Les causes perdues de Jean-Christophe Rufin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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"Rien ne vaut une vie"
L'histoire se passe en 1985 lors de la famine en Éthiopie. Une mission humanitaire française est envoyée en Éthiopie pour faire face à ce problème.
Ce livre est présenté sous forme d'un journal d'un vieil homme arménien vivant en Éthiopie depuis bien longtemps.
Ce livre montre les problèmes auxquels peuvent faire face les humanitaires et nous ouvre les portes d'un monde que la majorité d’entre nous ignorent. Si vous avez découvert l'Abyssinie vous découvrirez ici l’Éthiopie sous un autre angle. Ce livre soulève certaines questions très intéressantes qui poussent à réfléchir et à aller plus loin, tout en étant une histoire intéressante et bien amenée.
Les éditions
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Les causes perdues [Texte imprimé], roman Jean-Christophe Rufin
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070756094 ; 17,05 € ; 25/08/1999 ; 233 p. ; Broché -
Asmara et les causes perdues [Texte imprimé] Jean-Christophe Rufin
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070417308 ; 8,60 € ; 14/03/2001 ; 302 p. p. ; Poche
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Les critiques éclairs (6)
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Ethiopie, 1985
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 13 août 2020
C’est ainsi qu’est présentée la situation lorsque débarque à Asmara, décrite de façon remarquable comme une ville dont la prospérité et l’importance sont clairement derrière elle - une ville éteinte et endormie qui m’a furieusement fait penser à des situations que j’ai connu par le passé dans un autre pays d’Afrique - un étranger, en fait un Français, et plus précisément un dénommé Grégoire, qui a été mandaté par une organisation humanitaire française pour installer un camp de base permettant de soigner et d’alimenter toute une population en voie d’exode, fuyant la famine.
Tout nous est raconté via le filtre d’Hilarion Grégorian, Arménien né avec le siècle et ayant toujours vécu à Asmara. Hilarion, un négociant, présente une caractéristique ; il s’ennuie à mourir à Asmara, tombée dans les oubliettes de l’histoire, et il va tout faire pour se mettre dans les petits papiers de Grégoire, se rendre indispensable et le manipuler, dans un but bien précis et qui n’a rien d’humanitaire pour le coup ; faire en sorte que Grégoire reste là, lui et son équipe, afin d’avoir de la compagnie et des évènements nouveaux au quotidien.
Mais la problématique est en fait très complexe puisque le régime en place éthiopien a des visées bien précises ; bénéficier de l’aide internationale tout en ayant les mains libres pour déporter la population. La guérilla postée aux portes d’Asmara a aussi son mot à dire et enfin les différentes organisations humanitaires sur place évoluent sur un fil entre assistance aux affamés et risque de compromission avec le pouvoir. Lorsqu’il faudra trancher et décider si rester est possible face aux exactions du pouvoir ou s’il est préférable de quitter le pays pour protester, la naïveté de Grégoire cornaqué qui plus est par un Hilarion qui n’a aucune envie que les humanitaires s’en aillent ne fera pas le poids et la situation deviendra progressivement de plus en plus ingérable et l’on sent bien que Jean-Christophe Rufin a voulu faire état de ses doutes sur la pureté des intentions et l’efficacité des organisations humanitaires.
C’est une cause effectivement perdue d’avance, le titre est explicite, mais Dieu que l’histoire est belle et magnifiquement racontée !
vous avez dit humanitaire ?
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 18 janvier 2019
Enfin un peu d'action pour Hilarion
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 29 septembre 2018
Au-delà des enjeux politiques de ces missions, ce livre a aussi été pour moi l'occasion de découvrir l'histoire de la colonisation italienne de l'Ethiope, et des Insabbiati.
La forme de journal donne une lecture rythmée et très vivante. J'ai adoré le personnage de Hilarion, au passé trouble, qui s'ennuie à mourir à Asmara, mais qui est aussi follement amoureux de ce pays.
Aider ou ne pas aider
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 1 mai 2012
Ce livre est intéressant, mais laisse un goût amer et le lecteur ne peut s’empêcher de se demander si la vérité est vraiment aussi cruelle ou si l’auteur est devenu pessimiste et cynique suite à de mauvaises expériences…
Une réflexion romancée sur l'aventure humanitaire
Critique de Albireo (Issy-les-Moulineaux, Inscrit le 14 janvier 2006, 47 ans) - 7 mars 2007
Le piège humanitaire revisité
Critique de Raskolnikov (Versailles, Inscrit le 22 août 2005, 48 ans) - 23 août 2005
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