Le château de Lord Valentin de Robert Silverberg
( Lord Valentine's castle)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
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Retour à la maison tout en douceur
Ce premier tome d'une série qui en compte 6 à ce jour (bonne nouvelle pour ceux qui aiment les sagas...) raconte comment Valentin, dépossédé de son titre de Coronal (un des puissants sur la planète de Majipoor avec le Pontife, la Dame de l'île et le Roi des Rêves) va le reconquérir. Tout d'abord, il faut dire que l'univers est riche (la géographie, les peuples, l'histoire et le pouvoir politique) et qu'il sera développé dans les opus suivants. C'est un récit rempli de péripéties et d'aventures qui voit le héros mûrir en franchissant des épreuves successives, comme dans toutes les quêtes. En lisant ce livre, je n'ai pu m'empêcher de penser à Dune et à Paul mais la puissance, la magie et la douleur de la quête de ce dernier sont infiniment plus profondes que la facilité déconcertante avec laquelle toutes les difficultés s'aplanissent devant Valentin ... Il y a bien des obstacles devant lui mais ils sont surmontés sans douleur, sans pertes (un ou deux personnages secondaires sans importance) et son évolution intérieure n'est pas pharaonique ... Cela reste quand même un bon moment de lecture dont le cadre (planète, rivalité entre les peuples, histoire) sera certainement développé dans la suite (critiques à suivre).
Les éditions
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Le château de Lord Valentin [Texte imprimé] Robert Silverberg trad. de l'américain par Patrick Berthon
de Silverberg, Robert Berthon, Patrick (Traducteur)
J'ai lu / J'ai lu.
ISBN : 9782277226567 ; 8,00 € ; 05/03/1993 ; 694 p. ; Broché
Les livres liés
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Voyage Extraordinaire à Majipoor
Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 3 septembre 2018
Les points faibles du château de Château de Lord Valentin sont sans doute, en plus d’une intrigue assez convenue comme je l’ai déjà dit, un manque de rythme, et un traitement plutôt léger des personnages secondaires. Sans doute loin de la puissance tragique d’un Dune ou de l’efficacité débridée et foisonnante d’un cycle de Tchai, pour le comparer à deux œuvres mettant également en scène une planète imaginée, le roman n’en demeure pas moins d’une grande qualité, aussi bien sur le plan de l’écriture que du divertissement qu’il procure.
Dune en Technicolor
Critique de Belial (Anvers, Inscrit le 25 août 2005, 45 ans) - 31 août 2010
Et nous voilà donc embarqués dans Le Château de Lord Valentin, un grand roman d’aventure où l’acteur principal est joué par Majipoor, immense planète peuplée par plusieurs dizaines de milliards d’individus, humains colonisateurs et détenteurs du pouvoir et autres races bigarrées (des colosses au poil long et dotés de quatre bras et bien d’autres toutes aussi exotiques). Bien que l’action prenne place dans un futur lointain, la technologie est peu présente pour cause de rareté du métal et perdition du savoir scientifique. En résulte un décor intéressant où la population a retrouvé un mode de vie quasi médiéval ponctué par l’utilisation d’engins futuristes mais rares (des engins de transport anti-gravité tirés par des lamas génétiquement modifiés). L’auteur glisse quelques éléments qui donnent une connotation surnaturelle à l’ensemble (sorciers, gouvernement gardant le contrôle du peuple via l’envoi de rêves) si bien que le résultat tire finalement plus du côté de la fantasy. On pense à Dune évidemment même si la comparaison s’arrête à ce subtil mélange de SF et de fantasy et que ce glorieux aîné est indubitablement classé en SF (parenthèse refermée).
Le Château de Lord Valentin tient aussi du roman initiatique. Valentin, dépossédé de son rôle de Coronal (le pouvoir exécutif sur Majipoor) par un usurpateur, se retrouve incarné dans le corps d’un jongleur et va progressivement s’atteler à la reconquête de son trône. Le personnage principal est donc un adulte à qui on met les comptes à zéro et qui s’interroge sur son identité et son destin. Ce filon est très bien exploité par l’auteur qui construit un personnage intéressant et crédible sans trop en faire.
S’il verse dans le psychologique, Le Château de Lord Valentin reste il faut bien l’avouer une fresque épique, du grand spectacle. C’est un road-trip futuriste dans une nature belle et dangereuse à qui l’auteur donne le rôle principal. Malgré ses trente ans d’âge et le déferlement de la fantasy épique que l’on a observé (subie diront certains), Valentin a gardé toute sa fraîcheur et mérite d’être redécouvert.
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