Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, Henri Matisse
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie
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La musique et le dessin
Un double plaisir : lire les « Fleurs du mal » dans l'édition illustrée par Matisse !
Baudelaire, c’est le musicien de la poésie française, même si nous devrons ranger Verlaine dans la même catégorie un peu plus tard.
« J'ai longtemps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux Et que leurs grands piliers, droits et majestueux, Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques »
Aujourd’hui nous savons tous que ce grand poète a fait pas mal « d'emprunts » à quelques-uns de ses prédécesseurs, mais telle était bien souvent la coutume. Montaigne en a fait de même avec Plutarque et d'autres après lui. Cette habitude se poursuit et il me semble donc ne pas trop lui en devoir tenir rigueur.
Apprécions ses merveilleuses musicalités et ses quelques emprunts ne devraient surtout pas gâcher notre plaisir.
J’aime beaucoup la douceur et les courbes harmonieuses des dessins de Matisse. Elles vont à merveille avec les langueurs du poète.
Les éditions
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Les Fleurs du mal [Texte imprimé] Charles Baudelaire [ill. par] Henri Matisse
de Baudelaire, Charles Matisse, Henri (Illustrateur)
Hazan
ISBN : 9782850256981 ; 19,44 € ; 01/10/1999 ; 172 p. ; Broché -
Les fleurs du mal
de Baudelaire, Charles
Librio
ISBN : 9782290339077 ; 2,92 € ; 05/03/2004 ; 158 p. ; Poche -
Les Fleurs du mal [Texte imprimé] Charles Baudelaire édition établie... présentée et annotée par Yves Florenne préface de Marie-Jeanne Durry
de Baudelaire, Charles Durry, Marie-Jeanne (Préfacier) Florenne, Yves (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253007104 ; 3,00 € ; 01/02/1972 ; 374 p. ; Poche -
Les fleurs du mal [Texte imprimé] Charles Baudelaire dossier réalisé par Dominique Carlat lecture d'image par Valérie Lagier
de Baudelaire, Charles Lagier, Valérie (Collaborateur) Carlat, Dominique (Editeur scientifique)
Gallimard / Folioplus classiques
ISBN : 9782070315086 ; 4,50 € ; 15/05/2004 ; 304 p. ; Broché -
Les fleurs du mal [Texte imprimé], éd. de 1861 Charles Baudelaire texte présenté, établi et annoté par Claude Pichois
de Baudelaire, Charles Pichois, Claude (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Poésie (Paris. 1966)
ISBN : 9782070307661 ; 6,50 € ; 15/01/2005 ; 353 p. ; Poche -
Les Fleurs du mal
de Baudelaire, Charles Perrin, Jacques (Préfacier)
Pocket
ISBN : 9782266168540 ; 1,09 € ; 21/07/2006 ; 185 p. ; Poche -
Les fleurs du mal [Texte imprimé] Charles Baudelaire édition établie et mise à jour (2006) par Jacques Dupont
de Baudelaire, Charles Dupont, Jacques (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782080712929 ; 2,80 € ; 01/09/2006 ; 371 p. ; Poche -
Les fleurs du mal [Texte imprimé] Baudelaire présentation, notes et dossier par Anne Princen,...
de Baudelaire, Charles Princen, Anne (Editeur scientifique)
Flammarion / Étonnants classiques (Paris)
ISBN : 9782081204676 ; 0,98 € ; 13/02/2008 ; 289 p. ; Broché -
Les fleurs du mal [Texte imprimé] Charles Baudelaire dossier par Henri Scepi,...
de Baudelaire, Charles Scepi, Henri (Editeur scientifique)
Belin / Classico lycée
ISBN : 9782701151489 ; 3,50 € ; 25/08/2009 ; 276 p. ; Poche -
Les Fleurs du mal de Baudelaire, Charles
de Baudelaire, Charles Matisse, Henri
Hazan
ISBN : 9782754109536 ; 29,00 € ; 05/10/2016 ; 200 p. ; Relié -
Les Fleurs du mal
de Baudelaire, Charles
Larousse / Classique Larousse
ISBN : SANS000000859 ; 01/01/1959 ; 112 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (24)
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Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux...
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 21 mars 2021
J'avais découvert ce recueil au lycée étant donné qu'il était au programme et j'avais déjà été conquis, cette relecture confirme donc le bon souvenir que j'en avais gardé et cela a été un vrai plaisir que de me laisser porter par la plume de Baudelaire qui mérite bien sa réputation.
Recueil monumental
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 23 avril 2019
Ce recueil est une véritable ode à la beauté, une bravoure contre la mort. Mais je l'ai trouvé de qualité inégale.
C'est majestueusement écrit et j'ai été charmée par la finesse de la langue et des rimes. Mais il se dégage tout au long de la lecture un tel sentiment de langueur, de désolation, que cela peut en plomber la lecture.
Deux conseils à prodiguer : à découvrir à l'âge adulte pour mieux l'apprécier et à déguster avec parcimonie pour éviter l'indigestion.
Un classique incontournable
Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 20 janvier 2012
Depuis plus de 20 ans , Baudelaire m'accompagne, à tel point que, possédant l'intégralité des oeuvres de Baudelaire dans "la pléiade" j'ai racheté "les fleurs du mal" en poche pour pouvoir les transporter plus facilement lors de mes déplacements, voire les lire plus facilement dans la journée (au bureau, dans les transports etc.)
J'ai , comme beaucoup, mes poèmes préférés dans cet ouvrage: "les bijoux" , évidemment;" l'invitation au voyage" et "la chevelure" -repris sous une forme différente dans les poèmes en prose-; "la charogne"; "Correspondances", poème que tout lycéen a étudié et qui prend tout son charme avec le temps..., "le serpent qui danse", mis en musique par un Gainsbourg inspiré, "le balcon" avec sa "mère des souvenirs, maitresse des maitresses..."
Bref, "les Fleurs du Mal" se lisent et se relisent avec plaisir.
Baudelaire s'inscrivant, à l'image de Verlaine, de Rimbaud, ou de Toulet, ou encore de Levet, ou d'Aragon, comme l'un des plus grands poètes français à mes yeux.
Un Chef d'Oeuvre !!!
Critique de Corasirene (, Inscrite le 29 avril 2010, - ans) - 21 novembre 2011
C'est mon recueil poétique préféré !!
Merci l'Education Nationale !!
Quelle beauté putride !
Critique de Moisette (, Inscrit le 24 juillet 2011, 31 ans) - 24 juillet 2011
C'est également la force du spleen baudelairien. D'apparence marginale et détachée, sa poésie s'inscrit au coeur de son temps, et offre des relectures plurielles.
Indispensable.
Magnifique...
Critique de Nina2010 (Bordeaux, Inscrite le 12 septembre 2010, 47 ans) - 28 avril 2011
Un incontournable de la littérature classique à ne surtout pas négliger!!!!
4.5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 20 août 2010
Aperçu des beautés situées derrière le tombeau.
Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 5 juillet 2010
Balzac a révolutionné le roman en quatre-vingt-dix oeuvres.
Baudelaire a révolutionné la poésie en deux recueils. Trois, à la rigueur.
Les Fleurs du Mal sont un ensemble d'une extraordinaire densité, d'une virtuosité et d'une diversité sans égales. Il serait difficile de regrouper dans une critique toutes leurs qualités : chaque poème pourrait être critiqué à lui tout seul. Résumons : face à une société inconséquente et cruelle ("l'Albatros, Femmes Damnés, le Vampire, la fontaine de Sang") que le poète veut fuir ("Le Voyage, Le Voyage à Cythère, Invitation au voyage, Parfum Exotique), Baudelaire pose les bases du Symbolisme (Correspondances, Elevation) dans le vertige grandissant d'un homme tourmenté par l'ivresse (L'Ame du Vin, le Flacon), la peur de la Mort (Réversibilité, l'Horloge, l'Irrémédiable) et par la Femme, Fleur du Mal (Les Bijoux, Sed non Satiata). Ce qui fait de l'oeuvre un morceau d'anthologie de la poésie, c'est cette force qui pousse l'auteur à souffrir encore plus, et souffrir toujours pour atteindre "les beautés situées derrière le tombeau".
Je ne peux me résoudre à choisir un poème que je préfèrerais dans l'oeuvre. Rendons hommage toute fois à la section des Tableaux Parisiens, inspirée par Méryon, dans laquelle on trouve les plus puissants, les plus évocateurs, les plus grandioses de ses poèmes.
On peut donner à Baudelaire ce compliment que faisait Hugo à Shakespeare : il est l'Homme.
Les Fleurs du Mal sont l'Oeuvre de l'Homme.
" Là tout n'est qu'ordre, luxe, calme et volupté."
Critique de Feriial (, Inscrite le 18 février 2010, 33 ans) - 18 février 2010
Re-découvert par plaisir !
Critique de Popaul (, Inscrit le 13 octobre 2008, 54 ans) - 6 octobre 2009
Les fleurs du mal font partie de ces ouvrages qu'on nous force à lire trop tôt, un autre exemple me vient : l'étranger de Camus, et qui nous ennuient au lieu de nous enchanter !
Donc, après avoir appris par cœur l'Albatros, comme tous les enfants en primaire, puis avoir disserté sur les Parnassiens au lycée, j'ai laissé filer une bonne vingtaine d'années avant de lire à nouveau ce monument de la littérature du XIXe.
C'est ainsi que j'ai pu me délecter de la version complète, la dernière publiée du vivant de Baudelaire, en 1866.
Ma préférence va au chapitre consacré au vin, aux poèmes censurés, à l'odorant "la charogne" ou encore au magnifique Voyage et ses vers d'une puissance rare ...
"O Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brule le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! "
"Extraire la beauté du Mal"
Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 10 août 2009
Son but ? "Extraire la beauté du Mal". L'homme n'est pas naturellement bon. Il a une part d'ombre. De mystère. Un gouffre effrayant niché au fond de la conscience. Ce gouffre, puits cauchemardesque que l'on se cache, Baudelaire nous le reflète. Il nous attrape par les cheveux malgré nos protestations d'hystériques pour nous forcer à le regarder. Cette petite trappe, là, au fond de votre conscience, cette petite trappe que vous ignorez volontairement par peur de vous découvrir Baudelaire, lui, non seulement l'ouvre, mais en plus il vous jette dedans. Tombez. Plongez. Coulez et, si vous ne savez pas faire face, périssez. Il faut être fort pour pénétrer un tel univers. Bouquet cauchemardesque aux relents d'Enfer. Beauté malsaine.
Même, on le sait, parce que trop nouveau, trop audacieux, un seul éditeur, Poulet-Malassis, sera assez burné pour publier le recueil. Faut-il revenir sur la suite ? Vénéré par les uns, honnis par les autres, la bataille entre pros et antis se terminera devant les tribunaux. L'un des plus fameux procès littéraires de l'histoire ! Accusés "d'offense à la morale et aux bonnes moeurs" Poulet-Malassis et Baudelaire seront condamnés à de lourdes amendes -réduites après une lettre à l'impératrice Eugénie- et, en plus, contraints d'amputer l'ouvrage de 6 poèmes sur les 100 qu'il compte au total. On a d'ailleurs du mal à comprendre pourquoi ces pièces-là en particulier, d'autres ayant du paraitre beaucoup plus choquantes... Mais bon ! Ne cherchons pas de logique chez des accusateurs imprégnés de moraline ! A noter que la Cour de Cassation n'annulera ce jugement qu'en... 1946 ! Cela se passe de commentaires.
D'ailleurs que dire de plus ? "Les fleurs du Mal" sont les tripes de la poésie française. Un livre infernal. Ambitieux. Quasi-parfait.
Lu au mauvais moment ?
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 22 juillet 2008
En gros, je n’ai pas trouvé ce recueil mauvais, j’ai même apprécié quelques poèmes, mais l’ensemble a été dur à digérer. Je vais sûrement le relire un jour, faire un second essai.
Des ailes de géant !
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 27 mai 2008
On retient les phrases les plus marquantes, on pleure presque devant tant de mélancolie. Les Fleurs Du Mal nous submergent et le tout se lit avec grand plaisir.
Les lettres sont belles quand elles sont dans un tel écrin.
Magnifique
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 28 mars 2008
Charleeees !
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 13 mars 2008
Moi, bien sûr, j'aime. Le style est fluide, on passe d'un vers à l'autre avec subtilité.
Quel "bonheur" d'ouvrir ce livre au hasard, avant de dormir, et d'en lire deux ou trois poèmes.
Le mal-être du poète se ressent dans toutes les pages.
J'aime
Tout simplement
presqu'oxymore
Critique de Froide (, Inscrit le 3 juin 2006, 44 ans) - 3 juin 2006
Les fleurs fanées
Critique de Kyzaré (Santeny, Inscrite le 20 février 2006, 37 ans) - 20 février 2006
les fleurs de la souffrance
Critique de Estel (Briançon, Inscrite le 9 février 2006, 36 ans) - 11 février 2006
Les poèmes de Baudelaire sont tous aussi singuliers et mystérieux les uns que les autres. Une véritable mine de trésors se cache entre les lignes de chacun de ces vers. Il est de ceux qui ont su transformer les mots en art (comme l'a déjà fait Ronsard et beaucoup d'autres d'autre encore).
Beaucoup disent que Baudelaire était satanique ou malade mental mais il puisait juste ses idées dans les ténèbres et le mal comme peu de poètes ou d'écrivains l'ont fait et il s'est servi de sa souffrance ou de ses regrets personnels pour écrire cette oeuvre ("l'homme et la mer", "parfum exotique", "la vie antérieure" sont par exemple en mémoire de l'île Bourbon).
Bref, ces fleurs maladives comme il les appelle lui même sont l'un des plus grand chefs-d'oeuvre que l'homme ait pu concevoir et que le temps nous rend tout aussi intact et magnifique. Car même dans notre génération, ce recueil reste l'un des plus beaux de tous les temps
Un Mai 68 avant l'heure ?
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 14 janvier 2006
Et quel style ! Quelle maîtrise de la métrique ! J'ai appris grâce à lui ce qu'était un panthum.
Le recueil de poèmes est toujours terriblement actuel, par la fréquence à laquelle on peut retrouver aujourd'hui cet état d'esprit, ce désabusement.
Une grande oeuvre, peut-être parfois un brun trop ésotérique. Mais du très bon.
l'ironie baudelairienne
Critique de Virginia (, Inscrite le 2 avril 2004, 40 ans) - 2 avril 2004
Relisez aussi ce poème génial, "une charogne" où Baudelaire revisite avec ironie le thème classique du carpe diem, en comparant la femme à une "ordure, cette horrible infection" que constitue le corps décomposé!
mon poème préféré : "A une passante" dans la section "Tableaux Parisiens"
mais tout vaut le coup d'oeil dans ce recueil... génial...
"La beauté est le produit de la raison et du calcul"
Critique de Thomas Fors (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans) - 4 juillet 2003
Je parlerai d'un autre point de vue. Faut-il mettre en évidence le fait que la mathématique joue un rôle important dans la construction de "Les fleurs du mal"?
Le recueil est parcouru d'un réseau de thèmes, véritable système mathématique avec toutes les variantes d'une tension fondamentale entre le satanisme et l'"idéalité".
Cette tension irrésolue s'élèvera chez Rimbaud jusqu'à la dissonance et lé désordre alors que les thèmes baudelairiens évoluent dans un ordre construit, dans une architecture stricte, véritable jeu opératoire établi d'après un schéma.
L'idée suivante : "La contrainte a toujours aidé l'esprit original à parvenir à l'originalité" a été reprise par Stravinsky, par valéry, par Mallarmé (bien entendu, dans ce dernier cas, nous arrivons à la perfection formelle, mais aussi à l'ésotérisme).
Parmi les poèmes, je retiens : le serpent qui danse, la musique...
Je vous invite à lire (ou à relire) ce recueil, par exemple, dans l'édition Librio, ISBN 2277300489.
Poésie et damnation
Critique de Esperluette (*, Inscrite le 19 juin 2002, 52 ans) - 19 septembre 2002
Le recueil est divisé en six sections très inégales, qui évoquent la vie et le parcours esthétique du poète, depuis sa naissance ("Bénédiction") à sa mort ("La Mort des Artistes") : « Il en est qui jamais n'ont connu leur Idole, / Et ces sculpteurs damnés et marqués d'un affront, / Qui vont se martelant la poitrine et le front, / N'ont qu'un espoir, étrange et sombre Capitole! / C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau, / Fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau! »
Baudelaire use le plus souvent des formes classiques de la poésie : le sonnet (poème de quatorze vers), l'alexandrin (vers de douze syllabes) et les rimes embrassées. L’originalité du poète réside davantage dans le métissage inattendu du vocabulaire (juxtaposition d’un langage académique et d'expressions familières). J’ai évidement été saisie par la volupté et le mysticisme provocateurs du poète, ainsi que par la force de suggestion de ses vers. Le lecteur éprouve tour à tour des sentiments aussi variés que la mélancolie, l’exaltation ou l’indignation. Par le biais de cette magnifique anthologie, j'ai (re)découvert ce genre si particulier (et parfois si peu accessible) qu’est la poésie.
Pas mal
Critique de Platonov (Vernon, Inscrit le 7 septembre 2001, 41 ans) - 1 janvier 2002
C'est l'obsession, l'angoisse, le désespoir et le dégoût devant la condition humaine. Le spleen se fait par le constat de la défaite de l'Homme face au Temps et la Nature.
Et le poète se doit de combattre aussi l'Ennui, le plus sournois et grave des vices. Il illustre le déchirement, inhérent à l'homme, entre l'ange et la bête. Dans "Au lecteur", par exemple, c'est un long réquisitoire dressé contre le monde contemporain dont elle énumère les vices, s'achevant sur la nomination du "plus laid, plus méchant, plus immonde" de tous; l'Ennui (" ce tyran du monde"), dont Baudelaire a fait un vice amoral, qui tue l'âme.
Mais Baudelaire fait appel à la Poésie, et surtout à l'art ("Correspondances", "Elévations", "Albatros) et l'amour '"LA vie antérieure", "PArfum exotique", "Remords posthume", "L'aube spirituelle") pour guérir son âme de l'ennui.
"Les Fleurs du Mal" c'est surtout un poète qui n'a foi ni à l'humanité, ni au progrès. Il aimait se perdre dans la foule. Cette fuite dans les mondes imaginaires, cette évasion hors de la réalité. Les Fleurs du mal c'est l'expérience de la monotonie des jours, de la solitude, de l'angoisse vers cette lente marche menant vers la mort. Et Baudelaire accepte de vivre dans un monde absurde et cruel. "L'albatros" représente la dualité de l'homme cloué au sol et aspirant à l'infini: il représente surtout le poète, cet incompris, "Etranger", qui "n'aime que les nuages qui passent. Là-bas, là-bas.les merveilleux nuages!"
Le poète vient au secours de l'idéal qui pour n'être qu'entrevu est pourtant ce vers quoi il ne cesse de s'élancer. C'est la réussite de Baudelaire dans et par "Les Fleurs du mal"; se connaître pour se soigner en transformant son mal en beauté; à partir des souffrances d'amoureux, de corrompu, d'angoissé par la mort, Baudelaire produit des fleurs qui l'enchantent et recouvrent le mal: Les Fleurs du mal. Baudelaire après avoir trouvé , analysé l'Idéal, le Spleen, le Beau, le Mal, cherche pour chacun de ces éléments leurs remèdes et les échappatoires possibles pour non seulement se sauver lui, mais aussi sauver ses semblables, même si ceux ci le méprisent. Toute la réflexion de Baudelaire avait dans un premier temps un but personnel, égoïste, mais aussi, inconsciemment peut être, philanthropique et altruiste.
alpiniste
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 4 septembre 2001
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Matisse ou Rops? | 5 | Zaphod | 4 juin 2006 @ 14:36 |