La salamandre de Jean-Christophe Rufin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Voyages et aventures
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Une vie moins ordinaire
Bien plus q'un récit de voyage sur les rapports Nord Sud, la Salamandre est l'histoire d'une jeune femme qui abandonne sa petite vie de cadre pressée, rangée, de célibataire, pour vivre le grand Amour avec un jeune Brésilien qu'elle croit pouvoir sortir de la misère. L'enfer est pavé de bonnes intentions...
Jean-Christophe Rufin adopte un style dépouillé et efficace pour faire partager la lente et inéluctable chute de son héroïne. Une histoire qui met K.O. le lecteur non averti, qui sort aussi choqué que le spectateur de "Million dollar baby" qui croyait voir un simple film de boxe...
Les éditions
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La salamandre [Texte imprimé], roman Jean-Christophe Rufin
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070774104 ; 17,75 € ; 17/03/2005 ; 199 p. ; Broché -
La salamandre [Texte imprimé] Jean-Christophe Rufin
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070328765 ; 19,50 € ; 25/05/2006 ; 189 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Lente descente aux enfers
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 14 octobre 2022
»A Chaque séjour et sans nécessité, j’avais l’habitude de rendre visite au consul que la France entretient, Dieu sait pourquoi, à Recife. Il m’avait une fois tiré d’un mauvais pas et nous en avions gardé cette amitié.
Cette année-là, je trouvai ce brave homme livide et bouleversé. Peu avant mon arrivée, il s’était occupé d’une Française dont il me raconta l’affaire en quelques mots.
…/…
De ce jour, je décidai de tout savoir sur cette femme. Je visitai les lieux de son séjour, je retrouvai les acteurs de sa vie. Finalement, je reculai devant l’épreuve de la rencontrer elle-même. J’avais sans doute endossé à ce point la tunique de son existence qu’elle ne me paraissait plus être celle de quiconque mais seulement la mienne.
De cette obsession est né le roman qu’on va lire. »
Recife, Brésil, donc. Catherine, une Française qui s’est hissée à force de volonté et d’abnégation à un poste de secrétaire bien au-dessus de sa condition initiale, fait, un peu par hasard, parce qu’il faut solder des congés, un voyage au Brésil, à Recife, invitée qu’elle est par un couple d’amis récemment installés là-bas. Très vite la mécanique du roman – je n’ose parler d’engrenage – va se mettre en place puisqu’elle va rencontrer sur la plage, alors qu’elle est livrée à un désoeuvrement inhabituel pour elle, Gilberto, un « apollon » tendance gigolo qui va « l’hypnotiser » et la rendre follement (c’est le mot !) amoureuse.
Amoureuse au point de renoncer à toute raison et de se livrer, de tout livrer, à un être sans scrupules. Le malaise du lecteur s’accroit de page en page, qui se demande jusqu’où tout ceci peut bien aller. Jusqu’où ? Je ne vous le dirai pas, lisez ce court ouvrage qui a du mal à vous tomber des mains mais qui est plutôt dérangeant.
Histoire vraie est-il dit. Une histoire qui ne fait pas envie !
Sentiment mitigé
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 22 février 2022
Rufin écrit bien, la lecture est aisée et son personnage central, Catherine, est bien amené. Et pourtant mon sentiment est assez mitigé. Ce ressenti est sans aucun doute dû au sentiment de malaise qui s’empare de nous au fur et à mesure de l’avancée de cette histoire dont l’on devine l’issue épouvantable.
Je dois avouer avoir eu à plusieurs reprises l’impression de lire Zweig mais dans un environnement plus contemporain. Il y a clairement un je ne sais quoi du célèbre auteur autrichien dans ce roman, notamment dans la puissance des sentiments retranscrits et le drame en préparation.
Une lecture dure, notamment dans son dénouement mais un roman qui vaut le coup de s'y attarder.
soleil trompeur
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 8 janvier 2019
Voyage au bout de la passion
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 13 août 2014
L’intérêt est arrivé ensuite lorsque « ce lieu de folles délices » est devenu « un lieu de tragédie », lorsque Eros s’est mêlé à Thanatos, que la dialectique maître/esclave s’est renversée, que la passion est devenue torture acceptée et que la romance s’est insensiblement mais irrésistiblement transformée en récit dantesque d’une descente aux enfers. « Une part d'elle-même se révoltait mais faiblement, tandis qu'une autre se troublait à éprouver le plaisir que lui causaient ces humiliations. Peut-être étaient-elles simplement la forme nouvelle et inédite d'une mutuelle passion. Dans cette "caméra obscura" du corps soumis, la violence s'imprime à l'envers, comme l'image d'une attention, d'un désir, comme la certitude photographiquement révélée d'une présence et d'un sentiment. »
Ce roman m’est apparu comme une sorte d’étude de cas, celui de Catherine, personnage réel duquel Rufin, qui avoue avoir « endossé la tunique de son existence » a pris le temps d’expliquer le passé. Après le premier esclavage dans « des bureaux tristes », elle accepte celui d’une passion qui lui fait « porter sa vie et sa volonté aux pieds d’un être ». Il en fait une héroïne de tragédie, qui consciente de son asservissement à l’être aimé, s’y livre, et fait de sa vie un destin auquel elle s’abandonne. Elle est alors « la salamandre », celle qui détient « la faculté de pouvoir séjourner et se nourrir du feu », et d’en démontrer la fécondité, comme le signale la phrase en exergue présentant la valeur symbolique de l’animal en héraldique.
C’est grâce cette dimension, grâce aussi à la connaissance intime qu’a Rufin du Brésil et qui lui permet d’en restituer l’atmosphère pleine de sensualité que j’ai pu poursuivre la lecture du roman sans regret, mais non sans un certain malaise.
l'amour jusqu'à la destruction
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 50 ans) - 14 septembre 2010
captivant, le lecteur est tendu en permanence sur l'évènement à venir.
en revanche, la fin n'est pas triste, cette femme trouvera la paix et sa 'place' dans cette société brésilienne où 'tout à un prix'.
bref, les pages les plus angoissantes sont celles où l'auteur parle du quotidien parisien de cette femme (métro boulot dodo)
il y a quasi une image christique , comme dans l' idiot de Dostoïevski, chez cette femme. Une acceptation de la déchéance (selon nos yeux occidentaux) afin de pouvoir 'renaitre'.
Splendide
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 5 février 2009
Une humanité
Critique de Diamants sur canapé (, Inscrit le 1 février 2009, 53 ans) - 1 février 2009
D'abord, un homme qui écrit l'histoire d'une femme, une femme sans mari et sans enfant, qui s'est donc amendé de différentes attaches ou n'a pas pu les construire puisque son passé ne lui en a pas offert l'opportunité
Puis une femme qui va se découvrir, se transcender vraiment parce qu'elle perdra tout, possessions et image de soi.
Et enfin une histoire qui nous montre les belles plages du Brésil et sans nous les montrer, augure d'un autre envers du décor.
Inspiré d’une histoire vraie
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 2 août 2007
L’arrivée de Catherine au Brésil n’a fait que me charmer encore davantage; en effet, la plume de Jean-Christophe Rufin nous fait pratiquement entendre le bruit des vagues et sentir l’odeur de la mer… Je me suis délecté de chacune de ces descriptions qui m’ont presque donné l’impression de me trouver au Brésil aux côtés des personnages ! Bien entendu, tout cela ne se veut que le fond d’une histoire somme toute assez tordue, mais je pense que ces détails à eux-seuls valent déjà le détour.
Quant à l’histoire, elle devient certainement un peu glauque à un moment donné, mais contrairement à d’autres, cela ne m’a pas déplu. À mon avis, il n’y a rien de gratuit ou d’injustifié dans le livre ; je pense qu’il y a matière à réflexion et à interprétation derrière toute l’histoire en général, et il serait bien dommage de ne s’arrêter qu’à la brutalité de certains passages.
Par ailleurs, avant d’entamer ce livre, je dois avouer que je craignais un peu de me retrouver devant un roman ethnocentriste destiné à être refermé sur une mauvaise impression du tiers-monde. Or, il n’en est rien et j’ai été très agréablement surprise par ce petit récit qui a été mon premier Rufin, mais assurément pas le dernier.
Il ne faut pas jouer avec le feu
Critique de Alize (, Inscrite le 17 mars 2006, 54 ans) - 18 mars 2006
Au delà de la différence culturelle, il démontre aussi quels sont les dégâts quand on s'acharne sur un amour impossible en voulant l'acheter (les dégâts sont ici poussés à l'extrême).
Catherine se prendrait-elle pour une salamandre alors qu' elle y a perdu sa vie, son argent, son honneur ? on a du mal à comprendre comment une femme peut accepter tout cela.
Illusion... quand tu nous tiens.
Critique de Alphabétix (, Inscrit(e) le 16 mars 2006, - ans) - 16 mars 2006
Le Brésil : un nom évocateur de fête, de soleil, de rires et de sexe facile, un piège dans lequel Catherine va tomber avec volupté. Mais la volupté n'aura qu'un temps, une cruelle réalité reprendra vite ses droits.
Un regard doux-amer sur le parcours d'une femme qui sait très bien le lourd prix qu'elle aura à payer pour cet illusoire amour de vacances qu'elle tente d'étirer au-delà de la limite.
Tout sauf l'indifférence
Critique de Alexandra.C (METZ, Inscrite le 5 janvier 2006, 47 ans) - 7 janvier 2006
Cette lecture, qu'on ait apprécié ou non l'histoire, ne laisse pas indifférent(e). Pour ma part, ce fut la colère... colère contre ce personnage aussi peu clairvoyant... colère contre l'auteur qui, selon moi, a "mis en scène" la passion amoureuse d'une femme... avec un regard d'homme !
Très dure
Critique de LesieG (CANTARON, Inscrite le 20 avril 2005, 58 ans) - 24 août 2005
Ce n'est pas une chute de l'héroine, c'est carrément la déchéance. Je pensais avoir l'esprit large, mais là je n'ai absolument pas compris comment on pouvait en arriver à ce point.
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