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Virgile

avatar 03/06/2013 @ 22:46:40
Gloups ! Crois-moi Virgile, pour avoir acheté 5 livres dans une édition en ligne, pourtant à l'époque compte d'éditeur, la quantité de fautes d'orthographe, le texte non abouti m'a fait reculer à en acheter d'autres !

J'ai l'impression qu'on se mélange de plus en plus les pinceaux entre les éditions en ligne (qui peuvent être à compte d'auteur ou d'éditeur), les petites et grandes maisons d'éditions "traditionnelles", l'autoédition, et l'édition à compte d'auteur "traditionnelle". :-)

Saint Jean-Baptiste 03/06/2013 @ 22:50:34
Et est-ce si difficile de créer une petite maison d'éditions ?

Admettons que l'on puisse créer une ASBL, (...) qui recevrait une subvention du ministère de la culture (...) Est-ce possible ce genre de choses ?

Mouais, peut-être, si c'est tenu par des amateurs éclairés et non rémunérés. Mais il faudrait d'abord trouver un créneau rentable pour constituer une réserve contre les mauvais risques.
Par exemple, notre imprimerie éditait des partitions de musique, c'était un créneau très rentable parce que nous étions pratiquement les seuls à le faire. Nous étions aussi associés à un éditeur de livres d'art et touristiques, multilingues et de grand luxe, sur les villes belges. Notre seul client était l'Union Européenne qui offrait ces livres à ses visiteurs. C'était plus ou moins rentable aussi ; ça nous permettait surtout d'avoir une belle carte de visite.
A nos moments perdus, nous éditions des cartes postales en association avec un photographe ; le photographe gagnait de l'argent et nous, on en perdait pas. Mais, de temps en temps, on éditait et imprimait un livre pour faire plaisir à un client, et là, c'était toujours en pure perte !

Maintenant, avec les moyens de composition par ordinateur et les photocopieuses perfectionnées, les livres devraient coûter beaucoup moins cher.
Alors, une ASBL pourrait peut-être s'imaginer. Un beau challenge pour toi, Pieronnelle !
Mais pour avoir une subvention d'un ministère, il faudrait offrir une contrepartie : par exemple s'engager à éditer les élucubrations du petit ami de la fille du ministre... ou avoir un sérieux piston ! Vaut mieux oublier ça, et garder sa liberté...

Antinea
avatar 03/06/2013 @ 23:01:37
Gloups ! Crois-moi Virgile, pour avoir acheté 5 livres dans une édition en ligne, pourtant à l'époque compte d'éditeur, la quantité de fautes d'orthographe, le texte non abouti m'a fait reculer à en acheter d'autres !

J'ai l'impression qu'on se mélange de plus en plus les pinceaux entre les éditions en ligne (qui peuvent être à compte d'auteur ou d'éditeur), les petites et grandes maisons d'éditions "traditionnelles", l'autoédition, et l'édition à compte d'auteur "traditionnelle". :-)


Non, pas vraiment. Je pense qu'aujourd'hui sur le net, toutes les éditions te font payer la couv, la relecture etc... ce ne fut pas toujours le cas, mais je pense qu'à leurs débuts certaines de ces éditions en ligne se cherchaient mais elle ont vite vu que cela ne fonctionnerait pas, que le business modèle de l'auteur-client était bien plus rentable que celui d'une édition classique... surtout que même à l'époque le tri n'était pas très sélectif. Tant pis. On s'en remet.

Nathafi
avatar 03/06/2013 @ 23:13:00
J'ai connu il y a quelques années une petite maison d'édition qui avait des façons bien particulières. Elle acceptait toute sorte d'ouvrages, mais elle ciblait surtout les livres pour enfants. Une illustratrice ainsi qu'une correctrice travaillaient à ses côtés. La correctrice a très longtemps attendu un salaire pour le travail qu'elle fournissait. L'illustratrice a été payée "à la planche" au départ, puis n'a plus rien touché du tout ensuite. Aucun contrat ne les liait, les deux ont fini par abandonner l'éditrice. C'était une personne très malhonnête. Concernant les ouvrages, elle s'autorisait à changer des parties entières du texte d'origine sans consulter l'auteur, et insérait, selon ses envies, des textes à elle, notamment quand il s'agissait de nouvelles ou de poésie, et s'imposait en tant que co-auteur.
Son aventure a duré quatre ans, je ne nommerai pas cette maison d'édition par discrétion.

Elle m'avait proposé "une collaboration" lors d'un salon au cours duquel je présentais mon recueil de poésie, en tant qu'"auteur ayant édité en édition participative", pour un nouveau projet. Heureusement pour moi, j'ai flairé le piège, ayant déjà vécu ce type d'aventure avec, cependant, moins de fourberie...

Le problème, c'est qu'on ne sait pas, avant, comment ça se passe. Et si on tombe sur des gens de ce type, qui semblent avant tout être de bons commerciaux, on y va tête baissée.

Quinze ans après, on en sourit, et on pense aussi qu'on a été bien bête de tomber dans le piège. On regarde aussi le placard où sont rangés tous les exemplaires, avec regrets...

Mais, cela dit, ce fut une belle aventure, la création, c'est quelque chose d'unique, et c'est le coeur battant qu'on découvre le premier exemplaire, "le bon à tirer", même s'il faudra cinquante ans pour écouler le stock...

Saule

avatar 03/06/2013 @ 23:14:19
Finalement ce qui est anormal dans ce "business model", c'est le fait pour l'auteur de céder ses droits d'auteur sans réelle contrepartie puisque l'éditeur ne prend aucun risque.

Une publication comme Minoritaire ou comme debezed est mieux je trouve, évidemment ça risque de fermer la porte a un "vrai" éditeur plus tard. Au passage, debezd, il faudra qu'on puisse se le procurer.

Il y a des éditeurs passionnes qui oublient à perte, de la poésie par exemple.

Saule

avatar 03/06/2013 @ 23:19:10
On a les auteurs : poésie, nouvelles, romans (ethnologique, histoire,..), chronique,...il faudrait que le site fasse maison d'édition maintenant :-)

Pieronnelle

avatar 04/06/2013 @ 00:21:24
C'est un peu pour ça que j'ai voulu ce fil ; pour les faire sortir du bois :-)))

Sebkzo
avatar 04/06/2013 @ 01:19:18
c'est effectivement là que se trouve le coeur du problème, maintenant si certaines maisons d'éditions ne voient plus que l'écriture comme un commerce et les auteurs comme des chèques potentiels, je ne pense pas qu'ils survivront longtemps.
d'ailleurs, il y a de plus en plus de cas de procès, gagnés par les auteurs parce que les maisons d'éditions n'ont même pas essayé de remplir leur part du contrat, notamment en ce qui concerne la promotion de l'ouvrage.
de plus, comme ce fut le cas pour moi, lorsque l'on se rend compte de ce que valent ces maisons proposant des contrats participatifs (et avec internet, ils commencent à avoir du mal à le cacher, d'autant qu'aujourd'hui il existe un "gault et millaud" des éditeurs), à résultat égal, l'auto-édition est préférable et 10 fois moins cher et on est pas déçu par la prestation.

maintenant, pour ce qui est des relectures (pourtant facturées par ces mêmes éditeurs), il existe un moyen peu onéreux de le faire soi-même : acheter la version professionnelle d'Antidote et de passer son texte 3 ou 4 fois au travers, ça ne garantira pas d'éliminer 100% des coquilles, mais ce sera très proche.

si je devais m'aventurer à deviner, je dirais qu'aujourd'hui, il y a une large part d'éditeurs à contrats participatifs (attention, dans la liste des éditeurs qui sont facilement accessible par une recherche internet, donc ceux que l'on est le plus susceptible de croiser), je n'espère pas plus de la moitié, mais beaucoup.
certains sont déjà victimes de leurs méthodes et ont coulés, la presse les crucifie régulièrement. alors nous nous trouvons avec une perspective étrange : des centaines d'auteurs qui ne pourront pas être publiés à moins de le faire d'eux mêmes ? Il parait le le volume de livres lus dans la population sur une année est en baisse et que seule une minorité lit plus de 10 livres à l'année. si les auteurs sont contraints de se tourner vers l'auto-édition (et avec la montée rapide des livres numérique, la tendance va s'accélérer), leurs oeuvres seront noyées dans une masse énormes de livres non lus car non publicisés... mais je crois que je mets le pied dans un autre débat.

Feint

avatar 04/06/2013 @ 07:51:01
si je devais m'aventurer à deviner, je dirais qu'aujourd'hui, il y a une large part d'éditeurs à contrats participatifs (attention, dans la liste des éditeurs qui sont facilement accessible par une recherche internet, donc ceux que l'on est le plus susceptible de croiser), je n'espère pas plus de la moitié, mais beaucoup.
On les reconnaît tout de suite, leurs sites font tout pour attirer le postulant au lieu d'attirer le lecteur. Et puis on peut toujours consulter l'Oie plate.
Cela dit, si les personnes qui voudraient voir leur texte édité ne l'envoyaient qu'à des maisons qu'elles connaissent, elles ne tomberaient pas dans ces pièges. Mais pour connaître de vraies maisons d'édition (en réalité bien plus nombreuses que les maisons à compte d'auteur - appelons les choses par leur nom), il faut faire l'effort de lire ce qu'elles publient.

Sebkzo
avatar 04/06/2013 @ 16:12:58
@Feint

encore une fois tu as raison, mais certaines sont très malignes et pour lesquelles j'avais été réellement déçu de me voir accepter moyennant bakshish, je pensais qu'elles étaient sérieuses (Amalthée par exemple); j'avais reçu une lettre avec une proposition de livre dont le nombre de page ne couvrait pas la moitié de ce qu'il y avait dans mon roman, le prix était impossible, le format erroné... le seul truc qui était bon c'était l'argent qu'ils me demandaient. Pourtant leurs sites sont aussi sérieux et bien faits (parfois même mieux) que certaines maisons d'édition sérieuses.
effectivement, d'appeler cela des comptes d'éditeurs est tout simplement malhonnête et cela doit être très juste autour de la réglementation... mais comme je pense que tout se paye un jour et que de plus en plus de personne le savent et le disent sur le Net...

Sebkzo
avatar 04/06/2013 @ 16:15:02
J'ai l'impression qu'on se mélange de plus en plus les pinceaux entre les éditions en ligne (qui peuvent être à compte d'auteur ou d'éditeur), les petites et grandes maisons d'éditions "traditionnelles", l'autoédition, et l'édition à compte d'auteur "traditionnelle". :-)


@ Virgile

AUjourd'hui, toutes les recherches passent par le net et il devient très difficile de différencier les maisons qui ne sont QUE en ligne des autres, surtout que leurs sites ne laissent pas filtrer l'information et font tout pour ressembler aux sites des maisons traditionnelles.

Feint

avatar 04/06/2013 @ 16:23:51
@Feint

encore une fois tu as raison, mais certaines sont très malignes et pour lesquelles j'avais été réellement déçu de me voir accepter moyennant bakshish, je pensais qu'elles étaient sérieuses (Amalthée par exemple); j'avais reçu une lettre avec une proposition de livre dont le nombre de page ne couvrait pas la moitié de ce qu'il y avait dans mon roman, le prix était impossible, le format erroné... le seul truc qui était bon c'était l'argent qu'ils me demandaient. Pourtant leurs sites sont aussi sérieux et bien faits (parfois même mieux) que certaines maisons d'édition sérieuses.
effectivement, d'appeler cela des comptes d'éditeurs est tout simplement malhonnête et cela doit être très juste autour de la réglementation... mais comme je pense que tout se paye un jour et que de plus en plus de personne le savent et le disent sur le Net...
Sur leur page Facebook : "Maison d'édition française créée en 2004. Nous publions des ouvrages de différents genres. Envoyez vos manuscrits !" Et un peu plus bas : "Nous publions des ouvrages de différents genres : Romans, Polars, des livres jeunesse, des recueils de Nouvelles ou de Poésies et encore des essais. Vous êtes auteurs ? Rejoignez les Editions Amalthée et révélez-vous !" Tout est dit.
Un éditeur ne s'adresse pas en priorité à des auteurs mais à des lecteurs, puisque son métier est de vendre des livres. S'il le fait, c'est la preuve que ce n'est pas un éditeur.

Pieronnelle

avatar 04/06/2013 @ 17:18:40
Tu as raison Feint mais je crois que le problème est faussé actuellement par le fait qu'il y a de plus en plus d'auteurs qui ne peuvent être édités que de lecteurs qui cherchent des auteurs à lire . C'est un phénomène qui s'amplifie il faudrait en chercher les raisons profondes : pourquoi ce désir ou ce besoin d'écrire ? Est-ce que la littérature qui est proposée laisse à croire qu'il est possible d'y contribuer facilement ? Est-ce que la communication facile refoule la communication profonde et provoque une certaine frustration au point de désirer écrire pour se libérer ? ...
Tu écrivais un peu plus haut qu'on "ne peut être juge et partie", mais si on croit en ce qu'on fait, quelque part on porte un jugement sur son travail et le fait de le proposer à l'édition laisse penser qu'il en est digne. D'ailleurs, des exemples précédents de ceux qui ont proposés leur livre il ressort qu'ils ne remettent pas en cause la qualité de ce qu'ils ont fait mais bien l'injustice du refus.
Je suis d'accord que tout n'est pas littérature comme tout n'est pas art , à moins...que ce ne soit le contraire après tout ... Avec des échelles différentes !
Mais écrire un livre est peut-être une façon sur se mettre sur le "divan" et finalement ça coûte moins cher :-)

Feint

avatar 04/06/2013 @ 18:00:28
Je pense qu'il y a dans ce phénomène une part de responsabilité des gros éditeurs qui publient trop et trop médiocre et qui donnent ainsi l'impression souvent illusoire qu'il est facile d'écrire un livre qui mérite d'être publié.

Mais écrire un livre est peut-être une façon sur se mettre sur le "divan" et finalement ça coûte moins cher :-)
Sans doute, mais faut-il encombrer les librairies pour autant ? Il y a aussi plein de gens qui dansent pour leur plaisir, et certains avec même pas mal de talent, et qui ne rêvent pas pour autant d'en faire une carrière.

Pour les manuscrits refusés, il ne faut pas perdre de vue que l'éditeur n'a rien demandé à personne. Des manuscrits refusés, j'en ai eu aussi, je n'en ai jamais voulu à personne. J'ai même noué des relations très cordiales avec des éditeurs qui ont refusé l'un ou l'autre de mes projets et qui ne me publieront sans doute jamais. Chacun fait ce qu'il veut et ce qu'il peut, quoi.

Pieronnelle

avatar 04/06/2013 @ 18:14:26
Sans doute, mais faut-il encombrer les librairies pour autant ? Il y a aussi plein de gens qui dansent pour leur plaisir, et certains avec même pas mal de talent, et qui ne rêvent pas pour autant d'en faire une carrière.

Crois-tu vraiment que ceux qui veulent publier un travail veuillent automatiquement faire carrière ? On est bien d'accord, ce n'est pas parce qu'on publie un livre qu'on est écrivain. Le vrai danger effectivement c'est de le croire ; mais celui qui a réussi à faire quelque chose de bien dans ce domaine, peut-être que cette expérience sera unique ; faut-il qu'il n'essaie pas malgré tout et surtout est-ce que ça n'a pas de valeur ?

Feint

avatar 04/06/2013 @ 18:50:16
J'ai employé cette expression parce que je pensais aux danseurs. Pour un écrivain, à mes yeux, il suffit qu'il ait écrit un seul livre vraiment bon. (Mais par ailleurs, quand on en a publié un, il est difficile de ne pas envisager d'en publier un deuxième. Très souvent on n'y arrive pas, et j'imagine que ce doit être assez douloureux.)

Débézed

avatar 04/06/2013 @ 19:04:43

Pour les manuscrits refusés, il ne faut pas perdre de vue que l'éditeur n'a rien demandé à personne. Des manuscrits refusés, j'en ai eu aussi, je n'en ai jamais voulu à personne. J'ai même noué des relations très cordiales avec des éditeurs qui ont refusé l'un ou l'autre de mes projets et qui ne me publieront sans doute jamais. Chacun fait ce qu'il veut et ce qu'il peut, quoi.


Très juste, pour moi l'important c'est d'écrire correctement, être lu relève d'une autre ambition et d'un autre cheminement. L'édition comporte obligatoirement au moins une partie commerciale, l'écriture peut-être purement égocentrique.

Débézed

avatar 04/06/2013 @ 19:06:47
Je pense qu'il y a dans ce phénomène une part de responsabilité des gros éditeurs qui publient trop et trop médiocre et qui donnent ainsi l'impression souvent illusoire qu'il est facile d'écrire un livre qui mérite d'être publié.



Je partage aussi et je l'ai dit plus haut, les éditeurs ont des producteurs qui font parfois ce qu'ils peuvent et peuvent peu. Le génie n'est pas toujours disponible.

Feint

avatar 04/06/2013 @ 19:12:08
Très juste, pour moi l'important c'est d'écrire correctement, être lu relève d'une autre ambition et d'un autre cheminement.
Complètement. Écrire, c'est d'abord une passion, comme on dit. J'ai écrit pendant plus de vingt ans sans rien montrer à personne, ni à aucun éditeur non plus, et j'étais très heureux comme ça. La publication, c'est la cerise sur le gâteau : un peu sucrée, vite mangée. On est le même après qu'avant. (Enfin, il y en a qui l'oublient un peu.)

Débézed

avatar 04/06/2013 @ 19:18:56
Sans doute, mais faut-il encombrer les librairies pour autant ? Il y a aussi plein de gens qui dansent pour leur plaisir, et certains avec même pas mal de talent, et qui ne rêvent pas pour autant d'en faire une carrière.

Crois-tu vraiment que ceux qui veulent publier un travail veuillent automatiquement faire carrière ? On est bien d'accord, ce n'est pas parce qu'on publie un livre qu'on est écrivain. Le vrai danger effectivement c'est de le croire ; mais celui qui a réussi à faire quelque chose de bien dans ce domaine, peut-être que cette expérience sera unique ; faut-il qu'il n'essaie pas malgré tout et surtout est-ce que ça n'a pas de valeur ?


Il y a encore trop d'écrivaillons qui se prennent pour JK Rollings ou un auteur de polars à succès. Mais certains attendent seulement une évaluation car il est bien difficile de se situer seul sur l'échelle de la production littéraire. C'est sympa de savoir ce que l'on vaut.

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