Au commencement était la vie de Joyce Carol Oates
( The rise of life on earth)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un roman très gauque
La vie de Kathleen commence mal; elle a onze ans lorsque son père alcoolique la bat ainsi que sa petite soeur de 4 ans. Sa mère? Elle est partie depuis longtemps.
Alors Kathleen grandit tant bien que mal, renfermée sur elle-même, trimbalée d'une famille d'accueil à l'autre, subissant sarcasmes et cruauté. Elle devient femme, trouve un métier mais Kathleen est toujours invisible aux yeux des autres et reste prostrée dans sa douleur.
On s'attendait à une lueur d'espoir, on semble l'apercevoir.... mais non, c'est bien un roman glauque et noir... très noir.
Les éditions
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Au commencement était la vie [Texte imprimé] Joyce Carol Oates trad. de l'américain par Jana Navratil Manent
de Oates, Joyce Carol Navratil-Manent, Jana (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070405190 ; 2,19 € ; 15/06/1999 ; 160 p. ; Poche -
Au commencement était la vie [Texte imprimé], roman Joyce Carol Oates trad. de l'américain par Navratil Manent
de Oates, Joyce Carol Navratil-Manent, Jana (Traducteur)
Éd. du Félin / La Nouvelle bibliothèque (Paris).
ISBN : 9782866451714 ; 12,20 € ; 28/01/1994 ; 149 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Nature et bestialité
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 24 juillet 2018
Ainsi, cette infirmière qui tombe amoureuse de son médecin - qui lui est surtout passionné par ses seins ! - pense que l'inculture est la base de l'honnêteté avec le manque de passion. Et hélas comme Oates voit clair en crevant l'abcès tout en évitant rarement le pire, il faut bien reconnaître que sa plume cruelle est juste et pleine d'humour, sans compter les détails presque ésotériques et scrupuleux du tout.
Signe que même une écrivain gauchiste peut être perspicace et pertinente. Bien sûr, cet ouvrage naturaliste n'est donc pas à mettre dans toutes les mains mais cela fait quand même plaisir de lire des mots d'esprit surtout à notre époque à l'encéphalogramme tellement plat...
A conseiller aux primaires et aux pom-pom girls un peu trop paléozoïques.
Les autres côtés de la vie...
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 28 octobre 2008
Dérangeant
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 14 février 2007
Puis elle connaît l'Assistance, et les familles d'adoption.
Rêvant de devenir infirmière, elle atteindra ce but.
Voila pour la première partie de ce livre assez court. Mais la suite, qu'il est impossible de dévoiler sans gâcher l'intérêt de la lecture, est pour le moins dérangeante... Disons simplement qu'on reste très fortement marqué par son enfance. Fait-on rejaillir sur les autres les douleurs que l'on a vécues ? Vous l'avez compris, la fin du livre est difficile. Autant être averti...
Aimer et détester
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 9 mai 2005
Kathleen Hennessy est une fillette qui, à onze ans, se voit placée dans des familles d'accueil parce que son père, ivre de rage et d'alcool, l'a battue le soir où sa mère a pris le large. Elle s'en est sortie, contrairement à sa petite soeur, décédée sous la force des coups. Kathleen est alors transbahutée d'une famille à l'autre pendant quelques années, timide, n'osant s'affirmer (elle souffre d'un physique ingrat). Peu à peu, elle trouve sa voie, elle sera aide-soignante. Ce bien qu'elle n'a pas reçu, elle le donnera aux autres. Tout se passe bien, Kathleen est une travailleuse modèle, aimée de ses collègues... Enfin c'est ce qu'elle croit. Elle découvre assez vite qu'il n'en est rien et cette bonté qui l'illuminait se transforme progressivement en cruauté et envie de tuer. Ce qu'elle fera. En elle et autour d'elle.
Joyce Carol Oates met, comme souvent dans ses oeuvres, l'accent sur une personne vivant à la limite de la norme. Il s'agit cette fois d'une gamine à l'enfance malheureuse qui grandit et se transforme en monstre aux apparences débonnaires. L'auteur va très loin dans l'exploration de cette âme un brin tordue, elle nous implique dans cette descente aux enfers en nous expliquant comment on en arrive là et cela paraît si simple, comme si ça allait de soi! C'est là que c'est pervers, cette manière de réhabiliter des comportements complètement noirs et meurtriers. Le lecteur est pris à partie, sans le vouloir, il ne peut qu'évoluer en même temps que Kathleen, l'aimant et la détestant en même temps.
En toile de fond, JC Oates nous brosse un portrait d'une certaine classe sociale de l'Amérique, la fresque d'une époque aujourd'hui bien révolue, celle de l'insouciance et du travail à volonté. Une lecture surprenante, violente et triste mais très enrichissante.
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