De plus la littérature pseudo élitiste est aussi du commerce, il y a une "cible", une "niche" et un "public" bien précisSi elle est pseudo élitiste, elle est mauvaise. Donc on s'en fout.
Oui, enfin, la littérature populaire, elle a bon dos ! Faut pas non plus faire passer Levy pour Eugène Sue. Lui, il menait peut-être à Hugo ; pour les Musso/Levy, j'ai quand même l'impression que le fossé est trop... creux ? Pour E.E. Schmidt, Nothomb, Werber, là oui, peut-être. Mais Musso/Levy, c'est quand même un créneau à part et les gens qui les lisent ne se trompent pas sur la marchandise. D'ailleurs, je le dis sans mépris, chacun trouve ses plaisirs où il le veut. C'est pas plus con de lire Musso que de tirer son coup, descendre une pinte ou s'envoyer un cassoulet.
Oui, enfin, la littérature populaire, elle a bon dos ! Faut pas non plus faire passer Levy pour Eugène Sue. Lui, il menait peut-être à HugoD'ailleurs les Misérables, c'est aussi de la littérature populaire.
De plus la littérature pseudo élitiste est aussi du commerce, il y a une "cible", une "niche" et un "public" bien précis
Si elle est pseudo élitiste, elle est mauvaise. Donc on s'en fout.
Voilà.
Mais par contre, évidemment que la littérature a aussi sa niche, sa cible et son public, pour reprendre tes termes. Il est évident que le lecteur de Chevillard n'est pas le même que celui de Musso. C'est ce que Feint et moi disons depuis tout à l'heure. Et dès lors, pour éviter les confusions, autant ne pas les vendre au même endroit.
Et il y a aussi des auteurs de littérature populaire qui sont des auteurs de littérature. Mais Musso et Lévy, non.
La complexité en divisant une littérature de supermarché à une autre, c'est qu'il faudrait mettre une frontière... Et on sait ce que ça engendre.
Pour ma part, je préfèrerais imaginer différents types de librairies, faisant ainsi disparaître les livres des supermarchés (mais bon, j'imagine que ça réduirait la quantité de lecteurs sur cette planète).
La vente de livres dans les supermarchés favorise le "contenu" type supermarché.
On crée le besoin de lecture "supermarché": c'est comme les légumes qui ne sont pas de saison, les produits dernier cri inutiles, et tout un tas d'autres gadgets...
Pour ma part, je préfèrerais imaginer différents types de librairies, faisant ainsi disparaître les livres des supermarchés (mais bon, j'imagine que ça réduirait la quantité de lecteurs sur cette planète).
La vente de livres dans les supermarchés favorise le "contenu" type supermarché.
On crée le besoin de lecture "supermarché": c'est comme les légumes qui ne sont pas de saison, les produits dernier cri inutiles, et tout un tas d'autres gadgets...
Ce qui est bien, avec les supermarchés, c'est qu'on sait très bien ce qu'on y trouvera et ce qu'on n'y trouvera pas.
Si ça pouvait être aussi net dans les librairies (disons : qu'on sépare au moins nettement - pour pouvoir vivre quand même), ce serait bien.
Si ça pouvait être aussi net dans les librairies (disons : qu'on sépare au moins nettement - pour pouvoir vivre quand même), ce serait bien.
Et il y a aussi des auteurs de littérature populaire qui sont des auteurs de littérature. Mais Musso et Lévy, non.
Déjà, il faudrait s'entendre sur la définition de littérature, cher Feint, même si je peux imaginer où tu veux en venir...
Mais avec ceci :
"Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique"
On devrait déjà se mettre d'accord sur ce qu'est une finalité esthétique.
Et on n'en sortirait plus.
Mon pâté de campagne vendu au magasin (et fabriqué avec je ne sais combien de crasses) ou celui du charcutier artisan du coin n'ont certes pas la même valeur mais ça reste du pâté de campagne.
Toutes mes excuses pour l'image. Je dois avoir un petit creux....
Ce qui est bien, avec les supermarchés, c'est qu'on sait très bien ce qu'on y trouvera et ce qu'on n'y trouvera pas.
Si ça pouvait être aussi net dans les librairies (disons : qu'on sépare au moins nettement - pour pouvoir vivre quand même), ce serait bien.
Pas d'accord, il se vend aussi de bons bouquins dans les supermarchés.
Mon pâté de campagne vendu au magasin (et fabriqué avec je ne sais combien de crasses) ou celui du charcutier artisan du coin n'ont certes pas la même valeur mais ça reste du pâté de campagne.Ton image est aussi bonne que le pâté du campagne du charcutier artisan du coin. Demande-lui s'il considère que celui vendu au magasin (et fabriqué avec je ne sais combien de crasses) mérite de s'appeler "pâté de campagne". Même combat.
Toutes mes excuses pour l'image. Je dois avoir un petit creux....
Certains hypermarchés ont des rayons très grands où tu peux trouver ce que tu trouverais chez un bon libraire. Pas en quantité, certainement pas les petits éditeurs, c'est clair, mais il n'y a pas que du "contenu" supermarché comme je disais plus haut.
Ce qui est bien, avec les supermarchés, c'est qu'on sait très bien ce qu'on y trouvera et ce qu'on n'y trouvera pas.Bien sûr : la bonne littérature populaire à succès et les prix littéraires qui parfois sont bons. On sait qu'on les y trouvera. Je crois qu'on est d'accord.
Si ça pouvait être aussi net dans les librairies (disons : qu'on sépare au moins nettement - pour pouvoir vivre quand même), ce serait bien.
Pas d'accord, il se vend aussi de bons bouquins dans les supermarchés.
Et il y a aussi des auteurs de littérature populaire qui sont des auteurs de littérature. Mais Musso et Lévy, non.
Déjà, il faudrait s'entendre sur la définition de littérature, cher Feint, même si je peux imaginer où tu veux en venir...
Mais avec ceci :
"Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique"
On devrait déjà se mettre d'accord sur ce qu'est une finalité esthétique.
Bon, je t'accorde qu'il faudrait le demander aux intéressés et j'admets ne pas suivre leurs parutions avec assiduité, mais tout de même, j'ai l'impression que la finalité première des oeuvres de Musso/Levy n'est pas esthétique : elle est d'abord commerciale. Rien qu'au niveau du marketing : tu vois des grands panneaux publicitaires dans le métro ou sur le quai de la gare à côté des pubs Ariel et aucune critique de leurs bouquins dans les colonnes des suppléments littéraires. On est beaucoup plus dans une démarche de marque liée à un produit de consommation que dans quelque chose d'artistique. C'est sans doute pour ça qu'on ne parle jamais du contenu : on met la photo de la couverture avec le nom en gros, une photo de l'auteur à côté, et on sait ce qu'on y trouvera ; pas la peine de chroniquer les flocons d'avoines de ta boîte de céréales.
Mon pâté de campagne vendu au magasin (et fabriqué avec je ne sais combien de crasses) ou celui du charcutier artisan du coin n'ont certes pas la même valeur mais ça reste du pâté de campagne.
Toutes mes excuses pour l'image. Je dois avoir un petit creux....
Ton image est aussi bonne que le pâté du campagne du charcutier artisan du coin. Demande-lui s'il considère que celui vendu au magasin (et fabriqué avec je ne sais combien de crasses) mérite de s'appeler "pâté de campagne". Même combat.
Tout à fait, c'est le chien qui se mord la queue quant au sens même de la définition.
Ceci dit, tant qu'il n'y a pas d'appellation contrôlée, faut bien qu'on s'y fasse et qu'on se montre, nous, conscients, dans nos choix et nos façons de voir.
Tout ça n'est rien qu'une affaire de regard. ;-)
Ceci dit, je suis moins défaitiste que toi quant à la potentielle évolution d'un lecteur de Musso vers autre chose ou de la possibilité qu'un lecteur avisé lise aussi de la lecture de divertissement.
J'en ai quelques un en tête.
Je pense que, justement, quand on est lecteur critique, avisé, ou peu importe comment l'appeler, on doit plutôt s'amuser à éveiller les lecteurs qui le sont moins plutôt qu'à dénigrer ce qu'ils lisent.
J
Quant à considérer que c'est normal que les supermarchés vendent des romans - même Musso et Lévy, là, pas d'accord. Il y a des libraires, des pharmaciens, des garagistes, ... chacun son métier. Les supermarchés c'est l'épicerie, désolé. Et Musso-Lévy restent des livres et pas des boîtes de conserves ou des barres chocolatées.
Méfions-nous de l'élitisme ! On est toujours le "Musso-Lévy's reader" de quelqu'un.
Mon père était épicier dans les années 70/80. A l'époque, les grandes surfaces affirmaient ne pas être des concurrents pour les petits commerces : les produits spécialisés permettront toujours aux petits commerces de vivre. Que voit-on aujourd’hui (sauf peut être à Paris) ? Les grandes surfaces vendent de tout : HIFI, Vidéo, alimentaire, article de pêche, de sport, jardinerie, bricolage, parapharmacie, livres, CD , DVD, meubles... même des voitures ! C'est autant de magasins spécialisés de disparus. Chacun son métier : ce n'est (presque) plus vrai. Il est donc normal que les livres qui sont des produits certes culturels mais des produits quand même aient suivi le mouvement. Et dans le LECLERC ou AUCHAN près de chez moi, la vaste zone réservée aux livres est complète : on en trouve pour tous les goûts. A part pour l'accueil et le conseil, l'offre entre les petites librairies et les grandes surfaces ne me paraît guère différent.
Et il y a aussi des auteurs de littérature populaire qui sont des auteurs de littérature. Mais Musso et Lévy, non.
Déjà, il faudrait s'entendre sur la définition de littérature, cher Feint, même si je peux imaginer où tu veux en venir...
Mais avec ceci :
"Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique"
On devrait déjà se mettre d'accord sur ce qu'est une finalité esthétique.
Bon, je t'accorde qu'il faudrait le demander aux intéressés et j'admets ne pas suivre leurs parutions avec assiduité, mais tout de même, j'ai l'impression que la finalité première des oeuvres de Musso/Levy n'est pas esthétique : elle est d'abord commerciale. Rien qu'au niveau du marketing : tu vois des grands panneaux publicitaires dans le métro ou sur le quai de la gare à côté des pubs Ariel et aucune critique de leurs bouquins dans les colonnes des suppléments littéraires. On est beaucoup plus dans une démarche de marque liée à un produit de consommation que dans quelque chose d'artistique. C'est sans doute pour ça qu'on ne parle jamais du contenu : on met la photo de la couverture avec le nom en gros, une photo de l'auteur à côté, et on sait ce qu'on y trouvera ; pas la peine de chroniquer les flocons d'avoines de ta boîte de céréales.
En ce qui concerne Musso, je crois que c'est plus évident : je me souviens m'être entendue dire qu'il avait été "fabriqué" pour proposer un concurrent à Levy.
J'ai même entendu sur La Première (une de nos radios du service public en Belgique) un interview -probablement à l'occasion de la Foire du Livre - dans lequel il reconnaissait ne pas faire de la grande littérature (bon, déjà, c'est quoi la petite).
C'est honnête, ma foi : oui, on sait où on va.
Les éditeurs sont les premiers responsables, de toute façon, de ce processus d'évolution.
Enfin, quand je dis "les" éditeurs, je ne parle pas de tous, bien entendu.
la lecture de Musso/Lévy peut amener à une autre littérature
Non.
Si, expérience de bibliothécaire...
Je n'ai pas dit que les supermarchés n'auraient pas le droit de vendre Musso et consorts mais qu'ils auraient le droit pendant le mois de la publication après la place des livres reviendrait là où elle n'aurait jamais dû disparaître à force de remplacer les librairies par des supérettes.
la lecture de Musso/Lévy peut amener à une autre littérature
Non.
Si.
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