Un homme est une rose de Elisa Brune
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Elle nous connaît si bien
J'étais un peu réticent. En effet, certains mâles de mon entourage avait évoqué son oeuvre comme de la littérature pour femme. Heureusement, je ne m'arrête pas à ce genre de considérations. Et j'ai bien fait !
Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu un roman d'une traite. Et quel roman ! Pureté du style, simple et efficace. Descriptions du désir, du plaisirs. Cela paraît tellement dicté par le vécu ... que ça en devient troublant.
Je remercie cet auteur chaleureusement car, elle m'a offert un excellent moment de littérature et aussi, elle a immiscé dans mon petit esprit de lecteur masculin un brin de fantasme. Je m'en vais maintenant explorer le reste de sont oeuvre avec gourmandise.
Les éditions
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Un homme est une rose [Texte imprimé], roman Élisa Brune
de Brune, Elisa
Ramsay / Collection dirigée par Françoise Samson
ISBN : 9782841147410 ; 17,50 € ; 02/08/2005 ; 262 p. ; Broché
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Moi ? Une rose ?
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 27 septembre 2006
Bref, vous en pensez ce que vous voulez.
Elisa Brune nous mène sur ces chemins au travers d’une rencontre et d’un voyage.
D’accord pour dire que l’épisode du premier contact, fait d’un échange de courriels, est un peu artificiel et pas très intéressant. Mais c’est vite passé et le reste est un délice absolu. Ça pétille d’intelligence, d’humour, de vérité humaine.
Un exemple ?
La narratrice, ayant au moins deux raisons de réfléchir à l’impuissance masculine, assiste à un concert de piano impromptu donné par un inconnu qui s’est installé devant un magnifique quart-de-queue. La maîtrise du musicien a sur elle un effet érotique :
« (…) c’est dans l’action que l’excitation se construit, pas dans la sexe lui-même. C’est en peignant, en chantant, en fendant du bois, en explorant les pôles qu’on devient désirable, pas en se déshabillant. L’homme croit qu’il doit bander au lit, alors qu’il peut bander partout. L’érection n’est que la fin d’une chaîne, le dernier levier d’un long dispositif. Voilà ce qu’un piano vient de m’apprendre : toute activité un tant soit peu réussie fournit déjà le quart d’une queue ».
Maintenant, je me dois de confesser que le titre m’échappe. « Un homme est une rose » : pourquoi ? Serait-ce notre « fragilité » que l’auteur met ainsi en exergue ? Le fait que notre « puissance » passe aisément du magnifique au ridicule ? Que nous sommes (merci Malherbe) « du monde où les plus belles choses ont le pire destin » et vivent « ce que vivent les roses, l’espace d’un matin » ?
Cruelle Elisa Brune.
Et pourtant elle sait bien que c’est l’incertitude qui donne du prix à la performance…
Gourmandises
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 20 novembre 2005
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