Une année sous silence de Jean-Paul Dubois
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Paul et Anna ont des problèmes...
"La nuit, ma femme me regarde dormir"
C'est par un portrait d'Anna, sa femme, qui glisse peu à peu vers la folie, que Paul Miller débute la narration. Dès les premières minutes, on sait très bien à quoi s'attendre, le décor est planté et le malaise s'installe. Le couple va mal, Anna se suicide, Paul perd alors pied. Il quitte tout, et se met à vivoter dans une solitude extrême dans un petit immeuble. De fil en aiguille, il se murera dans le silence et le déséquilibre mental, après une scène étourdissante qui ne manquera pas de nous tirer un petit cri d'effroi, le tempo des mots de Jean-Paul Dubois martelant un rythme implacable.
Mais voilà, quoi, je n'aime pas beaucoup ces atmosphères d'êtres en perdition, je les ressens comme des papillons coincés dans des boites, se cognant partout sans comprendre.
Pas de nonchalance ici, pas de répit, que du malheur, pour ceux qui aiment...
Les éditions
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Une année sous silence [Texte imprimé], roman Jean-Paul Dubois
de Dubois, Jean-Paul
Points
ISBN : 9782020838412 ; 6,50 € ; 02/09/2005 ; 192 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Un brin de cynisme !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 12 novembre 2005
En partant de ce principe on peu passer un excellent moment, l'auteur nous entraine dans les déboires de son personnage avec beaucoup d'humour noir, mais aussi avec, on le sent en arrière fond, une sensibilité extrème.
Les autres personnages du roman, Martha, le curé, les voisines, le psychiatre ont tous un rôle à jouer dans cette tragédie.
La fin m'a déçu j'avais espérer une explosion verbale, un relachement du personnage de Paul Miller. Je pensais que l'auteur aurait jouer jusqu'au bout la carte de la folie en laissant s'exprimer son talent.
Peut-être “un Paul” de trop ?
Critique de Voni (Moselle, Inscrite le 1 septembre 2005, 64 ans) - 7 octobre 2005
“Une année sous silence”, le dernier que je viens de terminer, serait-il un de trop pour moi ?
En effet, même si le style de l’auteur est incontestablement cadencé, caustique et tranché comme souvent, je pense à présent être lassée de la récurrence de certains thèmes présents dans bon nombre de ses livres.
A nouveau, “un” Paul, ce personnage fétiche, décalé, désabusé dont la vie sentimentale est bien perturbée et qui ne semble trouver son salut qu’avec une tondeuse à gazon (comme dans bien d’autres histoires).
Encore une fois, le lecteur assiste à la lente glissade d’un des protagonistes vers le déséquilibre, l’aliénation et la psychiatrie. En plus, dans ce livre, ils sont plusieurs à sombrer. Et plus encore, ce Paul-là s’enfonce vraiment dans la sinistrose.
Comme le dit Cuné, que du malheur…
Pourtant, en y regardant de plus près, ce livre a déjà été publié en 1992 et c’est dans une nouvelle édition (de poche) qu’il sort à présent. Alors, je n’oublie pas que, depuis, Jean-Paul Dubois a écrit “Kennedy et moi” (mon préféré dans le genre), “L’Amérique m’inquiète” et “Jusque-là tout allait bien en Amérique” ces recueils de nouvelles satiriques sur les USA. Voilà qui laisse supposer que l’auteur peut prendre d’autres orientations…
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