle et bourgeoisie, à l'heure actuelle. Du moins sous son aspect cause-effet.
;) tu essaies, moi je passe mon tour.
La classe moyenne n'existe plus vraiment au point de vue statistique en 2013
Ah ? ben sinon, pour les impôts et dans la société, je suis quand même dans une classe ! Imposée, le droit à aucune aide mais pas les moyens de nous payer à 2 mieux qu'un 27 m2.
Je crois qu'il y a l'aristocratie (en perte de vitesse) puis la bourgeoisie (avec plusieurs classes à l'intérieur : la haute bourgeoisie, la petite), puis les ouvriers. Et finalement les exclus : chômeurs, émigrés sans papier, romanichels.
La bourgeoisie se distingue surtout par son capital culturel et social : ils mettent leur enfant dans les bonnes écoles, les éduquent bien, ce qui prépare ces enfants à plus tard trouver un travail. Il y a souvent un capital hérité aussi, qui donne un coup de pouce. Finalement je pense que la bourgeoisie correspond tout à fait à la classe moyenne.
Les bobos, c'est un terme un peu méchant utilisé par des bourgeois pour se démarquer d'autres bourgeois, ça ne veut strictement rien dire mais c'est amusant.
La bourgeoisie se distingue surtout par son capital culturel et social : ils mettent leur enfant dans les bonnes écoles, les éduquent bien, ce qui prépare ces enfants à plus tard trouver un travail. Il y a souvent un capital hérité aussi, qui donne un coup de pouce. Finalement je pense que la bourgeoisie correspond tout à fait à la classe moyenne.
Les bobos, c'est un terme un peu méchant utilisé par des bourgeois pour se démarquer d'autres bourgeois, ça ne veut strictement rien dire mais c'est amusant.
la classe moyenne n'existe plus vraiment au point de vue statistique en 2013
Ah bon ! D'où çà sort çà ?
En France ,1 foyer sur 2 paie l'impôt sur le revenu ,il me semble que cette partie est majoritairement constituée de la classe moyenne !
Les bobos, c'est un terme un peu méchant utilisé par des bourgeois...Et par une droite revancharde encore traumatisée 46 ans après "l'innommable année honnie", mais qui monte en puissance depuis dix-quinze ans sous les effets conjoints du 11 septembre et de la crise économique.
à Bluewitch, nous dirons que votre perception console, non ? En quelque sorte, et donc elle a valeur universelle ?
Je ne trouve pas que ma perception console, au contraire.
Léon Bloy définit très bien la bourgeoisie dans éxégèse des lieux communs
Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve !
L’entreprise, je le sais bien, doit paraître fort insensée. Cependant je ne désespère pas de la démontrer d’une exécution facile et même agréable.
Le vrai Bourgeois, c’est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l’homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou paraît vivre sans avoir été sollicité, un seul jour,par le besoin de comprendre quoi que ce soit, l’authentique et indiscutable Bourgeois est nécessairement borné dans son langage à un très-petit nombre de formules.
Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu et ne va guère au delà de quelques centaines. Ah ! si on était assez béni pour lui ravir cet humble trésor, un paradisiaque silence tomberait aussitôt sur notre globe consolé !
Quand un employé d’administration ou un fabricant de tissus fait observer, par exemple : « qu’on ne se refait pas ; qu’on ne peut pas tout avoir ; que les affaires sont les affaires ; que la médecine est un sacerdoce ; que Paris ne s’est pas bâti en un jour ; que les enfants ne demandent pas à venir au monde ; etc., etc., etc., » qu’arriverait-il si on lui prouvait instantanément que l’un ou l’autre de ces clichés centenaires correspond à quelque Réalité divine, a le pouvoir de faire osciller les mondes et de déchaîner des catastrophes sans merci ?
Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve !
L’entreprise, je le sais bien, doit paraître fort insensée. Cependant je ne désespère pas de la démontrer d’une exécution facile et même agréable.
Le vrai Bourgeois, c’est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l’homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou paraît vivre sans avoir été sollicité, un seul jour,par le besoin de comprendre quoi que ce soit, l’authentique et indiscutable Bourgeois est nécessairement borné dans son langage à un très-petit nombre de formules.
Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu et ne va guère au delà de quelques centaines. Ah ! si on était assez béni pour lui ravir cet humble trésor, un paradisiaque silence tomberait aussitôt sur notre globe consolé !
Quand un employé d’administration ou un fabricant de tissus fait observer, par exemple : « qu’on ne se refait pas ; qu’on ne peut pas tout avoir ; que les affaires sont les affaires ; que la médecine est un sacerdoce ; que Paris ne s’est pas bâti en un jour ; que les enfants ne demandent pas à venir au monde ; etc., etc., etc., » qu’arriverait-il si on lui prouvait instantanément que l’un ou l’autre de ces clichés centenaires correspond à quelque Réalité divine, a le pouvoir de faire osciller les mondes et de déchaîner des catastrophes sans merci ?
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