Un homme est une rose de Elisa Brune

Un homme est une rose de Elisa Brune

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Curiosa, le 19 septembre 2005 (Tilff, Inscrit le 25 mai 2001, 48 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 892ème position).
Visites : 4 486  (depuis Novembre 2007)

Elle nous connaît si bien

J'étais un peu réticent. En effet, certains mâles de mon entourage avait évoqué son oeuvre comme de la littérature pour femme. Heureusement, je ne m'arrête pas à ce genre de considérations. Et j'ai bien fait !

Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu un roman d'une traite. Et quel roman ! Pureté du style, simple et efficace. Descriptions du désir, du plaisirs. Cela paraît tellement dicté par le vécu ... que ça en devient troublant.

Je remercie cet auteur chaleureusement car, elle m'a offert un excellent moment de littérature et aussi, elle a immiscé dans mon petit esprit de lecteur masculin un brin de fantasme. Je m'en vais maintenant explorer le reste de sont oeuvre avec gourmandise.

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Les éditions

  • Un homme est une rose [Texte imprimé], roman Élisa Brune
    de Brune, Elisa
    Ramsay / Collection dirigée par Françoise Samson
    ISBN : 9782841147410 ; 17,50 € ; 02/08/2005 ; 262 p. ; Broché
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Moi ? Une rose ?

8 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 27 septembre 2006

Comme quoi l’érotisme est – entre autres choses – un jeu social et psychologique auquel s’adonnent des êtres complexes. C’est bien pour ça que c’est gai. C’est aussi pour ça que c’est troublant, incertain, fragile, risqué, ou bien drôle. Et surtout que c’est constructeur de soi-même.
Bref, vous en pensez ce que vous voulez.
Elisa Brune nous mène sur ces chemins au travers d’une rencontre et d’un voyage.
D’accord pour dire que l’épisode du premier contact, fait d’un échange de courriels, est un peu artificiel et pas très intéressant. Mais c’est vite passé et le reste est un délice absolu. Ça pétille d’intelligence, d’humour, de vérité humaine.
Un exemple ?
La narratrice, ayant au moins deux raisons de réfléchir à l’impuissance masculine, assiste à un concert de piano impromptu donné par un inconnu qui s’est installé devant un magnifique quart-de-queue. La maîtrise du musicien a sur elle un effet érotique :
« (…) c’est dans l’action que l’excitation se construit, pas dans la sexe lui-même. C’est en peignant, en chantant, en fendant du bois, en explorant les pôles qu’on devient désirable, pas en se déshabillant. L’homme croit qu’il doit bander au lit, alors qu’il peut bander partout. L’érection n’est que la fin d’une chaîne, le dernier levier d’un long dispositif. Voilà ce qu’un piano vient de m’apprendre : toute activité un tant soit peu réussie fournit déjà le quart d’une queue ».
Maintenant, je me dois de confesser que le titre m’échappe. « Un homme est une rose » : pourquoi ? Serait-ce notre « fragilité » que l’auteur met ainsi en exergue ? Le fait que notre « puissance » passe aisément du magnifique au ridicule ? Que nous sommes (merci Malherbe) « du monde où les plus belles choses ont le pire destin » et vivent « ce que vivent les roses, l’espace d’un matin » ?
Cruelle Elisa Brune.
Et pourtant elle sait bien que c’est l’incertitude qui donne du prix à la performance…

Gourmandises

8 étoiles

Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 20 novembre 2005

A mon goût le début de ce roman est raté, mais le reste relevant bien le niveau, je salue l’écriture malicieuse de l’auteur. Le livre s’ouvre en effet (tout comme il se termine d’ailleurs) sur un échange d’emails entre Marianne et Michel, sociologue, professeur et écrivain à qui elle adresse un article pour une publication éventuelle. S’il fallait bien un prétexte à la rencontre qu’on devine sensuelle, la dame va un peu vite en besogne : c’est dès le 2ème mail que le jeu de la séduction démarre, et là, désolée, ça le fait pas. Un peu abrupt, fabriqué, pas crédible. Dommage pour qui se rappelle les savoureux échanges épistolaires de son précédent roman, la tentation d’Edouard. S’ouvre donc très vite un roman sur le jeu du désir, hélas pour les protagonistes rarement en raccord temps et lieu, un aller-retour en voiture Paris-Nice pour un séminaire sur l’impuissance masculine, et des surprises érotiques littérairement très réussies. Une fin ironique où l’auteur ne se gêne pas pour ramener son héros au rang de goujat. Joli roman finalement très enlevé, Elisa Brune sait écrire le jeu amoureux, et on s’en régale.

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