Saint-Germain ou la négociation de Francis Walder
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L'art de la négociation
Partant d'un fait historique - le traité de Saint Germain en 1570 - Francis Walder nous fait découvrir l'art de la négociation, ses rouages, ses règles de fonctionnement. Le roman est subtil, ciselé en dentelle. Sa lecture est un vrai moment de bonheur. On prend une véritable leçon de négociation, qui fait parfois frémir. Sait-on mieux négocier après avoir lu ce livre ? Oui sans doute, mais on saura surtout se méfier en étant moins crédule et plus lucide face aux autres.
Ce roman, prix Goncourt 1958, est devenu un classique, régulièrement réédité.. Ci-après un extrait, qui donne le ton du livre :
"Négocier deviendrait impossible si chacun étalait son jeu sur la table. Les prétentions apparaîtraient si crûment incompatibles, que ce serait à désespérer de toute solution. Il faut que vous masquiez vos intentions, que vous ne les découvriez que petit à petit, à tâtons, pour sentir par où elles s'accordent..... Surtout ne vous engagez pas, ne vous liez pas prématurément ! Rien n'est fait, rien n'est dit qu'au dernier instant."
Les éditions
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Saint-Germain ou La négociation [Texte imprimé] Francis Walder
de Walder, Francis
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070384785 ; 6,90 € ; 16/12/2003 ; 186 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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L'art subtil du jeu diplomatique
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 26 mars 2023
Les méandres et finesses des négociations, le contraste entre ces quelques hommes et leurs responsabilités engageant des populations entières, l’ingrédient humain qui peut rebattre les cartes, et enfin la narration d’une protagoniste choisie comme vecteur, offrent un moment de lecture passionnant.
Que tout le monde soit d'accord
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 16 juillet 2021
Prix Goncourt en 1958 pour ce roman au final peu connu de nos jours (il a été certes adapté, mais pas au cinéma mais à la TV, et en 2003, il aura fallu le temps ; pas vu le TVfilm, d'ailleurs, dans lequel jouaient Jean Rochefort et Rufus ; vu à quel point ce sont de bons acteurs, je ne pense pas que le TVfilm soit raté, mais j'imagine une mise en scène académique, des rajouts inutiles, des dialogues moins ciselés que dans le livre, bref, du travail de TVfilm, quoi). Une belle découverte pour ma part, que je relirai.
Petit traité de négociation
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 3 août 2015
Henri de Malassise, assisté de M. Poizon est chargé de négocier un traité de paix sur l’exercice possible du culte protestant dans quatre villes.
Ils négocieront avec M. d’Hublé et M. de Mélynes. Quatre villes sont évoquées : Montauban et La Rochelle qui ne font pas débat, Angoulême et Sancerre.
Pour ces deux dernières, l’auteur dépeint les situations d’argumentations, de sous-entendus, de mensonges et compromis. Il aborde également les aspects psychologiques des négociateurs.
On s’aperçoit des dualités, des rapprochements interpersonnels. Et alors que Sancerre est cédée aux Protestants, Angoulême devient non négociable.
Apparaît alors un personnage féminin la cousine du narrateur qui jouera un rôle de médiatrice en proposant l’idée d’une cession temporaire d’Angoulême. Si cette idée est retenue dans un premier temps, elle sera regrettée par les décisionnaires et les deux villes contestées seront remplacées par La Charité et Cognac.
La paix de St Germain en Laye est signée le 8 août 1570, deux ans avant la St Barthélemy.
Petit traité qui peut aider pour toute négociation, grande ou petite.
Dentelle diplomatique
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 14 juillet 2007
« La vérité n'est pas le contraire du mensonge, trahir n'est pas le contraire de servir, haïr n'est pas le contraire d'aimer, confiance n'est pas le contraire de méfiance, ni droiture de fausseté ». Voilà la boîte à outils du négociateur du roi Charles IX, un homme subtil, effacé et modeste, qui aura pour mission (elle même âprement négociée) d'obtenir la paix avec les huguenots en échange de quelques villes. Il nous invite dès lors à le suivre dans les méandres de cette tortueuse partie d'échecs où il affrontera deux adversaires partageant avec lui les mêmes ruses et stratégies, et, surtout, la même passion du métier.
Grâce à une écriture élégante et à des personnages dont la psychologie est finement décrite, Francis Walder parvient à rendre vivante, passionnante et même romanesque cette chose en apparence si austère et ennuyeuse qu'est une négociation.
L'auteur est un ancien diplomate qui, fort de sa longue expérience de négociateur, décrit la façon dont les authentiques clauses du traité de paix de 1570 entre catholiques et protestants ont pu avoir été négociées. Un traité de paix d’extrême fragilité qui ne durera que deux ans, jusqu'à une certaine Saint-Barthélémy.
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Saint Germain et la négociation téléfilm | 2 | Eireann 32 | 20 février 2006 @ 11:19 |
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