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Sebkzo
avatar 03/06/2013 @ 14:08:32
Feint :

Pour en revenir sur le point des petits éditeurs à comptes participatifs, je suis d'accord avec toi, ce sont des comptes d'auteur déguisés, le problème, c'est que ce n'est jamais affiché. l'auteur envoi son manuscrit, reçoit une lettre positive, et après en avoir reçu (ou pas) des dizaines de négatives, celle-ci est associée à une certaine joie... tu imagines le reste.
Logiquement, avec la montée progressive de l'auto-éditions qui, grâce aux nouveaux systèmes d'impression numériques à la demande, sont largement plus intéressants, tous ces pseudo-éditeurs vont finir par disparaître faute de reconversion.

et je suis tellement d'accord avec toi sur ce que devrait être un vrai éditeur. Le problème c'est qu'aujourd'hui, ils doivent aussi survivre et lorsque l'on sait que la MOYENNE des auteurs vendent 350 livres... ben la biographie d'une star au QI d'artichaut, il faut la publier !

Virgile

avatar 03/06/2013 @ 14:39:04
"un véritable écrivain", "la véritable édition", ... C'est reparti pour un tour... Ça me semble rejoindre le débat sur le fond et la forme, comme si tout cela pouvait être objectivement défini (ou même qu'une subjectivité pouvait être définie de manière objective). ;-)

Antinea
avatar 03/06/2013 @ 14:57:56
"un véritable écrivain", "la véritable édition", ... C'est reparti pour un tour... Ça me semble rejoindre le débat sur le fond et la forme, comme si tout cela pouvait être objectivement défini (ou même qu'une subjectivité pouvait être définie de manière objective). ;-)


Je suis ma coupable !

Quand je dis cela, c'est dans le sens "véritablement reconnu".

Mais il est tout de même honnête de constater que les éditeurs en ligne publient trop, beaucoup trop et pas forcément des choses abouties. Leur business model est l'auteur-client : l'auteur va acheter un lot de ses propres ouvrages et cela suffira à rendre l'affaire rentable. Donc la qualité de l'écrit, on s'en fiche car au final il n'y a pas de publicité, ton titre sombre dans les centaines d'autres publiés chaque année dans le catalogue et a peu de chance d'en sortir.
Apparemment, ce modèle n'était pas assez rentable, et depuis quelques années, les éditeurs en ligne qui publiaient gratuitement ton texte, sans te forcer à acheter tes propres ouvrages ont pris le parti de rendre leurs services payants : couverture, relecture... Ils surfent sur l'égo de l'auteur, ou sa naïveté, voire les deux. L'espoir de voir sa bafouille sortir de l'eau retombe vite. Et entre cela et le tiroir...

Antinea
avatar 03/06/2013 @ 14:58:08
je suis La coupable...

Virgile

avatar 03/06/2013 @ 15:31:02
Ben même "véritablement reconnu" ce n'est pas une notion claire et objective pour moi. ;-)

Et je ne dis bien sûr pas qu'il faut s'autoéditer à tout prix ou tenter à tout prix de se faire publier ni qu'il faut laisser ses textes dans des tiroirs. Je crois que toutes ces démarches peuvent être légitimes, qu'il n'y en a pas une plus louable ou condamnable que l'autre à priori et qu'en définitive cela ne dit rien (ou si peu) sur la qualité d'un texte (qualité qui jusqu'à preuve du contraire ne peut pas être jugée de manière objective).

Antinea
avatar 03/06/2013 @ 15:43:05
il n'y en a pas une plus louable ou condamnable que l'autre à priori et qu'en définitive cela ne dit rien (ou si peu) sur la qualité d'un texte (qualité qui jusqu'à preuve du contraire ne peut pas être jugée de manière objective).


Certes, et je serais mal placée pour critiquer ces démarches, mais je peux dire que c'est un mirage de croire que l'on est publié en passant par eux. Cela changera sans doute, je l'espère. Mais quand tu vois que leurs auteurs font des démarches pour récupérer leurs droits d'auteurs, c'est bien qu'il y a un problème !
Et tout de même Virgile, crois-moi que les fautes d'orthographe, l'absence de mise en forme du texte et les phrases bancales sont assez légion dans les livres que j'ai pu lire de ces petits éditeurs.

Avec les "vraies" maisons d'éditions éditeurs, au moins le texte est lisible et mis en forme. Travail éditorial ou pas, ils te vendent quelque chose de fini, pas le brouillon de ta rédac de troisième. Même si le fini vaut de moins en moins le prix que tu le payes...

Honte à moi, j'ai un livre d'un petit éditeur en ligne qui est vraiment bien écrit mais que je n'ai pas critiqué ici. Cela raconte des souvenirs d'enfance, je ne sais plus le titre. Je devrais pallier à cela car il est suffisamment rare de trouver un texte bon chez un éditeur en ligne, enfin certains, je suis bien loin de les connaître tous. Et puis je suis certaine que ce livre pourrait plaire à SJB ! ;)

Stavroguine 03/06/2013 @ 15:48:48
C'est pas l'auteur qui est condamnable, c'est plutôt le business de l'autoédition qui, comme le dit Antinea, joue trop souvent sur la naïveté et le besoin de reconnaissance d'un auteur pour faire son beurre. Qu'un auteur qui a passé du temps sur son oeuvre veule qu'il devienne autre chose qu'un fichier Word ou un tas de feuilles dans un tiroir, c'est bien normal ; tout comme il est normal qu'il manque du recul nécessaire pour bien mesurer la qualité de ce qu'il a écrit. Quand un auteur, comme Minoritaire, va voir un auto-éditeur/imprimeur, juste pour avoir un bouquin qui a de la gueule à offrir à ses proches, c'est tout à fait légitime. Quand tu fais croire à un auteur que, contre 3 000 € (qui s'ajoute au temps et à l'énergie consacrés à faire un livre), tu lui ouvres la voie vers le Goncourt, alors qu'en fait, tu ne fournis qu'un service d'impression, ça l'est moins. Cela ne préjuge en rien de la qualité de l'écrit lui-même, mais il n'en reste pas moins qu'à mes yeux, l'auto-édition est une pratique assez malhonnête dont beaucoup d'auteurs sont les victimes.

Pieronnelle

avatar 03/06/2013 @ 16:20:51
Et est-ce si difficile de créer une petite maison d'éditions ?
Le problème sera toujours cependant le critère de sélection ; et une association sans but lucratif a-t-elle la possibilité de faire cela afin de ne pas faire intervenir le côté commercial ? Car je veux bien que l'on ne doive apporter aucune participation financière à l'élaboration d'un livre mais un éditeur accepte d'éditer que s'il peut vendre même s'il a des choix sélectifs sur la qualité des oeuvres, et cela en dehors même de ce côté marchand qui existe actuellement.
Admettons que l'on puisse créer une ASBL, un peu comme celles qui existent dans le cadre des formations, qui recevrait une subvention du ministère de la culture pour promouvoir la littérature et l'expression individuelle sous toutes formes artistiques, avec une partie "éditions" et bien sûr un comité composé de profs, d'écrivains, et de "laborieux" selon Amaury :-)), afin d'avoir une ouverture plus "objective" et surtout plus représentative. Est-ce possible ce genre de choses ?

Feint

avatar 03/06/2013 @ 16:22:25
Feint :

Pour en revenir sur le point des petits éditeurs à comptes participatifs, je suis d'accord avec toi, ce sont des comptes d'auteur déguisés, le problème, c'est que ce n'est jamais affiché. l'auteur envoi son manuscrit, reçoit une lettre positive, et après en avoir reçu (ou pas) des dizaines de négatives, celle-ci est associée à une certaine joie... tu imagines le reste.
En même temps, c'est un peu idiot d'envoyer son manuscrit à un éditeur dont on ne connaît pas le travail ; c'est la porte ouverte à n'importe quoi.
Je suis toujours très surpris par ces gens, au salon du livre par exemple, qui viennent voir les éditeurs pour leur parler de leurs manuscrits alors qu'ils n'ont pas lu un seul titre du catalogue.

Feint

avatar 03/06/2013 @ 16:24:11
Et est-ce si difficile de créer une petite maison d'éditions ?
Le problème sera toujours cependant le critère de sélection ; et une association sans but lucratif a-t-elle la possibilité de faire cela afin de ne pas faire intervenir le côté commercial ?
Aujourd'hui de très nombreux éditeurs et de très nombreux libraires sont des bénévoles. Carrément.

Sebkzo
avatar 03/06/2013 @ 19:05:22
Des maisons d'éditions, il y en a des centaines, certaines tellement petites (et réellement à compte d'éditeur, sans participation) qui choisisse de n'éditer des livres que d'une région en particulier par exemple. aujourd'hui, la numérisation des fichiers permet de faire des impressions à la demande, donc plus besoin d'imprimer 3000 ex pour réduire les coûts par livre et risquer de ne pas les vendre. D'ailleurs, la plupart des auto-éditeurs sont avant tout des imprimeurs. ils ont les machines et la technologie, et avant d'être éditeur il proposaient déjà d'imprimer des livres pour usage personnel.
Donc pas de risque pour ces éditeurs là. mais les plus grandes maisons, qui elles, prennent un risque financier certain en publiant quelque chose, ce qui veut dire aussi, que du fait de cette pression économique, même les maisons les plus respectables ne sont pas à l'abri de publier les mémoires de Joey Starr tout en laissant de côté d'autres très bon textes dont la seule erreur est de ne pas avoir d'avenir commercial.

mais comme je l'avais dit un peu plus haut, tout cela n'a que très peu d'importance finalement pour les lecteurs actifs sur ce forum, si le livre est bon, il est bon, le bouche à oreille c'est une technique commerciale vieille comme mes robes (lol je précise) mais efficace.

Feint

avatar 03/06/2013 @ 19:13:59
même les maisons les plus respectables ne sont pas à l'abri de publier les mémoires de Joey Starr tout en laissant de côté d'autres très bon textes dont la seule erreur est de ne pas avoir d'avenir commercial.
Non : les maisons les plus respectables ne publieront pas ce genre de texte. Simplement, les maisons les plus respectables, pour les connaître, il faut lire ce qu'elles publient.

Débézed

avatar 03/06/2013 @ 20:05:58
J'ai moi aussi fait l'expérience, j'ai écrit un pavé (600 000 caractères), sans tenir compte des contraintes imposées par les éditeurs pour assurer la commercialisation d'un livre et malgré mon âge qui n'incitera jamais un quelconque éditeur à miser sur un aussi vieux cheval que moi. J'ai été relu par une lexicologue du CNRS, docteur en lettres, et lu par quelques amis qui ne m'ont pas agoni, ils sont trop gentils pour ça. Je voulais surtout savoir si j'étais capable d'écrire un texte long, cohérent, de tenir la distance en gardant un rythme assez soutenu, de faire évoluer un propos sans tomber dans la banalité et le radotage. J'ai fais un expérience, j'en suis très satisfait.

J'ai adressé ce manuscrit aux éditeurs que j'aime et dont je lis habituellement les productions (une trentaine), je n'ai reçu que des réponses formulées par les stagiaires chargés d'évacuer les manuscrits non recommandés.Je n'avais pas beaucoup d'ambition et très peu d'illusion mais je pensais tout de même recevoir une ou deux lignes me permettant de situer ma production sur l'échelle des éditeurs. Je n'ai reçu que des lettres types comme Bruno Migdale en envoyait quand il était stagiaire chez Grasset, pas un seul mot sur le texte et parfois même la signature était imprimée ou photocopiée. J'ai le sentiment que mon manuscrit n'a pas été lu du tout, même pas les trois premières lignes : texte trop long, auteur trop vieux, aucune recommandation ! Récemment, j'ai tout de même reçu un petit commentaire sympa d'une petite maison qui a édité des livres très exigeants.

Mon texte restera dans mon tiroir, j'en écrirai un autre, pour le plaisir, et je le laisserai sans doute aussi dans un tiroir, ce monde n'est pas le mien !

Sebkzo
avatar 03/06/2013 @ 20:14:17
@ Débézed,

j'ai reçu des dizaines de lettre comme celles dont tu parles, de mémoire, les refus étaient justifiés par un "ne correspond pas à notre ligne éditoriale" et signé par l'imprimante.
si tu crois en ton livre et que plusieurs personnes de confiance t'ont donné un avis positif, fais-le imprimer, même si tu ne cherches pas à le commercialiser, au moins ce ne sera plus un tas de papier dans un tiroir... et ça fait plaisir !

Débézed

avatar 03/06/2013 @ 20:40:10
@ Débézed,

si tu crois en ton livre et que plusieurs personnes de confiance t'ont donné un avis positif, fais-le imprimer, même si tu ne cherches pas à le commercialiser, au moins ce ne sera plus un tas de papier dans un tiroir... et ça fait plaisir !


Je suis absolument incapable de le proposer même ma famille, alors mes héritiers s'amuseront peut-être à le lire ! Quand je vois ce qu'il y a sur les rayons des vendeurs de livres, je ne suis pas spécialement fâché de ne pas y être. Et que dire du Cossé, du Makine et du Gaudé (des auteurs connus, reconnus, encensés,...) que j'ai lus l'an dernier ? Je n'en dirai pas de mal aujourd'hui vous pourriez croire que je suis aigri.

Virgile

avatar 03/06/2013 @ 21:24:12
C'est pas l'auteur qui est condamnable, c'est plutôt le business de l'autoédition qui, comme le dit Antinea, joue trop souvent sur la naïveté et le besoin de reconnaissance d'un auteur pour faire son beurre. Qu'un auteur qui a passé du temps sur son oeuvre veule qu'il devienne autre chose qu'un fichier Word ou un tas de feuilles dans un tiroir, c'est bien normal ; tout comme il est normal qu'il manque du recul nécessaire pour bien mesurer la qualité de ce qu'il a écrit. Quand un auteur, comme Minoritaire, va voir un auto-éditeur/imprimeur, juste pour avoir un bouquin qui a de la gueule à offrir à ses proches, c'est tout à fait légitime. Quand tu fais croire à un auteur que, contre 3 000 € (qui s'ajoute au temps et à l'énergie consacrés à faire un livre), tu lui ouvres la voie vers le Goncourt, alors qu'en fait, tu ne fournis qu'un service d'impression, ça l'est moins. Cela ne préjuge en rien de la qualité de l'écrit lui-même, mais il n'en reste pas moins qu'à mes yeux, l'auto-édition est une pratique assez malhonnête dont beaucoup d'auteurs sont les victimes.

Je n'avais pas compris comme ça l'intervention d'Antinéa.

Qu'il existe des escrocs chez les éditeurs à compte d'auteur je ne le nie pas et c'est effectivement condamnable. Est ce la majorité? Je n'en sais rien je n'ai pas de statistiques à ce sujet.

Maintenant ça ne fait pas pour autant de toutes les autres maisons d'édition des entreprises sainte et parfaites, il me semble que là aussi des cas d'escroquerie sont connus non?

Pour ce qui est de l'autoédition au sens strict il ne peut pas y avoir d'escroquerie (à moins qu'un type atteint de troubles de la personnalité s'autoescroque? ^^).

Concernant la qualité des ouvrages au niveau orthographique, papier, couverture, reliure,... je n'ai pas l'impression qu'on puisse généraliser. Là aussi il me semble que même les "grands" éditeurs ne soient pas toujours exempt de tous reproches.

Le principal "problème" avec la multiplication des auteurs et des moyens d'édition c'est de faire rencontrer l'oeuvre et son public et là évidemment l'argent reste un des moyens les plus efficace d'obtenir de la visibilité.

Antinea
avatar 03/06/2013 @ 22:37:59


Je n'avais pas compris comme ça l'intervention d'Antinéa.

C'est pourtant bien ce que je tentais de dire, sans être suffisamment explicite sur les auteurs.

Concernant la qualité des ouvrages au niveau orthographique, papier, couverture, reliure,... je n'ai pas l'impression qu'on puisse généraliser. Là aussi il me semble que même les "grands" éditeurs ne soient pas toujours exempt de tous reproches.


Gloups ! Crois-moi Virgile, pour avoir acheté 5 livres dans une édition en ligne, pourtant à l'époque compte d'éditeur, la quantité de fautes d'orthographe, le texte non abouti m'a fait reculer à en acheter d'autres ! Je n'ai jamais vu cela dans des éditions classiques, même si j'en lis peu. Depuis, l'édition en question est devenu rapidement à compte d'auteur (i.e. tu payes)...

L'édition à compte d'auteur est une arnaque en soi. Un éditeur est censé prendre des risques sur ton texte, se rétribuer après un travail. Hors dans ces éditions, peut-être pas dans toutes, mais dans celles que je connais, on te demande de payer pour la relecture la couverture et tout, on ne fais aucune promo ou le minimum syndical (i.e. référencement sur amazon, le site de l'édition...) et en plus on ose de faire signer un contrat pour la cession des droits d'auteur ! C'est honteux ! Il faut refuser systématiquement de payer si on te propose un contrat pour les droits d'auteur !

Antinea
avatar 03/06/2013 @ 22:39:03
mes fautes de frappe et d'orthographe... c'est honteux ! ;)

Saint Jean-Baptiste 03/06/2013 @ 22:42:35
Et puis je suis certaine que ce livre pourrait plaire à SJB ! ;)

Oh ! alors c'est – objectivement – du tout bon, Antinea... ;-))

Saint Jean-Baptiste 03/06/2013 @ 22:43:23
Je me souviens d'avoir lu du tout bon, écrit par une toute bonne auteur(e) : une histoire d'un village enseveli sous un barrage et qui réapparaît lorsqu'on a décidé de vider le barrage...
;-))

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