Après avoir commencé la bibliographie de Jean-Paul Dubois par son incontournable succès et prix Fémina 2004, “Une vie française”, et conquise par la vivacité de son écriture, je crois avoir écumé la presque totalité de ses livres.
“Une année sous silence”, le dernier que je viens de terminer, serait-il un de trop pour moi ?
En effet, même si le style de l’auteur est incontestablement cadencé, caustique et tranché comme souvent, je pense à présent être lassée de la récurrence de certains thèmes présents dans bon nombre de ses livres.
A nouveau, “un” Paul, ce personnage fétiche, décalé, désabusé dont la vie sentimentale est bien perturbée et qui ne semble trouver son salut qu’avec une tondeuse à gazon (comme dans bien d’autres histoires).
Encore une fois, le lecteur assiste à la lente glissade d’un des protagonistes vers le déséquilibre, l’aliénation et la psychiatrie. En plus, dans ce livre, ils sont plusieurs à sombrer. Et plus encore, ce Paul-là s’enfonce vraiment dans la sinistrose.
Comme le dit Cuné, que du malheur…
Pourtant, en y regardant de plus près, ce livre a déjà été publié en 1992 et c’est dans une nouvelle édition (de poche) qu’il sort à présent. Alors, je n’oublie pas que, depuis, Jean-Paul Dubois a écrit “Kennedy et moi” (mon préféré dans le genre), “L’Amérique m’inquiète” et “Jusque-là tout allait bien en Amérique” ces recueils de nouvelles satiriques sur les USA. Voilà qui laisse supposer que l’auteur peut prendre d’autres orientations…
Voni - Moselle - 65 ans - 7 octobre 2005 |